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Villes de Flandre et d’Italie (XIIIe-XVIe siècle): Les enseignements d’une comparaison PDF

319 Pages·2008·26.179 MB·French
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voorwerk_seuh_12 24-01-2008 10:06 Pagina 1 VILLES DE FLANDRE ET D’ITALIE (XIIIe-XVIe SIÈCLE) LES ENSEIGNEMENTS D’UNE COMPARAISON voorwerk_seuh_12 24-01-2008 10:06 Pagina 2 SEUH XII Studies in European Urban History (1100-1800) Series Editor Marc BOONE voorwerk_seuh_12 24-01-2008 10:06 Pagina 3 Villes de Flandre et d’Italie e e (XIII -XVI siècle) Les enseignements d’une comparaison Élisabeth Crouzet-Pavan & Élodie Lecuppre-Desjardin H F voorwerk_seuh_12 24-01-2008 10:06 Pagina 4 Under the auspices of the 'Interuniversity Attraction Poles Programme (Phase V nr. 10) - Belgian State - Federal Office for Scientific, Technical and Cultural Affairs' Programme Cover illustration: Brugge, Openbare Bibliotheek, ms. 685, f. 211v-212r (Anoniem, Italiaanse kroniek van Vlaanderen) © 2008 – Brepols Publishers n.v., Turnhout, Belgium All rights reserved. No part of this publication may be reproduced, stored in a retrieval system or transmitted, in any form or by any means, electronic, mechanical, photocopying, recording, or otherwise, without the prior permission of the publisher. D/2008/0095/50 ISBN 979-2-503-51979-1 Printed in the E.U. on acid-free paper TABLE DES MATIÈRES Élisabeth Crouzet-Pavan et Élodie Lecuppre-Desjardin Introduction 1 PESÉES DÉMOGRAPHIQUES 11 Giuliano Pinto Poids démographiques et réseaux urbains en Italie entre le XIIIe et le XVe siècle 13 Peter Stabel Composition et recomposition des réseaux urbains des Pays-Bas au bas Moyen Âge 29 Wim Blockmans Rapport de synthèse : Les pouvoirs publics dans des régions de haute urbanisation. Flandre et Italie aux XIVe et XVIe siècles 65 LE FAIT RELIGIEUX 75 Walter Simons « Dieu, li premierz, plus anchiiens et souverains bourgois de tous ». Sur la place de la religion dans les villes flamandes (XIIIe-XVe siècle) 77 Cécile Caby Religion urbaine et religion civique en Italie au Moyen Âge. Lieux, acteurs, pratiques 105 Anna Benvenuti Rapport de synthèse : Le fait religieux dans la ville 121 LA « FABRIQUE » DE LA MÉMOIRE 129 Giovanna Petti Balbi La mémoire dans les cités italiennes à la fin du Moyen Âge. Quelques exemples 131 Anne-Laure Van Bruaene L’écriture de la mémoire urbaine en Flandre et en Brabant (XIVe-XVIe siècle) 149 Renato Bordone Rapport de synthèse : Les mémoires des villes 165 LES INSCRIPTIONS DU POUVOIR 173 Marc Boone Les pouvoirs et leurs représentations dans les villes des anciens Pays-Bas (XIVe-XVe siècle) 175 V Jean-Claude Maire Vigueur Les inscriptions du pouvoir dans la ville. Le cas de l’Italie communale (XIIe-XVe siècle) 207 Giovanni Cherubini Rapport de synthèse : Les pouvoirs dans la ville en Flandre et en Italie 235 REPRÉSENTER L’ESPACE 245 Hanno Wijsman Images de la ville et urbanité des images. Quelques réflexions sur la représentation de l’espace urbain et la fonction des œuvres d’art aux Pays-Bas bourguignons 247 Marco Folin De l’usage pratico-politique des images de villes (Italie XVe-XVIe siècle) 259 Christian Heck Rapport de synthèse : Le concept et le singulier : Essence et apparence dans les représentations urbaines en Italie et en Flandre à la fin du Moyen Âge 281 CAHIER D’ILLUSTRATIONS 297 PRÉSENTATION DES AUTEURS 327 VI INTRODUCTION Élisabeth Crouzet-Pavan & Élodie Lecuppre-Desjardin Université de Paris-IV Sorbonne (EA 2556) & Université de Lille 3 (IRHiS) Aux origines de ce livre, se situe une première rencontre que nous avions organisée au sein d’une session de la 7e Conférence internationale d’histoire urbaine qui se tint à Athènes en octobre 20051. Puisqu’une perspective générale d’histoire comparée avait été inscrite par le comité directeur au programme de ce colloque, pourquoi ne pas saisir l’occasion pour mettre en œuvre une comparaison souvent esquissée, jamais systématiquement conduite, celle des villes de Flandre et d’Italie dans les derniers siècles du Moyen Âge ? Telle avait été l’incitation première. L’opportunité était belle, nous l’avons saisie et ainsi furent réunis, grâce à la généreuse adhésion de tous, pas très loin de l’Acropole, des spécialistes de chacun de ces deux espaces de l’Europe urbanisée. Les communications qu’ils présentèrent alors, complétées, remaniées, rassemblées, formèrent l’armature d’une seconde série de réflexions menée à Florence l’année suivante2. À Athènes en effet, le temps nous avait été compté, nous empêchant de dépasser le stade, utile mais insuffisant, de l’échange d’informations et de la simple mise en parallèle des situations. D’où notre volonté de poursuivre la réflexion collective et de mener une véritable discussion. Cette deuxième réunion en a fourni, nous l’espérons, le cadre propice. Au groupe des premiers contributeurs, les « Athéniens », pionniers de l’entreprise et premiers artisans de la lente et minutieuse écriture de ce livre collectif, nous avons donc adjoint cinq « discutants » à qui est revenu la tâche délicate de proposer des points de convergence, d’élaborer de suggestives synthèses mais aussi de soulever questions et problèmes. D’Athènes à Florence, tel pourrait donc être le sous-titre de nos journées d’études. Et cette trajectoire géographique, d’un rendez-vous scientifique à l’autre, nous paraît se justifier sans peine. On pourrait par exemple légitimement évoquer Leonardo Bruni et sa laudatio, rappeler que Florence, lorsque son chancelier en faisait l’éloge, prétendait être la nouvelle Athènes. Elle aurait alors été, disent les textes, la ville capable de recueillir une entière translatio en même temps que celle, foyer de la libertas autant que des studia humanitatis, qui s’affirmait comme le centre politique, intellectuel et artistique dominant. Plutôt cependant que la ville de l’humanisme, du chancelier Bruni et d’un imaginaire athénien, il est préférable de faire resurgir la Florence communale, fortement présente dans les communications italiennes de ces deux rencontres, fortement représentée aussi par ses historiens, l’une de ces villes qui sont le sujet de notre étude et où nous avons choisi en toute logique de poursuivre notre enquête. 1 É. CROUZET-PAVAN & É. LECUPPRE-DESJARDIN, « Villes de Flandre et d’Italie : relecture d’une comparaison traditionnelle », European City in Comparative Perspective, Athènes, 27-30 octobre 2004. 2 É. CROUZET-PAVAN, É. LECUPPRE-DESJARDIN & J.-C. MAIRE VIGUEUR, « Città italiane e città fiamminghe », Florence, 13-14 janvier 2005. 1 ÉLISABETH CROUZET-PAVAN & ÉLODIE LECUPPRE-DESJARDIN Il nous faut donc remercier l’équipe de recherches en histoire médiévale de l’université de Paris-Sorbonne (EA 2556 « Jeux et enjeux des pouvoirs »), le Centro di studi sulla civiltà communale de Florence et le département d’histoire de l’université de Florence, en la personne de Jean-Claude Maire Vigueur, qui ont permis l’organisation de cette seconde rencontre. Association intellectuelle mais aussi association financière, selon de complexes modes de participation qui ne sont pas sans rappeler les drainages de capitaux des célèbres compagnies financières toscanes médiévales. Et voilà pour le cheminement qu’il nous fallait rapidement reparcourir pour présenter les conditions de la réalisation de cet ouvrage accueilli par le professeur Marc Boone dans la série Studies in European Urban History, intégrée dans le Pôle d’Attraction Interuniversitaire de l’Etat belge. Précisons maintenant quel fut notre projet initial. L’approche comparative en histoire urbaine, après avoir été éclipsée, en France particulièrement, par d’autres lectures et d’autres manières d’écrire l’histoire des villes – un temps triomphèrent les grandes monographies consacrées à telle ou telle ville du royaume – semble avoir repris depuis quelques années une nouvelle vitalité. Au reste, sans même qu’il soit besoin de rappeler les courants historiographiques opposés qui tour à tour dominèrent dans ce champ de la recherche historique, il est sans doute permis de supposer que les matériaux fournis par cette série de travaux érudits sur les villes françaises ont contribué à faciliter les actuelles tentatives de comparaison. Toutes ces études, au risque parfois de transformer la ville considérée en un simple cadre, décor à l’intérieur duquel le pouvoir s’établit et s’exprime, territoire dans lequel la société s’organise, lieu où les activités s’ordonnent – le théâtre en somme des faits politiques, économiques, sociaux, culturels qui sont les véritables objets de l’analyse historique – affichaient en effet des ambitions d’histoire globalisante. Cette vigueur renaissante de l’approche comparative ne se vérifie cependant pas de semblable manière dans tous les espaces européens. Il faut, pour l’expliquer, tenir compte des traditions historiographiques « nationales », de la force d’attraction, variable là encore, du modèle de la monographie urbaine, en somme des irrédentismes plus ou moins vigoureux de l’étude locale. Dans tous les cas, et quoiqu’il y paraisse, notre projet n’était pas d’écrire, au moins dans un premier temps, une histoire comparée. Ici, une remarque s’impose en effet. Trop souvent, une telle approche comparative, parce qu’elle recherche les points de convergence et court à la synthèse, minimise ou ignore les spécificités, et par là même tend parfois à généraliser, voire à aplanir, à éroder, à banaliser. Le but premier, et ce fut un choix méthodologique assumé, avait donc été simplement et modestement de réunir d’abord les matériaux utiles à la confrontation. Un constat se dégage en effet. La comparaison entre les villes de Flandre et d’Italie paraît comme aller de soi. Les voyageurs qui traversent ces espaces, dès l’époque qui nous occupe, ouvrent en fait la voie de cette comparaison. Les pages qu’ils nous ont laissées disent et redisent combien ils sont frappés par la beauté des villes qu’ils traversent, à l’instar en 1438 de Pero Tafur qui prend soin de comparer point par point les infrastructures portuaires brugeoise et vénitienne pour finir par 2 INTRODUCTION souligner la supériorité de Bruges sur le reste des ports européens3. Les Italiens, tels Vincenzo Quirini, Prospero de Camogli, Antonio de Beatis, sans parler des nombreux anonymes s’attachent à noter les particularités des populations des Paesi Basi qu’ils nomment Fiandri – la dénomination faisant ici figure de pars pro toto4. La curiosité les rend bavards et installe dans les esprits un parallèle destiné à devenir une véritable figure de rhétorique pour qui s’intéresse à l’histoire urbaine de ces contrées. Tout aussi bavards sont les Flamands, cette fois en voyage dans l’espace italien. Eux aussi décrivent, confrontent et s’émerveillent et, cette fois, la comparaison, pour eux qui connaissent, comme ils le soulignent, les plus grandes villes du temps, Bruges et Paris, tourne à l’avantage de l’Italie5. Au jeu de la découverte et du récit de voyage, moins quelques rares esprits plus critiques ou dépréciateurs, il est assez ordinaire de célébrer ce que l’on découvre et que l’on raconte. Or, dans l’historiographie récente des Pays-Bas, bien plus que dans les travaux consacrés à l’Italie – même si nous n’avons pas procédé à un véritable comptage des occurrences, la tentation demeure de rapprocher les deux espaces. En voici une illustration tirée d’un récent article de deux jeunes collègues belges, Jan Dumolyn et Jelle Hamers, qui porte sur le problème des rébellions urbaines dans la Flandre médiévale. Citons une des premières phrases du texte « Ensemble avec l’Italie du Nord et du Centre, le comté de Flandre comprenait les régions les plus densément urbanisées de l’Europe médiévale »6. Des exemples similaires pourraient être multipliés. Il semble y avoir là une sorte de référence obligée, un salut symbolique des historiens d’un des grands espaces urbanisés de l’Europe à un autre des grands espaces urbanisés de l’Europe. Une sorte de solidarité implicite, née d’intérêts communs, de problématiques partagées, unirait ainsi les spécialistes des aires médiévales de la future banane bleue. Or, si l’on veut se donner la peine de faire un peu d’historiographie, il s’avère que cette comparaison n’eut rien de systématique, bien au contraire. En outre, lors même qu’elle fut ébauchée, elle n’eut le plus souvent aucun contenu concret. Pour illustrer le propos, retenons d’abord l’observatoire français. L’Italie communale n’est pas même un horizon de comparaison pour tous les historiens français qui écrivent sur la formation des communes ou les origines du Tiers État. L’exemple de l’ouvrage classique d’Achille Luchaire, Les communes françaises à l’époque des Capétiens directs en témoigne7. L’approche est conditionnée par les origines du mouvement communal et, dans la préface à la première édition, l’auteur analyse ce mouvement d’émancipation qui donna la liberté aux serfs, créa des bourgeoisies privilégiées et des communes indépendantes et affranchit des corporations de 3 P. TAFUR, Andaças e viajes de un hidalgo español. Presentacion, edicion, ilustraciones, notas, vocabulario geografico y glosario de Marcos Jimenez de la Espada, (1ère édition : 1872), Madrid, 1995. 4 Pour plus de détails sur ces observations, voir É. LECUPPRE-DESJARDIN, « L’autre et la ville : l’apport des témoignages étrangers dans la connaissance des villes des anciens Pays-Bas bourguignons à la fin du Moyen Âge », in M. BOONE, É. LECUPPRE-DESJARDIN & J.-P. SOSSON (eds.), Le verbe, l’image et les représentations de la société urbaine au Moyen Âge, Anvers/Apeldoorn, 2002, p. 55-74 et Ead., « Premiers essais d’ethnographie : mœurs et coutumes des populations du Nord, d’après les observations des voyageurs méridionaux au tournant des XVe et XVIe siècles », Revue du Nord, t. 87, avril/septembre 2005, p. 323-335. 5 É. CROUZET-PAVAN, Venise : Une invention de la ville. XIIIe-XVe siècle, Seyssel, 1997, p. 256-272. 6 J. DUMOLYN & J. HAMAERS, « Patterns of urban rebellion in medieval Flanders », Journal of Medieval History, 31, 2005, p. 369-393. 7 A. LUCHAIRE, Les communes françaises à l’époque des Capétiens directs, Paris, 1890. 3 ÉLISABETH CROUZET-PAVAN & ÉLODIE LECUPPRE-DESJARDIN marchands et d’ouvriers, plaçant du premier coup à côté de la royauté, de la féodalité et de l’Eglise, une quatrième force sociale destinée à absorber un jour les autres. Rien n’est dit toutefois sur ce mouvement d’émancipation hors du royaume de France. Quant à Louis Halphen, préfaçant une nouvelle édition de l’ouvrage, il se contente de signaler l’existence à l’étranger d’une équivalente curiosité historiographique à l’égard des communes italiennes, allemandes ou belges. Il rappelle que la « révolution communale » éclata partout au même moment et il lie étroitement ce mouvement aux bouleversements économiques et sociaux contemporains. Mais sa référence historiographique principale est clairement Henri Pirenne. Même constat d’une analyse strictement installée dans l’espace français dans le livre de Charles Petit Dutaillis, qui porte sur l’histoire des communes françaises8. Cet ouvrage considère, selon les mots mêmes de l’avant-propos, les communes et les origines de la bourgeoisie, mais il reste strictement cantonné à l’espace français, un espace singulièrement flou au nord du royaume puisque les exemples de Gand ou de Bruges peuvent être, à certains moments de l’analyse, pris en compte. Mais l’horizon de comparaison demeure bien plutôt Soissons, Saint- Quentin ou Compiègne. Si l’on porte maintenant le regard vers l’historiographie belge et Henri Pirenne principalement, les observations vont dans le même sens. Dans Les anciennes démocraties des Pays-Bas, la moisson des éventuelles comparaisons est vite réunie9. Mieux vaut sans doute ignorer un premier essai de rapprochement, pour le moins audacieux. Quand, à Cambrai, dans le dernier tiers du XIe siècle, Ramihrdus dénonce l’évêque du lieu comme simoniaque avant que, dans l’enthousiasme général et la ferveur religieuse, la commune soit jurée, Pirenne ne peut s’empêcher de songer à la « Florence mercantile, ouvrière et mystique du temps de Savonarole » (p. 164). Puis suivent quelques autres mentions. Pirenne signale bien sûr que les Italiens se trouvaient au contact avec les négociants du Nord dès le XIIe siècle, dans les foires organisées sous la protection des comtes à Ypres, à Lille, à Douai. Il souligne encore (p. 216) qu’aux bords de l’Escaut et de la Meuse comme à Florence, les majores, les divites, à partir de la fin du XIIe siècle, établissent désormais leur domination sur les minores, les pauperes, les petits (p. 216). La seule véritable comparaison concerne la « révolution démocratique » (p. 257) et l’organisation politique au temps où les métiers assurent leur emprise sur le pouvoir municipal. Ce type d’organisation politique présenterait, selon l’auteur, des caractères que l’on retrouverait dans un grand nombre de villes d’Italie et d’Allemagne. La question est même posée de savoir si l’Italie, et particulièrement Florence – pour Pirenne, comme pour beaucoup d’historiens du temps, l’Italie se réduit au paradigme florentin – n’aurait pas inspiré ce système et l’organisation communale qui est décrite à Bruges, à Gand ou Ypres (p. 256-157). Les relations économiques intenses avec la Toscane expliqueraient que les institutions florentines aient été connues aux Pays Bas, jusqu’à servir peut-être de modèle. Mais l’Italie disparaît totalement à mesure que Pirenne progresse dans le temps et s’intéresse aux rapports que les communes entretinrent avec l’autorité des princes. Les villes qu’il étudie, il y insiste, sont éminemment singulières puisqu’elles 8 CH. PETIT-DUTAILLIS, Les communes françaises : caractères et évolutions des origines au XVIIIe siècle, Paris, 1947. 9 H. PIRENNE, Les anciennes démocraties des Pays-Bas, Paris, 1910. 4

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