Les Dépêches de Brazzaville - Samedi 23 juillet 2016 ÉDITION DU SAMEDI1 WILMA RUDOLPH www.adiac-congo.com ATHLÈTE /USA N° 2667 DU 23 AU 29 JUILLET 2016 / 200 FCFA, 300 FC, 1€ ENTREPRENEURIAT Koffi Olomide côté business La ville de Kinshasa a souvent été tournée en dérision par nombre d’artistes musiciens du fait de l’absence d’une grande salle de spectacle couverte à l’instar d’autres grandes capitales africaines. À peine le Grand Hôtel de Kinshasa, Roméo Golf et quelques espaces de fortune tentent de résorber le défi cit, non sans peine. À la liste déjà réduite des salles VIP capables de contenir du beau monde pour des spectacles dignes d’éloges, il faudra désormais compter avec St James Hall. Bâti en plein Matonge dans la commune de Kalamu, le quartier chaud de Kinshasa, à quelques encablures de Molokaï (le fi ef de Viva-la-Musica), le bâtiment s’étend de toute sa hauteur sollicitant les regards sous l’emprise du magnétisme que dégage son architecture futuriste. PAGE 6 IFC/HUMOUR Valéry Ndongo « Je suis présente noir et je suis raciste » L’Institut français du Congo (IFC) accueille racisme tel qu’il est vécu dans la société contem- le 29 juillet la représentation du spectacle « Je poraine, en proie à une crise de ses valeurs et suis noir et je suis raciste » écrit et mis en scène une augmentation inquiétante de l’extrémisme. par Valéry Ndongo. Une plongée au cœur du PAGE 4 MUSIQUE MUSÉE PAMOJA Rapha Boundzéki, le Un projet ambitieux et avant-gardiste poète, le linguiste PAGE 5 et le pédagogue visionnaire incontesté Vivien Stéphane Benazo, doctorant en linguistique française à l’Université Marien- Ngouabi a mené une analyse linguistico-sémantique de « Parisien Refoulé » et « Parisien Retenu », deux titres de l’artiste compositeur et chanteur Rapha Boundzéki, alias « Aphara », décédé en mai 2008. Retour sur ces deux titres à succès pour saluer la mémoire de l’artiste congolais Rapha et rendre hommage à sa femme Marie HOROSCOPE JEUX Jacqueline Maziouka plus connue sous le pseudonyme de Jacquito wa Mpungu, décédé mercredi dernier. PAGE 7 PAGE 15 PAGE 16 - www.lesdepechesdebrazzaville.fr - 2 / L’AIR DU TEMPS Les Dépêches de Brazzaville - Samedi 23 juillet 2016 Éditorial Le chiffre Proverbe africain Donnez la main 2.MILLIONS $ « Celui qui désire D écidément nos artistes ne manquent pas d’initia- la pluie doit aussi tives. Et, c’est tant mieux. C’est la valeur du don en équipement Après le grand Fela Kuti, accepter la boue ». grand businessman, pro- médical que le japon a fait au Congo, ducteur, arrangeur et éditeur de disque pour améliorer l’off re de santé. et le grand frère Youssou Ndour avec son studio ultra chic et la production d’œuvre artistique qui vont sans dire. De l’autre côté du fl euve congo, le qua- dra koraman s’est saisi de cet instinct LE MOT qui anime les grands esprits en éri- geant au cœur de Kinshasa un espace de divertissement. Aussi, un clin d’œil à Michelle Obama, l’épouse du président américain, qui Transcendance fait sensation dans « Carpool Karaoke » créé par l’animateur britannique du Late Late Show, sur la chaîne CBS. Un concept qui consiste à faire chanter des Ce terme indique l’idée de dépassement ou de franchissement. C’est le caractère de ce qui est transcendant, stars de la chanson lors d’un covoitu- c’est-à-dire qui est au-delà du perceptible et des possibilités de l’intelligible. rage d’exception. En s’y prêtant au jeu, Le transcendant est ce qui est au-delà, ce qui dépasse, surpasse, en étant d’un tout autre ordre. Par exemple, Michelle Obama a off ert à la toile des certains considèrent que l’esprit transcende la matière, d’autres que la matière est au-delà de l’esprit ( donc moments d’exaltations et d’exultations inconnue ). extrêmement émouvants. Le terme est particulièrement, mais pas toujours, utilisé pour discuter la relation de Dieu au monde. La concep- Au nombre des initiatives que nous sou- tion d’un Dieu par défi nition transcendant ne signifi e pas, pour les croyants, qu’il serait totalement en dehors tenons de tout coeur, le musée Pamoja, et au-delà du monde, ces notions d’en dehors et d’au-delà étant, elles, de ce monde - mais bien que sa nature projet ambitieux dont le caractère pa- n’est pas limitée à l’en dedans ou l’en deçà et qu’elle les inclut et les dépasse, que Dieu se manifeste ou non. Elle nafricain séduit et suscite l’intérêt. Cette naît de la conception aristotélicienne de Dieu. initiative a été saluée au plus haut niveau par le Président de la République. Nous La phrase du week-end le suivons de près jusqu’à sa phase de concrétisation. Côté réseaux sociaux, une bonne nou- velle qui donne du baume au cœur. La gratuité à l’accès au réseau social le plus « Ne sous-estimez jamais le pouvoir prisé au monde pour les personnes dé- munies au Nigéria. Cette correction de des rêves et l’influence de l’esprit la fracture numérique vient éliminer des barrières et donner un accès plus facile humain. Nous sommes tous les à Internet. mêmes, face à cette notion : le Et pour fi nir, deux kings de la pop qui ont inventé leur style et entraîné toute potentiel pour la grandeur est présent une génération. en chacun d’entre nous » Les Dépêches de Brazzaville Wilma Rudolph LES DÉPÊCHES DE BRAZZAVILLE Mboussa Gassia Coordonateur : Alain Diasso Suivi des fourrnisseurs : Farel Mboko IMPRIMERIE Les Dépêches de Brazzaville sont une publication de Service International : Nestor N’Gampoula Économie : Laurent Essolomwa, Gypsie Oïssa Comptabilisation des ventes, suivi des annonces : Directeur : Emmanuel Mbengué Assistante : Dina Dorcas Tsoumou l’Agence d’Information d’Afrique centrale (ADIAC) (chef de service), Yvette Reine Nzaba, Josiane Mambou Société : Lucien Dianzenza, Aline Nzuzi Wilson Gakosso Directeur adjoint : Guillaume Pigasse Site Internet : www.brazzaville-adiac.com Loukoula, Rock Ngassakys Sports : Martin Enyimo Personnel et paie : Martial Mombongo Assistante : Marlaine Angombo Service Culture et arts : Bruno Okokana (chef de Relations publiques : Adrienne Londole Stocks : Arcade Bikondi Gestion des ressources humaines : Martial Mom- DIRECTION Service commercial : Marcel Myande, bongo service), Caisse principale : Sorrelle Oba Directeur de la publication : Jean-Paul Pigasse Stella Bope Chef de service prépresse : Eudes Banzouzi Secrétariat : Raïssa Angombo Hermione Désirée Ngoma, Rosalie Bindika Comptabilité et administration : Lukombo PUBLICITÉ Chef de production : François Diatoulou Mayola Gestion des stocks : Elvy Bombete Service Sport : James Golden Eloué Caisse : Blandine Kapinga Directeur : Charles Zodialo RÉDACTIONS (chef de service), Rominique Nerplat Makaya Distribution et vente : Jean Lesly Goga Assistante commerciale : Hortensia LIBRAIRIE BRAZZAVILLE Directeur des rédactions : Émile Gankama Assistante : Leslie Kanga ÉDITION DU SAMEDI Bureau de Kinshasa : Colonel Ebeya n°1430, commune Olabouré DÉmireilcietr Miceo u: Lnyddaikeo P Éoynaglaa u(clthef de service), Eustel Photothèque : Sandra Ignamout Directeur de rédaction : Émile Gankama de la Gombe / Kinshasa - RDC - Tél. 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Germain Bikoumat : Rédaction : Camille Delourme, Noël Ndong, Diff usion Pointe-Noire : Bob Sorel Moumbelé Ngono ADIAC service) Guillaume Ondzé, Fortuné Ibara, Lydie Gisèle Immeuble Les Palmiers (à côté de la Radio-Congo Marie-Alfred Ngoma Agence d’Information d’Afrique centrale Oko INFORMATIQUE www.lesdepechesdebrazzaville.com Pointe-Noire). Tél. 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Nous l’avions invité, il y a deux se- maines, à participer à un dîner caritatif que je co-organisais. Il ne pouvait venir, mais nous a laissé un mot admirable que je me suis chargée de lire. Florence Gabay Il y a eu deux formules qui ré- Des bébés étaient jetés en l’air et sonnent fortement dans mon les mitraillettes les prenaient pour cœur alors que nous l’avons perdu cibles. » Comme le Zarathoustra de : « répondre ainsi à l’appel de celui Nietzsche, Moshé veut raconter et qui souff re, entendre cet appel de on ne le croit pas, car il revient de l’humain à l’humanité qui l’entoure là où seul il était, s’il est vrai que les et lui répondre » ; ce mot parlait éga- rescapés sont des ombres aussi les lement de « cette exigence d’univer- uns pour les autres. Or, à ce mo- salité, qui nous élève au-dessus des ment du roman, l’extermination se contingences politiques et histo- poursuit, et prend bientôt dans ses riques », et il concluait sur ces mots : griff es immondes le narrateur, et sa « piliers de l’espoir ». Sont-ce les der- famille, en Hongrie où ils vivent. niers mots publics d’Elie Wiesel ? Elie Wiesel n’a pas une prose phi- Je me plais à le penser, car il s’agit losophique qui veut penser. Ce Elie Wiesel /DR d’un hôpital israélien qui soigne sont les situations qu’il décrit qui Je me taisais. Je pensais plutôt à tu abandonné », adressé à son Père, qu’Elie Wiesel nous a adressés, il les enfants, quelles que soient leur pensent. Elie Wiesel dit des dépor- m’éloigner pour ne pas recevoir de c’est le mot qu’adresse Elie Wiesel y a quelques jours, pour ce gala de confession ou leur provenance. tés : « seuls dans le monde ». coups. Bien plus : si j’étais en colère à Dieu lui-même. Homme coupé, charité pour l’hôpital Alyn : « ré- Cela lui ressemble. L’humanité coupée, comme je l’ap- à ce moment, ce n’était pas contre là encore – de Dieu. Les « musul- pondre ainsi à l’appel de celui qui Mais alors que sa mort se perd déjà pelle, l’est encore, coupée, quand le kapo, mais contre mon père. Je lui mans », ceux dont les fesses rachi- souff re, entendre cet appel de l’hu- dans une actualité où un mort il s’agit de séparer, au sortir du en voulais de ne pas avoir su éviter tiques ne mentent pas et qui sont main à l’humanité qui l’entoure suit un autre, j’ai décidé d’ouvrir, wagon, les femmes des hommes. la crise d’Idek. » alors déclarés, à vue d’œil, bons et lui répondre » ; « cette exigence quelques années après l’avoir Elie Wiesel ne le sait pas mais il ne Voilà toute la force du livre de pour le crématoire, ces « musul- d’universalité, qui nous élève au lue d’une traite, La Nuit, ce chef reverra plus sa mère et sa sœur. Wiesel qui n’a plus aucune com- mans » donc, comme on les appe- dessus des contingences politiques d’œuvre littéraire qui lui fut inspiré Humanité coupée, encore, par le passion pour son propre père. lait, sont privés pourtant de Dieu. et historiques ». Ces mots ne sont par Mauriac, et dont la France s’est Sondernkommando, où les déte- Pourquoi ? car son père est un Toutes ces questions, Dieu après plus creux. L’humanité se perd vite. honorée d’être le premier éditeur. nus tuent les détenus, et dont le co-détenu. Son père, en ce sens, est Auschwitz, l’humanité perdue, L’homme est vite découpé. C’est le Ce livre d’ombres sans lumière, qui grand fi lm récent, Le Fils de Saül, mort en arrivant avec son fi ls dans les philosophes les ont posées. lien qui fait l’être humain, ce qui le tente d’écrire l’extermination, qui fi lm immense, a tout montré, ou le camp, car il est devenu anonyme Elie Wiesel n’est pas philosophe. relie aux autres, ses frères et tous les enjambe à chaque page des milliers plutôt tout fait entendre (tant ce aux yeux de son fi ls. Ils n’ont plus Il raconte. On lui a reproché son autres. Le déporté, déshumanisé de cadavres – ce livre est un cri, fi lm donne à entendre plutôt qu’à d’âme. Ils marchent, mais perdent manque de fidélité aux faits. (« découpé », au sens que j’ai essayé jamais d’espoir, mais de terreur voir). Humanité coupée, qui ne se petit à petit ce que Rousseau avait Reproche idiot, pour une raison au de montrer), est coupé des autres, et d’abandon. Sans issues, on suf- soucie plus des morts ou supposés bien compris être le cœur de l’être moins : la vérité des camps ne s’ex- et vit seul : « Écoute-moi bien, petit. foque, et quelque chose se montre morts : « … on se souciait peu de humain, la pitié. prime pas seulement dans une des- N’oublie pas que tu es dans un camp dans la cohorte des ombres de la leur destin. On était incapable de Bien entendu, parfois, elle revient. cription des faits bruts, si tant est de concentration. Ici, chacun doit nuit : l’homme y est découpé, de penser à quoi que ce soit. Les sens Mais alors, c’est une autre mort que cela puisse exister : elle prend lutter pour lui-même et ne pas pen- diverses manières. J’aimerais, pour s’étaient obstrués, tout s’estompait qui se révèle : celle de Dieu lui- toute sa force dans le fait tel qu’il est ser aux autres. Même pas à son père. rendre hommage à Elie Wiesel, dans un brouillard », lit-on au cha- même. Toute La Nuit est traver- perçu par celui qui va mourir. Or Ici, il n’y a pas de père qui tienne, confi er au lecteur mes impressions pitre trois. On envie celui qui risque sée par cette mort de Dieu – pas cette perception est bien diff érente pas de frère, pas d’ami. Chacun vit de lecture. sa vie pour atteindre la soupe aban- seulement de la foi, mais de Dieu de celle de l’historien. Ce qu’on per- et meurt pour soi, seul. » Telle est la Au début du roman, on lit cette donnée au moment de l’alerte, et lui-même. Elise Wiesel, juif, se çoit en de telles conditions n’est pas menace. Primo Lévi la voit moins phrase : « les déportés furent vite on souhaite même, par jalousie, sa rend-il compte que c’est comme seulement la brutalité des faits. Un directement. oubliés ». Au lendemain de la mort : « La jalousie nous dévorait, le Christ, véritable source de la passage me semble résumer le re- Adieu, Elie Wiesel, dont le regard guerre, on se disait qu’ils avaient nous consumait comme de la paille. mort de Dieu, puisqu’il est litté- gard d’Elie Wesel dans La Nuit, au est aux dimensions de l’Homme. travaillé, durement peut-être, Nous ne pensions pas un instant à ralement, avec Jésus, mort ? Ou chapitre sept, où le narrateur écrit, Tu voyais, au fond de ton miroir, mais comme on le fait dans tous l’admirer. Pauvre héros qui allait au plutôt, presque comme le Christ, à propos de son père, mourant, de- le cadavre qui te regardait comme les camps de travail en temps de suicide pour une ration de soupe, car nulle résurrection de cet enfant venu un fardeau pour lui : « Sa res- l’œil qui est dans la tombe. C’est ce guerre. Leur silence, causé par nous l’assassinions en pensée. » ne vient apporter le salut. La Nuit, piration était encombrée, épaisse. regard, La Nuit. Mais désormais, d’innombrables raisons dont on La compassion n’existe pas entre et le témoignage d’Elie Wiesel, c’est Il gardait les paupières closes. Mais parce que tu as écrit La Nuit, tu a maintes fois fait l’exégèse, mêlé détenus. Elie Wiesel nous dit : cela : Dieu meurt à Auschwitz, lit- j’étais persuadé qu’il voyait tout. nous a donné l’aube. Les « pau- à la stupéfaction qui ressemblait « Mon père ploya d’abord sous les téralement. Car il n’est pas digne Qu’il voyait maintenant la vérité pières closes » de ton père, elles souvent à de la méfi ance, est dans coups, puis se brisa en deux comme de sa création. Il y a une théodi- de toute chose. » C’est cela que voit sont les tiennes, et à jamais, mais le roman instantanément rompu, un arbre desséché frappé par la cée naïve chez Wiesel. Mais c’est et nous fait voir Elie Wiesel. nous les ouvrons pour toi. C’est lorsque Moshé raconte une scène foudre, et s’écroula. J’avais assis- d’autant plus puissant. Le mot du En refermant La Nuit, je com- une promesse, celle de l’aube. d’extermination par balle : « … té à toute cette scène sans bouger. Christ sur la croix « pourquoi m’as- prends enfin le sens des mots Adieu, Elie Wiesel. SIDA Le Prince Harry prend le relais de Diana À Durban en Afrique du Sud, lors de la 21ème permettrait à des personnes séropositives de vivre conférence internationale sur le sida, le prince pleinement. Il est temps qu’une nouvelle génération Harry a salué les progrès réalisés depuis l’époque de leaders mène la bataille », a-t-il déclaré. où sa mère, la princesse Diana décédée en 1997, dé- Le prince Harry et le chanteur Elton John ont insis- fendait les malades du sida. « Quand ma mère a tenu té sur le rôle capital des jeunes dans la lutte contre la la main d’un homme qui mourait du sida (en 1987), pandémie, car environ 2,5 millions de personnes personne n’aurait imaginé que plus d’un quart de sont infectées chaque année dans le monde. Un siècle plus tard un traitement serait disponible et chiff re qui ne recule pas depuis dix ans. - www.lesdepechesdebrazzaville.fr - 4 / ACTU Les Dépêches de Brazzaville - Samedi 23 juillet 2016 POGBA VALÉRY NDONGO De retour à Manchester United ? « Je suis noir et je suis raciste », un spectacle décapant à l’IFC « Il n’y a pas de fumée sans feu », a réagi vendredi l’entraîneur portugais, José Mourinho, interrogé par la BBC au sujet du probable transfert record du milieu français de la Juventus Paul Pogba vers Manchester United. « Je ne vais pas vous faire croire que nous n’essayons pas d’attirer un joueur », a déclaré l’ancien entraîneur de Chelsea et du Real Madrid alors que les «Reds Devils» participent à un tournoi de préparation en Chine, trois semaines avant la reprise de la Premier League. « Nous avons ciblé quatre joueurs, trois ont été recrutés et nous essayons de faire venir le quatrième », a ajouté le technicien. Le spectacle du comédien camerounais est une plongée au cœur Le retour de Pogba, 23 ans, à Old Traff ord, quatre ans après son départ pour la Juventus Turin, pour- de l’éternelle question du racisme tel qu’il est vécu dans la société rait coûter à Manchester United la somme de 119 millions d’euros, le montant off ert par MU à la Juve contemporaine, en proie à une crise de ses valeurs et une augmen- selon la presse. Le Français deviendrait alors le joueur le plus cher de l’histoire du football. tation inquiétante de l’extrémisme. A travers des interrogations de type, le blanc est-t- il plus racisme que le noir ? Le chinois est-t-il plus raciste que l’arabe ? Quelles sont les manifestations visibles de cet état ? l’humoriste invite le ON AIME ÇA ! spectateur à prendre le parti d’en rire et surtout à se demander si Michelle Obama fait sensation on peut rire de tout ? Ce spectacle fait aussi écho au roman à succès de Gaston Kelman : Je suis noir et je n’aime pas le manioc.» dans «Carpool Karaoke» À voir ce 29 juillet à l’Institut Français de Brazzaville Awa LK REMERCIEMENTS La première dame des Etats-Unis s’est prêtée au format «Carpool Karaoke» po- pularisé par l’animateur britannique du «Late Late Show», sur la chaîne CBS, qui Le couple Hermann Adou remercie, de vive voix, les fait chanter des stars de la chanson lors d’un covoiturage d’exception. parents, amis et connaissances, notamment papa Roger Tout en roulant dans les jardins de la Maison Blanche, Michelle Obama entonne, Ikambi, maman Hortense, Roger et Firmine Adou, en choeur avec James Corden, «Signed, Sealed, Delivered I’m Yours» de Stevie le capitaine Eugène Ambendé et Edgar Lissassi de la Wonder, son chanteur préféré. DGSP, Boris Oko Ngatsé ainsi que les amis de Se ya «J’adore Stevie Wonder. Je connais toutes les chansons de Stevie sur la planète», Nzeté du quartier Mpila la Gare, pour leur participa- s’enthousiasme-t-elle, avant d’enchaîner sur «Single Ladies», le tube de Beyoncé. tion et assistance multiforme lors de la cérémonie du Elle eff ectue même les mouvements de la chorégraphie vue dans la vidéo de mariage coutumier (Dot) qui avait eu lieu le 16 juillet la chanson, plaidoyer pour l’indépendance des femmes. Vient ensuite le titre 2016 à Brazzaville. «Th is Is For My Girls», écrit pour faire écho à la campagne de Michelle Obama, Le couple Adou vous adresse toute leur profonde #62MillionsGirls, pour le droit des jeunes fi lles à l’éducation, partout dans le monde. gratitude. A.LK - www.lesdepechesdebrazzaville.fr - Les Dépêches de Brazzaville - Samedi 23 juillet 2016 ACTU / 5 MUSÉE PAMOJA Un projet ambitieux et avant-gardiste Le 8 juillet dernier, Christian Tchicou dévoilait le site offi ciel du prochain musée Pamoja de Brazzaville sous les auspices du ministre de la Culture et des Arts, Leonidas Carel Mottom Mamoni, en présence des membres du gouvernement et de la représentante de l’Unesco au Congo. Dona Elikia Une vue des offi ciels Cette opération s’inscrit dans le cadre d’un vaste programme lancé en 2014, avec l’ouverture de l’Espace Pamoja, dans le but de fédérer autour de ce projet la commu- nauté des artistes, des amateurs d’arts et des bailleurs de fonds potentiels. Avec ses 3000 m2, au cœur de Brazzaville, le futur musée se veut être un espace où les Africains se retrouveront pour confronter leurs visions du monde, des sociétés et des cultures et y donner la pleine mesure de leurs talents. Lieu d’expression libre et ouvert, il diff usera et valorisera également l’image des pays africains attentifs à la création artistique en montrant que l’art est un véritable ciment de la cohésion sociale. Soutenu au plus haut niveau par le chef de l’Etat Denis Sassou N’Guesso et l’Unesco à travers sa représentante au Congo, Ana Elisa de Santa Afonso, le musée Pamoja sera assurément un espace incontournable de dialogue des identités et des expressions culturelles du continent. La maquette Ils soutiennent le Musée Pamoja S.E.M Denis Ana Elisa Sassou de Santana N’Guesso : Afonso, re- présentante « Je salue avec de l’Unesco bonheur l’ori- au Congo : « ginalité du Nous sommes programme des heureux té- de promotion moins d’un concept de Musée à l’initiative culturelle de de Pamoja, organisation qui fonde son Larousse 2016 : la gastronomie et les nouvelles technologies à l’honneur l’organisme Pamoja pour une nou- action artistique sur les principes du pa- Cette année, les expressions gastronomiques et cu- encore « Fablab » laboratoire de fabrication. velle vision au service de l’art contem- nafricanisme et pour l’excellence des arts linaires font leur entrée en force dans le fameux dic- Le dictionnaire s’ouvre également aux mots de porain africain. Je vous encourage donc, contemporains d’Afrique, comme une vi- tionnaire. On dénombre parmis ces deriers des mots sonorités étrangères, comme « yoyette », utilisé au Mesdames et Messieurs, responsables trine futuriste du concept de renaissance comme « argouse », une baie orangée comestible, Cameroun pour désigner une jolie fi lle à la mode. d’institutions publiques et privées, culturelle africaine. Ce n’est pas le fruit « ciabatta », mot italien, qui désigne un pain à l’huile Outre le format papier une version en ligne du Petit d’organisations internationales et chefs du hasard que Pamoja prétend construire d’olive ou encore « yuzu », mot japonais désignant Larousse est proposéee. Elle permet d’avoir accès d’entreprises à soutenir le programme le premier musée d’arts contemporains un arbuste du groupe des agrumes. Les nouvelles à d’autres informations via Internet. Celles-ci en- africain en Afrique centrale. Au regard de technologies off rent aussi leur lot de nouveautés. globent un total de 80.000 mots accessibles aux lec- de PamojAfrica, à mobiliser les res- ce que les arts plastiques au Congo repré- En informatique, on découvre les défi nitions des teurs, 9.600 verbes conjugués et plus de 250 vidéos. sources nécessaires à la réalisation de sentent dans l’histoire et des mouvements mots « déréférencement », action qui consiste à L’édition 2016 de Larousse célèbre donc le bicen- cette nouvelle ambition de promotion supprimer un objet sur une liste de référence, « QR tenaire de son concepteur, Pierre Larousse, né le artistiques en Afrique, un musée de ce culturelle pour notre Afrique. » code », type de code-barres en deux dimensions ou 23 octobre 1817. genre à Brazzaville est plein de sens ». THÉÂTRE «Le Patriote», la voix d’un peuple La représentation du théâtre Négropolicongo des 3 francs « Le pa- triote » de Banquoura Kanfori a ravivé, le 16 juillet à l’Institut français du Congo (IFC), les souvenirs d’une Afrique militante. Josiane Mambou Loukoula Mise en scène par Alphonse Mafoua, devenir enfin maître de sa destinée. directeur de théâtre Négropolicongo, Ndoussé, simple paysan alors jusqu’à cette représentation théâtrale raconte présent fi xé à sa terre, incarne cette lutte. l’histoire d’un homme et de sa lutte. Sur Avec détermination, le peuple fourbit ses scène : un brassage de générations de co- armes, la lutte armée est déclenchée… Les comédiens sur scène à l’IFC médiens talentueux issus des troupes de Brûlant de patriotisme, il a, par son com- théâtre de la fédération congolaise des ar- bat, mis fi n au colonialisme, à l’oppres- s’enchaine : « Si de peur pour mes jours pas demander aux gens de prendre des tistes de Scène et du Cartel des Hommes sion et à la résistance. Ainsi, dans la voix prochains, je me réduisais au silence, et armes pour combattre le colonialisme, de Th éâtre congolais. libre et démocratique, ce peuple conseille refusant la lutte, refusant de défricher mais nous devons forger nos esprits pour Cette pièce relate l’histoire d’un peuple, chaque génération à découvrir sa tâche les sentiers, noyant la conscience dans mettre en place d’autres schémas intellec- qui a pris conscience face à la domina- et à l’accomplir. la lâcheté de crainte qu’on porte atteinte tuels pour nous permettre de nous libérer tion portugaise. Tout a commencé en « Si je lutte, c’est pour servir mon peuple à nos jours, des milliers et des milliers et de créer dans nos pays un climat de 1959, dans le port de Bissau, en Guinée avec loyauté et désintéressement », lâche de personnes habitant ma conscience se paix… », a fait savoir Alphonse Mafoua. portugaise. un comédien. « Je n’ai que ma foi pour révolteraient ». Cette pièce a été jouée à l’occasion de la Le peuple trouve qu’il ne reste qu’une arme », brandit un autre. « La conscience Le metteur en scène a voulu mettre en célébration en diff érée de la 54e Journée solution. Une guerre juste. Il a de ce fait de mon peuple pour outil », pouvait-on lumière le fruit de l’eff ort collectif. « La mondiale du théâtre, célébrée sur le décidé d’engager une lutte armée afi n entendre. « Et pour ennemi, celui de lutte continue. La colonisation est encore thème : « le théâtre partout pour la paix, de recouvrer sa liberté, sa dignité, pour ma patrie », clame un comédien. Puis présente. Aujourd’hui, nous n’allons dans le monde ». - www.lesdepechesdebrazzaville.fr - 6 CULTURE Les Dépêches de Brazzaville - Samedi 23 juillet 2016 ST JAMES HALL Koffi Olomide fait valoir son côté business Cette grande salle de spectacle bâtie en plein cœur de Kinshasa donne assurément une autre envergure à la star qui rêve, d’ores et déjà, d’un grand studio d’enregistrement après son expérimentation du secteur hôtelier. Le bâtiment de St James Hall Alain Diasso L a ville de Kinshasa a souvent été tournée en est le propriétaire a eu cette ingénieuse idée pour off rir à sur la table de Toutou Roba, l’un des principaux ges- dérision par nombre d’artistes musiciens du ses collègues musiciens un cadre idéal de prestation avec tionnaires. Même les musiciens dits chrétiens se sont fait de l’absence d’une grande salle de spec- un matériel sonore professionnel. Placé sous la gestion mis au pas à l’instar de José Nzita qui s’y est produit il y tacle couverte à l‘instar d’autres grandes Quelques grands noms de la musique congo- a quelques mois suscitant une vive controverse dans le capitales africaines. À peine le Grand Hôtel milieu chrétien. D’autres dont les relations avec Koffi laise s’y sont déjà produits notamment Papy de Kinshasa, Roméo Golf et quelques espaces de for- ne sont pas au beau fi xe hésitent encore à s’aff ranchir Tex, Laurette Laperle, Tshala Muana, Jean tune tentent de résorber le défi cit, non sans peine. A la de leur bouderie. liste déjà réduite des salles VIP capables de contenir Goubald, Fabrigas et tant d’autres. St James Hall n’est cependant pas à l’abri de la du beau monde pour des spectacles dignes d’éloges, il contre-propagande entretenue par les détracteurs de faudra désormais compter avec St James Hall. Bâti en de la maison de production Koffi Central, St James Hall Koffi qui, en dessous de table, découragent des projets plein Matonge dans la commune de Kalamu, le quartier refl ète le côté business de cette star d’exception dont de productions. chaud de Kinshasa, à quelques encablures de Molokaï les acquis matériels ne se comptent plus. Depuis qu’il a Et cela, le Quadra le sait et préfère laisser faire. (le fi ef de Viva-la-Musica), le bâtiment s’étend de toute lancé les activités de cette salle avec la présentation de La suprématie de la salle ouverte à d’autres activités sa hauteur sollicitant les regards sous l’emprise du ma- son dernier opus « 13e apôtre », l’engouement est presque (banquet, fête de mariage, plateau Tv etc), ne fait que gnétisme que dégage son architecture futuriste. total. De quoi réjouir ceux qui en ont la gestion. s’affi rmer. Cadre de référence pour les activités cultu- L’espace qui servait autrefois de lieu de répétition de Quelques grands noms de la musique congolaise s’y sont relles de tout genre, St James Hall donne assurément Quartier Latin international a été littéralement modifi é déjà produits notamment Papy Tex, Laurette Laperle, une autre envergure à la Golden star qui rêve, d’ores pour les besoins de la cause. Depuis le 13 octobre 2015, Tshala Muana, Jean Goubald, Fabrigas et tant d’autres. et déjà, d’un grand studio d’enregistrement. Un autre la salle est opérationnelle. L’artiste Koffi Olomide qui en La liste ne fait que s’allonger tant les demandes pleuvent projet qui fera tout aussi jaser… Wildlife Conservation Society Programme Congo (WCS-Congo) B.P. 14537 International Programs Brazzaville, République du Congo 2300 Southern Blvd Téléphone : 242 05 747 21 21 Bronx, NY 10460 Email: [email protected] Tel : 718–220-1387 AVIS DE RECRUTEMENT Poste : COMPTABLE Basé : à BOMASSA Dans le cadre des activités de WCS pro- - Etre attentif au résultat fi nal et répondre gramme Congo, nous cherchons un/une positivement aux critiques COMPTABLE. Il/elle sera sous l’autorité et - Travailler de manière dynamique et la supervision du Directeur Administratif constructive. Démontrer de bonnes capa- et Financier de Bomassa et en étroite colla- cités d’organisation et de communication boration avec l’ensemble du personnel des Profi l requis : projets. - Avoir un diplôme universitaire au moins Il/elle aura les principales responsabilités BAC+3 en gestion ou comptabilité suivantes : - Avoir une expérience d’au moins 3 ans dans - Assurer la comptabilité et les tâches fi nan- le domaine de la comptabilité cières. Verifi er la petite caisse et le Coff re. - Excellente maitrise du français et bonne - Effectuer les opérations de paiement connaissance d’anglais (salaires- fournisseurs- prestataires) Veuillez envoyer votre Curriculum vitae - Assurer les classements des documents avec une lettre de motivation à l’adresse administratifs et fi nanciers suivante : Mr. Le Directeur Administratif - Assurer les analyses des comptes. Eff ectuer et Financier - Wildlife Conservation Society les sasises des transcations dans le Template (WCS) 151 Avenue General de Gaulle – du système SAP et transmettre ces données Plateau Ville – Brazzaville B.P.14537, ou au superviseur pour le posting. à l’adresse e-mail : wcscongobrazza@wcs. - Autres (Pour les termes de référence détail- org au plus tard le 28 Juillet 2016. Seuls les lés, veuillez consulter le tableau d’affi chage candidats présélectionnés seront contactés au bureau de WCS Brazzaville -151 Avenue à passer le test d’évaluation. General De Gaulle –Plateau ville ou bien au Le candidat retenu á ce poste doit fournir les bureau de WCS à Ouesso) compléments de dossier ci-après : copie de Compétences requises : ses diplômes, casier judiciaire bulletin N#3 - Capacité de réaliser des tâches de base liées et acte de naissance. à la gestion administrative et fi nancière - Bonne connaissance en informatique (trai- Fait à Brazzaville, le 18 juillet 2016 tement de texte, tableurs) WCS – Congo Program - www.lesdepechesdebrazzaville.fr - Les Dépêches de Brazzaville - Samedi 23 juillet 2016 CULTURE / 7 MUSIQUE Rapha Boundzéki, le poète, le linguiste et le pédagogue visionnaire incontesté Doctorant en linguistique française à l’Université Marien- Ngouabi, Vivien Stéphane Benazo a mené une analyse linguisti- co-sémantique de « Parisien refoulé » et « Parisien Retenu », deux titres de l’artiste compositeur et chanteur Rapha Boundzéki, alias « Aphara », décédé en mai 2008. Les Dépêches de Brazzaville : Pourquoi avoir choi- mots nécessaires à la plénitude de la phrase que ceux si seulement d’analyser ces deux titres de Rapha qui sont exprimés font assez entendre pour qu’il ne Boundzéki ? reste ni obscurité ni incertitude dans l’énoncé » ; au- Vivien Stéphane Benazo : Nous avons choisi d’exa- trement dit, l’ellipse est la suppression des mots qui miner ces titres parce que leur fond et leur forme ne paraissent pas nécessaires dans la construction nous ont particulièrement interpellés. Cette étude de la phrase parce que l’esprit les rétablit aisément, le traite essentiellement d’un aspect de la chanson contexte aidant. Dans ces deux intitulés, nous avons Quelle est la place du titre dans la chanson congolaise ? congolaise lié à la question du titre dans une ap- précisément observé deux cas d’ellipse partielle, La trajectoire sémantique de « Parisien Refoulé » et proche linguistico-sémantique. Cette analyse ne c’est-à-dire, ces titres sont marqués par l’omission « Parisien Retenu » nous permet donc de dire que le considère que les intitulés en tant que micro-texte, de deux éléments essentiels : le déterminant (l’article titre dans la chanson congolaise est un texte, comme en laissant de côté les textes des chansons qu’ils notamment) et le verbe. En eff et, ces titres « Parisien tout autre, doté d’une charge expressive évidente, accompagnent. Refoulé » et « Parisien Retenu », sont dépourvus non et qui rend aussi bien compte des réalités sociales. Qui est Rapha Boundzéki ? seulement du déterminant mais aussi et surtout de Qu’avez-vous relevé au terme de cette étude ? Rapha Boundzéki, dit Aphara, de son vrai l’élément verbal, générateur de l’action à l’intérieur L’étude de ces deux titres : « Parisien Refoulé » et nom Bernard Boundzéki, est né le 4 août 1961 à d’une phrase. L’interprétation de ces types de titres, « Parisien Retenu », nous permet de retenir que le Brazzaville et est décédé le 10 mai 2008, à l’âge de réduits à l’état de groupe nominal (Nom + adjectif) discours titulaire tient lieu de texte, de poésie et 46 ans. Il se révèle au grand public, « grâce à la chan- devient problématique même, quant à la fonction de vrai média de diff usion de culture. Le thème son « Christianisé » (1987), qui exerce un véritable qu’ils exercent dans des phrases éventuellement de l’immigration ainsi évoqué dans ces intitulés magistère sur l’échiquier musical congolais. Le titre reconstituées : sont-ils sujets ou compléments ? se déploie dans une large sphère culturelle et de- « Parisien Refoulé », qui trône sur le deuxième al- Du moins, à première vue le message qu’ils véhi- meure un témoignage, un compte rendu d’une bum de Véritable Mandolina(1988), hisse Rapha culent jouit d’une portée générale : les deux épithètes expérience de vie de tout un peuple. Dans le cadre au rang d’artistes les plus populaires du Congo. « Refoulé » et « Retenu » servent toutefois d’éléments de cet article, nous avons voulu montrer que le titre (…), l’artiste se distingue, déjà, par sa manière de de précision. (…) L’énoncé, ainsi conçu, devient la préfi xation dans les deux intitulés. En voici un est une entité indivisible du genre de la chanson ; il danser, de chanter, de s’habiller, mais aussi par les plus dense, car il est chargé de toute sa puissance repérage : nous notons la présence d’un affi xe dans doit être considéré avec le même intérêt que tous les thèmes de ses chansons ». Après la disparition de sémantique dans son intégralité et laisse le public chaque syntagme de ces titres ; ainsi, le radical Paris autres textes du corpus littéraire. Si le titre « Parisien Véritable Mandolina, il évolue en solo, et produit libre à tout imaginer. est complété d’un suffi xe (ien), pour trouver par dé- refoulé » s’inscrit dans le sens d’une immigration d’autres albums comme « Résultat de dimanche » Le rythme est également présent dans cette rivation le mot « Parisien », et que le préfi xe (Re) a été illégale, « Parisien retenu » évoque l’idée d’une (1989), d’où est extrait le titre « Parisien Retenu ». construction… affi xé au deuxième syntagme de chaque titre pour résidence permanente, en dépit de la dureté de la Nous relevons aussi que ces intitulés sont illustra- donner par composition les termes Refoulé et législation en vigueur. Votre analyse interroge la poéticité et le parcours tifs, en ce qu’ils créent une sorte de musicalité qui Retenu. Nous estimons qu’une telle pratique rend Vivien Stéphane Bénazo, titulaire d’une licence sémantique mis en œuvre dans ces deux titres de prend appui sur les sonorités et le rythme : rapidité et admirablement compte de l’eff ort que déploie l’ar- en langue française, d’une maîtrise en littérature chansons… lenteur, rupture et reprise caractérisent leur chaîne tiste, pour créer le contenu de son énoncé. Nous française et d’un DEA en littératures francophones En eff et, dans cette optique nous nous sommes sin- expressive. Dans cette perspective, l’expressivité de justifi ons par là un réel intérêt de communiquer. de l’Université Marien- Ngouabi, République du gulièrement appesantis sur les volets de la morpho- ces titres en tant que textes peut aussi se saisir à partir Qu’en est-il de la construction ? Congo où il enseigne les techniques d’expressions syntaxe et de l’usage de la langue française. Pour des observations suivantes : comme les vers d’un Dans la perspective de la construction, nous françaises. Actuellement, il prépare une thèse de cela nous remarquons que Rapha a eu recours à un poème classique, « Parisien Refoulé » et « Parisien pouvons premièrement, constater que « Parisien doctorat en linguistique française. Parallèlement léxique issu du procédé de la formation de mots Retenu » répondent, à première vue, à un rythme Refoulé » et « Parisien Retenu » sont caractérisés professeur certifi é de Lycée, Vivien Benazo en- pour formuler les termes de ses titres. Nous pouvons ternaire, du fait de la présence de trois pieds dans les par une ellipse : ce procédé d’écriture que le stylis- seigne l’espagnol à Brazzaville. dire qu’il a appliqué le mécanisme de l’affi xation. deux membres de la phrase (« Pa-ri-sien/ Re-fou-lé » ticien Pierre Fontanier défi nit comme « une fi gure Il a notamment usé du jeu de la suffi xation et de et « Pa-ri-sien/ Re-te-nu »). de construction qui consiste en la suppression des Par Roll Mbemba THÉÂTRE POPULAIRE Des artistes comédiens happés par la Pub ! Le goût du lucre, ou mieux, la quête du gain qu’impose la réclame ayant pris le dessus sur le travail de fond, la qualité de la production théatrale en a attrapé un sacré coup. Alain Diasso Fiston Mafi nga Sese dit « Saï Saï » de son nom de scène, un des ar- le métier nourrit bien son homme. Décomplexés, se considérant tistes comédiens le plus en vue, a un statut social assez particulier. comme des stars à part entière faisant jeu égal avec les célébri- Son train de vie luxueux contraste nettement avec la modestie tés du monde musical en termes d’acquis matériels, les amis de dans laquelle ploient la plupart de ses collègues encore en proie à Ngalufar ont aujourd’hui, des solides arguments pour défendre la débrouille. Il collectionne des voitures de luxe, réside dans une leur profession. somptueuse villa dans la périphérie kinoise et pousse l’outrecui- L’entrée de la publicité dans le champ théâtral a largement contri- dance jusqu’à s’autoproclamer « le patron de tous les comédiens bué à l’évolution de la discipline. La réclame est, en eff et, devenue congolais ». Ses faits et gestes trahissent désormais le positionne- incontournable pour les artistes comédiens qui en ont fait leur ment social d’un artiste qui, à force d’abnégation et de patience, domaine privilégié. Des industries de tout acabit recourent de plus a réussi à tisser sa toile avec, à la clé, une « fortune » qui fait jaser en plus à leur talent pour promouvoir leurs produits. La recette dans le milieu. Plus d’une fois, et c’est devenu récurrent, il crée le marche du tonnerre. Fiston Mafi nga Sese dit « Saï Saï » à la disposition du public. Conséquence, les gars n’ont plus la buzz avec des billets verts balancés à tout vent. Il crée l’événement Fiston Saï Saï qui s’est spécialisé en la matière a une longueur tête à la production des « scènes » de théatre de qualité bâties à chacune de ses apparitions publiques. Une « réussite sociale » d’avance sur ses collègues. Il tient toujours la dragée haute, sur des scenarii bien fi celés. La publicité infl ue désormais sur que l’on peut considérer, à juste titre, comme le couronnement sollicité par diverses sociétés qui ne lésinent pas sur les moyens leur prestation sur fond des « dédicaces » balancées à temps et d’une carrière en dents de scie, faite des soubresauts dignes d’une pour bénéfi cier de ses services. À la tête de son propre label de à contretemps au grand désenchantement des téléspectateurs. épopée glorieuse. production, il conçoit des spots publicitaires, assure le montage La tendance est à s’en mettre plein les poches même si l’idée Fiston n’est pas seul dans cette catégorie « d’artistes-comédiens et la réalisation jusqu’à leur diff usion sur des chaînes Tv. Il est directrice du fi lm peut en pâtir. patrons » à la bourse bien garnie. L’on peut citer à la pèle, les Elombe de moins en moins présent sur le terrain de la production théa- On est donc bien loin de l’époque de l‘art pour l’art où seul Sukari, Rock Bokabela, Muyombe Gauche, Kaleb, Esobe et tant trale, tant les dividendes générés par la publicité sont énormes. le professionnalisme guidait la pratique du théâtre. Le goût d’autres. Toutes ces vedettes du théatre populaire ont réussi à La Pub fait donc courir les artistes comédiens RD-congolais du lucre, ou mieux, la quête du gain ayant pris le dessus sur tirer leur discipline du gouff re en l’extirpant des clichés avilis- mués en agents marketeurs de certains produits, du cosmé- le travail de fond, la qualité du jeu en a attrapé un sacré coup. sants qui l’avait gangrené à une certaine époque. Aujourd’hui, tique à l’alimentaire en passant par les biens et services, mis - www.lesdepechesdebrazzaville.fr - 8 / CULTURE Les Dépêches de Brazzaville - Samedi 23 juillet 2016 AGAD Le festival Timitar a vibré au ryt Du 13 au 16 juillet, Agadir, ville du sud-ouest maro- cain, a accueilli la 13ème édition du festival Timitar- signes et cultures. Sasha Gankin Même si le Maroc, avec près d’une vingtaine de festivals doux, durant l’année. de musique professionnelle et internationale, dont deux Une autre particularité d’Agadir, c’est d’être la capitale de sont organisés par des associations des amateurs, le festival la population berbère « amazigh » du royaume alaouite. Timitar, avec ses plus d’un demi-million de visiteurs, fait Les Amazigh sont regroupés dans la région Souss-Massa autorité. Quatre jours de concerts sur trois plateaux en des montagnes d’Atlas. Cette ville utilise en parité le darija- Mazned la charge de directeur artistique pour la création d’un festival de musique amazigh, dont l’intérêt de célébrer plein air du Centre-ville ont réuni de nombreux festivaliers. l’arabe marocain et le tachelhit ou « berbère ». leur identité, mais également dans le souci de partage des Agadir, ville dévastée par un séisme en 1960, d’une durée de cultures avec d’autres peuples dans d’autres contrées. La 15 secondes, a perdu son charme historique. Aujourd’hui, Commencement du festival première édition du festival, avec 36 concerts, a relevé le la ville est reconstruite comme une énorme station bal- En 2004, Aziz Akhannouch, le gouverneur de l’époque de défi et hissé le festival sur un promontoire par la présence néaire en béton pour les touristes du monde entier attirés la région Souss-Massa, peuplée en majorité par la popula- des talentueux artistes comme le chanteur kabyle Idir et par les larges plages atlantiques et en quête d’un climat tion berbère, dont lui-même est issu, confi era à Brahim El le groupe amazighe Izenzaren. Un public varié, composé - www.lesdepechesdebrazzaville.fr - Les Dépêches de Brazzaville - Samedi 23 juillet 2016 CULTURE / 9 GADIR u rythme des musiques du monde Cheb Bila, le légendaire groupe UB 40, Mamady Keita, de Verdure, appelé « la petite scène » du festival avec 3000 Sékouba Bambino et d’autres, s’y sont produits en concert. spectateurs. Plusieurs jeunes venus des quatre coins du Maroc et de L’ambition du Timitar est de célébrer aussi la reconnais- l’étranger ont fait le déplacement, la saison touristique sance de la culture et des valeurs communes, à travers des aidant. manifestations culturelles. Il faut noter que les touaregs sont des berbères à part entière. Une 13e édition réussie La diva rebelle du désert Malouma, très engagée politique- La 13e édition du festival Timitar dans son ambition de ré- ment en Mauritanie, compte sa deuxième participation sur véler les jeunes talents a préparé une programmation dédiée la scène de Timitar à Agadir. aux jeunes artistes, dont la rappeuse d’origine d’Agadir, Ses textes puisent dans diff érentes cultures de la Mauritanie surnommée « Eva from Morocco » qui a livré son premier moderne (Maure, wolof, peulh et Soninké). Depuis 2007, des touristes et des habitants, était au rendez-vous. Un panel d’artistes célèbres… Show Case au grand public, à la place Bijawane au bord de elle est sénatrice. Les musiques arabo-bérbère font partie Au cours de la 12e édition du festival Timitar, plusieurs la mer où une scène était dressée. Eva écrit ses textes en de ses compositions avec un mélange du blues du Sahara. La place Al Amal, la plus grande scène de Timitar, avec une capacité d’accueil de plus de 50 000 personnes, était pleine à craquer. Un public jeune et enthousiaste agitant des drapeaux du Maroc et des couleurs berbères. Cette 13e édition a connu la participation des artistes très réputés comme le grand panafricaniste reggae man ivoi- rien Tiken Jah Fakoly, installé à Bamako au Mali, Cheikh Sidi Bémol- très politique star du « Gourbi- Rock » de la Kabylie algérienne installé à Paris depuis la décennie 90, les légendaires pionniers de Gnawa rock- Nass El Ghivane « Rolling Stones de l’Afrique », le hyper populaire groupe du icônes de la musique africaine et internationale comme anglais, mais pratique la langue darija, et bien sûr l’anglais rap marocain Fnaïre, le chanteur populaire Tamer Hosny, Alpha Blondy, Youssou N’dour, Faudel, Jylian Marley, Manu dans la communication quotidienne. Pour une jeune qui a d’origine égyptienne. Au total 44 formations musicales ont Dibangou, Cheb Haled, Gilberto Gil, Calrinhos Brown, grandi et vit au Maroc, son anglais est tout simplement de joué, lors de cette 13e édition. bonne facture. Elle a de l’ambition de devenir une grande Le comble de cette édition pour le public amazigh était la star. Toujours place Bijawane, « La Bronze », jeune mu- présence d’Idir, de son vrai nom Hamid Cheriet, musicien sicienne et chanteuse d’origine marocaine, résidente au et poète. Il est le référentiel de l’identité berbère fortement Québec au Canada y a retrouvé son public marocain. Très adulé par tous les peuples berbères disséminés au Maghreb ovationnée, la jeune artiste est devenue très célèbre, grâce et autour du Sahara entre la Lybie, Tunisie, Algérie, Maroc, à l’interprétation du titre « Formidable » de Stromae en Mauritanie… arabe marocain- darija. La langue amazighe est devenue offi cielle en 2011, en partie L’artiste Bambino, virtuose de la guitare touarègue d’Aga- grâce au festival Timitar. dez au Niger, connu à l’international, mais extrêmement Sous le haut patronage du Roi Mohammed VI, le festival timide, a émerveillé les spectateurs réunis dans le théâtre Timitar a mobilisé un important dispositif de sécurité. - www.lesdepechesdebrazzaville.fr - 10 (cid:876) HIGH(cid:883)TECH Les Dépêches de Brazzaville - Samedi 23 juillet 2016 Une rubrique proposée par Durly Emilia Gankama APPLICATION À la découverte de « Sukuloo » Apple, du smarthphone à la téléréalité L a marque à la pomme apple a choisi de rester dans un vient de franchir domaine qu’il maîtrise bien, une nouvelle barre. notamment le monde des déve- En effet, Apple a loppeurs. « Planet of the Apps » ouvert les candi- sera donc centré sur « 100 talen- datures pour une émission de tueux developpeurs ». téléréalité sous label« Planet Ces derniers bénéficieront of the Apps ». Les postulants des conseils de mentors, de doivent être âgés de 18 ans et fi nancement et seront mis en être résident américain. avant dans l’app store à la fi n Une start-up camerounaise dénommée Infosys Group vient de créer « Sukuloo », une application qui Pour cette première production de l’émission. permet aux parents d’avoir, en temps réel via le net, les diff érentes notes obtenues par leurs enfants à l’école. Les fonctionnalités off ertes permettront aux twitters d’être à jour dans le suivi de l’éducation mais surtout d’anticiper sur les risques d’échec en prenant des mesures de renforcement de suivi et d’ac- compagnement. L’application prévoit l’élaboration d’une courbe de progression de l’élève dans les diff érentes matières, le nombre d’heures d’absences aux cours et les détails sur tous les devoirs à faire à domicile. Le déploiement de ladite application dans les établissements scolaires ainsi que la formation du per- sonnel à son utilisation est garantie par la start-up. Par ailleurs, il sied de rappeler que la star-up porteuse de ce projet était récemment fi naliste du concours startuppers de Total. L’encyclopédie des TIC en Afrique L’édition 2016 RÉSEAUX SOCIAUX est disponible Au Nigéria, les plus démunis utilisent gratuitement facebook E n 128 pages, découvrez les acteurs incontournables dans les marchés les plus porteurs du continent. Cet ouvrage recense les acteurs incontournables, les opéra- Afi n de renforcer son taux de pénétration sur le nérale et sportive ou recevoir des informations teurs, les incubateurs, les Startups les plus dynamiques, continent africain, le réseau social américain a de santé sans frais de données. Ce service inclut les ministères, les régulateurs, les grandes entreprises, lancé le service Free Basics, pour permettre aux les sites web suivants : AccuWeather, BabyCenter les communautés les plus actives, etc. démunis nigérians d’avoir accès à Internet. & Mama, BBCNews, Dictionary.com, Espn et Il permet à toute personne intéressée par les TIC en Afrique de Par le biais de cette fonctionalité, les dirigeants de Unicef. prendre la température des contenus high-tech qui font rage et Facebook traduisent sans doute leur souhait de Free Basics travaille avec les opérateurs mobiles de d’avoir une vue globale sur ce domaine dans le continent africain. pouvoir conquerir l’Afrique, éliminer les barrières ce pays et d’ailleurs pour rendre ce service abor- D’après leurs auteurs Abdoulay Sene et Sadibou Sow, cet ouvrage et donner un chemin d’accès plus facile à Internet. dable au plus grand nombre. C’est donc à travers est l’outil indispensable pour toutes personnes intéressées par les Au-delà de Facebook, il est également possible la carte Sim d’un opérateur mobile participant TIC en Afrique. de rechercher un emploi, consulter l’actualité gé- que ce dernier est accessible. - www.lesdepechesdebrazzaville.fr -
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