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Texte et discours en moyen français: Actes du XIe Colloque international sur le moyen français PDF

208 Pages·2007·2.857 MB·French
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KATERN 1 ORDER 061174 TEXTE ET DISCOURS EN MOYEN FRANÇAIS Page 1 ORDER 061174 Texte, Codex & Contexte III Directeur de collection: Tania VAN HEMELRYCK Comité scientifique : Bernard BOUSMANNE Jacqueline CERQUIGLINI-TOULET Giuseppe DI STEFANO Claude THIRY Page 2 ORDER 061174 Texte et discours en moyen français e Actes du XI colloque international sur le moyen français Sous la direction de : Anne VANDERHEYDEN, Jesse MORTELMANS, Walter DE MULDER & Theo VENCKELEER Page 3 ORDER 061174 Illustration de couverture: © Paris, Bibliothèque nationale de France, ms. 9221, fol. 16 ISBN 978-2-503-52280-7 D/2007/0095/43 © 2007, BREPOLS PUBLISHERS n.v., TURNHOUT, BELGIUM. All rights reserved. No part of this publication may be reproduced, stored in a retrieval system, or transmitted, in any form or by any means, electronic, mechanical, photocopying, recording, or otherwise, without the prior permission of the publisher. Printed in the E.U. on acid-free paper Page 4 ORDER 061174 Table des matières Présentation 7 Estèle Dupuy-Parant Les expressions anaphoriques: fréquence et contraintes linguistiques 11 en récit dans les chaînes anaphoriques du XIVe au XVe siècle Soili Hakulinen L’évolution de la complexité de la phrase vue à travers quelques 25 traductions de la Consolation de la Philosophie de Boèce Bernard Combettes Évolution des structures thématiques en moyen français 35 Sabine Lehmann Thématisation et organisation du discours en moyen français 47 Sylvie Bazin-Tacchella L’articulation des séquences textuelles dans la traduction française de 61 la Chirurgia Magna de Guy de Chauliac (XVe siècle): l’importance de la topicalisation Claude Buridant Connecteurs et articulations du récit en ancien et moyen français: le 73 cas de la Chronique des rois de France Sophie Prévost Adverbiaux temporels et structuration textuelle au XVe siècle 95 Flor Mª Bango de la Campa Peut-on parler de connecteurs en moyen français? 109 Corinne Féron Classification des adverbiaux du moyen français: l’exemple des 123 expressions formées sur vérité, voir, vrai et certain Richard Ingham Le changement linguistique et l’oralité du texte: la syntaxe du 135 connecteur et aux débuts du moyen français Alexei Lavrentiev Connecteurs et ponctuation comme outils de structuration du texte à 149 travers les manuscrits et incunables français en prose du XIIIe au début du XVIe siècle Page 5 ORDER 061174 6 Table des matières Evelyne Oppermann-Marsaux Les emplois des présentatifs vecy/vela et il y a en moyen français 163 Xavier-Laurent Salvador La traduction par derechief dans la Genèse extraite de la Bible 177 Historiale de Guyart-des-Moulins Virginie Minet-Mahy Fonction structurante et pragmatique de la locution dans la prose 187 «engagée» Page 6 ORDER 061174 Présentation C’est dans les années 1970 que les diachroniciens ont commencé à s’intéresser au moyen français, période linguistique qui, jusque-là, avait fait figure de parent pauvre (au profit de l’ancien français) mais qui en fait s’est avérée capitale pour l’évolution langagière ultérieure, vu entre autres les restructurations grammaticales fondamentales qui s’y sont produites. Parallèlement il s’est développé une nouvelle ‘attitude’ du côté de la linguistique tant diachronique que synchronique: alors que celle-ci vient de (re)découvrir l’intérêt des études historiques pour l’explication de phénomènes linguistiques observés en synchronie, celle-là trouve dans la linguistique moderne des méthodes et des théories nouvelles, permettant de décrire d’une manière innovante des états plus anciens de la langue ou d’en analyser des problèmes non abordés jusque-là. Il suffit de référer au flux de publications qui ont été provoquées par les études concernant les processus de grammaticalisation et qui cherchent à expliquer des problèmes, telles l’évolution de la structure phrastique ou les transformations au niveau des expressions référentielles. C’est dans ce contexte qu’a été organisé à Anvers en mai 2005 le XIe colloque international sur le moyen français, autour du thème de la linguistique textuelle du moyen français. Les contributions issues de ce colloque et rassemblées dans le présent volume concernent toutes, d’une façon ou d’une autre, la problématique de l’organisation séquentielle du texte et du discours en moyen français. Qu’il s’agisse de l’identification de chaînes référentielles, assurant la continuité textuelle, ou de la progression thématique, par laquelle les informations (connues et nouvelles) sont ordonnées et par laquelle le texte acquiert une dynamique communicative; qu’il soit question de connecteurs établissant des liens sémantiques et logiques – de rapprochement ou de séparation – entre propositions ou séquences et orientant ainsi l’interprétation du discours; chacun de ces procédés contribue à la construction cohérente du sens textuel et discursif en moyen français. Le volume commence par une réflexion sur les éléments qui assurent la continuité référentielle d’un texte. Le point de départ d’Estèle Dupuy-Parant, plus précisément, est la constatation que dans son corpus la reprise anaphorique est tantôt de type nominal, tantôt de type pronominal ou zéro. L’auteur montre qu’à cette apparente liberté d’emploi correspond une systématique qui peut être saisie au moyen de cinq règles de fonctionnement précises. L’article de Soili Hakulinen étudie la connexion à un niveau infraphrastique et se situe sur le terrain de la syntaxe du texte: le sujet abordé est celui du degré d’enchâssement syntaxique dans des textes latins et dans leurs traductions en moyen français et en français moderne. L’auteur montre que le moyen français a un statut particulier dans la mesure où il favorise l’emploi de Page 7 ORDER 061174 8 Présentation subordonnées à verbe fini, ce qui lui procure l’étiquette de langue plus complexe que le latin ou le français moderne; pour ce qui est du niveau de profondeur syntaxique des phrases, en revanche, le moyen français ne se distinguerait pas tellement des autres étapes linguistiques étudiées. Les trois articles suivants abordent la question de la topicalisation. Bernard Combettes ouvre cette section avec un article qui établit le cadre théorique général des approches thématiques en diachronie. Insistant tout d’abord sur le fait que l’organisation thème/rhème ne concerne pas seulement le niveau de la proposition, mais aussi celui du texte, il met en évidence par la suite que les divers types de progression thématique repérés en ancien français évoluent pendant la période du moyen français: à la progression à thème constant et à la progression linéaire, toutes deux attestées en ancien français, s’ajouterait, dès le moyen français, une nouvelle organisation, à savoir la progression à hyperthème ou à thèmes dérivés. L’auteur signale en outre que cette évolution coïncide avec des changements syntaxiques essentiels au niveau de la structure phrastique et avec l’apparition de nouveaux genres (in casu le texte argumentatif, qui se caractérise par une autre organisation textuelle et thématique), et ceci sans que la relation et la hiérarchie entre les divers changements soient claires. Sabine Lehmann, quant à elle, donne une illustration de la théorie proposée par Bernard Combettes et compare deux textes à sujet identique, mais appartenant à des stades linguistiques différents, à savoir un fabliau en ancien français et une nouvelle en moyen français. Elle décrit l’évolution qui s’est produite au niveau des progressions thématiques – et donc au niveau des moyens garantissant la cohérence textuelle. Sylvie Bazin-Tacchella de son côté s’est intéressée au rôle joué par quant à dans la traduction française d’un texte scientifique latin (la Chirurgia Magna de Guy de Chauliac). Elle montre que cette locution prépositionnelle sert à détacher et à thématiser un syntagme, contribuant ainsi à la progression du texte. La majorité des articles, en revanche, sont consacrés à l’étude de connecteurs. Cette section s’ouvre sur deux articles à caractère général. La contribution de Claude Buridant porte sur l’apport des connecteurs dans la structuration du texte. Après une mise au point des différentes définitions proposées pour le terme de connecteur, l’auteur examine, à partir de la comparaison de l’Histoire des rois de France (version en ancien français et en moyen français) à ses sources latines, comment le marquage des articulations textuelles évolue dans les trois périodes observées. Sophie Prévost développe des hypothèses originales sur le fonctionnement des adverbiaux temporels apparaissant en tête d’énoncé. Par une analyse de quatre fragments de textes narratifs répartis sur le XVe siècle, elle avance que Page 8 ORDER 061174 Présentation 9 ces adverbiaux temporels ont une double fonction– celle d’inaugurer des séquences textuelles et celle d’assurer la cohésion du texte – et que, selon le texte, il y a prépondérance de l’une ou de l’autre fonction. La suite des contributions concerne des analyses ponctuelles de différents types de connecteurs. L’objectif de Flor Bango est de délimiter la notion de connecteur à partir de la théorie de l’argumentation dans la langue; elle montre par la suite la pertinence de la définition proposée lorsqu’elle analyse le fonctionnement de toutefois, totevoie, neanmoins et neanmoins que en moyen français. Corinne Féron aborde la question des adverbiaux formés sur vérité, voir, vrai et certain qui sont fréquents en moyen français et qui sont en général définis comme des synonymes. Bien que ces adverbiaux aient en commun de porter sur la vérité de l’énoncé et d’exprimer ainsi un commentaire du locuteur, l’auteur cherche à définir la diversité de ces éléments à partir de la théorie de C. Guimier, qui fait une distinction pour le français moderne entre adverbiaux assertifs, illocutifs et conjonctifs. L’article de Richard Ingham concerne la suite [et + verbe + sujet postposé]. Selon la littérature il s’agirait d’une structure propre au moyen français, exprimant une surenchère informative, équivalant à «et de surcroît». R. Ingham montre néanmoins que cette hypothèse n’est pas correcte: d’après son corpus (constitués de textes historiographiques), cette structure serait déjà largement présente en ancien français, et le sens repéré en moyen français serait, lui aussi, déjà attesté en ancien français, mais de manière discrète, et dans un seul texte du corpus (les Récits d’un Menestrel de Paris). L’auteur essaie de rendre compte de cette singularité. Alexei Lavrentiev pour sa part s’intéresse à deux outils par excellence dans la démarcation d’unités textuelles, à savoir les signes de ponctuation et les connecteurs. Il analyse leur rapport dans quelques extraits de manuscrits et d’incunables se situant à cheval sur l’ancien et le moyen français, et il les compare à l’emploi moderne de la ponctuation. La contribution d’Evelyne Oppermann-Marsaux porte sur la valeur de deux types de présentatifs (voici/voilà d’une part, il y a d’autre part) dont le fonctionnement a été étudié pour le français contemporain et l’ancien français, mais pas pour le moyen français. L’auteur défend l’hypothèse que ces éléments – au-delà de leurs divergences formelles – ont des propriétés énonciatives et sémantiques communes, le cadre théorique de son analyse étant le livre de P. Charaudeau. Xavier-Laurent Salvador de son côté s’interroge sur la valeur discursive de derechief dans la Bible Historiale en comparant la traduction française à des textes latins, grecs et hébreux. Page 9 ORDER 061174 10 Présentation Le volume se termine par l’étude de Virginie Minet-Mahy qui prend le terme de «connecteur» dans une acception large, lorsqu’elle accorde un pouvoir structurant au proverbe. L’examen de textes à caractère argumentatif, tel le sermon Vivat rex de Jean Gerson, lui a permis de démontrer que la locution a une fonction pragmatique et qu’elle contribue à la charpente argumentative et mémorielle du texte. Pour conclure, nous tenons à remercier le FWO – Vlaanderen (Fonds voor Wetenschappelijk Onderzoek) ainsi que l’Université d’Anvers pour leur soutien financier, qui nous a permis d’organiser ce colloque et de réaliser le présent volume. Anne Vanderheyden Jesse Mortelmans Walter De Mulder Theo Venckeleer Page 10

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