Souvenirs d'un préfet de police / par L. Andrieux Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France Andrieux, Louis (1840-1931). Souvenirs d'un préfet de police / par L. Andrieux. 1885. 1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart des reproductions numériques d'oeuvres tombées dans le domaine public provenant des collections de la BnF.Leur réutilisation s'inscrit dans le cadre de la loi n°78-753 du 17 juillet 1978 : *La réutilisation non commerciale de ces contenus est libre et gratuite dans le respect de la législation en vigueur et notamment du maintien de la mention de source. *La réutilisation commerciale de ces contenus est payante et fait l'objet d'une licence. Est entendue par réutilisation commerciale la revente de contenus sous forme de produits élaborés ou de fourniture de service. 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Couvertures supérieure et inférieure manquantes SOUVENIRS PRÉFET D'UN DE POLICE Il SOUVENIRS D'UN PRÉFET POLICE DE PAR ANDRIEUX L. TOME DEUXIÈME PARIS JULES ROUFF ETC", ÉDITEURS 14, i4 CMITRE SA!NT-HONORÉ, i88S SOUVENIRS D'UN PRÉFET DE POLICE LVI Un peu plus de lumière sur les fonds secrets. Il faut beaucoup d'abnégation et de dévoue- ment à son pays pour consentir à être ministre tel est du moins le thème que les journaux offi- cieux développent périodiquement. Le cuisinier Trompette qui était pour son maitre comme un journal officieux disait la C'est gloire qu'il tient la place. A moi pour « seul je dépense et au delà les 60,000 francs qu'il reçoit traitement. pour son » Les journaux officieux qui sont pour les ministres autant de Trompettes disent comme leur C'est lapatrie qu'ils gardent de côté pour « leurs portefeuilles patriotes avant tout, telle est leur devise. Chacun sait bien qu'ils sortiront du ministèreplus qu'ils n'y sont entrés. II pauvres faut être singulièrement économe; il faut avoir de l'ordre et vérifier de près les comptes du boucher et ceux de la blanchisseusepourjoindre les deuxbouts, quand est obligéde représenter, on de recevoir, et qu'on a d'ailleurs pour tout trai- tement la modeste somme de soixante mille francs. Voyez, par exemple, Waldeck-Rousseau « la semaine dernière, il a passé toute une nuit à chercher une erreur de dix centimes qu'il avait constatéele soir faisant caisse. en sa Une de dix centimes, homme erreur pour un « d'ordre, bon comptable, c'est aussi pour un grave qu'uneerreur de cent mille francs. Un boncomp- table dort tant qu'il n'a trouvé ne pas pas sa balance. Enfin, vers quatre heures du matin, alors que « déjà le sommeil alourdissait sa paupière, M. le ministre trouvé avait oublié qu'il a son erreur. 11 avait acheté un numéro de la Z.~MC au kiosque situé à l'angle du faubourg Saint-IIonoré de et~ l'avenue Marigny, total 0 fr. 10 c. Il n'y a pas de quantité négligeable bon comptable, pour un a Ce que les journaux officieux s'abstiennent de trompetter, c'est que, indépendamment des 60,000 francs qui représentent traitement, son le ministre de l'intérieurreçoit chaqueannée un supplément de deux millions, sur lesquels il ne lui est fait aucune retenue pour la retraite. Ces deux millions, il endispose comme il veut. s'en sert indifféremment pour entretenir des 11 agents ou des danseuses, pour acheter des con- sciences du 5 0/0 (4 4/2, depuis la ou conver- sion). Il n'en rend compte qu'à sa conscience. Et –II quand il n'a de conscience? n'a de pas pas comptes à rendre. Je me trompe on a compris ce qu'il y a d'exorbitant à mettre 2 millions dans les mains du premier les hasards de la vie parle- venu que mentaire poussent vers la place Beauvau et à ne lui demander la moindre justification pas eu conséquence, on a imaginé pour le public un semblantde contrôle. A la fin de chaque année, le ministre de l'intérieur signe, à l'adresse du président de la République, un papier où il af- firme les deux millions de fonds secrets que ont été employés conformément à leur desti- « nation ». Le papier ne contient pas d'autre explication
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