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Sous-groupes discrets de R^n: réseaux PDF

7 Pages·2007·0.148 MB·French
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Pr´eparation `a l’oral d’alg`ebre de l’agr´egation Ann´ee 2006-2007 Sous-groupes discrets de Rn: r´eseaux Plan Remarques d’ordre g´en´eral: il y a tellement `a dire qu’il faut bien organiser votre plan. Par ailleurs on constate souvent que les candidats en savent tr`es peu sur le sujet, dans ce cas mieux vaut peut ˆetre prendre l’autre choix... • Commencez par un premier paragraphe de g´en´eralit´es dans un espace vectoriel d´enu´e de toute structure: – Une partie Γ de V est un sous-r´eseau s’il existe une famille libre e = (e ,··· ,e ) de V telle que 1 r Γ = Ze +···+Ze . On dit que e est une Z-base de Γ et r est son rang. On dit que Γ est un r´eseau si 1 r r = n. √ – Z+ 2Z n’est pas un sous-r´eseau de R. – Soit Γ un r´eseau de V, e une Z-base de Γ et v une base de V. Montrez que v est une Z-base de Γ si et seulement si la matrice de passage de e `a v appartient `a GL (Z) ou encore si et seulement s’il existe n une matrice A ∈ GL (Z) telle que n     v e 1 1  ...  = A ...  v e n n – th´eor`emedelabaseadapt´ee: soientΓunr´eseaudeV etΛ ⊂ Γunsous-groupealorsΛestunsous-r´eseau de V et il existe une Z-base (e ,··· ,e ) de Γ, 1 ≤ s ≤ n et a ,··· ,a ∈ Z× v´erifiant: 1 n 1 s ∗ (a e ,··· ,a e ) est une Z-base de Λ, 1 1 s s ∗ pour 1 ≤ i < s, a divise a i i+1 – Pour K = Q, soient Γ,Λ des r´eseaux de V alors ∗ il existe d ∈ N\{0} tel que dΓ ⊂ Λ, ∗ Γ+Λ et Γ∩Λ sont des r´eseaux de V. – Pour K = R, on munit V de sa topologie canonique alors tout sous-groupe discret (i.e. tel que pour tout compact K de V, K∩Γ est fini) Γ de V en est un sous-r´eseau. – Soient (cid:178) > 0 et (α ,··· ,α ) ∈ Rn\Qn alors il existe p ,··· ,p ∈ Z et q ∈ N non nul tels que pour tout 1 n 1 n 1 ≤ i ≤ n, on ait |α − pi| < (cid:178). i q q Indication: consid´erezlegroupeΓengendr´eparlesvecteursdelabasecanoniqueetlevecteur(α ,··· ,α ) 1 n et remarquez que Γ n’est pas un r´eseau et n’est donc pas discret. – classification des groupes ab´eliens de type fini. • un deuxi`eme paragraphe, on rajoute `a V une structure euclidienne: – Pour Γ un r´eseau de Rn et e = (e ,··· ,e ) une Z-base de Γ, on pose 1 n (cid:80) - P = { n λ e ; λ ,··· ,λ ∈ [0,1]}, e,Γ (cid:80)i=1 i i 1 n - D = { n λ e ; λ ,··· ,λ ∈ [0,1[}, e,Γ i=1 i i 1 n On note S (resp. T ) la matrice de terme g´en´eral (e |e ) (resp. ((cid:178) |e )). e,Γ e,Γ i j i j (cid:112) (a) µ(P ) = detS et µ(P ) ne d´epend que de Γ et non de e; on dit que c’est la mesure du e,Γ e,Γ e,Γ r´eseau et on la note µ(Rn/Γ). (b) Une partie D de Rn est un domaine fondamental de Γ, si D est µ-mesurable et si ses translat´es par les vecteurs de Γ forment une partition de Rn. Alors D est un domaine fondamental et e,Γ µ(D) = µ(Rn/Γ) pour tout domaine fondamental D de Γ. (c) En utilisant le th´eor`eme de la base adapt´ee, si Λ⊂ Γ sont des r´eseaux alors Γ/Λ est fini et µ(Rn/Λ) = card(Γ/Λ)µ(Rn/Γ) 1 – le th´eor`eme de Minkowski: soient Γ un r´eseau de Rn et A une partie µ-mesurable, convexe, sym´etrique par rapport `a O et v´erifiant µ(A) > 2nµ(Rn/Γ), alors A∩Γ (cid:54)= {O}. Ainsi si C est un convexe compact de Rn, sym´etrique par rapport `a O tel que µ(C) ≥ 2nµ(Rn/Γ) alors C ∩Γ (cid:54)= {O}. Et enfin en notant v le volume de la boule unit´e ferm´ee de Rn, alors il existe γ ∈ Γ diff´erent de O et de norme inf´erieure n ou ´egale `a deux fois la racine n-i`eme de v−1µ(Rn/Γ). n – th´eor`eme d’Hermite: Γ poss`ede une base e ,··· ,e telle que 1 n 4 N(e ).··· .N(e ) ≤ ( )n(n−1)/2detΓ 1 n 3 On rappelle que l’in´egalit´e d’Hadamard donne que detΓ ≤ N(e ).··· .N(e ). En d´eduire alors qu’il 1 n existe un vecteur non nul de Γ de norme inf´erieure ou ´egale `a (4)n(n−1)/2det(Γ)1/n. 3 – minima successifs d’un r´eseau: λ (Γ),··· ,λ (Γ), ou` λ (Γ) est le plus petit λ ∈ R∗ tel qu’il existe i 1 n i + vecteurs libres de Γ de norme au plus λ. A partir de la dimension 5, il n’existe pas, en g´en´eral, de base r´ealisant les minima successifs: par exemple             2 0 0 0 1 0  0   2   0   0   1   0              v =  0 , v =  0 , v =  2 , v =  0 , v =  1 , v =  0  1   2   3   4   5   6    0   0   0   2   1   0  0 0 0 0 1 2 alors (v ,v ,v ,v ,v ) est une base d’un r´eseau Γ, v = 2v −v −v −v −v ∈ Γ et (v ,v ,v ,v ,v ) 1 2 3 4 5 6 5 4 3 2 1 1 2 3 4 6 r´ealise les minima successifs sans ˆetre une base. – Quelques probl`emes algorithmiques: ∗ ´etant donn´e une famille g´en´eratrice, trouver une base (OK en temps polynomial); soit A la matrice des vecteurs g´en´erateurs dans la base canonique, par op´erations ´el´ementaires sur les colonnes, il existe U ∈ GL (Z) telle que B = AU ou` B est sous une forme normale de Hermite, i.e. B = (0 C) n ou` C est triangulaire sup´erieure, c > 0 et pour tout j > i, on a 0 ≤ c < c ; i,i i,j i,i ∗ d´ecider si un vecteur est un point du r´eseau (OK en temps polynomial: m´ethode du pivot); ∗ trouver un vecteur de norme minimal: on conjecture que c’est NP-dur; ∗ ´etant donn´e un point de l’espace, trouver un point du r´eseau le plus proche ∗ ´etant donn´ee une base d’un r´eseau Γ, trouver une base la meilleure possible au sens suivants: · les vecteurs de base le plus courts possibles: r´eduction de Minkowski · la famille de vecteurs de base la plus orthogonale possible: r´eduction de Korkine et Zolotarev · r´eductiondeLenstra,LenstraetLovasz: ´etantdonn´eeunebase(e ,··· ,e )onnotera(e∗,··· ,e∗) 1 n 1 n la base obtenur par le proc´ed´e d’orthonormalisation de Gramm-Schmidt (cid:88)i−1 e∗ = e − µ e∗ i i i,j j j=1 ou` µ = <ei|e∗j>. La base (e ) est dite LLL-r´eduite si |µ | ≤ 1/2 et que i,j ||b∗||2 i i,j j 3 ||e∗+µ e∗ ||2 ≥ ||e∗ ||2 i i,i−1 i−1 4 i−1 On dispose alors d’un algorithme dit LLL qui permet de calculer une base LLL-r´eduite `a partir d’une base quelconque: cependant si j’ai bien compris la complexit´e de cet algorithme est mal comprise. En dimension 2 c’est tr`es simple: on op`ere des translations successives – en applications: 2 ∗ si p ≡ 1 mod 4, p premier, alors p est somme de deux carr´es. Indication: (−1)´etant un carr´e modulo p, soit u ∈ Z tel que u2+1 ≡ 0 mod p et soit Γ = {(a,b) ∈ Z2 / a ≡ ub mod p}. Soit ψ : Z2 −→ Z/pZ d´efini par ψ(a,b) = a−ub. Montrez que Γ est un r´eseau de mesure p et utilisez le point (d) (iv) de l’exercice pr´ec´edent. ∗ tout nombre premier p est somme de quatre carr´es. Indication: montrez l’existence d’un couple (u,v) ∈ Z2 tel que u2 +v2 +1 ≡ 0 mod p. On fixe un tel couple et soit Γ = {(a,b,c,d) ∈ Z4 / ua + vb ≡ c mod p et ub − va ≡ d mod p}. Soit ψ : Z4 −→ (Z/pZ)2 d´efini par ψ(a,b,c,d) = (c−ua−vb,d+va−ub). Montrez que Γ est un r´eseau de R4 de mesure p2 et utilisez le point (d) (iv) de l’exercice pr´ec´edent. ∗ Leprobl`emed’empilementr´egulierdesph`eresestded´eterminerquelleestlaproportionmaximalede l’espacequepeutoccuperunefamilledeboules, mutuellementdisjointesetdemˆemerayon,centr´ees en les points d’un r´eseau. Etant donn´e un r´eseau Γ de volume µ(Γ) dont la norme minimale d’un vecteur non nul et λ (Γ), la constant d’Hermite est γ(Γ) := λ1(Γ)2 . Il est ais´e de constater que la 1 µ(Γ)2/n densit´e maximale des boules centr´ees aux points du r´eseau est proportionnelle `a γ(Γ), le coefficient de proportionnalit´e ´etant Bn ou` B est le volume de la boule unit´e. 2n n Hermite a montr´e que sur l’ensemble des r´eseaux de dimension n, γ(Γ) est born´e et atteint son maximum not´e γn. Celui-ci n’est calcul´e que pour n ≤ 8, en particulier γ2 = √2 et correspond au 3 r´eseau hexagonal. Le th´eor`eme de Minkowski donne γ < n). n En ce qui concerne les empilements non n´ecessairement donn´es par des r´eseaux, Rogers (1958), a donn´e un majorant de la densit´e: σ est le rapport du volume occup´e par les sph`eres centr´ees n en les sommets du simplexe ∆ r´egulier d’arˆete 1, de rayon 1/2, `a celui de ∆ (`a nouveau le n n calcul de σ est inextricable pour n > 4, le cas n = 4 ´etant d´ej`a difficile). Pour n = 2 on n v´erifie imm´ediatement que ce maximum est atteint (r´eseau hexagonal, cf. ci-dessus). Pour n = 3 Kepler (1610) conjecture que la densit´e maximale est √π , c’est `a dire celle du r´eseau cubique `a 3 2 faces centr´ees: conjecture finalement prouv´ee en 1998 par Thomas Hales. Celui-ci est d´efinie par Λ = {(x,y,z) ∈ Z3 / 2|x+y+z} une base ´etant donn´ee par (1,1,0), (1,0,1) et (0,1,1). ∗ le kissing number et les applications aux codes • un troisi`eme paragraphe sur les classes d’´equivalences (en euclidien car sinon il n’y a pas grand chose d’int´eressant `a dire: GL (R)/GL (Z)) et les applications: n n – deux r´eseaux Λ,Λ(cid:48) sont dits ´equivalents s’il existe une similitude g telle que g(Λ) = Λ(cid:48). En dimension 2 tout r´eseau (w ,w ) est ´equivalent `a un r´eseau de la forme (1,τ) ou` τ = w /w ∈ H/SL (Z) ou` 1 2 1 2(cid:181) (cid:182)2 a b H est le demi-plan de Poincar´e: si (w(cid:48),w(cid:48)) est une autre base, alors il existe A = tel que 1 2 c d w(cid:48) = aw +bw et w(cid:48) = cw +dw , alors τ(cid:48) = w(cid:48)/w(cid:48) = A.τ := aτ+b. 1 1 2 2 1 2 1 2 cτ+d – le r´eseau dual, r´eseaux unimodulaires... ∗ L∗ = {v ∈ V / < v,γ >∈ Z >∈ Z} est un r´eseau, sa matrice g´en´eratrice est tM−1. ∗ Si Λ est un faisceau entier (i.e. la matrice de Gramm associ´ee est `a coefficients entiers) si et seulement si Λ ⊂ Λ∗. Le groupe quotient Λ∗/Λ est de cardinal detΛ et Λ∗ ⊂ 1 Λ. Le r´eseau est detΛ dit autodual ou unimodulaire si detΛ = 1 i.e. Λ∗ = Λ. ∗ si la diagonale de la matrice de Gramm est paire alors < x,x >∈ 2Z pour tout x, le r´eseau est dit de type II, sinon il est dit de type I. – E´tant donn´e un r´eseau de base (a ,··· ,a ); on l’envoie sur Zn ⊂ Rn muni de sa base canonique, par 1 n l’applicationlin´eairea (cid:55)→ e . Ontransformedumˆemecoupleproduitscalairedel’espaceeuclidienenun i i forme quadratique de matrice A = ((a |a )) = tBB. R´eciproquement, toute forme quadratique i j 1≤i,j≤n d´efinie positive A provient d’un r´eseau, d´efini `a une transformation orthogonale pr`es: on l’obtient en ”redressant” l’ellipso¨ıde de la forme quadratique en une sph`ere. On a donc d´efinit une correspondance bijective entre r´eseaux `a isom´etries pr`es (si on change la base orthonorm´ee (e ), O ´etant la matrice de i passage, et si on change la base (a ) par (b ) = P(a ) avec P ∈ GL (Z) alors B(cid:48) = OBP et A(cid:48) = tPAP) i i i n et classes de formes quadratiques d´efinies positives. 3 Soit q(x,y) = ax2 +bxy +cy2 avec a,b,c ∈ R, une forme quadratique d´efinie, i.e. ∆ = b2 −4ac < 0. On dira que q est r´eduite si et seulement si −a < b ≤ a < c ou 0 ≤ b ≤ a = c Deux formes quadratique q,q(cid:48) seront dites g´eom´etriquement ´equivalentes s’il existe A ∈ SL (Z) telle 2 que Q(cid:48) = tAQA. ∗ toute forme quadratique binaire d´efinie est g´eom´etriquement ´equivalente `a une forme r´eduite. ∗ Deux formes r´eduites sont g´eom´etriquement ´equivalentes si et seulement si elles sont ´egales. ∗ q sera dite enti`ere si a,b,c ∈ Z. Il n’y a qu’un nombre fini de classes d’´equivalence g´eom´etrique de forme quadratique binaire d´efinie enti`ere de discriminant donn´e. ∗ Deux formes enti`eres sont dites arithm´etiquement´equivalentes si elles repr´esentent les mˆemes nom- bres avec la mˆeme multiplicit´e. Montrez que les deux notions d’´equivalence sont identiques. – Soit E un r´eseau entier unimodulaire; on r´eduit modulo 2 de sorte que la forme quadratique est lin´eaire de sorte qu’il existe u¯ ∈ Γ¯ tel que < u¯,x¯ >=< x¯,x¯ >. On remonte sur E de sorte qu’il existe u ∈ E tel que < u,x >≡< x,x > mod 2. Le nombre < u,u > est alors d´efini modulo 8: on le note σ(E). - Dans le cas de la signature (s,t) (cid:54)= (0,0), le r´eseau est de type I avec σ(E) ≡ s−t mod 8. - Dans le plan hyperbolique, on est de type II et σ(E) = 0. (cid:83) – On note S = S la r´eunion de l’ensemble des r´eseaux unimodulaires de Rn. On dit que E,E(cid:48) ∈ S n n sont stablement isomorphes s’il existe F ∈ S tel que E ⊕F (cid:39) E(cid:48) ⊕F et soit K (S) le quotient de S + par cette relation puis K(S) le groupe associ´e au monoide K (S). On a alors les r´esultats suivants: + ∗ K(S) est un groupe ab´elien libre de base I , I ; + − ∗ le rang r et τ = r−s d´efinit un isomorphisme de K(S) sur le sous-groupe de Z2 form´e des´el´ements (a,b) tels que a−b ≡ 0 mod 2; ∗ on a σ(E) ≡ τ(E) mod 8 et si E est de type II alors τ(E) ≡ 0 mod 8 ainsi que r(E); ∗ dans le cas ind´efini: E et E(cid:48) sont isomorphes si et seulement si ils ont mˆeme rang, indice et type; ∗ danslecasd´efini: pourtoutn,S necontientqu’unnombrefinideclasses. SionnoteC ,l’ensemble n n de ces classes de type II et g le cardinal du groupe des automorphismes de E ∈ C , alors E n (cid:88) 1 B 4(cid:89)k−1 M = = 21−8k 2k B j g (4k)! E E∈Cn j=1 pour n = 8k et ou` les B sont les nombres de Bernouilli k • des th`emes plus difficiles: – groupe de paveurs: soit E un plan euclidien et P un compact connexe de E d’int´erieur P˙ non vide. Un groupe G sera dit un groupe de paveur de P si G est un sous-groupe du groupe des isom´etries directes Is+(E) de E v´erifiant les deux propri´et´es suivantes: (cid:83) (i) GP1: g(P) = E g∈G (ii) GP2: g(P˙)∩h(P˙) (cid:54)= ∅ ⇒ g(P) = h(P). SoitΓ := G∩T(E). Soitalors(cid:126)uunvecteurdenormeminimale(nonnulle)telqu’ilexisteunetranslation de Γ de vecteur (cid:126)u et soit (cid:126)v (cid:54)∈ R(cid:126)u de plus petite norme tel qu’il existe une translation de Γ de vecteur (cid:126)v. Pour un point e ∈ E quelconque on consid`ere le parall´elogramme Q = {e+t(cid:126)u+s(cid:126)v : t,s ∈ [0,1]}. En utilisant le fait que les g(Q) pour g ∈ Γ, remplissent E, on a alors Γ = Z(cid:126)u⊕Z(cid:126)v. – anneaux d’entiers: consid´erons l’application S : K −→ Rs×Ct : x (cid:55)→ (σ (x),i = 1,··· ,s+t) i ou` σ ,··· ,σ d´esigne les plongements complexes et (σ ,σ¯ ,··· ,σ ,σ¯ ) d´esigne les plongements 1 s s+1 s+1 s+t s+t complexes. S est un homomorphisme de groupes injectifs appel´e plongement canonique de K dans 4 Rs ×Ct (cid:39) Rn. L’image de l’anneau des entiers O est alors un r´eseau de Rn de covolume 2−t|D |1/2 K K ou` D est le discriminant de K, i.e. le d´eterminant de la matrice des (σ (ω ) ou` (ω ,··· ,ω ) est une K i j 1 n Z-base de O . Ainsi pour tout id´eal a de O , S(a) est donc un r´eseau de covolume 2−t|D |1/2N(a). K K (cid:80) (cid:80) K Pour tout c > 0, la partie B = {(y ,··· ,y ,z ,··· ,z ), |y | + 2 |z | ≤ c} est convexe c 1 s s+1 s+t i i j j sym´etrique par rapport `a l’origine de volume 2s(π)tcn. Le th´eor`eme de Minskowski implique alors que 2 n! si cn > (4)tn!|D |1/2N(a), il existe un ´el´ement α non nul de a tel que S(α) ∈ B . D’apr`es l’in´egalit´e π K c des moyennes arithm´etique et g´eom´etrique, un tel α v´erifie (cid:89) (cid:89) 1 (cid:88) (cid:88) cn |N (α)| = |σ (α)| |σ (α)|2 ≤ [ ( |σ (α)|+2 |σ (α)|)]n ≤ K/Q i j n i j nn i j i j Ainsi tout id´eal entier non nul a contient un ´el´ement non nul de norme major´ee en valeur absolue par (4)t n!|D |1/2N(a) =: M N(a), ou` M est la constante de Minskowski. Ainsi si C est un ´el´ement du π nn K K K groupe de classe d’id´eaux Cl , a un id´eal entier repr´esentant la classe inverse C−1 dans J (le groupe K K des id´eaux fractionnaires) et α un ´el´ement non nul de a de norme ≤ M N(a). Alors l’id´eal αa−1 est K entier et repr´esente C dans J ; sa norme qui vaut |N (α)|(N(a))−1 est major´ee par M . Ainsi on K K/Q K a montr´e que tout ´el´ement de Cl admet parmi ses repr´esentants dans J un id´eal entier de norme K K inf´erieure ou ´egale `a M . On utilise ce r´esultat pour majorer le nombre de classe h : on calcule M K K K et on regarde les id´eaux de norme inf´erieur `a M et on essaie de d´eterminer s’ils sont principaux ainsi K que leurs relations. Le groupe des unit´es de O est le produit direct du groupe fini µ form´e des racines de l’unit´e dans K K K et d’un groupe libre de rang s+t−1. En particulier pour K quadratique r´eel, il existe une unit´e u de O telle que U = {±1}×uZ. La d´etermination d’une telle unit´e, dite fondamentale, se ram`ene `a la K K r´esolution des classiques ´equations de Pell-Fermat – fonctions elliptiques: ce sont des fonctions m´eromorphes Γ-p´eriodique. On consid`ere la fonction P de Weierstrass: (cid:88) P (x) = x−2+ [(x−ω)−2−ω−2] Λ ω∈Λ−0 qui converge uniform´ement sur tout compact de C ne contenant pas les points du r´eseau Λ. En con- (cid:80) sid´erantP(cid:48)(x) = −2 (x−ω)−3, onobtientquePestelliptiqueparrapport`aΛpuisquel’ensemble x∈Γ des fonctions elliptiques par rapport `a Λ est un corps sur C qui est engendr´e par P et P(cid:48). (on est alors amen´e aux courbes elliptiques...) – Les s´eries th´eta: ce sont des fonctions enti`eres pour le r´eseau de p´eriodes Λ = Z+Zτ, ou` τ d´esigne un nombre complexe du demi-plan de Poincar´e. Les propri´et´es de ”p´eriodicit´e” habituelles sont: (cid:189) Θ(z+1) = Θ(z) Θ(z+τ) = F(z)Θ(z) ou` F(z) est un facteur `a d´eterminer v´erifiant en particulier F(z +1) = F(z). Le choix habituel de F est 1 F(z) = , c ∈ C× ce2iπz Puisque Θ est holomorphe de p´eriode 1, elle peut ˆetre d´evelopp´ee en s´erie de Fourier (cid:88)+∞ Θ(z) = a e2iπnz n −∞ ou` lesa sontlescoefficientsdeFourierdeΘ. laformulesommatoiredePoissondonneparprolongement n analytique l’´equation fonctionnelle 1 θ(− ) = (−iz)1/2θ(z) z √ ou` (−iz)1/2 estdonn´eparlabranchedelafonctionsurH quienvoieiy sur y. Cetterelationjointe`ala relation´evidente θ(z+1) = θ(z) donne une r`egle de transformation pour f(γz) pour tout γ ∈ PSL (Z) 2 5 agissant sur H par homographies. De mˆeme pour tout k ≥ 1, θ(2z)k satisfait `a des formules de transformation analogues. Par ailleurs les ´egalit´es (cid:88) θ(2z)k = r (n)enz k n≥0 ou` r (n) d´esigne le nombre de repr´esentations de n comme somme de k carr´es d’entiers, justifient `a elles k seules, l’acharnement qu’ont subies ces s´eries. En particulier, on peut montrer les identit´es suivantes: (cid:80) r (n) = 4 χ (d) 2 d|n 4 (cid:80) r (n) = 8(3+(−1)n) d 4 (cid:80) d|n (cid:80) r (n) = 16 d2χ (n)−4 d2χ (d) 6 d|n 4 d d|n 4 avec χ (n) = d (n)−d (n) ou` d (m) (resp. d (m)) est le nombre de diviseur d ≡ 1 mod 4 (resp. d ≡ 3 4 1 3 1 3 mod 4) de n. La th´eorie des formes modulaires permet d’expliquer la forme g´en´erale de ces formules, pourquoi il n’y a pas de formules ´el´ementaires du mˆeme type pour k plus grand, et de donner une relation asymptotique sur r (n) ∼ nk−1 pour k ≥ 5. En outre la s´erie th´eta pour le r´eseau Zn peut servir `a prouver l’´equation k (cid:80) fonctionnelle de la fonction z´eta de Riemann: pour Re(s) > 1, ζ(s) = ∞ n−s. Soit aussi pour (cid:82) n=1 Re(s) > 0, Γ(s) = ∞e−tts−1dt la fonction Γ usuelle. On pose 0 Λ(s) = π−s/2Γ(s/2)ζ(s) (cid:179) (cid:180) (cid:82) (cid:80) En ´ecrivant Λ(2s) = ∞ ∞ e−πn2t ts−1dt on peut montrer que Λ(s)+ 1 + 1 peut-ˆetre prolong´ee 0 n=1 s s−1 holomorphiquement `a tout le plan complexe et que l’on a l’´equation fonctionnelle Λ(s) = Λ(1−s) – groupes de Coxeter, diagramme de Dynkin, groupes de Mathieu, le monstre... D´eveloppements: on a l’embarras du choix • th´eor`eme de la base adapt´ee d’un sous-r´eseau d’un r´eseau; • caract´erisation des sous-groupes discrets de Rn et approximations des irrationnels par des rationnels; • th´eor`eme de Minkowski et application au th´eor`eme des 2 carr´es et des 4 carr´es; • th´eor`emes de Hadamard et Hermite sur la comparaison entre le volume et la maille d’un r´eseau • classe de similitudes de r´eseau, demi-plan de Poincar´e et empilement de boules en dimension 2; • r´eseaux unimodulaires de type II: n ≡ 0 mod 8; • quelques questions et r´eponses algorithmiques Questions • Montrez que le groupe des automorphismes orthogonaux d’un r´eseau est fini. Trouvez celui de Zn. • Montrez que les notions d’´equivalence arithm´etique et g´eom´etrique sur les formes quadratiques enti`eres sont identiques. • R´esolvez le probl`eme des empilements de sph`ere (version r´eseau) en dimension 2. • Soit Λ = {(x,y,z) ∈ Z3 / 2|x+y+z}, montrez que (1,1,0), (1,0,1) et (0,1,1) d´efinissent une base et donnez une base adapt´ee `a l’inclusion Γ ⊂ Z3. 6 • Etant donn´e une famille g´en´eratrice, expliquez comment trouver une base. • Expliquez comment d´ecider si un vecteur est un point d’un r´eseau donn´e par une base. • Montrez que les classes de similitude de r´eseau sont donn´ees par H/SL (Z). 2 Exercices corrig´es Exercice1. Montrezquelesnotionsd’´equivalencearithm´etiqueetg´eom´etriquesurlesformesquadratiquesenti`eres sont identiques. √ Preuve: Onnote Qlaracinecarr´eesym´etriquepositivedelamatriceQdelaformequadratique. L’ensembledes √ n repr´esent´e est alors Γ = QZ2. Si Q et Q(cid:48) sont g´eom´etriquement ´equivalente alors Λ(cid:48) = g(Λ) pour g ∈ SL (Z) 2 et donc Q et Q(cid:48) sont arithm´etiquement ´equivalentes. √ √ R´eciproquement, Γ := QZ2 et Γ(cid:48) = Q(cid:48)Z2 produisent les mˆemes longueur avec les mˆemes multiplicit´es. En particulier ils ont le mˆeme volume (regarder le nombre de points dans les disques centr´es en l’origine). Soit alors un v,v(cid:48) des vecteurs de norme minimale pour respectivement Γ et Γ(cid:48), et soit une rotation g qui envoie v(cid:48) sur v. Soit alors w,w(cid:48) des vecteurs de respectivement Γ,g(Γ(cid:48)) non colin´eaire `a v, de norme minimale: w et w(cid:48) sont donc de mˆeme norme et le quotient du volume de Γ par celui de Γ(cid:48) est ´egale `a sin(v(cid:100),w) = 1. Ainsi soit w(cid:48) = w soit w(cid:48) sin(v(cid:100),w(cid:48)) est l’image de w par la r´eflexion par rapport `a la droite orthogonale `a v, d’ou` le r´esultat. 7

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