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Résumé des communications pésentées aux journées phycologiques dédiées à la mémoire de Pierre Bourrelly PDF

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Preview Résumé des communications pésentées aux journées phycologiques dédiées à la mémoire de Pierre Bourrelly

Crypto, Algol. 1998, 19 (3): 237-259 237 RÉSUMÉ DES COMMUNICATIONS PRÉSENTÉES ___, AUX JOURNEES PHYCOLOGIQUES DÉDIÉES À LA MÉMOIRE DE PIERRE BOURRELLY Société Phycologique de France 18-19 décembre 1997 Liste des participants ABÉLARD Christiane, Paris, France KLING Robert, Villeneuve d(cid:8217)Ascq, France ABBAS Assef, Marseille, France KNOEPFFLER Michèle, Banyuls-sur-Mer, BERTRAND Jean, Saint-Jean-de-Braye, France France BILLARD Chantal, Caen, France LACAZE Jean-Claude, Paris, France CABIOCH Jacqueline, Roscoff, France LEBEAU Thierry, Nantes, France CARDINAL-LEGRAND Catherine, Dijon, LEITAO Dominique, Angers, France France LICHTLÉ Christiane, Paris, France CAZAUBON Arlette, Marseille, France LOISEAUX-de GOËR Susan, Roscoff, France CHRÉTIENNOT-DINET Marie-Joséphe, MESGUICHE Véronique, Marseille, France Banyuls-sur-Mer, France MIGNOT Jean-Pierre, Romagnat, France CHUNG Sang Ok, Toulouse, France MOUGET Jean-Luc, Le Mans, France COMPERE Pierre, Meise, Belgique NOAILLES Marie-Claude, Paris, France COSSON Joél, Caen, France PELLEGRINI Liliane, Marseille, France COUTE Alain, Paris, France PELLEGRINI Max, Marseille, France CULIOLI Gérald, La Garde, France PIERRE Jean-Francois, Villers-les-Nancy, DELL'UOMO Antonio, Camerino, Italie France DESCY Jean-Pierre, Namur, Belgique PIOVETTI Louis, La Garde, France DI GUARDIA Stéphane, Marseille, France REANI Abdetif, Caen, France DRUART Jean-Claude, Thonon-les-Bains, REVIERS Bruno de, Paris, France France ROBERT Jean-Michel, Nantes, France DUC Jean-Michel, Rosny-sous-Bois, France ROUSSEAU Florence, Paris, France FAYOLLE Stéphanie, Marseille, France SERPETTE Maurice, Paris, France GOULARD Fabienne, Plouzané, France TREMBLIN Gérard, Le Mans, France GOSSELAIN Véronique, Namur, Belgique VALLS Robert, Marseille, France GUERLESQUIN Micheline, Angers, France VERON Benoit, Caen, France HAMON Thérèse, Nantes, France HERNANDEZ-MARINE Mariona, Barce- lone, Espagne Source : MNHN, Paris 238 JOURNÉES P. BOURRELLY Résumés des communications Première Session : Président, Dr Jean-Michel ROBERT, Professeur. Allocution d'ouverture. Alain COUTÉ. Muséum National d'Histoire Naturelle, Crypto- gamie, 12, rue Buffon, F-75005 Paris. Mouvements des diatomées. Les efforts pendant le déplacement apical - mesures - relations : longueur, vitesse, force. Jean BERTRAND), 42, avenue de Malvoisine, F-48800 Saint-Jean-de-Braye, France. Key words : biomechanics, diatoms, forces, measurement, microalgae, movement. Dans le cadre de l'étude des mouvements des diatomées, l'auteur employant la méthode de Harper & Harper (1967) pour évaluer les forces d'adhérence des diatomées, s'est appliqué à mesurer uniquement les efforts développés lors du déplacement apical de vingt espéces. Ces efforts ont ensuite été comparés à la vitesse et à la longueur de ces diatomées, L'analyse des résultats montre une indépendance totale des variables vitesse et longueur, confirmant les résultats obtenus précédemment (Bertrand, 1991). De méme, aucune corrélation décisive n(cid:8217)a pu être établie entre la vitesse et la force développée malgré une légère relation régressive (vitesse inversement proportionnelle à la force). Par contre, il a été constaté une relation de tendance progressive entre la longueur et la force des diatomées. Toutefois, l(cid:8217)analyse par espèce est contrastée et les résultats sont assez diver- gents. Ainsi, pour Cymatopleura solea (Brébisson) W. Smith et Navicula striolata (Gru- now) Lange-Bertalot les corrélations sont conformes à la tendance générale, Par contre, pour Gomphoneis minuta Cleve et Nitschia linearis (Agardh) W. Smith les corrélations montrent l'indépendance des variables, tandis que pour Navicula reinhardtii Grunow nous constatons une assez bonne corrélation entre la force développée et la vitesse. Le calcul de la force en valeur absolue et la comparaison avec le poids réel dans l(cid:8217)eau de cesmêmes diato- mées montrent que les efforts maximaux développés sont de 240 à 2050 fois plus importants que le poids dans l'eau suivant les espèces considérées. Ceci démontre, sans ambiguïté, la possibilité pour les diatomées d'effectuer des mouvements extrémementrapides, en particu- lier les pivotements verticaux, étudiés d'une maniére théorique précédemment (Bertrand, 1991, 1993a, b, 1995 et 1997). La comparaison avec les travaux antérieurs et leurs résultats sont analysés et discutés, ainsi que les possibilités d'adaptation et d'exécution de la méthode décrite pour d(cid:8217)autres types de mesure des paramètres des diatomées. Références BERTRAND J, 1991 (cid:8212) Mouvements des diatomées. 1. L'équilibre dynamique de Rhoicsphenia abbreviata Grunov, Cryptogamie, Algologie, 12 (1) : 21-29. BERTRAND J., 1993a (cid:8212) La densité des diatomées benthiques : une nouvelle méthode de mesure (vitesses différentielles). Cryptogamie, Algologie, 14 (1) : 21-35. BERTRAND J, 1993b (cid:8212) Mouvements des diatomées, III. Le pivotement polaite vertical de Eunotia pectinalis (Kütz.) Rab. Essai de quantification des forces. Cryptogamie, Algologie, 14 (4): BERTRAND15 7-1J7.,21,9 95 (cid:8212) Mouvements des diatomées, IV. Le mouvement transapical de Cocconeis pediculus Ehrenberg. Crytogamie, Algologie, 16 (1) : 1-20. BERTRAND 1, 1997 (cid:8212) Mouvements des diatomées. V. Le pivotement polaire de Gomphonema acuminatum Ehrenberg. Annales de Limnologie 33 (4) :2 11-222, HARPER M.A. & HARPER J.T., 1967 (cid:8212) Measurements of diatoms adhesion and their relationship with movement. British Phycological Bulletin 3 (2) : 195-207 Source :M NHN, Paris JOURNÉES P. BOURRELLY 239 Dynamique des diatomées centriques en Haute-Meuse belge et influence du broutage par le zooplancton. Véronique GOSSELAIN & Jean-Pierre DESCY. Laboratoire d'Écologie des eaux douces, URBO, Faculté des sciences, Université Notre-Dame de la Paix, 61, rue de Bruxelles, B-5000, Namur, Belgique. Key words : centric diatoms, microalgae, planktonic interactions, potamoplankton, zoo- planktonic chattering. La Meuse est une rivière eutrophisée qui prend sa source dans l'Est de la France et se jetted ans la mer du Nord. La chlorophylle a peut y atteindre des valeurs supérieures à 120 pug. La dynamique du phytoplancton est régulée principalement par les facteurs physiques dont essentiellement le débit, la température et la lumière. Au cours de trois années d(cid:8217)études, nous avons mis en évidence les interactions biotiques intervenant entre la communauté phytoplanctonique et le zooplancton et nous avons montré le rôle non négligeable que celles-ci peuvent jouer sur la structuration de la communauté algale, en particulier en modifiant la distribution de taille des unités phytoplanctoniques. Les diatomées sont dominantes quasiment toute l'année et constituent le pre- mier groupe se développant au printemps, lorsque les débits diminuent. Quand la tempé- rature et la lumière deviennent plus favorables, les autres groupes algaux font leur apparition, Chacune des années d'étude, en début d'été, nous avons observé un déclin drastique de la biomasse algale. Celui-ci coincide avec l'apparition d'une communauté importante de rotiféres et d'une pression de broutage significative. La reprise du dévelop- pement algal qui suit cet épisode s'accompagne d'une modification de la structure de taille avec un déplacement vers des unités algales plus grandes, non accessibles au broutage par le zooplancton (« 20 um de plus grande dimension), qui se maintiennent pendant tout l'été, période durant laquelle la pression de broutage persiste également. En ce qui concerne les diatomées centriques, les Stephanodiscus du groupe hantzschii [S. hantzschii Grunow f. hantzschii, S. hantzschii f. tenuis (Hustedt) Hakansson & Stoermer, S. invisitatus Hohn & Hellerman, S. minutulus (Kützing) Cleve & Móller] sont les plus présentes et largement dominantes au printemps. On rencontre également durant cette période des Cyclostephanos dubius (Fricke) Round, quelques Cyc/otella radiosa (Grunow) Lemmermann, de petites Cyclotella telles Cyclotella du groupe pseudostelligera (C. pseudotelligera Hudstedt, C. wolterreckii Hudstedt, C. stelligera Cleve & Grunow), C. atomus Hudstedt, C. hakanssoniae Wendker et des Cyclotella meneghiniana Kützing. Ces derniéres sont toutefois généralement plus abondantes et de plus grande taille durant l'été. Pendant la saison estivale, apparaissent également des espèces filamenteuses : Aula- coseira granulata (Ehrenberg) Simonsen, A. ambigua (Grunow) Simonsen, plus rarement A. distans (Ehrenberg) Simonsen et quelques Skeletonema potamos (Weber) Hasle, rare- ment $. subsalsum (Cleve-Euler) Bethge, ces deux dernières espèces étant récemment apparues en Meuse. En fin d'été, la communauté algale est à nouveau dominée par des S. hantzschii, de taille inférieure à 20 um de diamètre. Les grandes Thalassiosiraceae [Thalassiosira weissflogi (Grunow) Fryxell & Hasle, Th. bramaputre (Ehrenberg) Hakans- son, Stephanodiscus meoastraea Hakansson & Hickel, Actinocyclus normanii (Gregory ex Greville) Hustedt] sont surtout présentes en fin de saison mais en faibles nombres. Un bref examen de nos échantillons en microscopie 4 balayage nous a permis d'apporter quelques précisions quant à l'identité des taxons présents en Meuse. Source .M NHN, Paris 240 JOURNÉES P. BOURRELLY Étude du potentiel de repeuplement d'un réservoir aprés vidange: mise en culture des sédiments. Sang Ok CHUNG & René LE COHU CESAC, Centre d" Écologie des Systé- mes aquatiques continentaux (cid:8212) CESAC, UMR C 5576, Université Paul Sabatier, 118 route de Narbonne, F-31062 Toulouse cedex. E mail : lavandie(gcict.pr (Chung) Key words : microalgae, sediment, phytoplankton. Le réservoir de Pont-de-Salars (Aveyron) a été étudié de 1993 à 1996, l'année 1995 a été marquée par la vidange de cette retenue. Le but du travail présenté était d'essayer de montrer les potentialités de recolonisation par les algues à partir des sédi- ments pendant la période à sec du réservoir ; trois carottes ont été réalisées et conservées à -20? C. Les couches 0-0,5 cm et 0,5-1 cm ont été mises en culture dans des erlenmeyers ; le milieu de culture utilisé était l'eau du réservoir préalablement filtrée (Millipore (2 47 mm, 0,45 um), prélevée au printemps 1997. Deux séries paralléles d'expériences ont été effectuées avec 100 et 200 ml d'eau pour « simuler » les variations de volume du réservoir. Les genres suivants se sont développés : Aphanochaete, Merismopedia ; Ankyra, Carteria, Chlamydomonas, Cosmarium, Didymocystis ?, Tetraedron , Treubaria; Aulacoseira , Cyclotella, Fragilaria ; Gymnodinium, Peridinium. Quelques genres non-observés dans la colonne d'eau sont apparus en culture : Anabaena, Chlorogonium, Eudorina, Lobomonas. Diagnostic de la noyade avec mise en évidence de diatomées. Jean-Michel DUC & Yves SCHULIAR. Institut de recherche criminelle, Département Anthropologie-Thanato- logie, Fort de Rosny, 1 boulevard T. Sueur, F-93111 Rosny-sous-Bois, cedex. Key words : diatoms, drowning diagnostic, microalgae. En pratique, lorsqu'un corps est découvert dans l'eau ou à proximité de celle-ci, les enquéteurs qui ne possédent pas toujours de témoignages oculaires, ne peuvent pas interpréter immédiatement l'environnement pour retrouver les causes et les circonstances du décès. De même, la mise en évidence du caractère vital de la noyade reste pour les médecins-légistes, un diagnostic très difficile. Les diatomées peuvent apporter, avec un taux de réussite appréciable, une réponse dans ce domaine particulier de la criminalistique. C(cid:8217)est pourquoi, le département Anthropologie de l'IRCGN a développé une activité de recherche de diatomées pour répondre aux besoins des médecins-légistes, des magistrats et des enquêteurs. Production d'un pigment hydrosoluble (marennine) par la microalgue Haslea ostrearia Simonsen immobilisée dans un gel plan d'agar. Thierry LEBEAU & Jean-Michel ROBERT Laboratoire de Biologie Marine, Université de Nantes, EP 61 CNRS, Faculté des Sciences et des Techniques, 2, rue de la Houssiniére, B.P. 92 208, F-44322 NANTES CEDEX 3 E-mail :i [email protected] Key words : agar, Haslea ostrearia, immobilization, marennine, microalgae. Haslea ostrearia Simonsen, diatomée responsable du verdissement des huitres, est actuellement cultivée grâce à des techniques conventionnelles de cultures en suspension « culture libre » au cours de procédés discontinus « batch » développés au laboratoire et à la SOPROMA (Les Brochets, Bouin, Vendée). Des cellules d' Haslea ostrearia Simonsen Source :M NHN, Paris JOURNÉES P. BOURRELLY 241 ontété immobilisées par piégeage dans un gel plan d'agar (15 g T(cid:8217)) selon la méthode décrite par Mignot et al. (Mignot er al., 1989) afin d'optimiser la production des exométabolites de cette microalgue, en particulier le pigment bleu-vert « la marennine » qu(cid:8217)elle synthétise et excréte dans le milieu de culture, afin aussi de passer de cultures discontinues à des productions continues en utilisant son aptitude naturelle à adhérer à des supports variés en particulier lors de la phase benthique (Robert, 1983). Le but de ce présent travail a consisté à définir les paramètres de culture optimaux, adaptés à la production du pigment (milieu de culture, taille de l'inoculum, conditions d'immobilisation). 800,00 P (cid:8364)2 (cid:1090)(cid:1086)(cid:1075)(cid:1086) (cid:1056) (cid:1257)(cid:1102) (cid:8212)| e(cid:8212) milieu moyen ©E 50,0 +| || + = - -Logarthmique 55 400,00 + (cid:1080)|(cid:1090) (cid:1091)(cid:1089)(cid:1080)(cid:1088)(mi(cid:1089) lie u moyen(cid:1089))(cid:1076) * 300,00 + y =147,09Ln(x) + 38,428 $ 20. Fe= 0,9963 $ 8 100,00 ool (cid:1605)(cid:8206)(cid:1605) (cid:1605)(cid:1585) | o 2 40 (cid:1257) 80 100 Population cellulaire en cellules mI de gel (105) Figure 1. Évolution des concentrations maximales en marennine obtenues par des cellules immobi- lisées d'H. ostrearia, en fonction de la taille de l'inoculum. 2 1,60 : 1,40 (cid:1073)(cid:1105) (cid:1090) 120 (cid:8212)(cid:1052).e (cid:8212) mili(cid:1046) eu moyen $$ 100 Eg = = = =Puissance (milieu i 0,80 + moyen) & 2 060 y = 4,08802x5 E53 9 o4 Ré - 0,9988 $ 020 (cid:1045) (cid:1086)(cid:1086) (cid:1199)(cid:1079)(cid:1110) (cid:1078)(cid:1077)(cid:1073)(cid:1077) 0 20 40 60 80 100 Population cellulaire en cellules ml''de gel (10°) Figure 2. Évolution des productivités spécifiques moyennes en marennine obtenues par des cellules immobilisées d'H . ostrearia,en fonction de la taille dé inoculum. Source :M NHN. Paris 242 JOURNÉES P. BOURRELLY Les conditions d'immobilisation employées ont permis de maintenir et de (cid:1088)(cid:1075)(cid:1086)- longer la viabilité des cellules immobilisées pendant environ un mois, ce qui a été observé par Kannapiran et al. (1997) chez Nitzschia obtusa Wm Smith pour le stockage des cultures. Diflérents inocula ont été testés : 5 105, 10 105, 40 10? et 100 10? cellules mI de gel. Les concentrations en marennine augmentent avec l'augmentation de la taille de l'inoculum (F. 1) pour atteindre une concentration « plafond » (707,1 mg I! de gel avec un inoculum de 100 10° cellules ml! de gel) quelque soit le milieu (eau de mer enrichie) testé : ES Provasoli, ES 1/3 et F/2 Guillard dilué dix fois. Parallèlement, la productivité spécifique moyenne décroit avec l'augmentation de la taille de l'inoculum initial (F. 2) pour atteindre un seuil de 0,25 mg 10 cellules h°!. Les seuils obtenus peuvent s'expliquer notamment par un phénomène d'auto-ombrage (Vilchez et al., 1997), conséquence d(cid:8217)une quantité impor- tante de cellules immobilisées dans le gel. Au cours des incubations, un relargage cellulaire indépendant de la biomasse immobilisée est observé. L'emploi du milieu F/20 permet cependant de le limiter à 3,7 % + 1,50 (population cellulaire relarguée/population cellu- laire immobilisée). Une augmentation de la biomasse totale au sein du gel pour les deux premiers inocula et une diminution pour l'inoculum le plus grand sont observées au cours du temps. Pour 40 10° cellules ml! de gel, l'obtention naturelle d'un chémostat au cours de l'incubation constitue un avantage d'un point de vue technologique. Aprés quinze jours d'incubation, les pastilles de gel sont transférées dans du milieu neuf : la concentration en marennine est maintenue lors d'une deuxiéme incubation de quinze jours. Suite à ces études préliminaires, un réacteur prototype à cellules immobilisées de dix litres a été mis en (cid:339)uvre (Mignot et al., 1989) : les microalgues sont immobilisées par piégeage dans un gel d(cid:8217)agar de forme tubulaire, éclairé radialement et uniformément par une source de lumière froide (fibres optiques). Références KANNAPIRAN E., KANNAN R. & KANNAN L., 1997 (cid:8212) Immobilization of Nitzschia obtusa W. Smith for stock culture management. Seaweed Research Utilisation 19 : 67-73. MIGNOT L., JUNTER G.-A. & LABBE M., 1989 (cid:8212) A new type of immobilized -cell photobio- reactor with internal illumination by optical fibers. Biotechnology Technics 3 : 299-304. MIGNOT L., PLANCHARD A. & JUNTER G.-A., 1989 (cid:8212) Immobilized-cell layer/microporous membrane filter combination. I. Principle and properties. Chimica Oggi 7 : 47-51. ROBERT J.-M., 1983 (cid:8212) Fertilité des eaux de claires ostréicoles et verdissement : utlisation de l'azote par les diatomées dominantes. Thèse de Doctorat d'État de l'Université de Nantes, 281 p. + annexes. VILCHEZ M.J., VIGARA J., GARBAYO I. & VILCHEZ C., 1997 (cid:8212) Electron microscopic studies on immobilized growing Chlamydomonas reinhardtii cells. Enzyme and Microbial Techno- logy 21 : 45-47, Influence du niveau d'irradiance sur la croissance et la photosynthése d(cid:8217)Haslea ostrearia Simonsen. Jean-Luc MOUGET, Gérard TREMBLIN & Annick MORANT-AVICE. Laboratoire d(cid:8217)Ecophysiologie et Biochimie métabolique, Faculté des Sciences, Univer du Maine, Avenue O, Messiaen, F-72085 Le Mans cedex. E-mail : jlmouget@univ- lemans.fr Key words : diatom, growth, Haslea ostrearia, irradiance, microalgae, photosynthesis, L'agent responsable du verdissement des huitres est un pigment bleu hydrosolu- ble, la marennine, produit par la diatomée pennée Haslea ostrearia Simonsen. Les études faites à ce jour sur les facteurs de production de la marennine par cette algue accordent plus d'importance aux carences nutritionnelles qu'au niveau d'éclairement. Pourtant les Source : MNHN, Paris JOURNÉES P. BOURRELLY 243 claires à huîtres sont des milieux riches en nutriments et, par nature, exposés à de forts éclairements. L'objectif de ce travail est donc d'étudier les effets de différents niveaux d'éclairement sur la croissance et la photosynthése d'Haslea ostrearia Simonsen. Une souche axénique d'H. ostrearia Simonsen a été cultivée au laboratoire en batch et en semi-continu sur eau de mer naturelle enrichie (S (cid:8212) 28, milieu ES 1/3 de Provasoli) et sous trois niveaux d'irradiance (20, 100, 500 umol m? s^). Les pigments photosynthétiques (Chl a, Chl c, caroténoides totaux) ont été extraits et dosés par spectrophotométrie dans le DMF (Speziale et al., 1984). La biométrie a été réalisée suivant Robert (1983). Les courbes photosynthèse-éclairement (P-E) ont été établies selon Tremblin & Robert (1996) pour des algues cultivées en semi-continu et maintenues en phase exponentielle de croissance à ces trois niveaux d'irradiance. La figure 1 montre que les courbes de croissance obtenues en batch sous 100 et 500 umol m? s`" sont sensiblement confondues durant la phase de croissance exponentielle (u équivalents), la densité cellulaire en phase plateau étant plus faible sous le plus fort éclairement. Sous le plus faible éclairement (20 umol m? s^), le taux de croissance (j(cid:305)) est significativement réduit (Tableau 1). Tableau 1. Effets du niveau d'éclairement sur la croissance et le contenu pigmentaire des cellules. Éclairement! (cid:1074) | cuz Chic? Car? (cid:1057)? PIL? 20 0,52 6,11 105 | 336 0,62 0,31 100 071 3,10 0,52 2,48 0,55 032 500 0,69 201 | 020 2239 9] 5:53 0,39 ! umol quanta m- s! 2 ug (10° cellules)(cid:8221) * Longueurdufrustule(L), deschloroplastes(C) et deszonesapicales pigmentées parla marennine(P). Car = teneurs en caroténoïdes. 500 110] e 100 20 PED E 3 ose % 204 1 3 5 7 9 Temps (jours) Figure 1 : Évolution de la concentration cellulaire moyenne en fonction du niveau d(cid:8217)éclairement chez H. ostrearia Simonsen cultivée en batch. Source :M NHN. Paris 244 JOURNÉES P. BOURRELLY La quantité de Chl a, de Chl c et de caroténoides par cellule diminue lorsque le niveau d'éclairement augmente. Cette diminution est relativement plus importante pour la Chl c (Chl a/Chl c augmente) et moins importante pour les caroténoïdes (Chl a/Car diminue). Ces résultats sont le reflet d'une adaptation à de forts niveaux d'éclairement. Par ailleurs, l'importance de la zone pigmentée en bleu par la marennine (P/L) est plus grande chez les algues cultivées sous 500 umol m? s(cid:8482). Les algues cultivées sous le plus faible niveau d'éclairement (20 umol m" s'!) ont des chloroplastes plus longs (C/L plus élevé). Pour chaque niveau d'éclairement, plusieurs courbes P-E (photosynthése nette en fonction de l'éclairement) ont été réalisées sur des échantillons différents maintenus en phase exponentielle de croissance, Les paramètres photosynthétiques (Tableau 2) ont été déterminés après ajustement (Mac Curves Fit 1.1) des points expérimentaux au modèle mathématique (tangente hyperbolique) de Jassby & Platt (1976). Lorsque le niveau d'éclairement de la culture augmente, la capacité photosynthétique maximale (P",,) augmente lorsqu'elle est rapportée à la Chl a, et elle diminue lorsqu'elle est ramenée au nombre de cellules. Dans les deux cas, l'efficacité photosynthétique (ct) diminue lorsque le niveau d(cid:8217)éclairement augmente. L'indice de Talling (1, irradiance de saturation) et les valeurs d(cid:8217)éclairement au point de compensation (I.) augmentent avec l'irradiance de croissance. Ces résultats indiquent que H. ostrearia Simonsen s'adapte aux forts éclaire- ments en réduisant la taille des antennes collectrices de l'énergie lumineuse de ses photo- systémes (Prézelin, 1981). Tableau 2. Paramétres des courbes P-E rapportés au nombre de cellules ou à la teneur en Chl a. Éclairemen® | P^/cel. 7 |P r/ Chla (cid:1072)(cid:1083)(cid:1086)(cid:1077)2 | wChla? | I [| 1° [ 20 168,7 2257 144 182 | 1258 ings 100 (cid:8212) | 109,1 251,7 0,65. 144 179,8 233 500 106,5 341,1 0,46 1,39 260,7 544 ! umol O, (105 cellules h) ou mol O; (mg Chl a h)" ? imol O; (10* cellules h)* (umol quanta m? s) ou umol O; (mg Chla h`") (umol quanta m°? s-1)! 3 umol quanta m? s En conclusion, le contenu pigmentaire (Chl a, Chl c et Car) des cellules cultivées sous fort éclairement diminue, alors que la quantité de marennine augmente. La croissance n'est pas réduite par des niveaux d'éclairement élevés. De plus, les courbes P-E montrent que H. ostrearia supporte sans dommage des niveaux d'éclairement élevés et ne présente pas de photoinhibition de la photosynthése. Indépendamment d'autres facteurs (compé- tition pour les nutriments, effets inhibiteurs de la marennine), le développement d'H. ostrearia dans les claires semble favorisé par une irradiance élevée, conséquence de la transparence des eaux et de la faible profondeur de ces bassins. Références JASSBY A.D. & PLATT T,, 1976 (cid:8212) Mathematical formulation of the relationship between photo- synthesis and light for phytoplankton. Limology and Oceanography 21 : 540-547. PREZELIN B.B., 1981 (cid:8212) Light relations in photosynthesis, Canadian Bulletin of Fisheries and Aquatic Sciences 210 : 1-43. ROBERT J-M., 1983 (cid:8212) Fertilité dey claires ostréicoles et verdissement : utilisation de l'azote par les diatomées dominantes, Thèse de Doctorat, Université de Nantes, 281 p. + annexes. Source : MNHN, Paris JOURNÉES P. BOURRELLY 245 SPEZIALE B.J., SCHREINER S.P., GIAMMATTEO (cid:1056)(cid:1040). & SCHINDLER J.E., 1984 (cid:8212) Compa- rison of N, N-dimethylformamide, dimethyl sulfoxide and acetone for extraction of phytoplankton chlorophyll. Canadian Journal of Fisheries and Aquatic Sciences 41 : 1519-1522. TREMBLIN G. & ROBERT J-M., 1996 (cid:8212) Comportement photosynthétique de Haslea ostrearia en relation avec sa pigmentation bleue, Comptes-Rendus de l'Académie des Sciences, Paris, D, 319 : 930-944. Les diatomées joyaux du monde microscopique (Film produit avec la collaboration du Muséum d'Histoire Naturelle d'Orléans). Jean BERTRAND, 42 avenue de Malvoisine, F-45800 Saint-Jean-de-Braye. Ce film vidéo scientifique est destiné au grand public averti ayant une connaissance scientifique. Il nous fait découvrir l'existence des diatomées, leur mode de vie planctoni- que, benthique, leurs lieux de développement, leur colonisation à la surface de la terre. Puis, il aborde l'étude microscopique détaillée, la constitution de la cellule, ses modes de reproduction, ses maladies et ses origines. Ensuite, nous découvrons quelques utilisations parmi les plus curieuses, spectaculaires et prometteuses d'avenir. Enfin, les diatomées sont confrontées à l(cid:8217)art et se révèlent des modèles somptueux de joaillerie. Deuxième session : Président, Dr Pierre COMPÈRE, Professeur. Desmidiacées rares ou intéressantes des tourbiéres à sphaignes d'italie, Antonio DELL'UOMO. Dipartimento di Botanica ed Ecologia, Università di Camerino Via Pontoni 5, I-62032 Camerino (MC), Italy E-mail : [email protected] Key words : Alpes, Apennines, Desmids, Italy, peat-bog, Sphagnum. La recherche sur les Desmidiacées en Italie est de tradition ancienne. On peut rappeler à ce propos les ouvrages de Meneghini (1840), Delponte (1873-1877) et De Toni (1889). Plus récemment, beaucoup d'autres chercheurs ont pris en considération ce groupe d'algues dans leurs listes taxinomiques, dans des milieux d'eau douce variés. Dans cette étude, en revanche, c'est exclusivement aux Desmidiacées et à leur milieu d'élection, les tourbiéres à sphaignes, que nous avons dévolu notre attention. Les biotopes étudiés ont pu étre ramenés àt rois types principaux : tourbiéres de transition typiques, tourbières de transition à structure horizontale qui montrent une tendance vers les tourbières hautes et enfin tourbières basses ou plates. Toutes compor- taient une population plus ou moins importante de sphaignes. Les Desmidiacées et les Mésotaeniacées rencontrées dans ces biotopes ont été nombreuses, et surtout intéressantes du point de vue écologique, biogéographique et taxinomique ; par exemple Actinotaenium grande (Delp.) Teiling, A. wollei (West & West) Teiling, Staurastrum capitulum var. acanthophorum (Nordst.) West & West, S. cosmospi- nosum (Bórg.) West & West, Cosmarium alpigenum var. gaviense Dell'Uomo, C. eductum var. tatricum Racib., Desmidium coarctatum var. cambricum West. Source : MNHN, Paris 246 JOURNÉES P. BOURRELLY Réferences DELPONTE J.B., 1873-1877 (cid:8212) Specimen desmidiacearum subalpinum. Memorie della Reale Acca- demia delle Scienze di Torino, ser TI, 28 : 3-96 ; 30 : 97-282. De TONI G.B., 1889 (cid:8212)S ylloge Algarum omnium hucusque cognitarum. |, Chlorophyceae : 709-1313 Patavii, MENEGHINI J., 1840 (cid:8212) Synopsis Desmidiearum hucusque cognitarum. Linnaea 14 : 201-240. Y-a-t-il encore des Chrysophyceae s. str, en milieu marin ? Chantal BILLARD. Labora- toire de Biologie et Biotechnologies marines (Phycologie), Université de Caen Basse- Normandie, BP 5186, 14032 Caen, cedex. E-mail : [email protected] Key-words : algae, Chrysophyceae, marine environment. La systématique des Chrysophyceae que les travaux de Bourrelly (e.g. 1957, 1965, 1968, 1981) ont contribué à populariser a subi de profonds remaniements. La séparation des Haptophyceae (Isochrysophycidées sensu Bourrelly), opérée dès 1962, s'est trouvée largement confirmée : ces organismes presqu'exclusivement marins constituent aujourd'hui un phylum à part entiére (cid:8212) Haptophyta Cavalier-Smith 1986 (cid:8212) ce qui souligne leur profonde originalité par rapport aux algues hétérocontées. De méme les Craspédomonadophycidées sensu Bourrelly (= Craspedomonadophyceae Chadefaud 1960), plus connues sous le nom de choanoflagellés, ont été définitivement rattachées aux Choanoflagellida (Levine et al., 1980) et sont désormais considérées comme co-taxon des Spongiaires dans la lignée animale. L(cid:8217)avénement de la microscopie électronique, les analyses pigmentaires fines et les données de la biologie moléculaire ont contribué ensuite à séparer d(cid:8217)autres groupes des Chrysophyceae. Ainsi les Dictyochophyceae Silva 1980 rassemblent aujourd'hui, avec un certain consensus, les silicoflagellés, les Pedinellales (= Pedinellophyceae Cavalier-Smith 1986) et les Rhizochromulinales, taxons essentiellement marins. Inversement, un ensemble monophylétique de Chrysophyceae d'eaux douces a été élevé au rang de classe : les Synurophyceae Andersen 1987, qui possèdent par ailleurs l(cid:8217)attribut caractéristique des Chrysophyceae (production de stomatocystes siliceux endogènes) ne font cependant pas l'unanimité en tant que classe distincte, De création récente, le petit groupe des Pelago- phyceae Andersen & Saunders in Andersen et al. 1993 n'accueillait jusqu'ici que 3 genres de « Chrysophycées aberrantes », marines et picoplanctoniques. Cependant, le cas d'autres algues strictement marines et à morphologie parfois trés évoluée, les Sarcino- chrysidales sensu Gayral & Billard 1977, considérées comme des Chrysophycées mais dont nous avions par la suite souligné l'hétérogénéité (Billard ef al., 1990), vient d'etre récem- ment examiné (Saunders et al., 1997) : selon ces travaux de séquencage (ARNr 188), s'il s'avére que certaines d'entre elles, Chrysoméridales sensu O'Kelly & Billard (7 Chrysome- rophyceae Cavalier-Smith 1995), pourraient avoir des affinités phéophycéennes, les autres, Sarcinochrysidales sensu stricto (7 Sarcinochrysophyceae Cavalier-Smith 1995) seraient en fait à classer parmi les Pelagophyceae. Dans le méme temps, un seul ensemble, les Bicosoecales (= Bicosoecophyceae Casper 1974) a été rattaché aux Chrysophyceae (Moestrup in Sandgren et al., 1995) : ces organismes incolores et phagotrophes ne produisent cependant pas de stomatocystes et les données de s¢quengage (ARNr 168) sur le seul genre analysé (Cafeteria) n'indiquent pas d'affiliation directe avec les Chrysophyceae (Leipe er al., 1994). Source : MNHN, Paris

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