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Present and future research in Anglo-Norman: Proceedings of the Aberystwyth Colloquium, 21-22 July 2011 / La recherche actuelle et future sur l’anglo-normand : Actes du Colloque d’Aberystwyth, 21-22 juillet 2011 PDF

206 Pages·2012·8.069 MB·English
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ANGLO-NORMAN " DICTIONARY Présent and future research in Anglo-Norman: Proceedings of the Aberystwyth Colloquium, 21-22 July 2011 La recherche actuelle et future sur l’anglo-normand : Actes du Colloque d’Aberystwyth, 21-22 juillet 2011 edited by / édités par David Trotter The Anglo-Norman Online Hub Aberystwyth 2012 Arts & Humanities Research Council Texts and Publications Project Director David Trotter Director of Digitisation Andrew Rothwell Technical Consultant Michael Beddow Published by The Anglo-Norman Online Hub Aberystwyth University, Department of European Languages, Aberystwyth SY23 3DY, United Kingdom and Swansea University, Department of French, Swansea SA2 8PP, United Kingdom © 2012 The Contributors Ail rights reserved. No part of this publication may be reproduced, stored in a retrieval System, or transmitted, in any form or by any means, without the prior permission of the publishers. This publication was produced by a project funded by the Arts & Humanities Research Council of the United Kingdom ISBN 978-0-9552124-4-4 This volume is dedicated to William Rothwell, with affection, gratitude, and respect, on the occasion of his ninetieth birthday, 6 May 2012 Ce volume est dédié à William Rothwell, avec notre affection, notre gratitude, et notre respect, à l’occasion de son quatre-vingt-dixième anniversaire, le 6 mai 2012 This volume contains most of the papers delivered at a colloquium held in Aberystwyth in July 2011. I am grateful to the participants for their co-operation, which has made possible a fairly speedy printed version of the proceedings. The Colloquium, and the publication of these proceedings, was largely funded from the “indirect costs” accruing to Aberystwyth University from the AHRC’s grant (AH/E00685X/I) to the Anglo-Norman Dictionary for 2007-2012, a portion of which the University makes available to the Department of European Languages. David Trotter Ce volume contient la majorité des communications d'un colloque tenu à Aberystwyth en juillet 2011. Je suis redevable aux participants pour leur coopération, qui a rendu possible une publication relativement rapide des actes. Le colloque, et la publication des actes, étaient financés en grande partie par les «frais infrastructuraux » payés à Aberystwyth University comme élément du soutien financier (AH/E00685X/1) accordé à T Anglo-Norman Dictionary (2007-2012), dont une partie est transmise par l’université au Département de Langues Européennes. David Trotter ■î Contents / Table des matières Frankwalt MÔHREN Édition, lexicologie et l’esprit scientifique 1-13 Gilles Roques Le vocabulaire d’Angier entre Continent et Angleterre 15-22 Pierre Nobel Un manuscrit anglo-normand de la Bible du XIIT siècle 23-32 JenniferGABEL Anglo-Norman éditions and French dictionaries 33-37 Stephen Dorr Quant à la nomenclature ... Quelles entrées intégrer dans un dictionnaire du français médiéval ? 39-42 Brian Merrilees Including Gower 43-48 William Rothwell When ‘courage’ might not be a ’virtue’ at any ‘price’ in the England of Geoffrey Chaucer: Anglo-French and Middle English 49-54 Alberto Vàrvaro Sicilien et anglo-normand au Moyen Âge 55-59 Maria Iliescu À la recherche des universaux de contact : Anglo-saxon et normand vs roumain et slave 61-67 Richard Ingham Final -e loss in insular French : Exploring the Anglo-Norman Hub Textbase 69-77 Serge LUSIGNAN L’emploi tardif des scriptae régionales : réflexion sur l’anglo-français et le picard 79-84 Anthony Lodge Knaresborough and Cnobheresburg — a footnote to Robert de Gretham’s Miroir 85-89 Megan Tiddeman Mercantile multilingualism: two cxamples ofAnglo-Norman and Italian contact in the fourteenth century 91-99 Philip DURKIN Etymological research on English words as a source of information about Anglo-French 101-107 David Howlett Métré, computus, and calendar in Anglo-Norman texts 109-123 David Trotter On AND on(wards) 125-129 Heather Pagan AND Desiderata - What’s left to edil? 131-135 Delbert Russell Scholarly Electronic Texts: complément or antidote to print éditions? 137-142 Geert De Wilde Re-considering the semantic labels of the Anglo-Norman Dictionary 143-150 Michael Beddow On Linking Dictionaries 151-157 Pierre KUNSTMANN Le dictionnaire électronique au centre du travail d’édition des textes : quelques réflexions sur les rôles et rapports de l’éditeur et du 159-162 lexicographe Gilles Souvay Des exemples des possibilités offertes par le Dictionnaire du Moyen Français 163-172 Wolfgang SCHWEICKARD Le Dictionnaire Étymologique Roman (DÉRom) entre tradition et innovation 173-178 Thomas Stâdtler Le traitement des anglo-normandismes dans le Dictionnaire étymologique de l'ancien français (DEAF) 179-185 Yan Greub L’informatisation du FEW 187-190 Max Poster L’état de numérisation du LEI 191-193 Daron BURROWS Dean v. 2.0: Towards an online database of Anglo-Norman texts and manuscripts 195-198 Édition, lexicologie et l’esprit scientifique Frankwalt MÔHREN, DEAF, Heidelberg Essayons ensemble de nous interroger sur quelques principes stables, ou à stabiliser, en matière d’édition, de lexicologie et de lexicographie, dans le but de relever également des problèmes concernant les qualités de la recherche, et de prévoir les répercussions du numérique et des changements sociaux sur notre travail et sur la vérité scientifique. Nous verrons ensuite s’il est raisonnable de croire que la prémisse voulant que l’esprit scientifique distingue fable et fait, comme l’a défini Thoukydidês (Thucydide, seconde moitié Ve s. av. J.Chr.), peut perdurer même au-delà des deux millénaires et demi passés. I. Ouvrons le premier de nos trois volets. La grande dispute entre ceux qui favorisent l’édition imitative ou diplomatique à l’édition interprétative, ou l’édition du meilleur manuscrit, style Bédier, à l’édition stemmatique ou critique, styles Lachmann ou Ménard (qui ne sont pas identiques), est toujours en cours. Ce que l’on oublie parfois en débattant, c’est que le but de nos efforts est la compréhension des textes. Avant toute analyse linguistique ou littéraire, les déesses des sciences ont placé l’analyse philologique qui, elle, inclue l’analyse linguistique. Un exemple concret peut être donné par la préparation d’une édition du Pèlerinage de Vie humaine par des rédacteurs du DEAF. Ce texte allégorique écrit en 1332 est transmis par nombre de manuscrits ; une édition valable a été imprimée à Londres il y a plus d’un siècle (PelVieS) ; une réédition du manuscrit de base de cette publication ancienne vient d’être mise en ligne à Nancy (PelVieSt). La bibliothèque universitaire de Heidelberg en possède un manuscrit de haute qualité qui compte parmi les plus beaux manuscrits de cette bibliothèque. Or, Stephen Dôrr a promis témérairement au directeur de la bibliothèque l’édition de ce texte, destinée à une publication bibliophile accompagnée d’un fac-similé. Ce qui nous a vite attelés à la tâche, réservant les dimanches à la bonne cause. La transcription de chacun a été recollationnée par un autre ; une traduction en allemand a été faite et contre-lue ; un glossaire critique assez complet est préparé et complété par chacun, ainsi qu’un essai de concordance avec les allusions aux faits de croyance, aux sources du texte et aux nids d’inclusion de vocabulaire de spécialité. Vous direz que c’est ce qu’on fait normalement. Ce qui nous a frappés, c’est le nombre de corrections, soit de lecture soit d’interprétation du texte qui subsistent jusque dans la dernière étape de ce travail. Conclusion, en accord avec le grand maître de l’édition Albert Henry : sans avoir établi le glossaire complet d’un texte sur la base d’une analyse lexicographique et encyclopédique valable, l’éditeur n’aura pas compris son texte et son édition ne sera pas fiable. Il est vrai que l’auteur très instruit et doué du Pèlerinage, Guillaume de Digulleville, né dans le Cotentin normand et vivant au monastère de Chaalis (à 40 milles au NNE de Paris), joue avec le sens des mots et avec leurs formes pour assaisonner son texte, et ce dans son sens de premier plan tout comme dans son sens allégorique. C’est peut-être un texte exceptionnel, mais nous savons tous que les textes anciens que l’on pourrait lire naïvement se font rares. L’expérimentation sur soi-même peut ébranler la tranquillité d’esprit du lexicographe : fait- on bien de suivre cet ordre idiot qu’est l’ordre alphabétique du dictionnaire (AND, GISuisse, DEAF) ?, ne serait-il pas mieux de suivre l’ordre onomasiologique pour savoir manier les sources et comprendre les textes spécialisés (DAG travaux comme BraultBlazon, RézeauCép) ?, ou l’ordre étymologique pour se rendre compte des liens sémantiques en famille (FEW, DEAF, LEI) ?, ou en effet comprendre un seul texte, ou un groupe de textes (HenryŒn), qu’on analyse dans son monde historico-encyclopédique pour en extraire la substantifique moelle ? La dernière possibilité est la seule qui autorise l’éditeur-philologue- 1 linguiste-lexicographe à espérer l’Olympe, par exemple en s’intéressant pendant toute sa vie scientifique à un groupe de textes spécialisés (Tony Hunt : médecine). Comme on ne peut qu’aspirer à cet idéal, nous sommes contraints à connaître les problèmes et à nous appliquer au mieux. La résignation n’est pas permise, car elle nous mènerait vers l’arrangement avec l’insuffisance et à la méthode de la poule qui zigzague par la basse-cour pour picorer des grains et des pierres au hasard. Et le numérique ? Les temps ne sont plus où l’on remettait un manuscrit écrit de la main (Wartburg) ou un tapuscrit à l’imprimeur. Nous sommes au do-it-yourself. Le DEAF a probablement été le premier dictionnaire au monde à être imprimé par photocomposition électronique, après saisie sur ruban perforé. L’aventure remonte à 1969. Aujourd’hui nous pouvons reproduire en ligne le manuscrit, en face sa transcription diplomatique et son édition interprétative, répéter ceci pour plusieurs manuscrits, allant jusqu’à l’édition critique.1 Le clic sur un mot choisi nous fait sauter dans ces états divers, joindre une note, une liste des formes relevées, une définition de glossaire, un renseignement bibliographique, lire les entrées de dictionnaires ou de banques de données, etc. etc. De telles éditions se préparent à Pise (Andrea Bozzi), à Lyon (ENS et Université), à Sheffield (Peter Ainsworth et Godfried Croenen), à Aberystwyth (Michael Beddow2), à Paris (EC) et ailleurs ; leurs résultats peuvent être consultés et intégrés sur-le-champ, sans le sursis parfois interminable causé par l’impression. C’est merveilleux. Mais la communauté scientifique est en droit d’exiger que les atouts techniques n’entravent pas la qualité du travail. De la bouche d’Olivier Canteaut nous venons d’apprendre avec satisfaction que l’École des Chartes n’accepte aucune restriction scientifique que le numérique pourrait imposer. Les merveilles techniques sont un supplément qui ouvre de nouveaux horizons. Le fond philologique doit en rester intact si ce n’est pour le faire évoluer à son avantage. Mais ne soyons pas dupes, les énergies investies dans les moyens techniques ne sont plus disponibles pour la recherche ; il faudra attendre encore longtemps avant d’en estimer la rentabilité. En attendant nous devons sauvegarder et développer la philologie avec une vigilance aiguë.3 Ainsi, dans ce cercle, il ne se trouvera sans doute personne qui accepterait une liste exhaustive de mots d’un texte, même comportant une lemmatisation parfaite des formes trouvées et incluant des liens générés allant vers des glossaires ou dictionnaires en ligne, comme substitut d’un glossaire établi avec l’outillage que nous fournissent la philologie, la linguistique et les sciences historiques. Nous savons que c’est le ping-pong entre les deux côtés opposés, le texte et la lexicographie critique, qui seul donne le résultat valable à tous égards. Particularité de ce jeu d’adresse : le chercheur joue des deux côtés, ce qui est très instructif.4 1 Déjà en 1783 Abraham Farley a imprimé en parallèle une édition imitative et une interprétative de DomesdayBkF. 2 http://www.anglo-norman.net/dissem/data/page4.htm. Pour les débuts électroniques du TLF dans les années 1960 v. R. Martin, A1BL, Comptes rendus 2010, janv.-mars, 1, Paris 2010, 42-47, spéc. 46. Les sigles employés ici sont ceux de la bibliographie du DEAF, consultable en ligne (www.deaf-page.de). 3 À la fin de son grand article sur le Renard (RLiR 75, 2011, 127-189), François Zufferey cite Jean Rychner : « l'amour exigeant des textes qui vit au cœur de la philologie », pour continuer « Mais c’était il y a plus de quarante ans, et depuis, le savoir philologique n’a cessé de régresser. ». 4 Un seul exemple : The online Froissart de Sheffield donne dans une liste de mots sans renvois alee “walkway, underground passage”. Le consultant doit chercher alee parmi les attestations dans la source, ce qui est assez facile dès qu’il démêle les formes substantives et verbales. Un renvoi global l’invite à consulter le DMF où il trouve le mot, attesté de même par Froissart (autre passage), mais le sens «“passage souterrain" n’y est pas et il n’y sera sans doute jamais sur la seule foi des passages visés par les Sheffieldiens : la mine dont l’alee respondoit ou chastel (ms. Berlin Staatsbibl. Rehdiger 3 73r, 3-49) et ou chastel avait une minière ou alee dessoubs terre (ib. 3-52). Le cas est exemplaire, car le chercheur reste prisonnier de son contexte tant qu’il ne consulte pas la lexicographie. D’autre part il peut fournir le contexte qui fait voir qu’un passage nommé alee peut être souterrain (sans correspondre à un nouveau sens, ce que le contexte confirme au contraire). 2

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