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Plutarque, Œuvres morales, Tome V2: Isis et Osiris PDF

220 Pages·1988·11.478 MB·French
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COLLECTION DES UNIVERSITÉS DE FRANCE publiée sous le patronage de V ASSOCIATION GÜILLAÜ ME BU DÉ PLUTARQUE OEUVRES MORALES TOME V — 2® PARTIE ISIS ET OSIRIS TEXTE ÉTABLI ET TRADUIT PAR Christian FROIDEFOND Professeur à TUniversité de Provence Ouvrage publié avec le concours du Centre National des Lettres LES BELLES LETTRES 1988 Conformément aux statuts de ΓAssociation Guillaume Budé^ ce volume a été soumis à Vapprobation de la com­ mission technique qui a chargé M. R. Flacelière d'en 28 faire la révision; après le décès du réviseur désigné^ elle a demandé à M. É. Delebecque d'en assurer la correction^ ISIS ΕΊ' OSII'-IS en collaboration avec M. C. Froidefond. (DE ISIDE ET OSIIUDE) (PLAN. 92) Tous droits de traduction, de reproduction et d’adaptation réservés pour tous les pays. 1988. Société d’édition Les Belles Lettres 95, Bd Raspail, 75006 Paris. ISBN 2-251-00400-2 ISSN 0184-7155 INTRODUCTION Les manuscrits Le texte du traité Isis et Osiris a été conservé dans les manuscrits suivants : A Par. 1671 a. 1296 E Par. 1672 paulo post a. 1302 F Laur. Plut. 80,5 s. XIV H Laur. Plut. 80,22 s. XIV L Laur. Plut. 80,21 s. XV m Marc. 248 s. XV U Urbin. 99 s. XV Vind. 46 V s. XV a Ambr. 859 brevi ante a. 1296 β Vat. 1013 s. XIV γ Vat. 139 brevi post^a. 1296 ε Matrit. 4690 (60) s. XIV Ambr. H 113 Neapol. 350 Vaticanus Reginensis Toletanus 20 Raudnizianus VI Fe 4 Cette liste est celle qu’a établie W. Sieveking (éd. Teubner, 1935 L t. II, p. xxv-xxviii), à quelques détails près : 1. Les sigles F, m et u sont ceux de l’éd. J. G. Grif­ fiths (1970), p. 5 sq. 2. Nous avons conservé le sigle H affecté au Laur. 80,22 dans l’éd. de G. Parthey (1850). 3. W. Sieveking a omis de citer le Toletanus 51,5 et LES MANUSCRITS 5 4 ISIS ET OSIRIS On sait que W. Nachstâdt, J. B. Titchener et W. Sie­ cité par erreur le Par. 3025 ; il a conservé la dénomination veking, éditeurs du tome II des Moralia dans la Collec­ erronée Vaticanus Regius 80, au lieu de Vaticanus Régi- tion Teubner (1935), ont retrouvé, à propos des œuvres nensis. contenues dans ce tome (dont fait partie le De Iside), les Les manuscrits que nous citons avec leur datation sont grandes familles de manuscrits déjà mises en évidence ceux que W. Sieveking a utilisés, à l’exception de F, H dans les tomes I et III, sans pouvoir préciser davantage et γ. les rapports que les manuscrits ont entre eux : entre les W. Sieveking, suivi par J. G. Griffiths, a, après lecture, manuscrits principaux de chaque branche, on est tou­ exclu de son apparat critique le Vat. 139, « copie servile » jours amené à supposer un intermédiaire disparu^. de A E. Il a recensé sur les originaux a, A et E et utilisé On connaît avec assez de précision a, A et E pour sa­ pour V la recension faite sur l’original par G. Nachstâdt. voir qu’ils constituent la base même de la tradition pla- Il a fait faire quelques sondages dans le texte de m et nudéenne (cf. i¥orah’a, éd. Teubner, t. I, 1974, p. ix sq.)*. lu ε et U sur photostats. Rien dans le texte du De Iside ne vient infirmer cette J. G. Griffiths a recensé sur photostats A, E, ε, L et m parenté. La filiation a —> ε postulée par M. Pohlenz et sur les originaux β (pour quelques passages) et v. Il [ibid.^ p. xxix) n’apparaît pas nettement dans ce traité, cite F d’après Parthey. mais on admet sans peine l’appartenance de ε à la tradi­ En recensant nous-même sur originaux A et E, nous tion planudéenne. Il en va de même pour F et H qui, se­ avons pu constater l’acribie de J. G. Griffiths, grâce au­ lon Pohlenz, proviennent de AE par l’intermédiaire de γ, quel nous avons trouvé confirmation d’erreurs de lecture et de m, que W. Sieveking cite abondamment — bien (assez nombreuses) de W. Sieveking, que nous avions qu’il dérive lui aussi de γ — à cause des « corrections » nous-même relevées. Pour ces deux manuscrits, nous nous apportées par ce manuscrit au reste de la tradition (éd. écartons en quinze endroits, après relecture, du texte de Teubner, t. II, p. xxvi). On regrettera que W. Sieveking J. G. Griffiths L n’ait pas réservé le même sort à F, qui donne seul, à deux Par ailleurs, nous avons lu entièrement, sur photostats, les manuscrits florentins F, H et L. Pour F, notre accord reprises, la bonne leçon (376 B άνασχεθεϊσα ; 377 B δια- est total avec J. G. Griffiths, qui ne cite d’ailleurs ce ma­ νέμουσαν) et propose quelques « variantes » dignes d’at­ nuscrit que très rarement. Pour L, nous pensons devoir tention (355 A δι’ άϊδιότητος ; 371 F καί τρόφιμον ; 379 G apporter, par rapport à J. G. Griffiths, les rectifications τά λίθινα ; 383 D εύδοκήσαι). Η est au contraire de mé­ diocre qualité et n’a en commun avec F et m que quelques suivantes : 352 G τών προβάτων ss. L'^ ; 352 E έσθήτα ; fautes grossières. L’Urbinas 99 (u), que Griffiths cite 368 F όλισθαίνουσαν ; 376 E έν δέ τοις δμμασι ; 377 A d’après Sieveking (p. 7), reproduit également, avec δυναμένων ; 379 Ε τερατίαν ; 355 Ε-356 A le texte porte quelques variantes — parfois heureuses — le texte de AE. trois fois νέφθην ; 361 A ρέξουσι (ut videtur) ; l’état du microfilm ne nous a pas permis d’apercevoir les leçons σώΟιν L- (375 F) et έκλείπουσι signalées par J. G. Grif­ 1. Supplément critique au B. Λ. G. B., 7 (1935), p. 112-120 ; B. Ei- narson et P. de Lacy dan.s Classical Philology, 46 (1951), p. 93-110, fiths. et 53 (1958), p. 217-233. 2. Les manuscrits du Corpus planudéen sont tous issus de a, 1. On en trouvera la liste dans nos Études critiques sur le traité directement ou non. Isis et Osiris de Plutarque, R. É. G., 91 (1978), p. 340-347. II s’agit d’ailleurs de divergences de peu de portée. LES MANUSCRITS 7 6 ISIS ET OSIRIS β (nous Tutilisons d’après la recension, complète, de 360 B μάσδην ; 369 A ή καί, φλαΰρον ; 371 B φράζει μέν τ6 Sieveking, qui le cite toutes les fois que la tradition n’est πολλάκις. Deux passages permettent peut-être de préci­ ser la parenté de β, L et v : en 359 A, une lacune, qu’on pas unanime), L et v posent des problèmes plus com­ plexes : W. R. Paton range β dans la famille planudéenne, a généralement située entre σώματος et όνομάζεσθαι, défi­ gure la plupart des manuscrits (à ceux qu’ont recensés mais I. Wegehaupt l’en exclut [Plutarchstudien in Ita- Sieveking et Griffiths nous joignons ici F et H) ; a pré­ lianischen Bibliotheken, p. 23). La quasi unanimité s’est sente une lacune d’environ huit lettres, v une lacune faite pour en exclure v. Nous avons, dans nos Études d’environ dix lettres, et β- porte, sur une rature., la leçon critiques, p. 345-346, relevé, d’après la recension de Griffiths, les fautes communes à β et à v : elles sont nom­ (incompréhensible) τήν τε γάρ εχειτίνον, que L reproduit fidèlement. En 380 D, les dix mots qui, dans l’ensemble breuses ; on ne saurait affirmer qu’elles soient discrimi- natives ; on ne saurait non plus affirmer sans hésitation, de la tradition, séparent άλλως de κατετίμττρασαν ont été dans quelques cas, le contraire. omis par β et L et ajoutés dans la marge par la deuxième En revanche, il nous paraît acquis que L dérive de β : main de β. On peut, à partir de ces deux passages, hasarder les cette filiation, mise en évidence par Wegehaupt {Philo- remarques suivantes : logus, 64 (1905), p. 403), est admise par Pohlenz (éd. 1. La discordance entre L et β- en 380 D peut s’ex­ Teubner, t. I, p. xxix). Griffiths (p. 8) cite plusieurs pliquer par une négligence, le scribe de L ayant omis ici leçons discriminatives communes à β et à L et, en com­ les remarques et additions marginales. Le passage de parant notre recension de L avec l’apparat critique de 359 A cité plus haut confirme au contraire que ce scribe Griffiths, nous avons pu observer que, si l’on excepte s’est inspiré de β alors que ce manuscrit avait déjà été quelques divergences orthographiques, quelques erreurs annoté. unilatérales aisément explicables et quelques corrections propres à L^, ce dernier manuscrit ne figure que dans des 2. Le texte αββ^Lv en 359 A groupes où figure aussi β. Nachstàdt exclut d’ailleurs L — n’infirme pas la parenté^ souvent constatée, de la tradition planudéenne et le rattache au groupe K comme on l’a vu, entre β- et v (ou un ancêtre de v). de Paton, dépendant du Barb. 182. Pour ce qui concerne — semble prouver que β a consulté, au moins pour le De Iside, nous ne voyons aucune raison sérieuse qui ce passage, un manuscrit que nous ne possédons pas permette d’exclure L de la tradition de Planude : nous ou a pris la responsabilité de combler une lacune avec avons même relevé plusieurs concordances importantes, ses seules ressources, ce qui est moins probable, car le sinon discriminatives, propres à L et H (dont l’origine texte restitué ne semble avoir aucun sens et, d’autre « planudéenne » n’est pas contestée) : 356 G έπιρρίψαι ; part, le scribe de a ayant noté en marge άβυδον ίσως ή 373 E άντιλάμπων ; 375 B του τυφώνος. μέμφιν, le scribe de β, s’il avait lu a, ne pouvait qu’in­ terpréter ou reproduire cette indication. On doit pourtant relever un certain nombre de leçons propres à L, v et un correcteur de β (β-) : 352 A ζητεϊν 3. Quant à v, qui reste, semble-t-il, le seul manuscrit παρακαλεϊ ; 358 D ^σιν έξ Όσίριδος μετά την τελευτήν ; entièrement étranger à la tradition planudéenne, sa mé­ diocrité a été reconnue par tous : parmi beaucoup d’extra­ 1. 371 Ε; εμφαίνει ; 378 A (έλος L* pour έλος, alors qu’ε a εδος vagances, il présente quelquefois « la » bonne leçon : en­ et les autres manuscrits έδος). On trouvera dans nos Études critiques [loc. cit.) d'autres analogies, moins évidentes, entre β et L. core s’agit-il en général de variantes orthographiques 8 ISIS ET OSIRIS LES MANUSCRITS 9 plus correctes que celles du reste de la tradition ; en paraître significatives pour l’histoire du texte (cf. par 365 E, δβριμον (leçon propre à v) nous satisfait moins exemple 358 B, où v est seul à présenter la graphie cor­ qu’elle ne satisfait J. G. Griffiths^ ; cependant πάντα, en recte φαλλόν, les autres manuscrits portant φαλόν ; 380 G, 378 A, a un sérieux avantage sur la leçon des manuscrits où ύπερβαλόντως (avec un seul λ) ne se trouve que dans le planudéens, et telle leçon de v considérée actuellement « groupe » β L v). Nous avons au contraire, en 380 D, comme extravagante suggérera peut-être un jour une considéré λικνουντες (texte de F) comme une variante et correction inédite ou un rapprochement intéressant. conservé, en 379 E, la forme άβελτηρίας, commune à tous Bref, nous avons, en faveur de v, fait une entorse à la les manuscrits. Pour -ττ- / -σσ- (ex. θάλαττα / θάλασσα), règle excellente qui veut qu’un apparat critique soit, ούδέν / ούΟέν, γί'ρ^ομαι / γίνομαι, γιγνώσκω / γινώσκω, la non une histoire du texte, mais une simple justification présence ou l’absence d’un v euphonique, nous avons suivi des lemmes. le texte, en général homogène sur ces points, des manus­ Notre texte est donc bâti sur a (cité d’après J. G. Grif­ crits, mais adopté, en cas de divergences, la graphie fiths), A, E, β, L et V (nous ne citons d’autres manuscrits, adoptée le plus souvent dans les ouvrages de Plutarque d’après la recension de J. G. Griffiths, que lorsqu’ils déjà publiés dans la Collection des Universités de France, donnent une leçon intéressante — parfois la seule va­ Nous avons fait de même pour t / ει (en modifiant, le lable — en privilégiant parfois F et H, que nous avons cas échéant, l’accentuation des manuscrits (nous écrivons lus). μιξις et non μίξις), sauf si l’alternance i / ει détermine, Bien entendu, même pour nos manuscrits de base, comme c’est souvent le cas, deux temps verbaux dis­ nous avons appliqué (sous réserve de quelques déroga­ tincts : λίπειν, si le contexte semble l’exiger, devient tions en faveur de v) les trois principes énoncés par λιπειν : la différence de graphie devient donc, dans ce cas, J. de Romilly (Thucydide, G. U. F., I, p. xxiii) : ont été une variante. Les différences de graphie ont été soumises éliminées les variantes qui, tout à la fois, aux principes énoncés plus haut : certaines graphies — étaient impossibles à construire ou à comprendre. visiblement fantaisistes du nom de Manéthon ont été — figuraient dans un manuscrit isolé ou dans un exclues de l’apparat critique. Au contraire, les différentes groupe de manuscrits nettement apparentés. graphies du nom de Nephthys, qui semblent donner lieu — présentaient une faute immédiatement expli­ à des répartitions significatives, ont été considérées cable dans un contexte sain. comme des variantes. Toutes les fois qu’une conjecture d’un des nombreux érudits qui ont fait progresser notre connaissance du texte s’est trouvée confirmée par un manuscrit, nous avons, conscient de notre ingratitude, mais par souci de concision, cité seulement le manuscrit. Nous n’avons pas tenu compte, dans l’apparat critique, des variations de graphie portant sur des lettres doublées ou non, même dans les cas où ces variations pouvaient 1. Cf. nos Études critiques II, R. É. G., 92 (1979), p. 99-112. SIGLA 11 Mich. : B. Michael. Mouraviev : S. Mouraviev. Papabasiliu : G. A. Papabasiliu. Pinder : M. Pinder. Po. : M. Pohlenz. Rei. : J. J. Reiske. SIGLA Reitzenstein : R. Reitzenstein. Rusch : A. Rusch. Salm. : G. Salma.sius. Schubart : W. Schubart. Schw. : E. Schwartz. 1. Godices : cf. p. 1. Semler : J. E. Semler. 2. Editiones et animadversiones : Si. : W. Sieveking. Aid. : Editio Aldina 1509. Squ. : S. Squire. Ald^. : Lectiones in margine AJdinae Hamburgensis. Steph. : H. Étienne. Babb. : F. G. Babbitt. Strijd : .1. H. W. Strijd. Badham : G. Badham. Torhoudt : A. Torhoudt. Bas. : Editio Basileensis 1542. Turn. : Turnèbe. Baxt. : W. Baxter. Valck. : L. K. Valckenaer. Bentl. : R. Bentley. Wil. : U. von Wilamowitz-MoellendoriT. Bern. : G. N. Bernardakis. Wy. : D. Wyttenbach. Bottcher : R. Bottcher. Xyl. : W. Xylander. Bouhier : J. Bouhier. Gobet : G. G. Gobet. 3. Notula de usu imminutae vocis « codd. » in hac editione : D. K. : Diels-Kranz, Die Fragmente der Vorsokratiker, codd. : codices adiiibiti ad hanc editionem elaborandam, lOe éd. sive a nobis collati (A EF H L), sive secundum edi­ Dübner : J. F. Dübner. tionem Teubnerianam et editionem a J. G. Griffiths Edd. : omnes editores. elaboratam (a β v), quotiescumque quidem congruunt Edmonds : J. M. Edmonds. illae, prolati. Ea vero nota tantum utimur, si lemma Emp. : A. Emperius. correction! cuidam vel obliquae tradition! tribuen- Fahse : G. Fahse. dum. Sin aliter, vel si discrepant inter se codices, Gr. : J. G. Griffiths. nominatim proferuntur. Alii codices tantum adhiben- Ha. : J. J. Hartman. tur et proferuntur (scilicet ex Teubn. et J. G. Grif.), Hatz. : G. N. Hatzidakis. si contra αΑΕβΕν bonam vel probabilem lectionem Herw. : H. van Herwerden. praebent. Heyne : G. G. Heyne. Holw. : A. E. J. Holwerda. 4. Auctores. Hopfner : T. Hopfner. A. B. A. W. : Abhandl. der bayerischen Akad. d. Wiss. Jabl. ; P. E. Jablonski. A. S. A. E. : Annales du. Service des Antiquités d^Egypte^ J. Jannoray. Le Caire. Kranz : W. Kranz. Aeg. Zeitschr. : Zeitschrift für àgyptische Sprache und Madvig : J. N. Madvig. AIlertumskunde, Leipzig. Markland^ ; J. Markland apud Squire. Arch. Ephem. : Άρχαι,ολογ',κή Έοημερίς, Άθήναι.. Markland- : Markland in Class. Phdol., 52 (1957), p. 104- H. Bonnet, Reall. : H. Bonnet, Reallexikon der àgypt. 106. Religionsgeschichte Berlin, 1952. J Mez. : G. Bachet de Méziriac. 12 ISIS ET OSIRIS SIGLA 13 B. A. G. B. : Bulletin de l'Association Guillaume Budé, R. A. : Revue archéologique, Paris. Paris. R. E. A. : Revue des Etudes anciennes, Bordeaux. B, G. H. ; Bulletin de Correspondance hellénique^ Paris. R. E. G. ; Revue des Études grecques, Paris. B. I. F. A, O. : Bulletin de l'Institut français d'Archéo- R. H. R. : Revue de l'Histoire des Religions, Paris. logie orientale, Le Caire. S. I. G. : Sylloge Inscriptionum Graecarum. B. S. F. E. : Bulletin de la Société française d'égyptologie, S. V. F. : Stoïcorum Veterum Fragmenta, H. von Arnim, Leipzig, 1903. Paris. G. A. F. : Comicorum Atticorum Fragmenta (Kock), U. P. Z. : U. W'icken, Urkunden der Ptolemderzeit, Ber­ Leipzig, 1880-1888. lin : I, 1922 ; II, 1957. G. E. : Chronique d'Égypte, Bruxelles. J. Vandier : J. Vandier, La religion égyptienne, Paris, 1949. Cl. Philol. : Classical Philology, Chicago. Z. A. S. : Zeitschr. für àgyptische Sprache und Altertums~ F. Dunand, Clergé et rituel des sanctuaires isiaques : kunde, Leipzig. F. Dunand, Le culte d'Isis dans le bassin oriental de la Z. Ph. F. : Zeitschr. für philosophische Forschung, Mei- Méditerranée, 1973 (titre abrégé : Le culte d'Isis), senheim. vol. III, 2® partie. F. Gr. H. : Die Fragmente der griech. Historiker, F. Ja- coby, Berlin et Leyde. J. G. Griffiths : J. G. Griffiths, Plutnrch's De Iside et Osi~ ride, ed. with an introd., transi, and comment., Uiiiv. of Wales Press, 1970. J. Hani, La rel. ég. : J. Hani, La religion égyptienne dans la pensée de Plutarque, Paris, 19’^6. J. H. S. : Journal of Hellenic Studies, Londres. T. Hopfner, I : T. Hopfner, Plutarch, über Isis und Osi- ris, I (Die Sage). T. Hopfner, II ; T. Hopfner, Plutarch, über Isis und Osi- ris, II (Die Deutungen der Sage), Übersetz. und Komm., Prague, 1940-1941. T. Hopfner, Sexualleben : T. Hopfner, Sexualleben d. Griech. und Borner. T. Hopfner, Fontes : T. Hopfner, Fontes historiae reli- gionis Aegyptiacae, Bonn-Berlin, 1922-1925. Horapollon : Horapollo, Hieroglyphica, ed. Sbordone, 1940. J. E. A. : Journal of Egyptian archacology, Londres. J. N. E. S. : Journal of Near Eastern Studies, Chicago. M. D. A. I. K. : Mitteil. d. deutschen archàol. Instit. Kairo, Wiesbaden. O. L. Z. : Orientalische Literaturzeitung, Leipzig. L. Parmentier, Recherches : L. Parmentier, Recherches sur le traité d'Isis et d'Osiris de Plutarque, Bruxelles, 1913. P. G. M. : K. Preisendanz, Papyri Graecae Magicae, 1928-1931. P. S. B. A. : Proceedings of the Society of Biblical Ar- chaeology, Londres. DATE ET LIEU DE COMPOSITION 15 plus artificiels. Quant aux périodes, on peut remarquer qu’elles ont toujours été chez lui beaucoup moins orga­ nisées que chez Isocrate : l’emploi souvent intempérant NOTICE du participe dissimule la plupart du temps une démarche moins intrépide que celle du rhéteur ; la structure de la phrase assortit l’idée principale de restrictions, de nuances, de repentirs. Les ambiguïtés qui en résultent rendent la Date et lieu de composition du lecture du De Iside particulièrement difficile, alors que la « De Iside et Osiride » pensée y est particulièrement ferme et cohérente. C’est dans la rigueur de certaines formules en même temps que dans le soin apporté à la composition de l’ensemble qu’on I. Les critères internes : style et évolution de la pensée : verra que l’auteur du De Iside veut convaincre dans J. G. Griffiths (p. 14) résume ainsi son étude sur le style l’exacte mesure où il s’est lui-même convaincu. Partant de Plutarque dans le De Iside : « Du point de vue stylis­ d’âTOpiat constatées dans les mythes et les rites religieux tique, le De Iside semble caractéristique de la dernière (20, 358 F), Plutarque, à l’inverse des rhéteurs, cherche manière de Plutarque. » Par ailleurs, F. Krauss^ conclut à réduire, et non à exploiter les άντιλογίαι et les παράδοξα. de son examen de quelques œuvres notoirement tardives On constate au niveau de la phrase le souci qui se mani­ de notre auteur qu’on y trouve en moins grand nombre feste au niveau de l’ouvrage : admettre avec réalisme les qu’ailleurs les polysyndètes, les asyndètes et les interro­ contraires pour les surmonter, multiplier les antithèses gations rhétoriques, mais qu’y abondent, au contraire, pour mieux assurer la synthè.se. S'il fallait chercher l’ho­ les périodes très élaborées et les antithèses isocratiques. mologue du De Iside dans l’œuvre de Platon, puisque Gomme le fait remarquer J. G. Griffiths (p. 15), les mêmes aussi bien l’auteur du traité réclame le patronage de son conclusions valent pour le De Iside. Notons d’ailleurs « divin maître », c’est aux Lois qu’on songerait tout na­ qu’on ne saurait valablement parler d’une libération turellement. Dans son dernier ouvrage, Platon admet progressive de Plutarque par rapport aux canons de plus qu’il ne l’a jamais fait la réalité politique de son l’éloquence attique. Il fut toujours, comme l’écrit Nor- époque — si complexe, contradictoire, inquiétante qu’elle den * « un archaïsant indépendant ». Mieux vaudrait sans soit — pour réconcilier plus sûrement le ciel et la terre. doute tenter d’apprécier la conquête progressive d’un Dans le domaine de la religion (grecque, égyptienne, uni­ style plus spontané dans des ouvrages capables d’ex­ verselle) Plutarque tente la même entreprise. Il ne peut primer les ultimes certitudes préparées par toute une vie espérer la mener à bien sans régler le problème qui fut, d’étude et de réflexion. Le traité An seni respublica ge- dit-on, le cauchemar de Platon : le problème du Mal. renda sit fait précisément partie des œuvres sur lesquelles Aussi bien est-ce aux Lois qu’il se réfère (48, 370 F) pour F. Krauss a fondé ses conclusions. Plutarque semble donner sa propre interprétation du mythe osirien, qui s’être peu à peu débarrassé des procédés rhétoriques les est en même temps une synthèse religieuse non négli­ geable dans l’histoire des idées. Accepter le réel, qu’on a 1. Die Rhelorischen Schriften Plutarchs, und ihre Stellung im Plu- vécu, pour pré.server l’idéal, qu’on a voulu vivre, c’est la tarchischen Schriftencorpus, Nüremberg, 1912. démarche commune à un certain nombre d’ouvrages de 2. Die antile Kunstprosa, I, 392-393. 16 ISIS ET OSIRIS DATE ET LIEU DE COMPOSITION 17 vieillesse, parmi lesquels on pourrait citer — parce qu’il que suggère παρεγγυώμεν (68, 378 D). Aucun centre de n’est pas sans parenté avec Plutarque et, à travers lui, culte isiaque n’est d’ailleurs attesté à Delphes. Enfin, avec Platon — le troisième livre des Essais de Montaigne, Plutarque prend soin de préciser (35, 364 D-E) que Cléa ultime bilan d’une vie. est la supérieure des « Thyiades de Delphes » (άρχιλλάν La comparaison du De Iside et des Lois permet d’abor­ (άρχηίδα chez la plupart des edd.) ... έν Δελ<ροϊς των Θυιά- der avec quelque scepticisme les théories qui — sans δων). Il n’est pas exclu pour autant que Plutarque ait d’ailleurs nier le caractère tardif du De Iside (et cela rédigé à Delphes certaines parties du traité et puisé une même est signiiicatif) — affirment que Plutarque a évo­ partie de ses renseignements dans la bibliothèque du lué du monisme au dualisme et « d’un rationalisme radi­ sanctuaire de Dionysos. cal vers des formes de mysticisme et de syncrétisme qui K. Ziegler^ pense que la carrière sacerdotale de Plu­ étaient, à l’occasion, superstitieuses »L Nous aurons tarque à Delphes n’a pu commencer qu’en 100 après J.-C. l’occasion de revenir sur le « dualisme » de Platon. Ce qui ou trè.s peu de temps auparavant. frappe, en dehors de toute construction doctrinale, c’est B. En 72, 380 B, Plutarque fait allusion à une guerre que Platon a voulu, dès le Purménide, réintégrer le réel de religion qui aurait opposé, « à son époque » (καθ’ ήμοίς), sensible dans sa philosophie : la boue et le poil, l’Autre, les Oxyrinquites aux Cynopolitains. Juvénal [Sat. XV, les mixtes, l’àme mixte du Timée et les deux âmes des 27 sq.) signale un conflit comparable entre Ombos (Na- Lois et, sur le plan politique, la cité même des Lois ne kada) et Tentyra (Dendérah), conflit que le contexte manifestent pas une tendance au dualisme, mais une [niiper consiile Iiinco) permet de situer en 127. Les cir­ acceptation — plus crispée chez Platon, plus confiante constances en sont apparemment différentes : Juvénal ne chez Plutarque — de la réalité physique, religieuse et fait pas intervenir la zoolâtrie dans le conflit ; celui-ci se politique. Ajoutons que le De Iside propose, en des termine par un acte de cannibalisme (un Tentyrite est termes particulièrement nets, un statut de la philo­ pris, tué et mangé par les Ombites) ; enfin, il n’est pas sophie, servante de la théologie (2, 351 E-352 A) et fait mention d’une action punitive des Romains. On mystagogue de la religion (68, 378 A). Cela sonne bien peut toutefois faire remarquer : 1) Que chaque localité comme un bilan. d’Éiypte ayant ses dieux, ses reliques et ses tabous par­ ticuliers, il existait souvent un rapport entre les tabous 2. Critères externes et questions historiques : et les reliques, ainsi, bien entendu, qu’entre les tabous A. ένταΰ6α (68, 378 C) : Le mot n’implique pas né­ et les dieux h 2) Que la mention « nuper consule lunco » cessairement {contra J. G. Griffiths, p. 537) que le De peut suggérer qu(i l’événement avait eu des échos jus­ Iside ait été, partiellement ou totalement, composé à qu’à Rome, ce qui corroborerait la version de Plutarque Delphes. Mieux vaudrait dire qu’il est, en quelque sorte, quant à une intervention officielle des Romains. 3) Que « situé » à Delphes, car Plutarque, du fait mêjne qu’il prétend, à propos d’un mythe é_ryptien, adresser des 1. R. E., s. V. Plutarchos von Chaironeia, 1951, 716. (Toutefois, conseils d’ordre religieux à une prêtresse delphique, en­ J. Jannoray, R. E. A. 47 (1945), p. 257 et n. 1, pense que Plutarque dosse — c’est du moins ce qu’exigent la courtoisie et la serait devenu prêtre de Delphes entre 85 et 90. (C. P. Jones, Plutarch and Rome, place l’événement « after 96 (possibly earlier) ».) logique — sa personnalité de prêtre d’Apollon. C’est ce 2. Cf. P. Monlet, Géographie de VÉgypie ancienne, I, 1957, p. 94, 99 et passim. 1. J. G. GrinUlis, p. 25.

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