Elzévir Films, Pandora Filmproduktion en association avec Wonderworks présentent Pan NALIN Un fi lm de Avec Mylène JAMPANOÏ, Milind SOMAN Naseeruddin SHAH et SORTIE LE 3 JANVIER 2007 France – Allemagne – Inde – 2h00 – 2,35 – Dolby SRD DISTRIBUTION PRESSE Diaphana Vanessa Jerrom, Vanessa Fröchen 155, rue du Fbg Saint-Antoine et Claire Vorger 75011 Paris 11, rue du Marché Saint Honoré Tél. : 01.53.46.66.66 75001 Paris Fax : 01.53.46.62.29 Tél. : 01.42.97.42.47 dossier de presse et photos téléchargeables sur www.diaphana.fr synopsis La Vallée des Fleurs est une légende himalayenne, l’histoire d’un amour confronté à l’inéluctabilité de la mort, un conte étonnant qui commence dans les montagnes du Ladakh au mode de vie ancestral du 19ème siècle et s’achève dans le monde agité du Tokyo d’aujourd’hui … Entretien avec PAN NALIN Propos recueillis par Anne Magidson, critique cinématographique new-yorkaise, historienne et auteur. Comment le fi lm est-il né ? J’ai toujours eu envie de raconter une histoire d’amour exceptionnelle. Je travaillais sur quelques idées lorsque j’ai découvert par hasard le livre d’Alexandra David Neel, «Magie d’amour et Magie noire». Ce livre m’a énormément inspiré et LA VALLEE DES FLEURS a commencé à prendre forme dans mon cœur, puis sur le papier. Peut-on dire que cette histoire est un peu celle de Roméo et Juliette dans l’Himalaya, dans un contexte bouddhiste ? Les amants de LA VALLEE DES FLEURS sont uniques. Je voulais explorer ce qui se passerait si une histoire dans l’esprit de celle de Roméo et Juliette se déroulait en Inde ou en Asie. Rien ne serait alors pareil, ni leur rencontre, ni l’éclosion de leur amour, ni la vie, ni la mort… La raison pour laquelle personne n’avait encore jamais essayé m’est apparue clairement quand j’ai commencé à travailler dessus : c’est un chemin extrêmement ardu si l’on veut faire preuve d’originalité. Et c’est très diffi cile de positionner un fi lm comme n’appartenant à aucun genre donné. C’est une expérience. Je me suis toujours dit «Il y a déjà des centaines de milliers de fi lms dans notre monde, pourquoi en ajouter un de plus, s’il n’est pas exceptionnel?», pour moi, LA VALLEE DES FLEURS relève le défi . Le fi lm unit époque ancienne et nouvelle… Tarkovski l’a dit : «Faire du cinéma, c’est sculpter le temps.» J’aime travailler et retravailler le temps. Le temps est le plus fascinant des éléments, il gouverne toute notre existence, mais comment recréer toute une vie dans l’espace d’un fi lm ? C’est pour cela que je voulais que les amants de LA VALLEE DES FLEURS vivent à travers les siècles, jusqu’au moment où l’on réalise que les amants ne sont pas éternels, mais que l’amour, si. Avec SAMSARA, vous avez réinventé toute la structure et le style cinématiques à travers une construction hypnotique du son et une «construction de l’image inconsciente» pour l’esprit. Pourquoi une telle volonté d’être différent, original ? Je cherche encore ma voix cinématographique. Je désire rester libre d’aborder tous les genres de fi lms et tous les genres d’histoires. Mon énergie et mon excitation proviennent de l’inconnu et de l’inexploré. LA VALLEE DES FLEURS a des personnages différents, un autre ton, une autre atmosphère. J’ai évité délibérément des choses comme «il faut aimer le héros», «il doit surmonter les obstacles», et autres. J’ai au contraire essayé de retrouver l’atmosphère authentique de la route de la soie à l’époque. Que se passe-t-il quand un démon et un humain tombent amoureux l’un de l’autre ? Qui est en danger, l’humain ou le démon ? Ni l’un ni l’autre, mais la Nature, elle, l’est… C’est l’équilibre de Mère Nature qui est menacé. Et donc, le yéti se manifeste pour protéger la nature et restaurer l’équilibre. Comment avez-vous conçu l’impressionnante scène du voyage dans le temps à pied ? Le pouvoir du montage est fascinant. C’est le montage qui fait exister un fi lm. Dans la séquence de «la marche dans le temps», je ne voulais utiliser ni effets visuels numériques ni images de synthèse, je voulais travailler sur le son et l’articulation des images. La scène de la marche dans le temps a été tournée sur plusieurs semaines dans plusieurs lieux différents en Inde, au Japon et en Allemagne. Durant le tournage, c’était une scène qui apparaissait presque tous les jours sur notre feuille de service. Par la suite, il a fallu plusieurs semaines de travail sur le son pour évoquer différentes époques s’étendant sur deux siècles. Pour résumer, nous avons décidé d’avancer de dix ans en dix ans à chaque coupe, chaque plan, pour couvrir la durée de deux siècles. Parlez-nous de votre exceptionnel casting. Nous avons effectué le casting dans différents pays, et j’ai fi nalement trouvé l’acteur indien Milind Soman pour jouer Jalan. Après avoir auditionné quelque 400 actrices, j’ai découvert l’actrice franco- chinoise Mylène Jampanoi pour jouer Ushna pour la partie indienne et une actrice japonaise, Eri, pour jouer la Ushna contemporaine à Tokyo. Et c’est la grande star indienne Naseeruddin Shah qui joue le Yéti. J’avais aussi des acteurs non professionnels, et des nomades et des gitans pour jouer les bandits, ainsi que des acteurs tibétains pour certains seconds rôles. Le casting le plus étonnant est celui de Sadhus et Aghoris qui sont effectivement des ascètes himalayens. Au Japon, j’ai eu la chance d’avoir certains des acteurs les plus réputés du cinéma et du théâtre. Ils ont aimé le script et ils voulaient jouer dans ce fi lm, même pour de petits rôles. Vous possédez le talent de faire des fi lms originaux, dans un style original, avec des histoires originales… Ne craignez-vous pas d’échouer ? Quand j’ai quitté mon village en Inde il y a très longtemps, je n’avais rien. Aujourd’hui, je n’ai plus peur, parce que je n’ai rien à perdre. Je peux facilement me détacher de mes fi lms. Je suis un honnête conteur d’histoires, mon seul confort consiste à faire des fi lms avec amour et passion. Je ne crois pas aux canons préconçus du cinéma «artistique» ou «commercial», je crois qu’il y a des fi lms que l’on aime et d’autres que l’on n’aime pas. C’est aussi simple que ça. LES PERSONNAGES Jalan (MILIND SOMAN) Chef d’un gang de bandits de l’Himalaya. C’est un homme d’environ vingt-sept ans, à l’allure impressionnante, aux cheveux longs et noirs, à la beauté indéniable, au regard concentré et déterminé. Il a un visage cruel, mais calme, qui révèle à la fois l’intensité de ses sentiments et sa maîtrise de lui-même. Victime d’une injustice sociale, il s’est durci. Sous cette carapace, un feu brûle. Le nom de Jalan veut dire: celui qui brûle. Ushna (MYLENE JAMPANOÏ) Incarnation d’un démon, elle a pris la forme d’une femme de vingt-cinq ans à la beauté mystérieuse, aux longs cheveux fous et aux yeux perçants. Elle allie la séduction du langage du corps à un regard fascinant et à des gestes sensuels. Elle a la voix rauque et la parole énigmatique. Séductrice, elle apprend à aimer, mais ce faisant doit apprendre à se départir de son masque de force et de feu pour révéler la femme intérieure. Le nom d’Ushna veut dire : le feu. Suyuri (ERI YOSHIMOTO) Suyuri est une jeune et gracieuse chanteuse japonaise de vingt-cinq ans, à la voix envoûtante, au visage plein de vie. Elle est d’une grande beauté, mais on lit dans ses yeux un désir insatiable et une profonde tristesse. Elle se languit de quelque chose, de quelqu’un, mais ne sait où ni comment le trouver. Yeti (NASEERUDDIN SHAH) Le yéti est un chasseur de démons. Il est aussi le gardien de la frontière qui sépare le monde des humains de celui des démons. Il est le protecteur qui travaille pour Mère Nature et maintient l’équilibre.
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