Description:— Pas trop ému ? demanda-t-il.
— Un peu, avoua Mérot.
— Ça ira très bien, vous verrez.
Et il posa un coffret devant lui, lui expliquant qu'il devait y déposer tous ses « métaux », argent, montre, bagues, boutons de manchette, tout ce qui avait quelque valeur ; il faut dépouiller le vieil homme. Puis il lui fit retirer son veston et sa cravate, ouvrir son col, dénuder le côté gauche de sa poitrine, retrousser ses manches et une jambe de son pantalon.
— Tout cela est symbolique, pensa Mérot, un peu gêné pourtant.
Et le Préparateur lui assujettit à nouveau l'épais bandeau noir sur les yeux, lui prit le bras et le fit se remettre en route. Ils s’arrêtèrent. À l’odeur, Lucien Mérot reconnut la double porte de chêne devant laquelle on lui avait mis le bandeau pour la première fois quelques minutes plus tôt.
Le Préparateur frappa trois coups espacés contre l’huis.
— Qui va là ? interrogea une voix derrière la porte.
— C’est un homme libre et de bonnes mœurs, répondit le Préparateur, qui demande à être admis parmi nous.
— Pourquoi veut-il être admis parmi nous ?
— Parce qu’il est dans les ténèbres et aspire à la lumière.
Il y eut un silence puis Mérot entendit le bruit d'un maillet frappant un pupitre.
— Puisqu’il en est ainsi, dit une autre voix, faites entrer le candidat.