Un an avant le début de la Seconde Guerre mondiale, le hasard réunit à
Cambridge quatre étudiants, trois Britanniques et un Français. Un
cinquième, français aussi, deviendra leur historiographe, le témoin et
le confident de leurs vies chaotiques dans les pires épisodes de la
guerre froide.
Le roman tient son titre d’une vision poétique, bref
répit dans le Londres pilonné par les Allemands. La mort y frappe à
l’aveuglette et Georges Saval s’évade pour une fin de semaine dans une
auberge de la New Forest en compagnie d’une jeune femme dont le destin
est déjà scellé. Ouvrant la fenêtre un matin, ils voient des poneys
s’égailler en lisière de forêt, dernière vision d'un monde qui ne
connaîtra jamais la paix.
Les poneys sauvages est un
livre aux multiples facettes où le romanesque rencontre l’Histoire sans
pitié. Pour ses révélations sur le massacre de Katyn et la guerre
d’Algérie, il fut violemment attaqué à sa parution. Couronné par le prix
Interallié, il demeure l’un des chefs-d’œuvre de Michel Déon.