Maxime Chattam, une poétique de l’irrationnel au cœur du roman à suspense Jessica Savoie Thèse soumise à la Faculté des études supérieures et postdoctorales dans le cadre des exigences du programme de Maîtrise ès Arts en Lettres françaises Département de français Faculté des études supérieures et postdoctorales Université d’Ottawa © Jessica Savoie, Ottawa, Canada, 2016 ii REMERCIEMENTS Je tiens d’abord à exprimer toute ma gratitude à mon directeur de thèse, Monsieur Michel Fournier, sans qui ce projet ne serait sans doute jamais arrivé à terme. Je ne le remercierai jamais assez pour tout le temps qu’il a consacré à ma thèse, pour les nombreuses ressources qu’il m’a transmises ou vers lesquelles il m’a aiguillée, de même que pour ses critiques constructives et ses encouragements donnés à point nommé. Je souhaite également témoigner ma reconnaissance à l’ensemble des professeurs du Département de français de l’Université d’Ottawa, lesquels ont su attiser ma passion pour la littérature, ont nourri mes réflexions et m’ont aidée à développer ma pensée critique. Dans la même veine, je remercie mes collègues de maîtrise pour leur vivacité d’esprit; sans eux, l’expérience n’aurait pas été aussi enrichissante. Je remercie en outre les nombreuses institutions qui m’ont apporté leur soutien financier : le Département de français de l’Université d’Ottawa, les Bourses d’études supérieures de l’Ontario (BÉSO) et le Conseil de recherches en sciences humaines du Canada (CRSH). Enfin, un grand merci à ma famille et mes amies pour leur patience et leurs encouragements tout au long de mon parcours universitaire, et plus particulièrement à ma mère pour son amour sans borne, son écoute attentive et son aide précieuse en toutes circonstances. Quant à toi, Mathieu, te remercier ne suffit pas. À tout le moins, sache que ton inébranlable optimisme, ton soutien constant dans tous mes projets, et ton amour inconditionnel devant mes faux pas ont largement contribué à la réalisation de cette thèse et à mon bonheur, chemin faisant. Pour tout ton « toi », merci. iii RÉSUMÉ La popularité du roman à suspense n’est plus à faire. Maxime Chattam, auteur à succès contemporain, est l’un des représentants importants de ce courant. Dans sa Trilogie du mal, Chattam développe une poétique particulière qui contribue à renouveler le genre en intégrant à ses récits des figures de l’imaginaire « fantastique » (revenant, démon monstrueux et araignée géante) qu’il associe à ses personnages de tueurs en série. Sans pour autant faire plonger ses lecteurs dans un univers fantastique proprement dit, Chattam s’ingénie à ranimer les peurs qui sont associées à ces figures. Cette thèse analyse l’intégration des figures de l’irrationnel dans les trois tomes de la Trilogie du mal (L’âme du mal, In tenebris et Maléfices) et la place qu’elles occupent dans la poétique de l’auteur. Nous étudions les procédés utilisés par Chattam pour créer une atmosphère angoissante et ancrer ces figures au cœur de ses romans. Enfin, nous montrons comment les figures de l’imaginaire « fantastique » permettent au romancier d’amener ses lecteurs à poser un regard plus critique sur la société qui leur est dépeinte. 1 INTRODUCTION Les romans policiers ont la cote actuellement. Pour preuve, il s’agissait, d’après la dernière étude parue en 2009 sur les habitudes de lecture, du genre de romans le plus lu par les Québécois1. Sur les tablettes des librairies se côtoient aujourd’hui romans à énigme, romans noirs et romans à suspense (communément appelés thrillers), trois sous-genres qui se sont développés au fil du temps et qui ont depuis fait leurs preuves. Les premiers « repose[nt] sur un “jeu intellectuel”(postulé) entre auteur et lecteur, figuré par l’affrontement intellectuel (et non physique) entre enquêteur et criminel2 ». La résolution de l’énigme dépend alors de la faculté de raisonnement d’un enquêteur dont le portrait se limite à quelques traits particuliers et qui « est ou se sent supérieur en raison de ses capacités intellectuelles3 », personnage type que représentent notamment Hercules Poirot et Sherlock Holmes, pour ne nommer que les plus connus. Les romans noirs se démarquent quant à eux par la place qui est laissée « aux émotions et à l’identification, dans la tradition du roman d’aventures4 ». Les protagonistes dépeints sont « incarnés5 », c’est-à-dire qu’ils ont une certaine profondeur psychologique, et la figure d’enquêteur de prédilection est « aux limites de l’anti-héros6 », le détective privé désabusé restant « le grand mythe, la figure emblématique du roman noir7 ». Les thrillers enfin se distinguent par le « travail important [qu’ils effectuent] sur la peur et la 1 Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine, « Les habitudes de lecture », Les pratiques culturelles au Québec en 2009 parmi les groupes sociaux, Québec, Gouvernement du Québec, avril 2011, p. 94. Aussi en ligne http://www.bdso.gouv.qc.ca/docs- ken/multimedia/PB04800FR_PratiqueCulturelle_gr_sociaux2009H00F03.pdf, document consulté le 23 septembre 2014. 2 Yves Reuter, Le roman policier, Paris, Nathan, coll. « 128 Lettres », no 162, 2005, p. 40. 3 Ibid., p. 46. 4 Ibid., p. 48. 5 Ibid., p. 60. 6 Ibid., p. 62. 7 Ibid. 2 psychologie8 ». En effet, dans le roman à suspense, c’est bien davantage une crainte de ce qui pourrait survenir qui maintient l’intérêt du lecteur que son désir de résoudre l’énigme posée ou sa soif d’aller d’aventure en aventure. Le crime est alors « virtuel, en suspens9 » : Au travers de l’action présente de ceux qui sont menacés et de ceux qui cherchent à éviter ce crime, l’histoire va permettre de reconstituer et de mieux comprendre le passé de chacun pour tenter de mettre en échec un futur tragique10. Les personnages font l’objet d’une « psychologisation massive11 » et les figures d’enquêteur se retrouvent impliqués directement ou indirectement dans l’affaire de manière plus personnelle, ceux-ci pouvant avoir un lien affectif avec l’une des victimes ou un de ses proches12. Comme en témoigne le foisonnement des sous-genres offerts aux lecteurs, les auteurs de romans policiers « n’[ont] pas cessé d’être habité[s] par la tentation de dépasser [la] formule initiale13 ». Ils se sont « continûment évertué[s] à reculer les limites de ses possibilités de transformation et de transgression14 ». Bien des romans à suspense parus au cours des 20 à 30 dernières années surprennent par leur intégration d’un univers empreint d’une « atmosphère [tirée] du fantastique15 ». D’ailleurs, Stéphanie Dulout16 et Marc Lits17 mettent justement en lumière dans leurs ouvrages sur le roman policier les liens qui unissent ce genre et le fantastique. Si les romans dont il est question s’articulent toujours autour d’une enquête policière, cette dernière se retrouve intrinsèquement liée à la nécessité de donner 8 Ibid., p. 74. 9 Ibid., p. 75. L’italique est de l’auteur. 10 Ibid. 11 Ibid., p. 84. 12 Ibid., p. 83. 13 Jacques Dubois, Le roman policier ou la modernité, Paris, Nathan, coll. « Le texte à l’œuvre », 1992, p. 107. 14 Ibid. 15 Martine Roberge, L’art de faire peur : des récits légendaires aux films d’horreur, Québec, Presses de l’Université Laval, 2004, p. 170. 16 Stéphanie Dulout, Le roman policier, Paris, Éditions Milan, coll. « Les Essentiels Milan », no 12, 1997, p. 22 17 Marc Lits, « Fantastique et roman policier », Le roman policier : introduction à la théorie et à l’histoire d’un genre littéraire, Liège, Éditions du C.É.F.A.L., coll. « Paralittératures », 1993, p. 127 à 130. 3 sens à l’irrationnel apparent en démystifiant le surnaturel – que nous définirons comme tout phénomène « qui semble inexplicable18 » ou « qui ne s’explique pas par les lois naturelles connues 19 » – sur lequel plane le doute en toile de fond du récit. Dans le cadre de cette thèse, nous nous intéresserons à l’œuvre d’un auteur qui intègre tout particulièrement l’imaginaire « fantastique » dans ses romans policiers : Maxime Chattam. Criminologue de formation, Chattam est un romancier français qui s’est d’abord fait connaître par son roman Le cinquième règne20, son tout premier thriller, puis par la vingtaine de récits de fiction qu’il a publiés et qui comptent plusieurs best-sellers, notamment L’âme du mal21, In tenebris22 et Maléfices23, titres appartenant tous à la Trilogie du mal. Au nombre de ses succès, mentionnons également ses romans Le sang du temps24, Les arcanes du chaos25, Prédateurs26 et La théorie Gaïa27, les trois derniers constituant le Cycle de l’homme et de la vérité, ainsi que sa série Autre-monde28 composée de sept livres (le dernier restant toujours à paraître) où Chattam surprend cette fois par son changement de registre et la création d’un univers proprement fantastique. En 2008, Chattam s’est par ailleurs joint à la Ligue de l’imaginaire, un regroupement d’une quinzaine d’auteurs français 18 Josette Rey-Debove et Alain Rey (dir.), « surnaturel », Le Petit Robert 2014, Paris, Dictionnaires Le Robert, 2014, p. 2474. 19 Ibid. 20 Maxime Chattam, Le Cinquième règne, Paris, Éditions du Masque, 2003. 21 Id., L’âme du mal, Paris, Michel Lafon, coll. « Pocket », no 11757, 2002, 514 p. Désormais, les références à cet ouvrage seront indiquées par le sigle AM, suivi du folio, et placées entre parenthèses dans le texte. 22 Id., In tenebris, Paris, Michel Lafon, coll. « Pocket », no 12076, 2002, 599 p. Désormais, les références à cet ouvrage seront indiquées par le sigle IT, suivi du folio, et placées entre parenthèses dans le texte. 23 Id., Maléfices, Paris, Michel Lafon, coll. « Pocket », no 12249, 2004, 639 p. Désormais, les références à cet ouvrage seront indiquées par le sigle M, suivi du folio, et placées entre parenthèses dans le texte. 24 Id., Le sang du temps, Paris, Michel Lafon, 2005. 25 Id., Les arcanes du chaos, Paris, Albin Michel, 2006. 26 Id., Prédateurs, Paris, Albin Michel, 2007. 27 Id., La théorie gaïa, Paris, Albin Michel, 2008. 28 La série Autre-monde se complétera avec une septième tome en 2016, la parution du premier tome ayant eu lieu en 2008. Elle comprend deux cycles, le premier étant composé des romans L’alliance des trois (2008), Malronce (2009), Le cœur de la Terre (2010) et du titre encore à paraître en 2016, et le second, des romans Entropia (2011), Oz (2012) et Neverland (2013). 4 comme Jean-Luc Bizien et Henri Loevenbruck qui se sont donné pour objectif de « promouvoir et de défendre les littératures de l’imaginaire29 » en jetant, par leurs œuvres, « un éclairage aussi différent qu’universel30 » sur les « problématiques de notre temps31 ». Nous étudierons donc les trois tomes de la Trilogie du mal afin de mieux comprendre comment et pourquoi Chattam intègre dans ses romans des éléments qui proviennent de l’imaginaire « fantastique ». Dans le premier tome (L’âme du mal), Joshua Brolin, ex-profileur du FBI s’étant reconverti en inspecteur de police à Portland, en Oregon, enquête sur les meurtres de femmes mutilées d’une façon qui correspond à la signature d’un tueur en série qu’il a lui-même tué l’année précédente, Leland Beaumont, rebaptisé le Bourreau de Portland. La dernière proie de Beaumont, Juliette, qui a miraculeusement survécu à son agresseur grâce à l’intervention de Brolin, reprend justement contact avec ce dernier alors qu’ils commémorent tous deux la mort du tueur. Petit à petit, Brolin se sent attiré par Juliette et « ses yeux d’un bleu de saphir » (AM, p. 81), un sentiment que partage aussi cette dernière, mais les indices qui s’accumulent dans la présente enquête de l’inspecteur troublent leurs retrouvailles : le « second » tueur utilise exactement les mêmes procédés que son prédécesseur, à tel point que si le Bourreau était en prison, Brolin n’hésiterait pas à prendre « son téléphone pour qu’on vérifie [sa] cellule » (AM, p. 165). Pour compliquer encore les choses, le Corbeau, un messager qui semble bien connaître les faits et gestes du tueur, s’adresse par lettres énigmatiques à la fois à la police et à Juliette et les invite ainsi à déchiffrer ses messages pour trouver la prochaine victime. Plus l’enquête avance, plus les indices pointent vers une 29La Ligue de l’imaginaire, « Présentation » [en ligne], http://www.la-ldi.com/?page_id=5, page consultée le 10 septembre 2014. 30 Ibid. 31 Ibid. 5 conclusion que Brolin et ses collègues, Larry Salhindro et Lloyd Meats, refusent de concevoir : « Leland [est] revenu des Enfers pour commettre de nouveaux crimes » (AM, p. 471). Au moment décisif de l’enquête cependant, la réalité se révèle exempte de surnaturel et tout à fait explicable dans la mesure où le second tueur n’est en fait que le frère jumeau de Leland, et le Corbeau, Milton Beaumont, le père de ces derniers. Si Brolin réussit à lever le voile sur toute cette affaire, il arrive cependant trop tard pour sauver Juliette d’une mort tragique aux mains du père Beaumont. À l’intérieur du deuxième tome (In tenebris), Annabel O’Donnel, une détective de Brooklyn, fait la connaissance de Joshua Brolin, pour sa part devenu détective privé, dans une nouvelle enquête qui débute lorsqu’une jeune femme est retrouvée vivante, mais scalpée, dans le Prospect Park de Brooklyn. Cette horreur, qui conduit les policiers au repère de Spencer Lynch, neutralisé sur place, mène également à la découverte de photos qui laissent présager le pire. Comme les médias réussissent à mettre la main sur quelques-uns des clichés de victimes potentielles de l’homme fraîchement arrêté, la nouvelle se répand : un tueur en série semble sévir à New York. Parmi les photos publiées se trouve celle de Rachel, une jeune femme portée disparue que Brolin a justement pour mandat de retrouver. O’Donnel, quant à elle, fait partie, avec son partenaire de travail Jack Thayer, des membres chargés de l’enquête qui ont appréhendé le présumé meurtrier. Quand l’analyse des éléments de preuve recueillis chez Lynch donne toutes les raisons de croire que ce dernier faisait partie d’un réseau, Brolin et O’Donnel décident d’unir leurs efforts pour élucider l’affaire. Ce qu’ils espèrent tous deux, c’est que certaines des personnes sur les photos sont encore en vie. Ce qu’ils ignorent, c’est que Rachel et bon nombre de victimes sont séquestrées, convaincues d’être dans les griffes d’un monstre ou du diable en personne. Ce dernier existerait-il? 6 Lorsque Brolin et O’Donnel font la lumière sur toute cette histoire, ils découvrent la réalité tout autre et démantèlent une secte de tueurs dirigée par un homme qui se fait appeler Caliban, le shérif Eric Murdoch. Dans le dernier tome (Maléfices), O’Donnel rejoint Brolin à Portland juste après qu’il a appris la mort de Fleitcher Salhindro, frère de son ancien collègue et ami, Larry Salhindro, et qu’il a pris la décision d’éclaircir les circonstances nébuleuses de celle-ci. Brolin et O’Donnel se trouvent alors confrontés à plusieurs phénomènes inexplicables. D’abord, ils font face à une épidémie d’araignées qui semble avoir trouvé naissance au cœur d’Eagle Creek 7, une clairière dans la Mont Hood National Forest, précisément là où le corps de Fleitcher Salhindro a été retrouvé. Ensuite, les cas de morsures d’araignées dans les foyers conjugaux se multiplient à une vitesse effarante, tout comme les cas de disparition où des femmes sont enlevées alors même que leur mari dort à leur côté. Les enquêteurs découvrent un élément plus inexplicable encore : un cocon de soie de la taille d’un humain « [à] quatre mètres du sol » (M, p. 96), lequel renferme le corps d’une femme morte. Plus l’enquête avance, plus l’explication des meurtres par l’existence d’une araignée géante semble envisageable, du moins jusqu’à ce que Brolin et ses acolytes réussissent à démystifier plusieurs de ces phénomènes et comprennent que le tueur est en fait une femme, Constance Abbocan. À la seule vue et lecture des éléments paratextuels des thrillers de Chattam, nous comprenons déjà que ces derniers se démarqueront du genre par l’irrationnel intégré. De fait, les œuvres de l’auteur n’ont qu’à nous tomber sous les yeux pour captiver notre regard et nous rafraîchir la mémoire, ce faisant, sur les éléments qui peuplent notre imaginaire. Yeux brillants dans un milieu d’ombre et de noirceur sur la couverture du premier tome, silhouette 7 floue dans un décor rouge de feu pour le second, forme que nous pourrions penser humaine prisonnière d’une enveloppe ouatée bien suspendue à même ce qui semble être des arbres dans une forêt obscurcie pour le dernier, voilà des éléments visuels aptes à éveiller en nous un certain inconfort. Que cachent les yeux brillants de l’être en couverture du premier tome? Sera-t-il question de l’Enfer en cours de récit, tel que nous le suggère l’image du deuxième? Trouverons-nous des araignées ou des momies dans le troisième? Des questions qui s’ajoutent à celles évoquées en quatrième de couverture des romans : « Brolin ne pense pas que les serial killers reviennent d’outre-tombe. Mais le bourreau est mort et le carnage se poursuit. […] Pure sauvagerie ou magie noire? […] » (AM, quatrième de couverture), « et s’il n’était pas humain? » (M, quatrième de couverture), « [e]t si Julia avait raison, si c’était le diable lui-même? » (IT, quatrième de couverture) Ainsi, les paratextes contribuent à nourrir nos doutes, tracent une brèche dans notre raisonnement logique, une brèche qui nous plonge déjà dans l’univers que crée Chattam dans ses œuvres, un univers fait d’incertitudes, où l’improbable semble devenir une explication acceptable, parce que, comme l’auteur le souligne en adresse au lecteur : « La réalité dépasse la fiction. […] [L]es monstres existent. […] C’est sans doute cela le plus effrayant. » (AM, p. 7) Par leurs seuls éléments paratextuels, les romans de Chattam nous narguent, dépeignent l’impossible, de telle sorte que nous acceptons l’invitation de l’auteur et « attend[ons] qu’il fasse nuit [pour] allume[r] une simple lampe de chevet[] et ouvri[r] la première page » (IT, 7) de l’un d’eux, une page qui, nous le savons, nous en sommes avertis, nous plongera dans un monde bien réel et pourtant non exempt de l’inconcevable présence de monstres aux traits incertains. Dans sa Trilogie du mal, Chattam dépeint au lecteur des tueurs en série qui semblent, comme nous venons de le voir, tout avoir du revenant, du diable ou encore de l’araignée
Description: