L'ombre recouvre Tolosa...
Derrière les murs de la ville rousse, le noir Vicomte s'apprête à épouser Dame Stéphanie pour s'approprier ses pouvoirs, et noyer Occitània dans ses ténèbres... À jamais. Entre lui et ses sinistres desseins ne se dresse plus qu'une ombre hirsute et sauvage, lancée à la rescousse d'une petite sorcière rouquine.
Mais sous les cendres de la résignation, les braises de la liberté couvent encore...
Il est l'heure, une fois de plus, de se rassembler au creux enfumé de l'âtre, pour une dernière veillée.
Ce soir, je vous révélerai le secret redoutable du coeur de Tolosa... et le choix de Louis, entre ombre et lumière, pelage blanc ou pelage noir.
«Sous cette aventure médiévale à couper le souffle, superbement écrite, se cachent une série d'interrogations essentielles.»
Clara Dupont-Monod - Marianne
«Ce qui plaît aux plus grands : le style, savoureux, tellement proche de l'oralité des contes de la veillée...»
Laetitia Théodore - France 3
Jean-Luc Marcastel est né en 1969 à Aurillac. Après des études d'histoire à Toulouse, il retourne à ses montagnes natales où il devient enseignant, infographiste à ses heures, et se consacre à sa passion de l'écriture. Seignolle, Tolkien, mais aussi Henneberg, Lovecraft ou Balzac, illustres conteurs et grands poètes de l'imaginaire, furent ses maîtres à penser. Il est l'auteur de la série Louis le Galoup, suite de 5 romans qui mélangent habilement fantasy et réalisme médiéval (Éditions Les 3 Épis, 2004, réédition Éditions Matagot, janvier 2009).
ExtraitDans la grande salle que grignote l'ombre, alourdie de senteurs de cuisine généreuse, il y a foule, ce soir.
Vaille que vaille, on est venu de tout le voisinage, pelletant la neige à grands coups d'esclops décidés, quitte à s'en mettre des engelures plein les orteils.
Bravant le froid et la Burle, ce vent méchant tombé des montagnes, capable de vous transformer bêtes et hommes en congères en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, tous ont pris place autour du cantou.
Dehors, dans la nuit Carnivore à vous gober les égarés, le froid aiguise ses crocs de glace contre les pentes du Griou.
Pourtant, ils sont tous là, petits ou grands, encore un peu grelottants, telle une portée de mulots frileux, recroquevillés autour d'une part de pompe aux pommes et d'un bol fumant.
Quelques-uns, plus hardis ou moins civilisés que d'autres, ont déchaussé leurs sabots croûtes de blanc pour se sécher les bas de laine près du foyer.
On proteste parfois vigoureusement contre untel ou unetelle dont les pieds odorent plus ferme que ceux des autres.
Mais on ne le fait pas trop fort.
C'est qu'au premier rang, son crin clair, mais encore fourni, rougeoyant aux éclats du foyer, l'ancienne a pris place. À petites gorgées, qu'elle s'ingénue à faire bruyantes, elle sirote un thé sauvage, l'oeil aux aguets.
L'ombre recouvre Tolosa... Derrière les murs de la ville rousse, le noir Vicomte, s'apprête à épouser Darne Stéphanie pour s'approprier ses pouvoirs, et noyer Occitània dans ses ténèbres... À jamais. Entre lui et ses sinistres desseins ne se dresse plus qu'une ombre hirsute et sauvage, lancée à la rescousse d'une petite sorcière rouquine. Mais sous les cendres de la résignation, les braises de la liberté couvent encore... Il est l'heure, une fois de plus, de se rassembler au creux enfumé de l'âtre, pour une dernière veillée. Ce soir, je vous révélerai le secret redoutable du coeur de Tolosa... et le choix de Louis, entre ombre et lumière, pelage blanc ou pelage noir.