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Les figures de style PDF

143 Pages·2017·0.74 MB·French
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Du même auteur Le Vers de Shakespeare, Paris, Didier Érudition, 1984. La Poétique, Paris, Puf, « Que sais-je ? », no 2311, 3e éd., 1997. Versification anglaise, Paris, SEDES, 1970 ; nouv. éd., Paris, Ellipses, 1999. Stylistique anglaise, Paris, Puf, « Perspectives anglo-saxonnes », 1994. Hamlet-Shakespeare, Paris, Hatier, « Profil d’une œuvre », 1994. (En collaboration avec Geneviève Guillo). Sir Walter Scott, Paris, Éditions de Fallois, 1993. (Prix du Romantisme, jury Chateaubriand 1993, Grand Prix de l’Académie française 1994). Shakespeare, Paris, Le Livre de Poche, « Références », 1995. Shakespeare : Twelfth Night (dir.), Paris, Ellipses, 1995. Shakespeare : Hamlet (dir.), Paris, Ellipses, 1996. Première Leçon sur As You Like It de William Shakespeare, Paris, Ellipses, 1997. Shakespeare : As You Like It (dir.), Paris, Ellipses, 1997. Henri VIII, Paris et Monaco, Éditions du Rocher, « Le Présent de l’Histoire », 1998. Première Leçon sur Venus and Adonis de William Shakespeare, Paris, Ellipses, 1998. Sir Walter Scott : Waverley (dir.), Paris, Ellipses, 1998. Première Leçon sur Richard III de William Shakespeare, Paris, Ellipses, 1999. Shakespeare : Richard III (dir.), Paris, Ellipses, 1999. Première Leçon sur Antony and Cleopatra de William Shakespeare, Paris, Ellipses, 2000. Antony and Cleopatra – Shakespeare (dir.), Paris, Ellipses, 2000. La Poésie de John Donne, Paris, Armand Colin, 2001. *Première leçon sur A Midsummer Night’s Dream de William Shakespeare, Paris, Ellipses, 2002. A Midsummer Night’s Dream – W. Shakespeare (dir.), Paris, Ellipses, 2002. Première leçon sur Richard II de William Shakespeare, Paris : Ellipses, 2004. Richard II – Shakespeare (ouvrage collectif), Paris : Ellipses, 2004. Dictionnaire Shakespeare (ouvrage collectif), Paris : Ellipses, 2005. Première leçon sur The Tragedy of Coriolanus de William Shakespeare, Paris, Ellipses, 2006. Coriolanus – William Shakespeare (dir.), Paris : Ellipses, 2006. Guillaume le Conquérant, Paris, Ellipses, 2008. Première leçon sur The Tragedy of King Lear de William Shakespeare, Paris : Ellipses, 2008. King Lear – William Shakespeare (dir.), Paris, Ellipses, 2008. Hamlet, Lear, Macbeth, histoire de trois personnages shakespeariens, Paris : Ellipses, 2010. Première leçon sur Measure for Measure de William Shakespeare, Paris, Ellipses, 2012. L’Angleterre élisabéthaine, Paris, Les Belles Lettres, Coll. « Civilisations », 2012. Première leçon sur Love’s Labour’s Lost de William Shakespeare, Paris, Ellipses, 2014. Roméo et Juliette, Paris, Ellipses, 2015. * Ouvrages écrits en anglais. ISBN 978-2-13-073343-0 ISSN 0768-0066 re Dépôt légal – 1 édition : 1981 e 13 édition : 2016, février © Presses Universitaires de France, 1981 6, avenue Reille, 75014 Paris Ce document numérique a été réalisé par Nord Compo. CHAPITRE PREMIER Définitions et aperçus historiques Faits linguistiques ou trouvailles littéraires, les figures de style occupent un domaine mystérieux et familier : la tradition veut qu’on les désigne par des termes ardus dont la liste s’allonge dès qu’un nouveau spécialiste se mêle de les recenser, et sur lesquels les désaccords sont fréquents ; mais chacun a son idée sur le sujet, et l’expression vient souvent dans la conversation. Quand on dit : « C’est vrai, ce n’est pas une figure de style », on veut assurer que ce qu’on a déclaré n’est ni un mensonge, ni une exagération, ni même une image, ce qui sous-entend que l’image est un travestissement de la vérité. Ce type d’exclamation reflète une conception sommaire de la chose, assimilée à une superfluité verbale, comme si dans le meilleur des cas, quand il n’y a pas de mensonge ni d’exagération, la parole vagabondait avant de trouver l’expression juste. Encore cette interprétation a-t-elle quelque fondement ; on verra plus loin que l’expression figure de style est parfois utilisée dans un sens erroné. On s’interroge d’autre part sur la raison qu’on peut avoir aujourd’hui d’étudier les figures de style, et on ne sait pas toujours à quelle branche du savoir elles ressortissent. Le cadre de la linguistique paraît trop général. La grammaire et la lexicologie sont des disciplines au sein desquelles les figures ont leur place, mais celles qui appartiennent à la langue commune y sont si bien intégrées qu’on ne voit plus en quoi elles relèvent du style, car on se représente les faits de style comme émanant de l’expression individuelle. Il peut sembler raisonnable d’inclure l’étude des figures de style dans la discipline qu’on appelle précisément la stylistique, mais il faut tenir compte du fait que les fondateurs de cette science ont refusé de s’intéresser aux figures, surtout pendant la première moitié du XXe siècle. Le terme auquel on pense le plus volontiers est la rhétorique. Mais ce mot est marqué historiquement. Même si les figures de style ont une réalité vivante, on a confusément l’impression que la rhétorique appartient au passé. Certains auteurs n’ont pas hésité récemment à méditer sur le rôle des figures dans le cadre d’une discipline impressionnante, la poétique. C’est revenir à Aristote après un long détour. On pourrait aussi créer ou utiliser un terme spécifique qui couvrirait précisément l’ensemble des phénomènes en question ; on pourrait se contenter du mot tropologie, qui existe déjà, mais on verra plus loin que, trop limité, il présente des inconvénients. Cette brève entrée en matière montre l’intérêt et la difficulté des définitions dans ce domaine, mais avant de définir la science des figures de style, il convient de définir les figures elles-mêmes, à la suite de quoi le cadre auquel elles appartiennent se montrera plus clairement. I. – Définitions Il ne faut pas confondre figure de style et clause de style : cette dernière expression désigne les formules de politesse qu’on place à la fin des lettres (il y a dans le mot clause à l’origine une idée de fermeture et de fin) et les stipulations d’un contrat qui sont juridiquement inévitables mais de peu de poids. Par extension et dérision, on appelle clauses de style les formules rituelles qu’on prononce sans y adhérer sincèrement. Par exemple, dans un discours violemment polémique, des hommages à l’union, à la paix, à la tolérance. Les observateurs disent, sans aller toujours jusqu’à soupçonner l’auteur d’hypocrisie ou de ruse, « ce sont des clauses de style ». Autrement dit, c’est pour la forme, ce sont des précautions diplomatiques, ou des manœuvres mentales par lesquelles on apaise sa conscience et celle des auditeurs. Les figures de style recouvrent une réalité plus vaste et diverse. On sait qu’elles ressortissent au domaine de l’énonciation langagière, qu’elles représentent un effort de pensée et de formulation, qu’elles peuvent faire l’objet de jugements esthétiques, comme dans la définition qu’en donne Littré : Certaines formes de langage qui donnent au discours plus de grâce et de vivacité, d’éclat et d’énergie. On sait aussi que les résultats obtenus ont été décrits, nommés, répertoriés par les anciens savants en la matière appelés rhétoriqueurs, et que les inventaires ainsi constitués furent considérés, à tort ou à raison, comme des traités de style visant à enseigner un art de l’expression. L’ouvrage présent n’a pour ambition que de constituer un autre de ces inventaires, commode à consulter si possible : les figures sont classées par familles, mais la présence d’un index alphabétique en fin de volume permet d’utiliser ce manuel comme un glossaire. Il a été tenu compte des éclaircissements apportés par des recherches récentes, mais on se contentera de renvoyer le lecteur désireux d’approfondir la question à des ouvrages plus étendus et plus spécialisés. La nature et le classement des figures de style soulèvent des interrogations d’ordre linguistique, esthétique et même philosophique : ces développements et ces difficultés ne peuvent guère entrer dans le

Description:
Première Leçon sur Antony and Cleopatra de William Shakespeare, Paris, Ellipses,. 2000. Antony and Cleopatra – Shakespeare (dir.), Paris, Ellipses À l'orient, la lune touchant l'horizon semblait reposer immobile sur les côtes lointaines ; à l'occident, la voûte du ciel paraissait fondue en
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