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les dictionnaires bilingues PDF

260 Pages·2014·5.77 MB·French
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U N I V E R S I T ES F R A N C O P H O N ES LES DICTIONNAIRES BILINGUES Henri Béjoint / Philippe Thoiron Avec des contributions de Claude Boisson, Teresa Cabré, André Clas, Cristina Gelpf, Valerie Crundy, Frank Knowles, Marcel Lemmens, ISrigitte Lépinette, Eliott Macklovitch, Caria Marello, Roda Roberts et de Thomas Szende Aupelf-Uref - Editions Duculot LES DICTIONNAIRES BILINGUES Champs Linguistiques Collection dirigée par Dominique Willems (Université de l'État à Gand) et Marc Wilmet (Université libre de Bruxelles) Recherches Bal W., Germain J., Klein J., Swiggers P., Bibliographie sélective de linguistique romane et française. Brès X, La narrativité. Cervoni J., La préposition. Étude sémantique et pragmatique. Gosselin L., Sémantique de la temporalité en français. Hadermann P., Étude morphosyntaxique du mot Où. Jonasson K., Le nom propre. Kleiber G., Anaphores et pronoms. Léard J.-M., Les gallicismes. Mélïs L., La voie pronominale. La systématique des tours pronominaux en français moderne. Manuels Chiss J.-L., Puech C., Fondations de la linguistique. Études d'histoire et d'épistémologie. Furukawa N., Grammaire de la prédication seconde. Forme, sens et contraintes. Klinkenberg J.-M., Des langues romanes. Mel'cuk I. A., Clas A., Polguère A., Introduction à la lexicologie explicative et combinatoire. Recueils Francard M., Latin D. (Éds), Le régionalisme lexical. Fuchs C.,, La place du sujet en français contemporain. Kleiber G., Riegel M. (Éds), Les formes du sens. Thoiron P., Bejoint H. (Éds), Les dictionnaires bilingues. U N I V E R S I T ES F R A N C O P H O N ES HUPELF-UBEF LES DICTIONNAIRES BILINGUES Henri Béjoint / Philippe Thoiron Avec des contributions de Claude Boisson, Teresa Cabré, André Clas, Cristina Gelpf, Valerie Grundy, Frank Knowles, Marcel Lemmens, Brigitte Lépinette, Eliott Macklovitch, Caria Marello, Roda Roberts et de Thomas Szende Aupelf-Uref - Editions Duculot © Duculot s.a. 1996 Fond Jean-Pâques, 4 B - 1348 Louvain-la-Neuve Toute reproduction d'un extrait quelconque de ce livre, par quelque procédé que ce soit, et notamment par photocopie ou microfilm, est strictement interdite. Printed in Belgium D 1996/0035/20 ISBN 2-8011-1138-4 INTRODUCTION Henri BÉJOINT et Philippe THOIRON Depuis le début des années 60, la métalexicographie a connu une remarquable expansion, en France comme dans le reste du monde. Dire qu'il n'existait aucune activité métalexicographique avant cette période serait exagéré, mais il est vrai que les spécialistes s ' accordent avoir dans le congrès de Bloomington ( 1960; voir Householder et Saporta : 1962), pour la langue anglaise par exemple, ou dans la thèse de Bernard Quemada (1968) pour la France, des dates importantes qui marquent le début d'une nouvelle ère, qui a été, et est encore, marquée par un grand nombre de congrès, colloques et publications de tous ordres. En France, et dans les autres pays occidentaux, on a surtout écrit sur les dictionnaires monolingues généraux .: les travaux les plus marquants publiés en français, c'est-à-dire les ouvrages de Dubois (1971), Rey-Debove (1971), Rey (1977), Collignon et Glatigny (1978), etc. ne font guère mention des autres types de dictionnaires. Si des progrès sensibles ont été accomplis dans la rédaction des monolingues, c'est peut-être à cause de cette attention particulière que leur ont accordée les spécialistes - ce qui voudrait dire que l'activité métalexicographique a une influence bénéfique sur la pratique lexicographique. Deux types de dictionnaires importants ont été relativement délaissés dans ces recherches : les dictionnaires de langues de spécialité, et les dictionnaires bilingues1 - les deux catégories se recouvrant d'ailleurs en grande partie2. Dans ces deux domaines, les dictionnaires publiés jusqu'à une date récente, et dans une certaine mesure encore actuellement, ne sont guère différents, du point de vue méthodologique, de ceux qui étaient publiés il y a cinquante ans. Cela est d'autant plus surprenant que les dictionnaires terminologiques et les dictionnaires bilin- gues sont sans doute les deux types dont la production est la plus importante. Tout se passe - se passait - comme si ces ouvrages étaient vus comme des outils, indispensables certes, mais pas plus dignes d'une réflexion méthodologique qu'un tournevis ou un tire-bouchon. Ce décalage entre l'importance quantitative et commerciale (somme toute, sociale) de la production et la relative pauvreté de la théorisation justifierait à lui 1 II y en a d'autres : les dictionnaires pour enfants, par exemple, qui offrent pourtant de vastes espaces au chercheur, dans la mesure où leur portée ouvertement pédagogique leur confère un statut quasi prototypique. 2 II n'y a aucun ouvrage en langue française qui fasse autorité dans le domaine des bilingues actuellement. Pour la langue anglaise, il faut signaler Householder and Saporta ( 1962), Zgusta ( 1971 ; publié en anglais, mais abordant de nombreuses autres langues) et Svensén ( 1993; d'abord publié en suédois); pour l'italien, Marello (1989), etc. Evidemment, la bibliographie des travaux plus courts (articles, chapitres de livres, conférences, interventions dans des congrès, etc.) est beaucoup plus étoffée. 5 LES DICTIONNAIRES BILINGUES seul la parution du présent volume. Mais il semble bien qu'un certain nombre de faits convergent désormais pour conférer à ces deux types de dictionnaires une importance encore plus grande, parmi lesquels l'évidente intensification des échanges de tous ordres entre les différentes communautés humaines. Si la francophonie, en particulier, pouvait il y a peu encore survivre et prospérer dans son splendide isolement, une telle attitude devient de plus en plus difficile à maintenir, surtout dans le domaine des publications scientifiques. Il y a, il est vrai, ceux qui considèrent que la communication interlinguistique des spécialistes peut, ou doit, être assurée par une seule langue, et pour qui l'anglais, dans ce que l'on appelle parfois sa variante internationale, semble tout désigné pour jouer ce rôle : la communication techno-scientifique assurée par le seul vecteur de l'anglais conduirait, suppose-t-on, à des économies de temps et de moyens. Beaucoup de scientifiques francophones font ainsi observer que l'édition dans les domaines spécialisés se faisant essentiellement en langue anglaise, il est vain de s'obstiner à rédiger dans une autre langue. Leur attitude ne milite guère en faveur de la lexicographie bilingue, et encore moins en faveur de la lexicographie bilingue spécialisée : on aboutirait, si cette logique était conduite à son terme, à un paradoxe, puisque la nécessaire communication entre commu- nautés de langues différentes conduirait à l'uniformisation linguistique et donc à l'affaiblissement de chaque langue. Mais le monolinguisme institué n'est pas accepté par tous. C'est ainsi que l'Union européenne souhaite préserver les richesses de son plurilinguisme et se préoccupe de mettre en œuvre les initiatives susceptibles de l'aider à atteindre cet objectif.3 Il semble bien que l'Européen d'aujourd'hui prenne de plus en plus conscience qu' il est vain de chercher à imposer sa langue, quelle qu' elle soit, qu' il faut accepter que chaque langue n'est qu'une parmi les autres, et qu'il importe donc de favoriser toutes les activités qui consistent à jeter des passerelles entre les langues, en particulier bien sûr la traduction. Il convient alors de donner à chaque langue les moyens de son adéquation aux exigences de la communication d'aujourd'hui, notamment dans les domaines scientifiques et techniques, de la doter de terminologies appropriées et de mettre en place des outils lexicographi- ques et terminographiques adéquats pour que les transferts entre langues soient plus faciles et plus efficaces. L'élément déterminant dans le renouveau de l'activité lexicographique, ce qui a permis de réaliser, et d'envisager, des progrès dans la façon de réaliser des dictionnaires et dans la qualité de leur contenu, c'est, bien sûr, le développement de P informatique. Pour ce qui concerne la lexicographie bilingue, P informatique a permis récemment l'utilisation de corpus (conformément à ce qui se pratique depuis assez longtemps pour les monolingues) et la gestion du contenu, en particulier l'harmonisation des deux parties du dictionnaire. A terme, on peut 3 C'était le thème du congrès tenu à Besançon en juin 1995 : Plurilinguisme : Quelles initiatives dans l'Union européenne ? 6 Introduction espérer qu'elle permettra d'exaucer les vœux depuis longtemps formulés par les métalexicographes de voir fabriquer au moins quatre dictionnaires par couple de langues, selon la L1 de l'utilisateur et selon l'utilisation visée, encodage ou décodage. Ce nombre peut d'ailleurs être augmenté, si l'on prend en compte d'autres variables, comme l'âge ou la compétence linguistique des utilisateurs. Ces dictionnaires différents peuvent désormais, grâce à l'informatique, être tirés d'une base lexicographique commune. Les auteurs des différents chapitres de ce livre sont toutes et tous des métalexicographes appartenant aux deux communautés dont la coopération conditionne les progrès de la discipline : celle des universitaires, qui peuvent prendre du recul par rapport au quotidien et échafauder des théories qui ne s'embarrassent ni de détails de réalisation ni de considérations commerciales, et celle des lexicographes, qui bénéficient d'une expérience vécue de la compilation des dictionnaires sous tous ses aspects et peuvent donc mesurer la portée des théories à l'aune de la faisabilité. La plupart des auteurs sont spécialistes de linguistique - signe de l'importance (quoique non exclusive) de cette discipline dans le domaine de la lexicographie. L'ouvrage a été conçu comme une initiation progressive au monde des dictionnaires bilingues. Il va du passé au futur, en passant par le présent et ses diverses facettes. Conçu pour être un ouvrage de référence, il met l'accent sur ce qui se fait, et ouvre quelques perspectives sur l'avenir. Manuel d'enseignement plutôt qu'ouvrage réservé aux spécialistes, il n'a pas pour ambition de rendre compte de recherches de pointe, mais propose plutôt des bilans de ce qui a été réalisé et des considérations sur ce qui est envisageable. Le dictionnaire bilingue sera d'abord replacé dans son contexte historique et social, puis différents aspects de sa préparation seront examinés, en partant de la compilation de la liste des «mots» vedettes (en gros, la macrostructure) pour aller vers le contenu des articles (la microstructure). Une importance particulière sera accordée au dictionnaire bilingue de langues de spécialité, pour les raisons évoquées ci-dessus. Enfin, plusieurs chapitres seront consacrés au rôle de l'informatique dans la fabrication des dictionnaires bilingues de toutes sortes. Le premier chapitre (Claude Boisson) examine différentes traditions lexico- graphiques pour tenter de discerner lequel, du monolingue ou du bilingue, a précédé l'autre dans l'histoire. Les conclusions bousculent les idées reçues, puisque la prétendue antériorité du bilingue n'est avérée que dans quelques civilisations, dont celles de l'Europe occidentale. L'auteur revient également sur l'idée, sans doute plus révolutionnaire qu'il n'y paraît, des «dictionnaires oraux», c'est-à-dire des listes de mots, monolingues ou bilingues, qui existent dans le répertoire des «conteurs» de certaines civilisations sans écriture.4 Cette décou- 4 V idée avait été introduite, semble-t-il pour la première fois en métalexicographie, dans Boisson, Kirtchuk et Béjoint : 1991. 7 LES DICTIONNAIRES BILINGUES verte l'amène à réfléchir sur l'importance de la rupture épistémologique de l'apparition de l'écriture, que d'aucuns ont trop vite assimilée à un bouleverse- ment des modes de pensée. Un regard diachronique de cette sorte pose inévitablement le problème des frontières entre les genres : qu'est-ce qui différencie le dictionnaire de l'encyclo- pédie ? Qu'est-ce qui différencie le dictionnaire monolingue du bilingue ? A partir de quel moment, chronologiquement et méthodologiquement, peut-on dire qu'une liste de mots devient un dictionnaire ? A partir de quel moment peut-on dire qu'un dictionnaire est bilingue plutôt que «bi-dialectal» ou «bi-variétal» ? On verra que le dernier chapitre fait suite au premier, d'une certaine manière, puisqu'il traite de la place du dictionnaire bilingue dans l'affirmation identitaire d'une culture et d'une langue, en l'occurrence le catalan. Ces questions de définitions sont reprises dans le deuxième chapitre, dont l'auteur (Caria Marello) a accepté de se livrer une fois de plus au périlleux exercice de la typologie des dictionnaires. Elle y présente les différents types de dictionnaires bilingues qui ont été réalisés dans les différentes sociétés. On y verra que le monde des dictionnaires bilingues évolue, malgré la résistance naturelle des utilisateurs aux innovations. Les deux premiers chapitres posent également la question du rôle de langue pivot que joue le latin dans les premiers dictionnaires bilingues de nos civilisations occidentales. On ne peut s'empêcher de se demander ce qu'on pourrait tirer d'une telle conception si on la transposait à la situation actuelle. Un certain nombre de chapitres traitent ensuite des aspects macrostructurels et microstructurels des dictionnaires bilingues de langue générale. La conception d'ensemble de la macrostructure de ces dictionnaires fait l'objet d'un ré-examen dans le chapitre de Brigitte Lépinette. Elle y pose la question du rôle des modèles linguistiques dans l'élaboration des dictionnaires : à quoi peuvent servir, par exemple, la théorie Sens —> Texte d'Igor Mel'cuk ou les travaux de Maurice Gross dans le cadre du L.A.D.L. lorsqu'il s'agit de confectionner un dictionnaire bilingue de langue générale ? L'auteur examine en particulier les conséquences qu' aurait une utilisation systématique du comportement syntaxique des éléments lexicaux pour distinguer entre les différentes acceptions. Ayant constaté que les dictionnaires conventionnels utilisent préférentiellement des critères de nature sémantique et que cette utilisation n ' est pas basée sur une analyse aussi homogène qu'on le souhaiterait des items qui constituent la macrostructure, elle propose un type de dictionnaire bilingue dont le principe d'organisation, homogène, serait fondamentalement syntaxique. Les aspects microstructurels des dictionnaires bilingues généraux sont abor- dés ensuite. La recherche des équivalents, fondamentale en lexicographie bilin- gue, constitue un difficile exercice d'équilibre auquel se livrent, qu'ils le veuillent ou non, et quelles que soient les difficultés, tous les auteurs de dictionnaires (Thomas Szende) : il s'agit de mettre en regard deux «suites syntagmatiques» issues de deux langues différentes, à partir d'une équivalence qui tombe plus ou 8

Description:
1994), deux antonymes, casser et coller, se suivent dans une rubrique L'approche lexicographique des phraséologies, en particulier, a beaucoup
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