Les Anglais au moyen âge : la vie nomade et les routes d'Angleterre au XIVe siècle / par J. J. Jusserand Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France Jusserand, Jean-Jules (1855-1932). Auteur du texte. Les Anglais au moyen âge : la vie nomade et les routes d'Angleterre au XIVe siècle / par J. J. Jusserand. 1884. 1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart des reproductions numériques d'oeuvres tombées dans le domaine public provenant des collections de la BnF. 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Deuxième édition, corrigée et augmentée, Paris (Leroux), t88t,lvol. 8°; prix 4 Chaucer's pardoner and the popes pardoners, London, Ch~uccr Society, 8°. 'C" Observations sur la vision de Piers Plowman, Paris (Leroux), .( ~879, 8". –ImprimerieA.Lahure,ruedeF[euru9,9,àParis. t009L VIE NOMADE LA ET LES ROUTES D'ANGLETERRE SIÈCLE AU XIV" a Cet ouvrage n'est </M M?t c/tapt/re d'une /t;'s<OM'e qui reste à écrire, celle des Anglais ?no!/e~ âge. aM Z'/tt~<otre des guerres, des relations diplomatiques, de l'agriculture, de la coxs<t<M<!OM politique de nos voisins a été fe/race~e bien des fois. Aucun livre ne nous a ~M/~sa/M;Me?!< montré, par des aperçus d'en- semble, quel genre de vie matérielle, intellectuelle et morale menaient moyen âge les puissants au. et les faibles, qu'il avait dans leurs maisons, ce y dans leurs dans leurs qu'était cerveaux, cœM?"s, ce leur existence par rapport à la nôtre. Quand OH passait la Ma?te/:e au ~Mato?'z!éme siècle, qui renco?t- trait-on sur les routes, qui voyait-on dans les villes, fomment étaient nourris, habillés les Anglais, quelle par< de vie publique était réservée à chaque citoyen, quelles poésies, quels arts plaisaient leur esprit, A ~M'f[ppreK6[!en<7s a l'école, comment passait la se journée de /'OM~rter dans échoppe, du son paysan dans sa huile, du bourgeois dans sa maison, dM noble dans château, du motMe dans so?t c~0!<re. son comment voyageait-on et pourquoi? Ces. pro<ef?ïps offrent en Angleterre un intérêt spécial, parce ~M'e~ d'Europe les institutions, les lés NMCMHpcn/s MtosMrs, crot/aMces de l'heure présente ne sont le produit t/ a?~ssrdtrec< de l'état social d'~ a cinq cents ans. C'est pourquoi ces études ne sont peut-être pas depOMr~Mes de cette utilité pratique si recherchée en notre temps: pour les peuples, comme pour les individus, n'est souvent qu'en sachant d'où ils ce viennent qu'on peut preootr où ils vont. ISFévrier~M. LA VIE NOMADE ET LES ROUTES D'ANGLETERRE AU MOYEN AGE~ (XIV SIÈCLE) « 0, dist Spadassin.voici un bon i-esveux inais aHons nous cacher au coin de la cheminée et là passons avec les dames nostre vie et nostrc temps ouantcr aenfiter des pertes comme Sardanapa- lus. Qui ne s'adventure n'a cheval ni mute, ce dist Saumon.* D (~tC~C~~7'~OH/t/<) yv de nomades aujourd'hui; les petits mé- Il' peu tiers qui s'exerçaient le long des routes, dans chaque village rencontré, disparaissent devant nos procédés nouveaux de grande fabrication. De plus en plus rare- ment voit le colporteur déboucler balle à la on sa porte des fermes, le cordonnier ambulant réparer sur le bord des fossés les souliers qui, le dimanche, rem- placeront les sabots, le musicien ne sait d'où venu on chanter fenêtres airs monotones intermi- aux ses nables les pèlerins de profession n'existent plus; les charlatans même perdront bientôt leur crédit. Au' âge, il était tout autrement; beaucoup d'in- moyen en dividus étaient voués à une existence errante et com- mençaient sortir de l'enfance le de leur vie au voyage entière. Les uns au grand soleil, sur la poussière des chemins fréquentés, promenaient leurs industries bizarres; les autres dans les'sentiers détournés ou même à travers les taillis cachaient leur tête aux gens du shériff, tête soit de criminel, soit de fugitif, une de loup, tout le monde pouvait f<&a«re, /e<e que « » selon la terrible expression d'un juriste anglais du' treizième siècle. Parmi ceux-ci, beaucoup d'ouvriers rupture de ban, malheureux et tyrannisés dans en leurs hameaux,qui mettaient quête de travail se en par tout le si la fuite pouvait les affranchir: pays, comme » Service est en le se[n/ leur répondait le magis- « trat parmi ceux-là, des colporteurs chargés de me- marchandises, des pèlerins qui de Saint-Thomas nues à Saint-Jacques allaient quêtant sur les routes et vi- vant d'aumônes, des pardonneurs, nomades étranges. qui vendaient peuple les 'mérites des au commun saints du paradis, des frères mendiants et des prê- cheurs de toute sorte qui, suivant l'époque, faisaient entendre aux portes des églises des harangues pas- 1. Yearbooks o/'E<~cat'</ 7, édition Horwood, Londres, 1865, etc., 8' (collection du of the ro~'), années 50-31 d'Édouard M<M<er sîonnées les discours égoïstes les plus mépri- ou sables. Toutes -vies avaient caractère commun ces ce 'que, dans les grands de où elles s'écou- espaces pays taient, et où d'autres vies consumaient immobiles, se tous les jours le même ciel et dans le même sous labeur, elles servaient comme de lien entre ces éloignes les lois et les mœurs ratta- groupes que chaient au sol. Poursuivant leur œuvre singulière, errants, qui avaient tant et tant d'aven- ces vu connu tures, servaient à donner aux humbles qu'ils rencon- traient leur quelque idée du vaste monde sur passage à eux inconnu. Avec beaucoup de croyances fausses et de fables, ils faisaient entrer dans le cerveau des immobiles certaines notions d'étendue et de vie ac- tive qu'ils n'auraient guère cela surtout eues sans ils fournissaient aux gens attachés au sol des nouvelles de leurs frères de la province voisine, de leur état de souffrance ou de bonheur, et on les enviait alors ou on les plaignait et on se répétait que c'étaient bien là des frères, des amis à appeler au jour de la révolte. Dans temps où pour la foule des hommes les un transmettaient oralement et voyageaient idées avec se errants par les chemins, les nomades servaient ces humaines réellement de trait d'union entre les masses des régions diverses. 11 aurait donc pour l'historien y intérêt très grand à connaître exactement quels un étaient de la pensée populaire, quelle vie canaux ces menaient qui remplissaient la fonction, ceux en
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