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L’écrit et le livre peint en Lorraine, de Saint-Mihiel à Verdun (IXe-XVe siècles): Actes du colloque de Saint-Mihiel (25-26 octobre 2010) PDF

346 Pages·2014·19.372 MB·French
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L’écrit et Le Livre peint en Lorraine, de Saint- MihieL à verdun (iXe-Xve SiècLeS) culture et société médiévales collection dirigée par edina Bozoky Membres du comité de lecture : claude andrault-Schmitt, anne-Marie Legaré, Marie anne polo de Beaulieu, Jean-Jacques vincensini 27 L’écrit et Le Livre peint en Lorraine, de Saint-MihieL à verdun (iXe-Xve SiècLeS) acteS du coLLoque de Saint-MihieL (25-26 octoBre 2010) Sous la direction d’anne-orange poilpré avec la collaboration de Marianne Besseyre F Illustration de couverture: Graduel de Saint-Mihiel, Saint-Mihiel, Bibliothèque municipale (Z 73, fol. 138) © 2014, BrepoLS puBLiSherS n.v., turnhout, Belgium. all rights reserved. no part of this publication may be reproduced, stored in a retrieval system, or transmitted, in any form or by any means, electronic, mechanical, photocopying, recording, or otherwise, withour the prior permission of the publisher. d/2014/0095/211 iSBn 978-2-503-54430-4 printed in the eu on acid-free paper Table des maTIères Michel parisse Préface 7 Marianne Besseyre et anne-orange poilpré L’écrit et le livre peint en Lorraine, de Saint-Mihiel à Verdun (ixe-xve siècles). Introduction 9 Penser les origines par les sources manuscrites 15 philippe depreux Le partage de l’Empire à Verdun (843) et les conditions d’exercice du pouvoir au haut Moyen Âge 17 Michèle Gaillard Du « Vieux-Moutier » à l’abbaye de Saint-Mihiel : les sources écrites et leur interprétation (viiie-ixe siècles) 43 Fabrizio crivello Verdun et l’enluminure carolingienne. Notes et observations 59 François ploton-nicollet Un manuscrit carolingien porteur d’une collection d’écrits anti-ariens (Saint-Mihiel, bibliothèque municipale, z 28) 79 les résaux monastiques, les rÉformes et le dÉveloppement des scriptoria 103 anne Wagner Richard de Saint-Vanne (1004-1046) et l’esprit de sa réforme 105 Frank G. hirschmann Die Bedeutung des Skriptoriums für die Klosterreform 121 Thomas Falmagne Réseau de bibliothèques et confraternités à l’époque des réformes lotharingiennes : le cas d’Echternach et de Saint-Mihiel 129 6 table des Matières Marie-paule crochet-théry Saint-Airy de Verdun. Confluence et rayonnement des courants réformateurs au xie et au début du xiie siècle à la lecture de ses nécrologes 175 Jean-pol évrard Écrire à Verdun au xiii e siècle. Le cartulaire de l’abbaye prémontrée Saint-Paul de Verdun. Approche codicologique et paléographique 193 Michaël George Le Liber capituli de la cathédrale de Verdun (Bibl. mun. ms. 6) : une manuscrit vivant témoin de l’histoire capitulaire verdunoise à la fin du Moyen Âge (xiiie-xve siècles) 229 christelle cazau-Kowalski Une notation neumatique de Verdun dans un sacramentaire ottonien : les additions musicales (xiie siècle) du manuscrit BnF, latin 18005 253 Production livresque et commande artistique 267 alison Stones Les Manuscrits de Renaud de Bar 269 Juliette Bouchot Commandes et exécution des livres sous René II et Philippe de Gueldre 311 Simone collin-roset Le graduel de Saint-Mihiel. Étude codicologique et iconographique 325 Préface Michel parisse La récupération du manuscrit carolingien dit « de saint athanase », l’un des joyaux perdus de l’ancienne bibliothèque de l’abbaye bénédictine de Saint-Mihiel, a créé l’occasion du colloque international dont ce livre donne aujourd’hui les actes. Sur les 73 manuscrits connus par les listes médiévales, 58 seulement ont été retrouvés à ce jour. emporté en allemagne par indélicatesse après la guerre de 1914-1918, l’« athanase » fut repéré chez un marchand de hambourg, racheté grâce à des fonds publics, et replacé dans sa bibliothèque d’origine en juillet 2008, sous la cote Z 28. il a été entièrement numérisé, et l’on peut aujourd’hui en feuilleter les pages sur le site des archives de la Meuse, où est également offerte à la consultation une magnifique image numérique du graduel de Saint-Mihiel ; quant au graduel de Saint-dié, qu’on est tenté de rapprocher du précédent, il est consultable à partir de la page d’accueil du site des médiathèques de Saint-dié, ce qui permet de le tirer virtuellement de la réserve où sa taille et son poids le tiennent physiquement enfermé. Le patrimoine manuscrit lorrain devient ainsi de plus en plus accessible à tous, sous forme numérisée. Mais, pour beaux que soient les manuscrits numérisés, ils n’ont pas le pouvoir d’émotion d’un codex original, surtout si celui-ci avait disparu durant presque un siècle. Le rachat et l’exposition de l’« athanase » furent donc un événement, que anne-orange poilpré et Marianne Besseyre eurent l’excellente idée de prolonger en une rencontre scientifique tenue dans l’abbaye bénédictine de Saint-Mihiel, haut lieu de la culture carolingienne marqué par le nom de son abbé grammairien et théologien Smaragde, et pro- mise à un long rayonnement. Le prestige et l’aura patrimoniale du manuscrit prenait alors tout son sens, une fois que le contexte historique général dans lequel il avait pu être copié eut été reconstitué par des spécialistes. il faut aussi les féliciter d’avoir choisi de travailler sur la longue durée, et sur l’ensemble du diocèse de verdun, dont Franck hirschmann a montré la richesse et la vitalité sur le plan urbain autant qu’épiscopal et monastique, et pour lequel le regretté père Joseph van der Straeten avait, en 1974, rédigé un catalogue des manuscrits hagiographiques de charleville, verdun et Saint-Mihiel. Le patrimoine médiéval de la Lorraine est loin d’être méconnu, on le sait. La richesse de ses manuscrits a suscité naguère plusieurs expositions. qu’il 8 Michel parisse nous soit permis de rappeler, de façon non exhaustive, quelques événements qui visaient non seulement à montrer, mais aussi à éclairer et expliquer, comme ce fut le cas à Saint-Mihiel, la pratique de l’écriture et de l’enlumi- nure : La plume et le parchemin, organisée en 1984 par la Société Thierry alix dans la chapelle des cordeliers à nancy, dont le catalogue est paru sous le titre Ecriture et enluminure en Lorraine au Moyen Âge ; cinq ans plus tard, Metz enluminée autour de la bible de Charles le Chauve. Trésors manuscrits des églises messines, organisée à la bibliothèque-médiathèque de Metz en 1989-1990 par la Bibliothèque nationale de France, et Trésors du Millénaire. Dix siècles d’art et d’histoire autour de la bibliothèque de Verdun (éd. c. Ben Lakhdar-Kreuven) ; très récemment, Trésors carolingiens. Livres manuscrits de Charlemagne à Charles le Chauve, organisée par la Bibliothèque nationale de France en 2007. La Lotharingie est connue comme une terre de réformes, la Lorraine de la fin du Moyen Âge comme une terre de mécénat. Les œuvres brillamment illustrées commandées par un renaud de Bar, un rené ii ou une philippe de Gueldre sont plus connus que les austères écrits inspirés par les réformes du haut Moyen Âge. et pourtant ces derniers sont nombreux, car les réformes sont un moteur important de l’écriture médiévale ; aussi la période carolin- gienne, premier temps fort des réformes institutionnelles et intellectuelles, est-elle particulièrement féconde. en milieu monastique, on profite généra- lement de cette dynamique pour revoir le livre du chapitre, son martyrologe, son nécrologe, pour faire écrire des vies de saints, pour susciter des confir- mations de biens et rédiger des censiers, des cartulaires, pour entreprendre de gros travaux architecturaux et pour essaimer dans des prieurés. en milieu sco- laire, on recopie les auteurs classiques et les textes de grammaire. c’est aussi une période d’intensive activité et copie bibliques, exégétiques et liturgiques. à toutes ces occasions le scriptorium de l’abbaye était fortement sollicité, et l’on n’hésitait pas non plus à faire appel à des auteurs et à des copistes exté- rieurs. que le manuscrit soit considéré comme ressource textuelle et docu- ment historique ou comme un objet artistique, il est, en tant qu’objet en soi ou comme support du texte, la source médiévale la plus importante, toutes époques confondues. aussi faut-il saluer le centre de recherche universitaire Lorrain d’histoire (cruLh), l’université de Lorraine, la ville de Saint-Mihiel, les amis de la bibliothèque bénédictine de Saint-Mihiel, la région Lorraine et le conseil Général de la Meuse d’avoir réuni leurs forces pour produire ensemble ces cinq journées très riches. l’écrIT eT le lIvre PeInT en lorraIne, de saInT-mIhIel à verdun (Ixe-xve sIècles) InTroducTIon Marianne Besseyre anne-orange poilpré Les manuscrits médiévaux de Lorraine, trésors du patrimoine graphique de cette région, étaient au cœur du colloque qui s’est tenu durant l’automne 2010 à l’abbaye bénédictine de Saint-Mihiel (Meuse). cet événement s’inscrit dans le sillage des manifestations précé- demment organisées autour du livre médiéval lorrain, comme l'a rappelé Michel parisse dans sa préface. en 1998 paraissait encore Trésors des Biblio- thèques de Lorraine, une volumineuse recension de deux cents pièces révé- lant au public la remarquable richesse des fonds régionaux, cette fois bien au-delà de la période médiévale. Les actes réunis ici, qui ont pu voir le jour grâce au soutien de la Société des amis de la Bibliothèque bénédictine, aspirent à enrichir cette dyna- mique de mise en valeur scientifique et patrimoniale du codex lorrain. Les travaux rassemblés dans cet ouvrage portent sur une large série de productions locales, plus rarement exogènes, mais qui toutes ont pour dénominateur commun, à un titre ou à un autre, l’histoire politique, ins- titutionnelle, intellectuelle, spirituelle et/ou artistique de verdun et de l’abbaye de Saint-Mihiel au Moyen age. à travers la question du livre et de l’écrit, la « petite » et la « grande » histoire se rejoignent, et si cer- tains documents sont bien connus, comme le traité de verdun, d’autres demeuraient à ce jour totalement ou partiellement inédits, tels le manuscrit dit « du pseudo athanase » (Saint-Mihiel, Bibliothèque municipale, ms Z 28) ou le graduel de Saint-Mihiel (Saint-Mihiel, Bibliothèque munici- pale, ms Z 73). pour rendre compte de la richesse ainsi que de la diversité matérielle et intellectuelle de ces manuscrits, copiés et décorés entre la fin du viiie et le xve siècle, les quatorze contributions suivent une progression à la fois thématique et chronologique. un premier volet formé autour du moment L'écrit et le livre peint en Lorraine, de Saint-Mihiel à Verdun (IXe-XVe siècles), éd. par anne-orange poilpré et Marianne Besseyre, turnhout, 2015 (culture et société médiévales, 27), pp. 9-13. © F H G doi 10.1484/M.cSM-eB.5.105195 10 anne-orange poilpré et Marianne Besseyre carolingien articule la question de l’écrit avec celle des temps fondateurs. dans son étude sur le traité de verdun, philippe depreux décrypte la notion même de partage, pour y déceler l’émergence de nouveaux rapports politiques et sociaux entre les souverains et les membres de l’aristocratie locale, mais aussi la préfiguration d’une carte politique à plus long terme en europe occidentale. en analysant la principale source subsistante de l’histoire du monastère de Saint-Mihiel, le cartulaire de l’abbaye confec- tionné durant le troisième quart du xiie siècle, Michèle Gaillard s’attache également à la question des origines. Marquée par deux lieux distincts – l’un destiné, à partir de 709, à abriter des reliques sur une colline sur- plombant la Marsoupe, l’autre aménagé un siècle plus tard pour installer le monastère proprement dit – cette abbaye relaie le mouvement de réforme monastique impulsé par l’empereur Louis le pieux en direction de l'ouest. ce sont les relations entre verdun et les foyers artistiques de la Francie occidentale que Fabrizio Fabrizio crivello cherche ensuite à éclairer, notamment reims, qui passe dans le royaume de charles le chauve après le partage de 843. Les évangiles à l’usage de verdun, connus par la seule description d’érudits du xviiie siècle, mais dont subsiste aujourd’hui l’un des plats de reliure représentant une crucifixion (Londres, victoria and albert Museum), révèlent bien la présence d’œuvres exceptionnelles dans la région. La culture religieuse et théologique carolingienne est éga- lement illustrée grâce à la présentation d’un manuscrit daté des années 800, présent à la Bibliothèque bénédictine de Saint-Mihiel au moins depuis le xiie siècle (Saint-Mihiel, Bibliothèque bénédictine, ms Z.28), et qui renferme une collection de neuf textes anti-ariens (corpus « pseudo- athanasien »). récemment retrouvé en allemagne et racheté par la com- mune de Saint-Mihiel afin de rendre au fonds de l’abbaye Saint-Michel l’un de ses plus anciens ouvrages, son acquisition a motivé, pour partie, le colloque dont sont issus ces actes. La deuxième section du volume s’intéresse aux réseaux de confraternité et aux réformes monastiques du xie siècle, ainsi qu’à l’incidence de ces derniers sur le développement des scriptoria entre Lorraine et Germanie occidentale, du xie au xiiie siècle. analysée par anne Wagner, l’action réformatrice de richard de Saint-vanne durant la première moitié du xie siècle se mesure à la présence de vies de Saints et de traités théologiques dans la bibliothèque de l’abbaye verdunoise. ces ouvrages témoignent de l’influence du réfor- mateur non seulement sur le clergé, mais aussi sur l’ensemble de la société : à l’exaltation du sacerdoce s’ajoute désormais la célébration des vertus monastiques, dont le modèle est proposé à tous. reliques précieuses, donations

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