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Le Miocène du bassin de Vence (Alpes-Maritimes, France) : stratigraphie et paléogéographie PDF

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Le Miocène du bassin de Vence (Alpes-Maritimes, France) : stratigraphie et paléogéographie Léonard GINSBURG Laboratoire de Paléontologie, Muséum national d'Histoire naturelle, 8 rue de Buffon, F-75231 Paris cedex 05 (France) Michel ARNAUD, Christian LARY & Claude MONLEAU Laboratoire de Stratigraphie et Paléoécologie, Université de Provence, Centre Saint-Charles, 3 place Victor Hugo, F-13331 Marseille cedex 3 (France) Ginsburg L., Arnaud M., Lary C. & Monleau C. 1998. — Le Miocène du bassin de Vence (Alpes-Maritimes) : stratigraphie et paléogéographie. Geodiversitas 20 (2) : 229-238. RÉSUMÉ La partie inférieure du Miocène de Vence (Alpes-Maritimes) a été décrite comme burdigalicnne par la macrofaunc et aquitanienne par la microfaune. De nouvelles études montrent que ces dépôts débutent par une molasse aqui¬ tanienne, suivie de marnes à microfaune aquitanienne. Cet ensemble est MOTS CLÉS déposé par une mer venant de l’est (ba.s.sin pudan). Après une discontinuité Miocène, Provence, sédimencaire et tectonique imponante contemporaine de la dérive du bloc pcctinidcs, corso-sarde, le secteur de V^ence s’ouvre vers la Provence occidentale et voit le échinidés, stratigraphie, dépôt d'un Burdigalien supérieur calcaire à caractère rhodanien. Une dernière paléogéographic. avancée marine, tortonienne, clôt la série. ABSTRACT The Miocene of the Basin of Vence (Alpes-Maritimes, France): stratigraphy and palaeogeography. The lower part of the Miocene of Vence (Alpes-Maritimes, France), was formerly described as Burdigalian on rhe basis of the macro- fimna and Aqiiicanian on the basis of the microfauna. A new field survey and palacontoiogical révision show that the séries begins by an Aquiranian molas¬ KEYWORDS se recovered by Aquitanian bine maris. Fhese sédiments were deposiced by Miocene, Provence, an Aquitanian sca, coming from northern Italy (Padan basin). Subsequendy pectinids, ihe area was folded, emerged and partly croded. ‘Lhen, the upper Burdigalian echinoids, stratigraphy, limestones wcrc deposited by a sea coming from the west. The sériés end.s by palaeogeography. Tortonian marine conglomérâtes. GEODIVERSITAS • 1998 • 20(2) 229 Ginsburg L.. Arnaud M., Lary C. & Monleau C. INTRODUCTION Miocène moyen correspond â cette époque à l’« Helvérien ». Comme il préci.se que la molasse Le Miocène de Vence (Alpes-Maritimes) est jaune est plus ancienne que les couches à Cardita connu depuis Tournouër (1877) qui distingua jouanetri, et qu’il n’y a pas d’Aquiranien dans la une molasse inférieure surmontée de marnes qu’il région de Vence, sa molasse jaune ne peut corres¬ plaça dans le Miocène moyen par comparaison pondre qu’au Burdigalien. Quant au Schlier avec les marnes du Schlier d’Ottnang en d'Ottnang, il est assimile à THelvéïicn. Les Autriche. Ces attribuiions d’âge ont été suivie.s termes de Burdigalien et d*Helvéticn seront parGuébhard (1900), A. F. de Lapparent (1938), employés ulicrieuremenr par Guébhard (1901, Ginsburg (I960), Mongin (1962), Mais Gohau 1903) pour les deux molasses de Vence &c Veslin (1960) ont signalé, dans la molasse Guébhard (1900) découvre dans les marnes inférieure et les marnes bleues, une microfaune bleues de Vence une petite faunule qu’il soumet à d’âge aquitanien. Devant cette contradiction sur Depérei, lequel reconnaît en particulier Ostrea l’âge de la base de la série de Vence entre les cochlear Poli, Pecten denudatus Rcuss, Pecten cf. études faites sur la macn:>faune et celles faites sur burdigalensis Lamarck, Pecten cf bonifactensis la microfaune, nous avons repris l’étude de la Sowerby ci il conclut à un âge helvétien. stratigraphie, récolté de nouveaux spécimens et Au-dessus des marnes, Guébhard signale une barre redéterminé l’échinofaune. calcaire renfemiaiic Pecten restitutensis Fontannes et Ostrea bobluyci Desliayes (déterminations Depérer), M espèces caractéristiques de la partie HISTORIQUE supérieure du Burdigalien de la vallée du Rhdne Guébh.ird interprète la superposition de ce A la suite de la réunion de la Société Géologique Burdigalien sur l'Helvétien comme étant due à des de France à Nice en 1877, Tournouër distingue mouvements tectoniques. En 1901. Guébhard dans le Miocène de la région de Vence deux signale, dans la molasse huniigalienne au sud-est unités : de Salnc-jeannet, Pecteti tournait de Serres, - À la base, la « molasse jaune de Vence » à A. F. de Lapparent (1938) reprend l’étude du Ostrea lanicUosa Brocchi, Pccten rotundatus bassin de Vence. Il découvre dan.s la molasse infé¬ Lamarck, Pecten praescabriasculus Fontannes, rieure une faune de pcctlnidés cl d'échinidés qu'il Pecten suhbcfiedictiis Fontannes, ScutelLi paulensis considère comme caractéristique du Burdig;ilicn, Agassiz, Ampbiopc bioculata Desmoulins, avec Pecten wtundatiis Lamarck, Pecten subbene- Echinolampas beniisphoericus Lamarck var., dietns Fontannes, Chlamys pavonacea Fontannes, EcbinoLvnpûs sp., Echinolampas scutijônnis Leske, Chlarnys praescabriascida Fontannes et Chlamys Clypeasier mternicdins Desmoulins, Ctypcaster seniernh Lamarck. latirostris Agassiz var. vinùcnsis Tournouër, Au-dessus, A. F. de Lapparent retrouve, dans la Schizaster scillae Desmoulins, Spatmigus corsicus partie supérieure des marnes bleues (exactement Desmoulin-s, Operculina vomplanatu Ba.stcrot, dans le ravin de Malvan, sous la chapelle Saint- qu’il date du Miocène moyen. Raphaël), une petite faunule qui lui confirme — Au sommer, « la molasse grise de Vence noi¬ l’âge helvétien de ces marnes. Parmi ces fossiles, râtre er argileuse, dénommée depuis « marnes on note la présence de Flabellipecten guebhardi bleues de Vence » et qui a alors fourni ; Ostrea Deperet et Roman. cochlear Poli, Pecten denidatus Rcuss, Pecten cri- status Brocchi, Pecten haiieri Michelin Tournouër Ginsburg (1960) a trouvé dans la molasse infé¬ parallélise cette « molasse grise avec les argiles rieure différents pcctinidés déterminés par du Schlier d’Ottnang en Autriche, considérées D. Mongin : Chlamys rotutidata Lamarck, alors par les géologues autrichiens comme un Chlamys \Himdtes) brussoni de Serres, Chlamys faciès profond du Miocène moyen. northamptoni Michelin var. oblita Michelin, Tournouër ne désigne par aucun nom d’étage ses Chlamys multistriata Poli var, substriata Hoernes, molasses jaune et grise de Vence, mais le Chlamys sub-holgeri Fontannes et Flabellipecten 230 GEODIVERSITAS • 1998 • 20(2) Le Miocène des Alpes-Maritimes fraterculm Sowcrby» ainsi que des échinodernies, contenant encore des niveaux à algues. Parmi les Clypeaster latirostris Agassiz, Clypeaster cf. inter- cailloutls, il a récolté Flabtilipecten planocostatus médius Desmoulins, Echlnolampas savini Matheron, Gigantopecten latissima Brocchi var. Lambert et Echinolcirnpas guebhardi Lambert. Sur nodosiformis de Serres. Gigantopecten albina von la base de ces fossiles, Ginsburg &: Mongin Teppen, Chlamys calaritana Meneghini, Chlamys (1956) ont considéré la molasse inférieure de macrotis Sowerby, Clypeaster airaghii Lambert et Vence comme d'âge burdigalien. Clypeaster latirostris Lambert. Suivant D. Mongin Au-dessus, Ginsburg a trouvé dans les quelques (1952), il place cette faune au sommet de mètres â faciès sableux surmontant les marnes ITlelvéricn. bleues ; ChLtmys cf. nmlvinae Duboi.s, Haustator cf. tricintus Borson et Clypeaster murginatus Enfin, Gohau & Veslin (1960) puis Odebode Lamarck. (1978, 1982) signalent dans la molasse inférieure Plus haut, dans la barre calcaire signalée par et dans les marnes de Vence une microfaune Guébhard et qui surmonte les manies bleues, il d’âge aquitanien. signale une faune de lithothamniées {Mesophyllum commune Lemoine, Lithotham- nnim glomeratum Capeder, Lithothamnium cor- LA SÉRIE STRATIGRAPHIQUE rallinaeforme Lemoine, Lithothamnium capederi Lemoine, Lithophyllum prehehenoides Lemoine) On observe de bas en haut : accompagnée de Gigantopecten LiHssima Brocchi 1. La « molasse » (calcarénite) inférieure, d'une var. nodosifonms de Serres, Gigantopecten ulbina épaisseur variant de 20 à 50 ni, qui repose en di.s- von Teppen, Chlamys cularitana Meneghini, cotdance sur le Jurassique, le Crétacé ou le Fkbellipecten planocosuuus Matheron et Echino- Nunimulitiquc. Entre Vence et Tourrettes-sur- lampas sp. gr. barcinensis Lambert. À l'encontre Loup elle remanie une formation volcanique de Guébhaid. Gmsbiiig considère cette barre cal¬ andésicique. A Biot, cette formation andésitique caire comme en superposition stratigraphique est très dévclop[>ée et a été datée à 26,2 ± 1,0 Ma normale sur les marnes bleues et lui confère un par Bcllon Brousse (1971). La molasse com¬ âge helvëtien un peu plus récent. prend de nombreux niveaux conglomératiques et Au-dessus repose une quarantaine de mètres des bancs de calcarénite à stratification oblique. d'une molasse grossière, chargée de cailloutis et Au nord de Garros, elle contient une barre de cal- Fig. 1. — Schéma géologique entre Vence et Tourrettes*sur-Loup (à gauche, le Nord ; à droite, le Sud), c, Cénomanien ; d, Dogger ; e, Nummulitique marin : j. Jurassique supérieur (J^ ®) ; I, Lias ; t. Trias ; 1-4. Miocène ; 1, molasse calcaire aquitanienne ; 2. marnes bleues aquitaniennes ; 3. calcaire à rhodophycées burdigalien ; 4, molasse caillouteuse serravailienne. GEODIVERSITAS • 1998 • 20 (2) 231 Ginsburg L., Arnaud M., Lary C. èc Monleau C. Caire à algues (rhodophycées) de 15 m d'épaisseur. Vers le nord-ouest de Tourretlcs, ces marnes se À la chapelle Sainte-Colombe à Vence, un niveau réduisent rapidement à une cinquantaine de marneux a livré à Gohau & Veslin (1960) une mètres, puis disparaissent. La calcarcnite infé¬ microfaune aquitanienne. La macrofaune est rieure présente alors des traces de karstification. constituée en majorité de pectinidés et d’échinidés Cette morphologie rappelle ce que nous obser¬ parmi lesquels principalement Clypeaster tmrtmi vons sur la bordure d’une marge en cours de Desmoulins et Clypeaster scillae Desmoulins. Les création, soumise aux influences eustatiques. spécimens de clypéastte.s sont identiques à ceux du niveau 'îM du « Ma^ssalien w de la Nerthe 3- Au-dessus viennent des calcaires à rhodo¬ (Philippe et ai 1988). S’agissanr des pectinidés, phycées qui remplissent des chenaux creuses dans nous n'avons retrouvé ni dans les collections ni sur les marnes, puis un niveau à cailloutis pouvant le terrain les formes signalées uniquement par atteindre 20 m d’épaisseur. Ce dernier contient Guébhard et de Lapparcnl. Nous nous en tien¬ des g.ilcts d’origine diverse, mais aussi des ülisro- drons donc au materiel récolté par L. Ginsburg. lithes de grande taille (bloc.s de 5 à 6 m d'épais¬ Dans ce matériel. Chlamys multistriata Poli et seur sur 5 à 20 m de long) constitués de calcaire Flabelliptcten Jhiterciilm Sowerby sont connus jurassique. Les galets lorment parfois des lits de dans le « Massalien » de la Nerthe (Caizigras plusieurs mètres d’épaisseur à forts pendages de 1943), Chlamys northamptayil Michelin est incon¬ directions differentes. Viennent ensuite des bancs nu avant fAquitanicn s,stT. en Basse-Provence de calcaire à rhodophycées et ccliinodermes. et (Demarcq 1990) mais tréquenr dans l’Aquitanicn des niveaux conglomératiques chenalisés. Le.s d’Italie du Nord, tandis que Chlamys rotimdata échinidés sont rapportés à Clypeaster cf. altns Lamarck, le plus commun des pectinidés de (Klein) et ClypeOstei scutellutus Agassiz, forme.s Vence, est totalement inconnu dans le bassin du typiques, ainsi que plusieurs de ses mofphes Rhône mais abondamment représenté dans (laypnoides, latirastrhy intenaedius). Les deux pre¬ l’Aquitanien d’Italie du Nord, faune de pectini- miers cités sont identiques aux échantillons du des s’accorde donc bien mieux avvc rAquitanien calcaire de La Couronne (Bouches-du-Rhone) qu’avec le Burdigalicn, à condition de considérer d’âge burdigalien supérieur. Ces déterminations le bassin de Vence comme ouvert à cette époque confirment la datation de Depéret faite sur sur riialie du Nord. La molasse inférieure de Pecten restitutensk Fonrannes, cantonné lui aussi Vence est donc bien aquitanienne et des aOlnités au Burdigalien supérieur. paléontologiques sont partagées avec Tlcalic sep¬ tentrionale, affinités déjà signalées par Depéret & 4, En discordance sur le Jurassique, la molasse de Roman (1902) et A. K de Lapparent (1938). Vence, les marnes de Vence et les calcaires â rho¬ dophycées et olistolithes, repose sur le plateau du 2. Au-dessus, 200 m de marnes grises à bleues ont Caire à Tourreites-sur-Loup une molasse très livré principalement de la microfaune. À Vence, caillouteuse de plus de 50 m d'épaisseur et qui a plusieurs échantillons, prélevés à la base, dans la livré une faune de pectinidés (Ginsburg 1960) partie moyenne et au sommer de la formation, ainsi que, à la base, une M3 incomplète, mais ont été confiés à J. Magné, qui nous a confirmé caractéristique, du petit RKinoccrotidac Acera- l’âge aquiranien de ces marnes, avec comme fora- theriurn (Alicoruops) simorrerne (L.arret). l..a faune minifercs planctoniques : Glohigerinouks primor- de pectinidés s’établit ainsi : FlabelUpecten piano- Mus Blow et Banner, Ghhorofalia opjma aana costatHS Depéret et Roman, FLxhelliperten frater- Bolli, Ghbigefina gr. ciperoensis Bolli (cette faune caltu Sowerby, Pecten [Gigantopecten) albinns von indique la N4) ; et comme forammiféres ben- Teppen, Pecten {Gigantopecten) latisshnus thiques : Almaena cf. cscornebovensis (Sigal), Brocchi, Pecten (Gigantopecten) ziziniae^\i. subti- Spiropketammina carinata (d’Orbigny), Pullenia pica Sacco, Chlamys solarium Lamarck, Chlamys cf hulloides (d’Orbigny), BriZitlnut sp, Bulïnùna rotupdata Lamarck var. sp. Un autre échantillon, confié à R. Anglada, a Nous avons aussi réexaminé les Pectinidae de la donné le même âge stratigraphique. molasse supérieure du plateau du Caire à 232 GEOOIVERSITAS • 1998 • 20(2) Le Miocène des Alpes-Maritimes Tourrettes-sur-Loup : dans la vallée du Rhône, les rium est connue du Burdigalicn au Tortonien. deux Flabellipecten sont présents dans la partie Quant à Chlamys rotimdata var. du plateau du supérieure du Serravalliçn et dans le Tortonien Caire, elle se distingue de la forme typique aquita- (Demarcc] 1990), tandis que Chlamys albinUy nienne par une taille plus forte et la présence renommée Pecten {Gigiintopecten) alhirnis par d’une costulation intercalaire. Or Chlamys calari- Bongrain (1988) est présente dans les memes nata, que Roger (1939) place dans le même régions dans tout le Serravalliçn et le 'Jortonicn. groupe que Chlamys rotundasa, sc distingue juste¬ Pecten (Gigantopecten) latissimns n*a pas été retrou¬ ment de cette dernière par une plus grande taille vée dans le bassin du Rhône mais nVst connue, en et la présence de côtes intercalaires. Comme dehors de Vence, que dans le Messinien et le Chlamys calaritana relaie dans le temps Chlamys Pliocène inlcrieur d’Oranie et dltalic. La lorme roîundaxa, on peut sc demander si elle n en est pas subtipica a été créée par Sacco (1897) pour une issue, et dans ce c;ts, nos spécimens du plateau du variété de Macrochlamys tournali. D. Mongin, Caire sexaicnc des Chlamys calarinata un peu pri¬ dans la détermination qu elle a laite des lossilcs de mitifs ou une lorme intermédiaire entre les deux Vence, la considère comme une sous-espece de espèces, présentant un mélange de caractères prir Pecten {Gigantopecten) ztziniae. Cette sous-espèce mitifs et de caractères évolués. Chlamys calaritana subtipica est connue en Italie : elle est rare à est une espèce airactérisdque du Serravallien mais TAquitanien, fréquente à THelvétien et au peut monter dans le Tortonien, Serravallien, présente au Tortonien. Chkimys sola¬ L’ensemble de la faune est donc homogène. Elle P O I Poudingues du Var Pliocène Sffijj Brèche de Carras E53 Molasse caillouteuse V/^ Calcaires a rhodophycées Miocène Marnes bleues de Vence Molasse de Vence Oligocène Éocène Crétacé M -11 Jurassique l!li[!l!l!i Trias V -i-- T "T 1 f* ) Vd I 1 i rrezj^u o ° °o O sSs V - Fig. 2. — Carte géologique du bassin de Vence. C, Carros ; Co, Gourmes ; G, Gattières ; Go, Gourdon ; LB, Le Broc ; St J, Saint- Jeannet ; T, Tourretles-sur-Loup ; V, Vence. GEODIVERSITAS • 1998 • 20(2) 233 Ginsburg L., Arnaud M., Lary C. & Monleau C. semble parfaitement correspondre à la zone PN6 Miocène dans la série stratigraphique est un pro¬ de Demarcq (1990). qu'il définit par la coexis¬ blème qui date de la création de l'étage tence, en acmé, de Flahcllipecten fratcrculus, Aquiranien (Mayer-Eymar 1858) car il peur se Flabellipecten planocostatus et Pecten {Qhganto- poser de la manière suivante : doit-on rattacher pecten) albmnSy et qiul place dans le Tortonien. l'Aquitanien à TOligocènc ou au Miocène ? Les La présence de ChUmys Inthsbm. inconnue avant avisS ont longtemps etc partages et Ton peut voir le Messinien, tendrait a placer les molasses dans le même volume du Bulletin de la Société caillouteuses assez haut dans le Tortonien, tandis Géologique de France de 1893 deux articles, fun que celle d'un Chhimys ailarinata primitif ten¬ er l’autre remarquables, optant chacun pour une drait au contraire à la vieillir position différente î Depéret, dans sa classifica¬ Au contraire, le petit rhinocérotide Acennherium tion des terrains miocènes, y englobe l'Aqui- {Alicorfwpi) simorrensis est une forme rare qui tanien, tandis que Munier-Chalmas et de jusqu’à présent n’est connue que dans TOrléa- Lapparent, dans leur nomenclature générale des nien, l’Astaracien et le Vallésien (Ginsburg 6c étages géologiques, placent TAquitanien dans Guérin 1979), c'esi-à-dire, compte tenu des rOiigocène. Et Ton vit même un auteur si parta¬ équivalences - non encore parfaites — entre gé en lui-même, que dans la même publication, échelles marines et échelles continentales, au il plaça rAquitanien marin dans le Miocène et Burdigalien, au Serravallicn et au début du rAquitanicn continental dans rOligocène. tout Tortonien. Le spécimen dAcemtherhim [Alicor- en reconnaissant leur synchronisme (Viret 1929). nops) simorrensis de Tourreites-sur-Loup a été Quel principe doit-on donc suivre pour situer trouvé à la base de la série molassique, et la faune correctement une limite ? Les premiers géologues de pecrinidés à son sommet. Un âge tortonien est ont rassemblé en des ensembles cohérents les donc cohérent pour lenscmble de la formation. couchc.s de terrain renfermant les memes fossiles. La molasse caillouteuse terminale apparaît donc Ces ensembles prirent le nom de « systèmes Ce comme tortonienne. Elle est prise sous les grands principe est à la base de la création du Cambrien, chevauchemciiLs des Baous, qui montrent que le du Silurien, du Dét^onien, tlu Carbonifère, du Trias et le Jurassique reposent sur le Miocène, sur Permien, du Trias, du Jura.ssique, du Crétacé. À environ 10 km de long, de Gourmes au Brocchi l'intérieur de chaque système, des ensembles plus À cette molas-se supérieure, caillouteuse, de petits rassemblèrent des couches à faunes d’afïV Tourrettes-sur-Loup, Ginsburg (1960, 1970) a nirés plus fines. Ce furent nos « étages géolo¬ rattaché les poudingues de Sainte-Luce, situés à giques ». Puis l'on s’aperçut que chaque « sys¬ une quinzaine de kilomètres plus à l'ouest, sur la tème » commençait par une transgressiiin marine commune de Saint-Vallier-de-Thiey. Mais cette et se terminair par une régre.ssion marine. Ainsi, formation, très caillouteuse comme sur le plateau chac|ue transgression marine amène une faune du Caire à Tourrettes-sur-Loup, en diffère cepen¬ marine itouvelle que la régression suivante efFace dant considérablement par l'abondance de galets à jamais. Ginsburg (1964) a montré par quels de quartz, qu'elle renfenne, ei qui sont inconnus à mécanismes les régressions marines entraînent les Tourrettes. Elle se rattache mieux à d’autres for¬ extinctions de faunes et les transgressions mations caillouteuses, riches en galets de quartz marines provoquent l'appanrion de faunes nou¬ elles au.s.si, et que l’on trouve plus à J’ouest. velles. Mennessier (1966) les a caitugraphiécs et décrites C'est ce principe des rransgressions-régressions comme du Vindoboiiien conrinental indéterminé. que l'on applique pour décider de l’appartenance d'un étage-limite à un .système ou à un autre. Mais dans le détail cela e.si parfois difficile car, au INTERPRÉTATION STRATIGRAPHIQUE début d'un « système », le changement de faune n'est pas toujours évident Une petite transgres¬ Le Massalien et le problème de la limite sion n'amène qu'un petit changement de faune et Oligocène-Miocène jouer sur des proportions de faunes est toujours La position exacte de la limite Oligocène- délicat, souvent hasardeux. C’est le cas de 234 GEODIVËRSITAS (cid:9632) 1998 • 20(2) Le Miocène des Alpes-Maritimes TAquitanien. La transgression est encore faible, ranéen t> de Suess (1897) débute avec une trans¬ elle n’en est qu’à son début, et la faune n a pas gression et le Miocène de Depéret commence encore très fortement changé. Le renouvellement avec le début de cette transgression, début qui n est qu’à son amorce. Mais le principe est là. En correspond aux couches de Carry-le-Rouet, c'est- vertu de ce principe, Depéret (1893) place sans à-dire au Massalien I! nous est impossible de ne ambages TAquiianien dans le Miocène> et pas appeler << transgression miocène » cette trans¬ Gignoux (1936), illustrant la transgression mio¬ gression. Au.ssi placerons-nous le Massalien dans cène dans le bassin du Rhône, montre que la pre¬ le Miocène, à la base de l’Aqinranien qui est mière étape de cette transgression est incomplet en son lieu stratoiypique, et replace¬ TAquitanien de Carry-le-Rouet. rons-nous U limite Oligo-Miocène autour de Malheureusement, le stracorype de TAquitanien a 25 Ma. été pris en Aquitaine, c’est-à-dire dans une région Rappelons ce qu’ont écrit Courinard et ai en où les phénomènes sont moins nets qu’en 1987 * *< Il est apparu que la partie inférieure de Méditerranée et où d'ailleurs la transgression ces dépôts [dépôts de Carry-le-Rouet] devait être miocène sera toujours hésitante et n’ira pas très antérieure à l'âge de l’arrivée de la mer aquita- loin. Mais le principe Fut respeccé et TAqui- nienne dans le Bordelais. La totalité de la série tanien, finalement, est unanimenent rattaché au marine de Carry étant considérée comme post¬ Miocène. oligocène, on proposa aussi de faire débuter Le problème du Massalien est, en réduction, le l’érage aquitanien plus tôt et de considérer la par¬ même problème. Après avoir défini et redéfini le tie inférieure marine comme une excellente stratotype, couche par couche, on s’aperçut que, coupe auxiliaire de référence. Par la suite, la dans la région de Marseille, existait une petite coupe de Carry-lc-Rouet fut proposée comme série rattachée traditionnellement à l’Aquitanicn “parastratotype de l’étage Aquitanien” (Mayer- mais qui sc trouvait — les équivalences stradgra- Eymar) et comme “coupe auxiliaire de réfé¬ phiques ayant été minutieusement établies — en rence”. Ces propos n’onr rien perdu de leur dessous de l'Aquitanien stratotypique. C’est la acîu.aliré, malgré la nouvelle échelle proposée, où série de Ncrihe, étudiée en particulier par la limite Oligo-Miocène est placée à 23 ± 0,5 Ma Catzigras (1943, 1972), Angiada (1972), Lorenz (Odin 1994), Ajoutons que les lamellibranches (1972), Angiada &c Catzigras (1980), Monleau tt et le.s échinidés de la molasse inférieure de Vence al. (1988), Philippe et al. (1988) et pour laquelle ont nettement plus d'affinicés avec le.s formes Gourlnard &C Magné (1987) ont proposé le nom miocènes qu'avec le$ formes oligocènes, comme de Massalien. d’ailleurs la macrofaune d’invertébrés de Carry- Avant la redéfinition du stratocype de le-Rouet (Catzigras 1972) et les foraminifèrcs, rAquitanien, la coutume était de placer la limite tant de grande taille (Lorenz 1972) que de petite Oligo-Miocène entre 24,5 et 25 Ma et de faire raille (Angiada 1972), de la même région. débuter PAquitanien avec la zone à Glohigeri- Angiada écrit d’ailleurs à leur propos : « L’étude noides primordïus (ex. Bulli et al. 1985). Cela est de.s foraminiferes ne nous autorise pas à attribuer cohérent et correspond bien à la coupure que à l'Oligocène les premiers témoins de la trans¬ Ton observe sur U courbe de Vail (lïaq et al. gression. » 1987) entre POligocène à lignes de rivages très lointaines et la brusque remontée de la mer vers 25 Ma. Or rAquitunien stratotypique ne débute INTERPRÉTATIONS PALÉO- qu’à 22 Ma avec le cycle d’B 1.5. Entre ces deux GÉOGRAPHIQUES ET TECTONIQUES chiffres (25 et 22 Ma), se situe justement le Massalien. Placer ce Massalien dans l’Oligocène Des coulées et des conglomérats andésitiques sous prétexte qu’il sc trouve sous rAquicanien sont connus à Biot, Vlllcncuvc-Loubcc et au srratotypique, étage le plus inférieur du Miocène, Cap-d’Ajl. Leur âge est de 26 à 27 Ma. À cette nous paraît absolument contraire à la logique et époque se trouvait plus au sud une terre émer¬ au bon sens. En effet, le « premier étage méditer¬ gée : le bloc corso-sarde, qui était solidaire des GEODIVERSITAS • 1998 • 20(2) 235 Ginsburg L., Arnaud M., Lary C. & Monleau C. Maures-F.srérel. La mer ne pouvait alors venir ni « molasse intermédiaire », constituée de marnes du sud ni de Touest. Or, en Italie du Nord, la grises intercalées de grès, de conglomérats, de mer oligocène forme un golfe limité au sud par niveaux marins à lamellibranches et balanes, ainsi l’Apennin ligure, progresse vers l’ouest au cours que de niveaux lacustres de calcaires et de du Stampien et atteint à rAquitanien inférieur ligniics. Deux gisements à mammiferes y ont été les environs de Mondovi, à 50 km seulement du trouvés, l'un k Lambert dans la partie terminale bassin de Vencc (Lorenz 1969). Si Ton ajoute la des molasses nauges, l’autre à Esclangon près de répartition géographique à l'Aquïtanien de Barles dans la molasse intermédiaire (Gigot & Chlamys northiimptoni et surtout de Chlamys Mcin 1973 ; Hugueney et al. 1992). Ces deux rotunditta, un conviendra de considérer gisements a Riueutfta tHôlime sont à placer dans TAquitanicn de Vence comme rextrême avancée la MN2a, zone dont le gisement de référence est vers l’ouest du bæîsin padan. Ce point n’est pas Üaiiu-Gérand-lc-Euy, d’âge aquitanicn^ Ce totalement inédit : Demarcq (1986) a en effet domaine marin de Digne fut considéré jusqu'à considéré le bassin de Vencc à LAquitanien préseitr comme une dépendance de la mer rhoda¬ comme le fond d’un « golfe ligure » rattaché nienne. On peut envisager aujourd’hui, avec plus directement à la mer tyrrhénienne et séparé de vraisemblance, une communication directe comme ccllc-ci du golfe rhodanien par avec le bassin padan. l’ensemble émergé Maures-Estérel-Corsc- Après le dépor des marnes bleues de Vence, la Sardaigne. région vençoise émerge en même temps que le La molasse inférieure et les marnes bleues de bassin de la Ncrtlie (Monleau et al. 1988). C’est Vence sont réquivalenc des lormadons marines la phase tectonique saviquc (Grandjacquet et al. de Carry-le-Rouef et correspondent au cycle 1972 ; Arnaud et ai 1988). Comme en Provence TB K4- occidentale, le cycle TB 1 5 et la ha.se de I B 2.1 Dans la région de Digne, au-dessus des molasses sont absents. Cette phase de régression sc situe à rouges continentales attribuées à l’Oligocène et la tin du phénomène de « djiing qui a débuté à sous la molasse grise burdigalieiine, se trouve la rOligocène et doit précéder ou être synchrone Fig. 3. — Schéma paléogéographique de la Provence à l’Aquitanien. 1, dépôts marins ; 2, ligne de rivage estimée ; 3, ligne de suture entre la Corse et le bloc Maures-Estérel. 236 GEODIVERSITAS • 1998 • 20(2) Le Miocène des Alpes-Maritimes du début de Touverture de la Méditerranée occi¬ 1985. — Planklon Straligraphy. Cambridge dentale et donc de la dérive du bloc corso-sarde Universit)'^ Press, 1932 p. Bongrain M. 1988 — Les Gi^antopecten (Pectinidae, (entre — 21 et — 19 Ma). Les relations paléogéo¬ Bivalvi.O du Miocène français. Croissance. graphiques du bassin de Vence changent alors et Morphogenèse. Paléoécologie. Cahiers de SC tcront désoi tnais avec l'ouest. 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Montenat qui miflres aquitaniens dans la molasse burdigalienne ont relu le manuscrit, ainsi que Mme F. Pilard, du golfe de Digne. Comptes Rendus de PAcadêmie qui a réalisé les figures qui accompagnent le des Sciences 276 (D) ;.3293, 3294. texte. Ginsburg L. 1960. — Etude géologique de la bordure subalpine de l’ouest de la basse vallée du Var. Bulletin des Services: de la Cat te géologique de France^ Tome LViI 259: 1-38. — 1964. — Les rcgre.ssions marines et le problème du RÉFÉRENCES renouvcllemem des faunes au cours des temps géo¬ logiques. Bulletin de Li Société géologique de France, Anglada R. 1972. — Étude des petits Foraminifères séné 7. VJ (11: 13-22. in Contribution à l’étude de TAquitanien. La coupe — 1970. — Carte géologique de la France au U50 000. de Carry-lc-Rouet (Bouchc.s-du-Rhône, France), Feuille de Crasse-Cannes XXXVl : 43. 44. Mémoires du Bureau de Recherches Géologiques et Ginsburg L. 6c Guérin C. 1979. — 8ur l’origine et Aliniéresi série I (4) ; 29-35. 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Soumis pour publication lelO juillet 1997 ; accepté le 8 décembre 1997. 238 GEODIVERSITAS • 1998 • 20(2)

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