Greta Garbo est morte en 1990 — vingt ans plus tard, ces jours de décembre 2012 où, à Los Angeles, sa garde-robe fut vendue aux enchères, « pulvérisée, éparpillée aux quatre coins du monde », n'est-elle pas « morte une deuxième fois » ? C'est l'intuition initiale de ce beau livre, le premier de Nelly Kaprièlian, laquelle assista à la vente comme à une cérémonie mystique cruelle, morbide, sorte de dépeçage en règle de la dépouille de la star et de dispersion de ses reliques — ces milliers de vêtements, robes, tailleurs, souliers, accessoires... que Garbo accumulait dans ses armoires pour généralement ne jamais les porter. De ce démembrement,