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502 Pages·2009·2.02 MB·French
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Claude-Adrien Helvétius (1715-1771) De l’Esprit (Première édition de 1758) …… Unde animi constet natura vivendum, Qua fiant ratione & qua vi qæque gerantur In territ. LUCRET. De rerum natura. Lib. I. A Paris, Chez Durand, Libraire. MDCCLVIII. Avec approbation et privilège du roi. Un document produit en version numérique par Jean-Marc Simonet, bénévole, professeur retraité de l’enseignement de l’Université de Paris XI-Orsay Courriel: [email protected] Dans le cadre de la collection: "Les classiques des sciences sociales" Site web: http://classiques.uqac.ca/ Une collection développée en collaboration avec la Bibliothèque Paul-Émile-Boulet de l'Université du Québec à Chicoutimi Site web: http://bibliotheque.uqac.ca/ Claude-Adrien Helvétius — De l’esprit 2 Politique d'utilisation de la bibliothèque des Classiques Toute reproduction et rediffusion de nos fichiers est interdite, même avec la mention de leur provenance, sans l’autorisation for- melle, écrite, du fondateur des Classiques des sciences sociales, Jean-Marie Tremblay, sociologue. Les fichiers des Classiques des sciences sociales ne peuvent sans autorisation formelle: - être hébergés (en fichier ou page web, en totalité ou en partie) sur un serveur autre que celui des Classiques. - servir de base de travail à un autre fichier modifié ensuite par tout autre moyen (couleur, police, mise en page, extraits, support, etc...), Les fichiers (.html, .doc, .pdf., .rtf, .jpg, .gif) disponibles sur le site Les Classiques des sciences sociales sont la propriété des Classi- ques des sciences sociales, un organisme à but non lucratif com- posé exclusivement de bénévoles. Ils sont disponibles pour une utilisation intellectuelle et personnel- le et, en aucun cas, commerciale. Toute utilisation à des fins com- merciales des fichiers sur ce site est strictement interdite et toute rediffusion est également strictement interdite. L'accès à notre travail est libre et gratuit à tous les utilisa- teurs. C'est notre mission. Jean-Marie Tremblay, sociologue Fondateur et Président-directeur général, LES CLASSIQUES DES SCIENCES SOCIALES. Claude-Adrien Helvétius — De l’esprit 3 Cette édition électronique a été réalisée par Jean-Marc Simonet, ancien pro- fesseur des Universités, bénévole. Courriel : [email protected] A partir de : Claude-Adrien Helvétius Philosophe français (1715-1771) De l’esprit à Paris, chez Durand, Libraire, 1758, avec approbation et privilège du roi, 643 p. Exemplaire conservé à La Bibliothè- que Nationale de France. Polices de caractères utilisées : Pour le texte: Times New Roman, 14 et 12 points. Pour les notes de bas de page : Times New Roman, 10 points. Édition électronique réalisée avec le traitement de textes Microsoft Word 2004 pour Macintosh. Mise en page sur papier format : LETTRE (US letter), 8.5’’ x 11’’) Édition numérique réalisée le 4 août 2009 Chicoutimi, Ville de Saguenay, provin- ce de Québec, Canada Claude-Adrien Helvétius — De l’esprit 4 Ce document est basé sur la première édition, 1758, exemplaire de la bibliothèque de Voltaire, conservée à la Bibliothèque Nationale de France (site Gallica), 643 pages. L’orthographe a été modernisée, excepté dans l’Approbation et le Privilège. Cependant on a conservé l’orthographe des noms propres de l’édition originale. La syntaxe et la typographie ont également été respectées. Claude-Adrien Helvétius — De l’esprit 5 Sommaire simplifié Préface Sommaire étendu Discours I. De l’esprit en lui-même. Discours II. De l’esprit par rapport à la société. Discours III. Si l’esprit doit être considéré comme un don de la nature, ou comme un effet de l’éducation. Discours IV. Des différents noms donnés à l’esprit. Approbation Privilège Claude-Adrien Helvétius — De l’esprit 6 Sommaire étendu Préface Discours I. De l’esprit en lui-même. L’objet de ce discours est de prouver que la sensibilité physique et la mémoire sont les causes productrices de toutes nos idées ; et que tous nos faux jugements sont l’effet ou de nos passions, ou de notre ignorance. Chapitre premier. Exposition des principes. Chapitre II. Des erreurs occasionnées par nos passions. Chapitre III. De l’ignorance. On prouve, dans ce chapitre, que la seconde source de nos erreurs consiste dans l’ignorance des faits de la comparaison desquels dé- pend, en chaque genre, la justesse de nos décisions. Chapitre IV. De l’abus des mots. Quelques exemples des erreurs occasionnées par l’ignorance de la vraie signification des mots. Il résulte de ce discours, que c’est dans nos passions et notre igno- rance que sont les sources de nos erreurs ; que tous nos faux juge- ments sont l’effet de causes accidentelles qui ne supposent point, dans l’esprit, une faculté de juger distincte de la faculté de sentir. Claude-Adrien Helvétius — De l’esprit 7 Discours II. De l’esprit par rapport à la société. On se propose de prouver, dans ce discours, que le même intérêt qui préside au jugement que nous portons sur les actions, et nous les fait regarder comme vertueuses, vicieuses ou permises, selon qu’elles font utiles, nuisibles ou indifférentes au public, préside pareillement au jugement que nous portons sur les idées ; et qu’ainsi, tant en matiè- re de morale que d’esprit, c’est l’intérêt seul qui dicte tous nos juge- ments : vérité dont on ne peut apercevoir toute l’étendue qu’en consi- dérant la probité et l’esprit relativement, 1o à un particulier, 2o à une petite société, 3o à une nation, 4o aux différents siècles et aux diffé- rents pays, et 5o à l’univers. Chapitre premier. Idée générale Chapitre II. De la probité par rapport à un particulier. Chapitre III. De l’esprit par rapport à un particulier. On prouve, par les faits, que nous n’estimons, dans les autres, que les idées que nous avons intérêt d’estimer. Chapitre IV. De la nécessité où nous sommes de n’estimer que nous dans les autres. On prouve encore, dans ce chapitre, que nous sommes, par la paresse et la vanité, toujours forcés de proportionner notre estime pour les idées d’autrui, à l’analogie et à la conformité que ces idées ont avec les nôtres. Chapitre V. De la probité par rapport à une société particulière. L’objet de ce chapitre est de montrer que les sociétés particulières ne donnent le nom d’honnêtes qu’aux actions qui leur sont utiles : or l’intérêt de ces sociétés se trouvant souvent opposé à l’intérêt pu- blic, elles doivent souvent donner le nom d’honnêtes à des actions réellement nuisibles au public ; elles doivent donc, par l’éloge de ces actions, souvent séduire la probité des plus honnêtes gens, & les détourner, à leur insu, du chemin de la vertu. Claude-Adrien Helvétius — De l’esprit 8 Chapitre VI. Des moyens de s’assurer de sa vertu. On indique, en ce chapitre, comment on peut repousser les insinua- tions des sociétés particulières, résister à leurs séductions, & conserver une vertu inébranlable au choc de mille intérêts particu- liers. Chapitre VII. De l’esprit par rapport aux sociétés particulières. On fait voir que les sociétés pèsent à la même balance le mérite des idées & des actions des hommes. Or, l’intérêt de ces sociétés n’étant pas toujours conforme à l’intérêt général, on sent qu’elles doivent, en conséquence, porter, sur les mêmes objets, des juge- ments très différents de ceux du public. Chapitre VIII. De la différence des jugements du public & de ceux des sociétés particulières. Conséquemment à la différence qui se trouve entre l’intérêt du public & celui des sociétés particulières, on prouve, dans ce chapitre, que ces sociétés doivent attacher une grande estime à ce qu’on appelle bon ton & le bel usage. Chapitre IX. Du bon ton & du bel usage. Le public ne peut avoir, pour ce bon ton & ce bel usage, la même es- time que les sociétés particulières. Chapitre X. Pourquoi l’homme admiré du public n’est pas toujours estimé des gens du monde. On prouve qu’à cet égard la différence des jugements du public & des sociétés particulières, tient à la différence de leurs intérêts. Chapitre XI. De la probité par rapport au public. En conséquence des principes ci-devant établis, on fait voir que l’intérêt général préside au jugement que le public porte sur les ac- tions des hommes. Chapitre XII. De l’esprit par rapport au public. Il s’agit de prouver, dans ce chapitre, que l’estime du public pour les idées des hommes est toujours proportionnée à l’intérêt qu’il a de les estimer. Chapitre XIII. De la probité par rapport aux siècles & aux peuples divers. L’objet qu’on se propose, dans ce chapitre, c’est de montrer que les peuples divers n’ont, dans tous les siècles & dans tous les pays, jamais accordé le nom de vertueuses qu’aux actions ou qui étaient, ou du moins qu’ils croyaient utiles au public. C’est pour jeter plus Claude-Adrien Helvétius — De l’esprit 9 de jour sur cette matière, qu’on distingue, dans ce même chapitre, deux différentes espèces de vertus. Chapitre XIV. Des vertus de préjugé, & des vraies vertus. On entend, par vertus de préjugé, celles dont l’exacte observation ne contribue en rien au bonheur public ; &, par vraies vertus, celles dont la pratique assure la félicité des peuples. Conséquemment à ces deux différentes espèces de vertus, on distingue, dans ce même chapitre, deux différentes espèces de corruption de mœurs ; l’une religieuse, & l’autre politique : connaissance propre a répandre de nouvelles lumières fur la science de la morale. Chapitre XV. De quelle utilité peut être à la morale la connaissance des principes établis dans les chapitres précédents. L’objet de ce chapitre est de prouver que c’est de la législation meil- leure ou moins bonne que dépendent les vices ou les vertus des peuples ; & que la plupart des moralistes, dans la peinture qu’ils font des vices, paraissent moins inspirés par l’amour du bien pu- blic, que par des intérêts personnels, ou des haines particulières. Chapitre XVI. Des moralistes hypocrites. Développement des principes précédents. Chapitre XVII. Des avantages que pourraient procurer aux hommes les principes ci-dessus exposés. Ces principes donnent aux particuliers, aux peuples, & même aux lé- gislateurs, des idées plus nettes de la vertu, facilitent les réformes dans les lois, nous apprennent que la science de la morale n’est au- tre chose que la science même de la législation ; & nous fournis- sent enfin les moyens de rendre les peuples plus heureux & les empires plus durables. Chapitre XVIII. De l’esprit, considéré par rapport aux siècles & aux pays divers. Exposition de ce qu’on examine dans les chapitres suivants. Chapitre XIX. Que l’estime pour les différents genres d’esprit est, dans chaque siècle, proportionnée à l’intérêt qu’on a de les estimer. Chapitre XX. De l’esprit, considéré par rapport aux différents pays. Il s’agit, conformément au plan de ce discours, de montrer que l’intérêt est, chez tous les peuples, le dispensateur de l’estime ac- cordée aux idées des hommes ; & que les nations, toujours fidèles à l’intérêt de leur vanité, n’estiment, dans les autres nations, que les idées analogues aux leurs. Claude-Adrien Helvétius — De l’esprit 10 Chapitre XXI. Que le mépris respectif des nations tient à l’intérêt de leur vanité. Après avoir prouvé que les nations méprisent, dans les autres, les mœurs, les coutumes & les usages différents des leurs ; on ajoute que leur vanité leur fait encore regarder comme un don de la natu- re la supériorité que quelques-unes d’entre elles ont sur les autres : supériorité qu’elles ne doivent qu’à la constitution politique de leur état. Chapitre XXII. Pourquoi les nations mettent au rang des dons de la nature des qualités qu’elles ne doivent qu’à la forme de leur gouvernement. On fait voir, dans ce chapitre que la vanité commande aux nations comme aux particuliers ; que tout obéit à la loi de l’intérêt ; & que, si les nations, conséquemment à cet intérêt, n’ont point, pour la morale , l’estime qu’elles devraient avoir pour cette science, c’est que la morale, encore au berceau, semble n’avoir jusqu’à présent été d’aucune utilité à l’univers. Chapitre XXIII. Des causes qui jusqu’à présent ont retardé les pro- grès de la morale. Chapitre XXIV. Des moyens de perfectionner la morale. Chapitre XXV. De la probité par rapport à l’univers. Chapitre XXVI. De l’esprit par rapport à l’univers. L’objet de ce chapitre est de montrer qu’il est des idées utiles à l’univers ; & que les idées de cette espèce font les seules qui puis- sent nous faire obtenir l’estime des nations. La conclusion générale de ce discours, c’est que l’intérêt, ainsi qu’on s’était proposé de le prouver, est l’unique dispensateur de l’estime & du mépris attachés aux actions et aux idées des hommes. Discours III. Si l’esprit doit être considéré comme un don de la nature, ou comme un effet de l’éducation. Pour résoudre ce problème ; on recherche, dans ce discours, si la nature a doué les hommes d’une égale aptitude à l’esprit, ou si elle a plus favorisé les uns que les autres ; & l’on examine si tous les hom- mes, communément bien organisés, n’auraient pas en eux la puissance

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