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La traduction anglais-français PDF

22 Pages·2014·0.98 MB·French
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OER Corinne WECKSTEEN-QUINIO NIULLE UIAL Mickaël MARIAULE QRIDE N-MAO Cindy LEFEBVRE-SCODELLER E C STEaël E-S ECKMickBVR W E F e E n L n y ri d o n La traduction C Ci anglais-français O T Manuel de C traductologie U pratique Corrigés D en ligne A R T s i a ç n a r f - s i a l g n a n o i t c u d a r t a L TRADUCTO Nous aimerions tout d’abord remercier nos familles pour les sacrifices qu’implique un travail de cette ampleur : Séverine, Hugo, Léa, Caroline, Paul, Loïse et Lya. Nous espérons avoir été dignes de leur patience. Nous tenons également à remercier chaleureusement Florent MONCOMBLE, notre ami et néan- moins collègue, dont les compétences linguistiques furent souvent mises à contribution. Nous en profitons pour remercier les collègues avec lesquels nous avons travaillé sur certains textes, ainsi que ceux dont nous avons parfois sollicité l’avis, comme Olivier POLGE. Enfin, nous renouvelons notre plus profonde gratitude à Michel BALLARD pour son soutien, ainsi que pour avoir accepté de préfacer le présent ouvrage. Nous espérons nous être montrés à la hauteur. s ai ç n a r -f Préface s ai gl n a n o ti c u d a r t a ondamentalement, la traduction est un service qui rend un texte accessible à des L F personnes ignorant la langue dans laquelle il a été composé. Dans la réalité 7 des échanges culturels ou autres, l’auditoire ou le lectorat des traductions dépasse souvent (pour des paires de langues comme le français et l’anglais) le cercle de ceux qui ne comprennent pas la langue étrangère et la traduction devient alors un genre apprécié pour lui-m ême comme support de transfert culturel. Elle peut même devenir dans cette perspective l’objet d’études concernant son fonctionnement ainsi que son impact dans le cadre des échanges culturels. Les caractéristiques de l’opération ont très vite été perçues par les pédagogues comme ayant un effet formateur et des vertus de révélateur. Ces différents aspects ont été progressivement, et diversement, mis en évidence : on y a vu un moyen d’apprendre les langues, puis plus modestement de faire des langues, d’y réfléchir, d’en affiner la connaissance ; on y a vu éga- lement, contrepartie normale de ce premier aspect, un moyen de contrôler les connaissances linguistiques (et culturelles) ; on s’est, en outre, rendu compte que la traduction permettait d’ap- préhender les facultés de compréhension et de composition chez celui qui la pratique. Ces différents usages ou bénéfices de la traduction sont des retombées non- négligeables de sa pratique mais ils ne traitent pas de sa difficulté, de son effectuation. La traduction est difficile, même pour un professionnel. Elle l’est encore plus pour un étudiant, surtout débutant, qui se demande ce qu’il faut faire ou ne pas faire. De façon constante la situa- tion pédagogique demande un dialogue, qui suppose un langage permettant de tenir un discours sur l’objet ‘traduction’, sur ce que l’on est en train de faire. Il est caractéristique que de nom- breux étudiants ne savent pas parler de leur traduction ou de celle d’un autre étudiant : leur commentaire le plus fréquent à propos d’une traduction concerne sa validité : bon ou mauvais ; l’explicitation des critères de jugement ou des moyens de bonifier une production est généra- lement absente des commentaires. C’est cette absence que veut combler le présent ouvrage. L’étude et l’analyse de la traduction reposent sur la confrontation et l’observation des textes : original et traduction. Ce travail passe par l’identification d’unités de traduction c’est-à -d ire d’équivalences fondées sur une stratégie : littérale ou non littérale. La traduction littérale est rendue possible par les ressemblances des deux langues en présence ; la traduction non lit- térale est provoquée par des différences linguistiques ainsi que des nécessités ou des choix discursifs. Les analyses dégagées par le commentaire de traduction permettent d’expliciter la compétence du traducteur et d’en rendre les constituants utilisables par l’étudiant. C’est dans cet esprit qu’ont travaillé les auteurs de ce manuel. Conservant la pratique classique de la traduction comme recherche d’un équivalent global, ils lui ont adjoint des préalables qui sont tout autant une initiation à la pratique qu’un éveil à la réflexion et à la recherche. La traducto- logie en tant qu’étude de la traduction repose sur l’observation et l’identification d’unités dont le commentaire renvoie à des modes opératoires. Une telle démarche suppose la mise en place d’une métalangue qui soit en rapport et exprime l’objet à décrire : les opérations de traduction. Un coup d’œil sur les thèmes abordés pourrait donner l’impression que l’on a une répartition, classique, entre lexique et syntaxe. En réalité, il n’en est rien ; la lecture de leur constitution révèle le caractère imbriqué et variable des phénomènes étudiés. La recatégorisation, par exemple, peut paraître relever de la forme des mots et donc être un phénomène ponctuel ; en fait on se rend compte qu’elle peut être étendue et impliquer, de plusieurs manières, la syntaxe des PRÉFACE s ai ç n a s-fr ai énoncés, sans parler des variantes que peut générer la subjectivité des traducteurs. La diffé- gl n rence de concentration commence aussi par la présentation de phénomènes d’ordre lexical, a n mais on se rend compte qu’interviennent également des éléments discursifs dans le déclen- o cti chement de cette pratique ; la notion de déclencheur est importante parce qu’elle nous renvoie u ad à la source et à la dynamique de la traduction. Enfin la différence de concentration est une a tr catégorie de description qui nous renvoie à l’intervention du traducteur dans ses choix d’ex- L plicitation ou d’implicitation à partir de l’original ; l’auteur de ce chapitre fait intervenir aussi bien les tendances des discours que la subjectivité. La dernière section de la recatégorisation (3.2. Dépronominalisation) fonctionne comme mise au point et mise en garde, elle est en fait 8 une amorce de « la différence de désignation » traitée au chapitre 3 et un lien avec la notion de construction du sens, qui repose bel et bien ici sur les formes contenues dans le discours. La catégorie « différence de désignation » explore des modes de reformulation qui vont du lexique à l’énoncé. Elle permet d’explorer de façon ordonnée certaines différences lexicales ténues avant de passer à des modes de désignation relevant des exigences du discours et du contexte ; à cela viennent s’ajouter des phénomènes de réécriture affectant des sections plus ou moins importantes de l’énoncé. Tout cela fait intervenir la notion d’usage et de manières de dire dans le cadre d’une synonymie (à négocier) qui fonde la traduction. L’appareil pédagogique de cet ouvrage est complexe. Sa partie théorique est claire et abon- damment illustrée d’exemples réels donnés en contexte ; elle est suivie par des exercices d’application en liaison avec le chapitre de cours présenté : depuis le repérage de phénomènes présentés dans le cours à leur utilisation pour l’effectuation de traductions. Une deuxième partie utilise l’ensemble des éléments du cours pour faire réaliser des commentaires de traduction à partir de textes ; cette double phase de repérage est suivie d’une phase d’action par la mise en pratique des stratégies étudiées, de façon directe puis sélective, jusqu’à aboutir à la traduction ne comportant pas de guidage. Des corrigés complètent le dispositif et permettent vraiment à l’étudiant travaillant seul de contrôler la validité de son travail. Bref, voici une méthode d’initia- tion raisonnée, concrète et graduée, qui devrait permettre aux étudiants de mieux comprendre et d’acquérir les compétences nécessaires à la pratique de la traduction ; par ses analyses et sa structuration, la partie théorique de cette méthode constitue également une forme d’initia- tion à la recherche. Michel Ballard s ai ç n a r -f avant- ProPos s ai gl n a n o ti c u d a r t a et ouvrage propose une approche originale de la traduction et envisage les pro- L C blèmes rencontrés dans le passage de l’anglais au français de façon construite, 9 réfléchie et graduée, en s’appuyant sur les avancées didactiques et terminologiques récentes. Il s’adresse aussi bien aux étudiants de Licence en langues LLCE ou LEA (ou d’autres filières qui ont à étudier la version) qu’à ceux de Master (qui se préparent notam- ment aux Métiers de l’Enseignement par le biais des concours du CAPES et de l’Agrégation). Les enseignants s’intéressant aux problématiques de la traduction et à la traducto logie y verront un manuel pouvant être utilisé en cours, mais aussi en autonomie par l’étudiant souhaitant tra- vailler seul, dans la mesure où de nombreux corrigés figurent en ligne. L’idée de cet ouvrage est venue du constat suivant : la plupart des manuels de traduction disponibles s’appuient, ouvertement ou non, sur une conception et une terminologie datées, héritées de la Stylistique comparée du français et de l’anglais de J.-P. Vinay et J. Darbelnet (Paris, Didier, 1958). De plus, nombre d’entre eux ne comportent pas de corrigés, ce qui ne permet pas un travail autonome de la part de l’étudiant. Enfin, les textes proposés sont souvent anciens, ce qui nécessite de réactualiser les supports : les 60 textes proposés ici (53 extraits littéraires, 4 extraits de journaux et 3 essais) ont tous été publiés après 1980 et ils sont même pour la plupart très contemporains (plus de 30 textes postérieurs à 2000). Les auteurs de La traduction anglais- français étant tous trois enseignants- chercheurs en tra- duction et en traductol ogie en France, ils considèrent que la visée didactique est une priorité. Ils s’appuient ainsi sur la terminologie et la méthode d’observation des textes qui ont été mises en place par Michel Ballard, notamment dans ses ouvrages de référence Versus 1 et Versus 2 (Gap, Paris, Ophrys, 2003 et 2004). L’étude de la traduction se fonde sur une « traductol ogie réa- liste »1, c’est- à- dire une traducto logie non prescriptive, qui repose sur l’observation des travaux des traducteurs en tenant compte de leur contexte de production. C’est pourquoi l’accent est mis sur le commentaire de version, qui permet de saisir les phénomènes à l’œuvre dans la traduction, d’observer la façon dont les traducteurs opèrent pour résoudre les problèmes ren- contrés et de tirer des enseignements susceptibles d’être réutilisés lorsque l’on est confronté à un cas de figure similaire, tout en se gardant des « recettes » toutes faites. Le manuel se compose ainsi d’une partie théorique divisée en sept chapitres : les quatre pre- miers concernent essentiellement le(s) signe(s), tandis que les trois suivants se focalisent plutôt sur la syntaxe, même si la division n’est pas aussi nette. Ce cours pose des bases méthodiques fondées sur une terminologie actualisée. Chaque chapitre est assorti d’exercices gradués qui reposent d’abord sur l’observation (il s’agit de repérer dans des phrases traduites les phéno- mènes étudiés dans la partie cours), puis sur l’action (traduire en utilisant les stratégies illustrées dans le chapitre). Les extraits sont tous tirés de sources authentiques (romans et nouvelles anglophones, articles de journaux, sites web). Des propositions de corrigés sont fournies sur le site internet de l’éditeur afin de permettre un travail personnel. La deuxième partie du manuel, qui s’intitule « Observation active : commentaires de traduction », consiste en une observation active de traductions : elle comprend 30 textes accompagnés d’une traduction (publiée, ou proposée par les auteurs de ce manuel). Il n’est pas question d’éri- ger ces traductions en « modèles », mais de guider l’étudiant et de l’amener à se familiariser avec l’observation de traduction et le commentaire traductologique en lui fournissant des outils méthodologiques : il s’agit de réfléchir d’abord sur du « déjà- traduit », en identifiant comment certains segments préalablement soulignés ont été traduits et en commentant les différences AVANT- PROPOS s ai ç n a s-fr ai observées entre texte de départ et texte d’arrivée, grâce aux acquis de la partie cours. Les gl n commentaires concernant le premier texte et sa traduction sont fournis dans l’ouvrage afin de a n donner une idée de ce qui est attendu de l’étudiant. Les autres corrigés figurent quant à eux o cti sur le site internet de l’éditeur. u d La tra Lena ctororeis, ilè’umtieli spaatertuier edset gl’uoiudvér,a pguei s(«q uAep plelsic atetixotne s: 1t eàx t9e ss oàn tt raacdcuoirme p»a) gcnoéms pdoer tceo 3n0si gvneerssi osnesrr.é Leàs (il faut appliquer une stratégie de traduction précise pour chaque segment souligné) tandis que pour les textes 10 à 18 les stratégies à appliquer sont placées dans le désordre. Enfin, les textes 19 à 30 sont fournis sans traduction et sans indication, pour un travail en autonomie. 10 Le lecteur pourra donc s’approprier au fur et à mesure les concepts et stratégies de traduc- tion présentés avant de les mettre en œuvre lui- même, et l’ouvrage pourra être utilisé soit par l’étudiant seul, grâce à la démarche progressive et aux corrigés figurant en ligne, soit par l’ensei- gnant, qui trouvera enfin un manuel de version intégrant les apports de la traductol ogie moderne et pourra utiliser les textes à traduire comme support de cours ou d’examens. Les auteurs NOTE 1. Michel Ballard définit la traductol ogie réaliste comme une démarche d’investigation de la tra- duction faisant intervenir l’observation de corpus de textes traduits et intégrant les facteurs humains, sociologiques et culturels qui président à leur production. s ai ç n a r -f Liste des signes, s ai gl n a abréviations n o ti c u et conventions ad r t a L utiLisés 11 A.H. : animé humain Aux : auxiliaire CC : complément circonstanciel COD : complément d’objet direct COI : complément d’objet indirect DD : discours direct DI : discours indirect DIL : discours indirect libre Ibid. : ibidem (la même chose), pour indiquer que la source est la même que la précédente infra : ci- dessous, ci- après LA : langue d’arrivée LD : langue de départ N : nom S : sujet SA : syntagme adjectival SN : syntagme nominal SP : syntagme prépositionnel sqq : et suivantes supra : plus haut, ci-d essus SV : syntagme verbal TA : texte d’arrivée TD : texte de départ TLFi : Trésor de la langue française informatisé V : verbe ? : le point d’interrogation précédant un segment ou une phrase signale une traduction mala- droite ou difficilement acceptable. LISTE DES SIGNES, ABRÉVIATIONS ET CONVENTIONS UTILISÉS s ai ç n a s-fr ai * : l’astérisque précédant un segment ou une phrase signale une traduction inacceptable. gl n a Afin d’assurer un certain confort de lecture et de faciliter la perception du TD, nous avons choisi n ctio d’utiliser l’italique pour les exemples en anglais dans la première partie de l’ouvrage. u ad N.B. : À chaque fois que nous utilisons une traduction publiée, nous indiquons le nom du tra- a tr ducteur entre parenthèses. Lorsqu’il ne figure pas à la suite de la traduction, cela signifie que L celle- ci est proposée par les auteurs de ce manuel. 12

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