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La Saga Kendrick-Coulter T5 Pour l amour de Nathalie PDF

314 Pages·2013·1.14 MB·French
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POUR L’AMOUR DE NATHALIE CATHERINE ANDERSON C'est en découvrant son jardin saccagé que Zeke Coulter fait la connaissance de ses voisins. Drôles de gens, en vérité ! Un arrière-grand-père quasiment sénile, une lolita désarmante, deux chenapans dont le plus âgé a méthodiquement détruit son potager, et, surtout, leur mère, la ravissante Nathalie. Récemment divorcée, celle-ci plaide la cause du jeune vandale, mais Zeke se montre intraitable : ce gamin a besoin d'une bonne leçon. Puisqu'il a occasionné de gros dégâts, qu'il les répare ! Peu à peu, le célibataire jaloux de sa liberté se retrouve malgré lui dans le rôle du père qui manque tant à Chad et à la petite Rosie. Il n'a pourtant que faire de cette famille turbulente, envahissante, exaspérante ! Mais il y a Nathalie, si douce et si vulnérable... CHAPITRE 1 Zeke Coulter gara sa Dodge devant sa nouvelle ferme, se réjouissant par avance du week-end qu'il allait y passer. Propriétaire d'un magasin de fournitures pour ranch, il consacrait régulièrement ses samedis à de multiples tâches administratives mais, cette fois-ci, il avait réorganisé l'emploi du temps de ses employés afin de s'offrir deux journées entières de congé. Un demi-pack de bières à long col reposait à côté de lui, sur la banquette, qu'il boirait le lendemain - aujourd'hui, il avait l'intention de jardiner jusqu'à la tombée de la nuit, puis de mettre ses légumes en conserve pour l'hiver. Comme il s'apprêtait à couper le contact, son portable sonna. Randall, le gérant du magasin, cherchait sans doute à le joindre, incapable qu'il était de survivre plus de quelques heures sans lui... — Zeke à l'appareil, bougonna-t-il. — Tu as un rendez-vous galant, ce soir ? Zeke sourit. Cela faisait plus d'une semaine qu'il n'avait pas entendu la voix de Hank, son frère cadet. — Salut, frérot. J'ai cru que tu t'étais cassé le doigt et ne pouvais plus composer mon numéro... ricana-t-il pour taquiner le jeune marié. Ta jolie petite épouse t'occupe nuit et jour, on dirait. — On sort prendre l'air de temps en temps, répliqua Hank. D'ailleurs, on se demandait si tu voulais venir dîner. Au menu: poulet frit - du poulet comme on le prépare dans le Sud. — Je croyais que l'odeur de friture la rendait malade. — Plus maintenant, elle a de nouveau des fringales. Ce soir, c'est poulet frit et purée de pommes de terre. — Lequel de vous deux est enceint ? Ça me paraît très louche : c'est ton plat préféré. Hank éclata de rire. — Nous avons les mêmes goûts. Alors, tu viens ? Sincèrement désolé, Zeke expliqua ses projets pour la soirée. — Cueillir des légumes et les mettre en conserve ? répéta Hank avec dégoût. Tu as l'air d'oublier que tu es un Coulter: il faut soutenir notre réputation de joyeux lurons... Ça fait partie du patrimoine génétique, comme le nez ! Zeke éclata de rire. Ses frères et lui ressemblaient tous à leur père - des cheveux noirs, une peau mate, des yeux bleus et, surtout, un grand nez, que leur mère comparait souvent à la lame d'un couteau de chasse. — Si je ne m'occupe pas de mes tomates ce week-end, elles seront fichues. J'ai travaillé trop dur pour laisser pourrir la récolte. — Quel est ton problème, frangin ? Tu es déjà un célibataire de trente-trois ans, ne va pas aggraver ton cas en passant ton vendredi soir à mettre des tomates en conserve au lieu d'aller t'amuser... — D'abord, j'ai presque trente-quatre ans et, ensuite, j'aime bien faire des conserves. — Ne le dis à personne, surtout ! — Tu t'es amusé pour nous tous, et regarde où ça t'a mené ! se moqua gentiment Zeke. Faire des conserves de tomates est moins dangereux. — Figure-toi que j'aime passionnément l'endroit où ça m'a mené, rétorqua Hank d'un ton satisfait. Son frère avait l'air réellement heureux, et Zeke s'en réjouissait mais lui n'était pas fait pour le mariage et la paternité. — Je regrette de ne pas pouvoir me joindre à vous, frérot. Remercie Carly de m'avoir invité. Zeke éteignait son portable lorsqu'il aperçut un garçon d'une douzaine d'années s'éloigner en courant de derrière sa maison, les épaules voûtées et la tête penchée. A son allure, Zeke comprit qu'il y avait du grabuge dans l'air. Il bondit de sa voiture. — Hé ! cria-t-il. Le gamin traversa à toutes jambes le champ qui séparait les vingt hectares de Zeke de la ferme voisine, son tee-shirt trop large voletant autour de son corps fluet. Les étés à la campagne pouvaient être longs et ennuyeux, pour un garçon inoccupé, et l'ennui menait souvent aux bêtises, songea Zeke en pensant à sa propre adolescence. Un peu inquiet, il longea sa maison pour voir ce que l'intrus avait fabriqué. Sous la fenêtre de la cuisine, la pulpe d'une tomate bien mûre souillait la peinture neuve du mur. — Putain ! Jurant tant et plus, Zeke fit le tour de la maison. D'innombrables éclaboussures dégoulinaient sur les murs. Ce n'était pas tout : la baie vitrée du salon et la fenêtre de la salle de bains étaient brisées. Quant à la porte de l'appentis qui lui servait de débarras, elle pendait misérablement, retenue par un seul gond, et la croix en bois qui la bloquait gisait sur le sol, cassée deux. Lorsque Zeke se tourna vers son potager, il resta bouche bée. Une tornade avait aplati ses plants de tomates et de maïs. La fureur l'envahit d'un coup lorsqu'il constata les dégâts. Il ne s'agissait pas de simples bêtises, mais de vandalisme, car il ne suffirait pas de laver le mur pour effacer les taches de tomate, il faudrait le repeindre entièrement et remplacer les vitres et la porte. Où diable va le monde ? se demandait Zeke en se dirigeant à grandes enjambées vers la ferme voisine, une vieille bâtisse dont la peinture blanche s'écaillait et dont le toit en bardeaux avait sérieusement besoin de réparations. Comme il pénétrait dans le jardin qu'ombrageaient des ormes et des chênes, une ombre bougea sur la pelouse qui s'étendait devant la maison. Il contourna le bâtiment, espérant coincer le gosse avant qu'il se réfugie à l'intérieur. Ce ne fut pas un enfant, mais une femme que Zeke découvrit. Penchée au-dessus d'une longue table, elle tentait de recouvrir un assortiment de bricoles d'une bâche en plastique bleu que la brise ne cessait de soulever. Sa minuscule robe noire révélait de longues jambes joliment galbées, de la couleur d'un café généreusement nappé de crème fraîche. Alors qu'elle se penchait un peu plus pour maintenir la bâche, la robe remonta un cran plus haut. Doux Jésus ! S'il avait su qu'une femme pareille habitait à côté de chez lui, il y a longtemps qu'il serait venu emprunter du sucre ou autre chose. — Excusez-moi, dit-il au séduisant postérieur. — Oh ! s'exclama l'inconnue en sursautant, avant de se redresser pour se tourner vers lui. Le devant était aussi agréable à regarder que le dos. Zeke, qui d'habitude préférait les femmes minces comme le voulait la mode, décida immédiatement que les rondeurs féminines étaient très plaisantes, surtout lorsqu'elles étaient situées aux bons endroits et qu'un vêtement moulant n'en cachait rien. — Je suis désolée, je ne vous ai pas entendu arriver, s'excusa-t- elle en tirant d'une main sur sa robe tout en agitant l'autre au- dessus des objets disposés sur la table. J'allais fermer, mais vous pouvez jeter un œil, si vous voulez. Profitez-en, je viens de baisser les prix. Un vide-grenier, comprit Zeke. Malheureusement, le seul article qui l'intéressait ne portait pas d'étiquette. Sous son épais maquillage, cette femme était ravissante : ses cheveux noirs et bouclés tombaient en cascade sur ses épaules que ne recouvraient que d'étroites bretelles, un rouge sombre faisait briller ses lèvres pleines et son décolleté plongeant laissait apercevoir des seins ronds. En homme bien élevé, Zeke baissa les yeux, qui s'arrêtèrent sur des cuisses à demi nues. Éperdu, il se concentra sur sa taille. — Je... euh... je ne suis pas venu pour acheter quelque chose, bredouilla-t-il. Tout en lissant à nouveau sa robe, elle le regarda de ses grands yeux bruns et sourit. — Vous êtes venu voir mon père ? Durant un instant, Zeke ne put se rappeler ce qui l'avait amené là. Puis, baissant les yeux, il remarqua le morceau de tomate qui souillait l'une de ses bottes et tout lui revint à l'esprit. Mais, avant qu'il ait pu s'expliquer, un sourire accompagné d'une fossette lui fit à nouveau perdre ses moyens. — Vous êtes sûr que je ne peux rien vous vendre ? J'ai un jeu de clubs de golf qui sont presque neufs. — Je ne joue pas au golf. — Et un pantalon de survêtement en très bon état ? proposa-t- elle en le mesurant du regard. Non, Robert est beaucoup plus petit que vous, corrigea-t-elle aussitôt. J'ai aussi un beau fusil, que je suis prête à brader, ainsi qu'une cartouchière qui n'a jamais été utilisée. Et tous les exemplaires de Play-boy, depuis mars 1970, vous pouvez les avoir pour un dollar. — C'est une véritable collection ! — Oui, Robert est... Elle s'interrompit et haussa les épaules. Son regard s'assombrit brièvement. — C'est un fervent amateur, si l'on peut dire. Comment un homme sensé pouvait-il regarder une autre femme que celle-ci ? La jeune femme soupira, puis lui adressa un sourire d'un air malicieux. Cédant à la contagion, il le lui rendit. — Vous êtes en train de divorcer ? — C'est fait. À présent, j'essaie de rentrer dans mes frais tout en prenant une petite revanche. Elle aurait pu émouvoir n'importe quel homme d'un seul balancement de hanches. Les yeux rivés sur son visage, Zeke s'efforçait de prendre un air innocent. — J'ai aussi des tee-shirts ornés du sigle d'une équipe universitaire. Marchant sur la pointe des pieds pour éviter d'enfoncer ses talons hauts dans l'herbe, elle fit le tour de la table et souleva la bâche. — Je ne voudrais pas être grossière, mais je vais être en retard à mon travail. Si vous êtes venu acheter des œufs ou du lait, vous trouverez mon père dans la maison. Quel genre de travail accomplissait-elle ainsi vêtue ? se demandait Zeke. Elle ne pouvait avoir beaucoup plus de trente ans - ce qui, si elle s'était mariée très jeune, faisait peut-être d'elle la mère du lanceur de tomates. Apprendre que son fils avait causé des dégâts coûteux chez le voisin n'allait pas lui faire plaisir. — Je m'appelle Zeke Coulter, j'habite la maison d'à côté. — Ah ! Vous êtes donc le nouveau voisin de Pop ! Elle lâcha la bâche pour s'approcher de lui, la main tendue. — Je suis contente de faire enfin votre connaissance, poursuivit-elle. J'avais préparé un gâteau pour fêter notre emménagement, mais il a tourné au désastre avant même que je ne le sorte du four: ma fille, Rosie, a sauté à la corde dans la cuisine. — Oh... Le saut à la corde et les gâteaux qui lèvent, ça ne va pas ensemble. Zeke lui prit la main en s'efforçant de ne pas serrer trop fort. — C'est dommage, acheva-t-il, j'aime les bons gâteaux. — Je n'ai pas dit qu'il était bon, reprit-elle en fronçant le nez. Je suis une piètre cuisinière. Il aurait sans doute ressemblé à une galette, de toute façon. Rosie m'a fourni une bonne excuse. Avec ces yeux, elle n'avait pas besoin d'avoir des talents culinaires, songea Zeke en lâchant sa main à contrecœur. — Vous vous appelez comment ? — Oh, pardon ! s’écria-t-elle. Nathalie Patterson. Elle consulta à nouveau sa montre avant de l'inviter à entrer. — Venez, je vais vous présenter à mon père avant de filer. Quel boulot pouvait-elle donc faire? Serveuse? Pourtant, piétiner huit heures de suite sur ces chaussures inconfortables devait être un véritable supplice... — En fait, ce n'est pas pour voir votre père que je suis venu, expliqua Zeke qui cherchait à présenter les choses le plus aimablement possible. Lorsque je suis rentré chez moi, il y a quelques minutes, j'ai aperçu un garçon qui se sauvait et je l'ai suivi jusqu'ici. Le sourire de la jeune femme s'effaça lentement. — Ce doit être mon fils, Chad. Il y a un problème ? — On peut dire ça, oui. Il décrivit à regret les actes de vandalisme perpétrés par l'enfant et poursuivit : — Si je répare moi-même les dégâts, cela me coûtera environ mille dollars - sans parler du temps perdu à jardiner. Je dorlotais ces plants de tomates depuis début juin : elles étaient juste à point. — Oh ! Monsieur Coulter, je suis désolée ! Zeke fut surpris de la voir s'excuser: il s'était attendu qu'elle prenne la défense de son fils, et non qu'elle admette immédiatement sa culpabilité. — Pas autant que moi. Elle frotta ses bras nus comme si elle avait froid. — Chad ! appela-t-elle en se tournant vers la maison. Viens voir une minute, s'il te plaît. Les doubles fenêtres de la ferme avaient été relevées pour laisser passer la brise. Le visage d'un vieil homme aux cheveux hirsutes apparut derrière la moustiquaire. — Qu'est-ce qui se passe, Nattie ? T'as besoin de moi? — Ce n'est rien, papi. Je veux juste parler à Chad. — Chad ! cria-t-il. Ta mère veut te voir! Le vent se levait, apportant cette fraîcheur vespérale grâce à laquelle les étés du centre de l'Oregon restaient supportables. Nattie. Le surnom, à la fois gentil et coquin, plut à Zeke, qui trouvait qu'il seyait parfaitement à la jeune femme. Quand celle-ci repoussa d'une main légère les boucles que la brise ramenait sur son visage, il en profita pour examiner ses traits. Des pommettes hautes, un petit nez délicat, une bouche appelant les baisers, un teint doré par le soleil... Soudain, la moustiquaire accrochée à la porte claqua. Jetant à Zeke un regard noir, un garçon dévala les marches branlantes du perron et se planta à côté de sa mère, les mains dans les poches de son Jean et les épaules voûtées. — Chad, commença Nathalie, ce monsieur prétend que tu as saccagé son jardin, jeté des tomates sur sa maison, cassé deux fenêtres et défoncé la porte d'un appentis... L'enfant releva la tête. Une mèche brune retomba sur ses yeux brillants. — Et alors ? Sa réaction était aussi inattendue que celle de sa mère. Mais le garçon ne pouvait décemment nier: son tee-shirt et ses chaussures étaient tachés de pulpe de tomate et d'herbes écrasées.

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