ebook img

La peche dans les trous noires PDF

0.08 MB·French
Save to my drive
Quick download
Download
Most books are stored in the elastic cloud where traffic is expensive. For this reason, we have a limit on daily download.

Preview La peche dans les trous noires

La pˆeche dans les trous noires ∗ A. Brotas Departamento de F´ısica, Instituto Superior T´ecnico, Av Rovisco Pais 1096. Lisboa Codex, Portugal 4 0 (February 9, 2008) 0 2 n a Abstract J 8 ] The problem of a thread whose extremity is beyond the Schwarzschild h p horizon is discussed. - n We present a new coordinate system allowing to write the Schwarzschild e metric in all regions. g . The system of coordinates introduced appears to be particulary indicated s c to study the passage of extended bodies throuth the Schwarzschild horizon, i s as it is the case of a thread that continues to attach a fisherman to a fish that y h entered a black hole. p [ Resum´e 1 v 3 On discute le probl`eme d’un fil dont l’extr´emit´e d´epasse l’horizon de 3 Schwarzschild r = 2m ; h 0 1 ds2 = −dr2 1− 2m −1−r2 dθ2+sin2θdφ2 + 1− 2m c2dt2 0 r r 4 Le changement(cid:16)de coor(cid:17)donn´ees:(cid:0) (cid:1) (cid:16) (cid:17) 0 / −1 cs r = r0−cK τ − Bx0 ; B0 = cK 1− 2rm0 +K2 2 ; r0 ≥2m , 0< K2 < ∞ i ys (cid:16) t = (cid:17)x − 1 r 1(cid:16)− 2m +K2 (cid:17)12 1− 2(cid:0)m −1dr (cid:1) h cK cK r r p Zr0 (cid:18) (cid:19) (cid:18) (cid:19) : v i lacoordonn´ee x´etant lalonguer d’unfilinextensibleetτ letempsmarqu´epar X deshorlogesli´esauxpointsdufil,permetd’´ecrirelam´etriquedeSchwarzschild r a sous la forme: 1 ds2 = c2 + 1 − 2m − 2c 1− 2m +K2 2 dx2−r2 dθ2+sin2θdφ2 + B0 K2 K2r KB0 r (cid:20) 2 −c2 + c (cid:16)1− 2m +K2 (cid:17)21 (cid:21)dxdτ +c2d(cid:0)t2 (cid:1) B0 K r (cid:20) (cid:21) (cid:16) (cid:17) qui peut ˆetre utiliz´e dans toute la region r > 2m . 1+K2 ∗ E-mail:brotas@fisica.ist.utl.pt 1 On sait que l’horizon de Schwarzschild est une patologie li´ee au choix des coordonn´ees habituellement utilis´ees dans l’´ecriture de la m´etrique de Schwarzschild: 2m −1 2m ds2 = −dr2 1− −r2 dθ2 +sin2θdφ2 + 1− c2dt2 (1) r r (cid:18) (cid:19) (cid:16) (cid:17) (cid:18) (cid:19) Eddington, Kruskal, Novikov et d’autres ont present´e des syst`emes de coordonn´ees pour lequeles il n’y a pas en r = r = 2m aucune sorte de singularit´e et il est possible d’´etudier h le mouvement des particules (et des photons) qui traversent r = 2m et tombent en r = 0. h La distance statique (`a t = ct.) entre un point r > r et r = 2m donn´ee par: 0 h h −1 rh 2m 2 d(r ,r ) = − 1− dr (2) h 0 r Zr0 (cid:18) (cid:19) ´etant finie, il se pose d’embl´ee le probl`eme de savoir ce qui arrive `a un fil suspendu en r et 0 dont l’extr´emit´e p´en`etre en r (il suffit pour cela d’avoir une longuer L sup´erieur `a d(r ,r ). h h 0 Nous pouvons imaginer, par example, que le fil sort avec une vitesse constante d’un treuil plac´e en r . 0 Une particule partie de r en chute libre ou en mouvement forc´e ne peut attendre r 0 h avant t = ∞. De plus, une fois arriv´ee en r , la particule tombe, in´evitablemente, en r = 0. h Un point mat´eriel ayant atteint r ne peut donc retourner `a r . h 0 Comment, dans ces conditions, imaginer un fil dont l’extr´emit´e d´epasse r ? Nous pou- h vons imaginer que le treuil qui a laiss´e sortir le fil renverse sa marche. Comment concilier cette possibilit´e (toujour imaginable) d’inversion de la marche du treuil avec l’impossibilit´e de r´ecuperation du fil ? Comment imaginer le simple cas d’un fil avec une extremit´e fixe en r et l’autre tombant in´evitablement en r = 0 apr`es avoir d´epass´e r ? 0 h Si nous travaillons avec un fil inextensible (rigide-ind´eformable `a une dimension aux sens de Born) nous nous trouvons, sans aucune doute, devant des situations paradoxales. Mais ces paradoxes sont semblables `a bien d’autres qui surgissent en Relativit´e Restreite et en Relativit´e G´en´erale quand nousutilizons lecorps rigide-ind´eformable de Born(simple notion g´eometrique) comme mod`ele des objects physiques ´etendus que nous imaginons en mouve- ment dans nos exp´eriences mentales. Les paradoxes disparaisent quand nous considerons des corps d´eformables sumis `a des lois ´elastiques. Les lois ´elastiques relativistes [1], [2], [3], [4], y compris celle qui correspond au cas limite des corps dans lequels les ondes de choc se d´eplacente avec la vitesse c (que j’appellerai les v´eritables corps rigides [5]): ρ0c2 1 L p = 0 −1 ; s = (ρ0 densite´ propre iniciale) (3) 2 s2 L 0 (cid:18) (cid:19) 0 2 ont cette propri´et´e curieuse; la pression p tends vers une valeur finie quand L tends vers l’infini. On peut donc ´etirer de fac¸on illimit´ee un fil, mˆeme si `a la limite il est rigide. Le fait qu’une extremit´e du fil tombe en r = 0 est ainsi parfaitement conciliable avec la possibilit´e pour l’autre d’ˆetre fixe en r , ou mˆeme d’ˆetre receuillie par un treuil. 0 Un pˆecher qui laisse un poisson entrer dans un trou noir pourra, par la suite, rembobiner le moulinet pour un temp illimit´e, sans r´eussir `a l’en faire sortir ni l’empˆecher de tomber `a r = 0, tout en le tenant toujours au but de sa ligne. Etudions, pour le moment, le mouvement d’un fil inextensible sorti avec une vitesse con- stante d’un treuil plac´e en r . 0 Soit ∆x¯ = cK∆t la quantit´e (longueur propre) du fil qui sort du treuil dans l’intervale ∆t (dans la direction de r = 0). On trouve (apr`es des calculs que nous expliciterons par la suite) que la quantit´e du fils en mouvement comprise entre r > r et r (que nous pouvons 1 h 0 appeler distance dynamique) est donn´ee par: r0 2m 12 2m −1 d (r ,r ) = 1− +K2 1− dr (4) k 1 0 r r Zr1 (cid:18) (cid:19) (cid:18) (cid:19) Nous constatons que d (r ,r ) a une valeur infinie (mˆeme pour des K tr`es petits). Le K h 0 treuilpeutdonctravaillerpendantuntempsinfinisansque”dupointdevuedet”l’extremit´e du fil arrive `a r . (ce r´esultat est bien d’accord avec l’impossibilit´e pour un point mat´eriel h d’atteindre r dans un temps t fini, ce qui ne signifie pourtant pas que le temps propre pour h un voyage de r `a r soit n´ecessairemente infini). 0 h Cherchons l’equation x¯ = x¯(r,t) que d´ecrit le mouvement du fil. La coordonn´ee x¯ sera la longuer propre du fil compt´ee `a partir du point x¯ = 0 qui passe en r `a l’instant t = 0. 0 La condition d’inextensibilit´e impose que les quantit´es de fil ∆x¯ qui passent en r et r 0 1 dans le mˆeme intervale ∆t soient les mˆemes. Nous avons ainsi: ∂x¯ ∂x¯ = = cK ; (K = ct.) (5) ∂t ∂t ! ! r1 r0 Les observateurs imobiles en r voient passer les points du fil avec la vitesse: ∂x¯ v2 12 2m −21 v = 1− 1− (6) ∂t c2 r !r ! (cid:18) (cid:19) En faisant les calculs nous obtenons: −1 2m 2 v = cK 1− +K2 ; (0 < v < c) ⇒ (0 < K2 < ∞) (7) r (cid:18) (cid:19) En calculant la ”distance dynamique” d (r,r ) `a partir de: K 0 r0 v2 −12 2m −21 d (r,r ) = 1− 1− dr (8) K 0 c2 r Zr ! (cid:18) (cid:19) 3 et en utilizant (5) et (7) nous obtenons (4). La quantit´e de fil qui est pass´ee en r `a l’instant t est celle qui est sorti du treuil dans l’intervale [0,t] moins celle qui est entre r et r (`a t = ct.). Nous pouvons donc ´ecrire: 0 x¯(r,t) = cKt−d (r,r ) (9) K 0 Pour calculer le temps propre dτ necessaire pour qu’un point du fil (x¯ = ct.) parcoure dr nous utilizons cdτ = ds et la relation: 2m 12 2m −1 0 = cKdt+ 1− +K2 1− dr (10) r r (cid:18) (cid:19) (cid:18) (cid:19) obtenue de (9) pour le cas x¯ = ct.. Ces expressions nous donnent: dr = −cKdτ (11) r´esultat particuli`erement simple. Le temps propre necessaire pour qu’un point du fil aille de r `a r est donc: 0 1 r = r −cK∆τ = r −cK(τ −τ ) (12) 1 0 0 1 0 Admettons que les points du fil qui sort du treuil plac´e en r sont munis d’horloges (qui 0 marquent le temps propre τ) et que ces horloges sont r´egl´es au passage de r conformement 0 `a la formule: v2 −21 2m 12 τ = t 1− 1− (13) c2 r ! (cid:18) 0 (cid:19) (Ce processus de reglage fait que les horloges du fil soient r´egl´es entre eux au passage en r ). 0 En utilisant (7) et (9) nous obtenons: −1 x¯ 2m 2 τ = ; B = cK 1− +K2 (14) 0 B r 0 (cid:18) 0 (cid:19) Representons parτ¯letemps marqu´eparleshorlogesdufilr´egl´esparleprocessus indiqu´e. En utilisant les formules (12), (14), (9) et (8) nous pouvons ´ecrire: r = r −ck τ¯− x¯ 0 B0  (cid:16) (cid:17) (15)  t = x¯ − 1 r 1− 2m +K2 21 1− 2m −1dr cK cK r0 r r Pour un K donn´e (x¯,τ¯) est unRsys(cid:16)t`eme de coord(cid:17)on(cid:16)n´ees qui(cid:17)peut`etre utilis´e dans ler´egion r > 2m. En calculant les g respectives nous obtenons: αβ 1 g = c2 ; g = −c2 + c 1− 2m +K2 2 τ¯τ¯ x¯τ¯ B0 K r (cid:16) (cid:17) (16) 1 g = c2 + 1 − 2m − 2c 1− 2m +K2 2 x¯x¯ B0 K2 K2r KB0 r (cid:16) (cid:17) 4 Ces coeficients sont definis et n’ont pas de singularit´es pour r > 2m(1+K2)−1. Le calcul direct du tenseur de Ricci donne R = 0. Le syst`eme (x¯,τ¯) peut donc ˆetre utilis´e αβ en alternative `a (r,t) non seulement dans la region r > 2m, mais dans toute la r´egion r > 2m . En choisissant un K suffisament grand ont peut approcher cette r´egion du centre 1+K2 r = 0 autant qu’on le veut. Le premier r´esultat (16) ´etait pr´evisible ´etait donn´e que τ¯ est un temps propre. En utilisant les suivants et en faisant les calculs nous obtenons: γ = g −g2 g−1 = −1 (17) x¯x¯ x¯x¯ x¯x¯ τ¯τ¯ ce qui traduit la condition que nous avons impos´ee d`es le debut, `a savoir, que x¯ soit la longueur d’un fil inextensible. En faisant en (14) r = 2m, ce qui correspond `a mettre le treuil `a r = 2m (ce qui 0 h est impossible), ou `a le mettre ailleurs mais `a r´egler les horloges de fac¸on telle qu’ils soient accord´ees au passage en r , nous obtenons B = c. Dans ce cas, les formules (15) et (16) h 0 prenent la forme plus simple; r = r +Kx¯−cKτ¯ 0  (18)  t = x¯ − 1 r0+Kx¯−Kcτ¯ 1− 2m +K2 21 1− 2m −1dr cK cK r0 r r et  R (cid:16) (cid:17) (cid:16) (cid:17) 1 g = c2 ; g = −c+ c 1− 2m +K2 2 τ¯τ¯ x¯τ¯ K r (cid:16) (cid:17) (19) 1 g = 1 1− 2m +K2 − 2 1− 2m +K2 2 x¯x¯ K2 r K r (cid:16) (cid:17) (cid:16) (cid:17) En r = r = 2m, ces coefficients prennent les valeurs g = c ; g = 0 et g = −1, ce qui h τ¯τ¯ x¯τ¯ x¯x¯ montre que les coordonn´ees (x¯,τ¯) sont localement les coordonn´ees d’un syst`eme euclidien associ´e au fil. Elles sont donc particuli`erement propices `a l’´etude des objects ´etendus qui entrent dans les trous noires. 1 1Madame Choquet-Bruhat, membre de l’Academie des Sciences de Paris, m’a donn´e l’honneur de pr´esenter ce texte dans une s´eance de l’Academie, en 1982. Il n’a pas ´et´e publi´e dans les Comptes Rendues parce que un ”referee” a consid´er´e ce syst`eme de coordon´ees sans int´erˆet. Dans la suite, il a ´et´e utilis´e pour ´ecrire l’´equation du passage d’un fil ”rigide” par l’horizon de Schwarzschild et ´etudier ses solutions. Je ne connais pas d’autres ´etudes concernant l’entr´e des corps ´etandus dans les trous noires. 5 REFERENCES [1] Mc Crea, Sci. Proc. R. Dublin Soc. (N.S.), 26 (1952); Hogart and Mc Crea, Proc. Cambr.Phil. Soc. 48 (1952) [2] A. Brotas, ”Sur le probl`eme du disque tournant”, C.R. Acad. Sc. Paris, t. 267 A, 57 (1968) [3] A. Brotas, Th`ese Paris 1969 (N enregistrement C.N.R.S. A.O. 3081) [4] A. Brotas and J.C. Fernandes, ”A lei de Hooke relativista”, T´ecnica 461, Lisboa (1980) [5] A. Brotas, ”Rigide et ind´eformable sont-ils des synonimes?”, L. Nuovo Cimento I 1, 217 (1969); [6] A. Brotas and J. C. Fernades, The relativistic elasticity of rigid bodies, arXiv:physics/0307019 v2 19 Set 2003 6

See more

The list of books you might like

Most books are stored in the elastic cloud where traffic is expensive. For this reason, we have a limit on daily download.