La part de social en nous Sociologie clinique et psychothérapies Sous la direction de Vincent de Gaulejac et Claude Coquelle Année : 2017 Pages : 264 Collection : Sociologie clinique Éditeur : ERES ISBN : 9782749255644 Introduction par Claude Coquelle « L’intime est encore et toujours du social, parce qu’un moi pur où les autres, les lois, l’histoire, ne seraient pas présents est inconcevable. » Annie Ernaux, L’écriture comme un couteau, 2003, p. 152. Entre l’être de l’homme et l’être de la société, les influences, les connexions et les interactions sont profondes. Chaque individu contribue à produire la société qui produit chaque individu. Comment analyser ces interférences ? La question est particulièrement sensible lorsque des conflits, vécus comme « personnels », sont pour une part la conséquence de situations sociales liées au travail, à la famille, à l’argent, à la violence institutionnelle et plus généralement à la violence symbolique des rapports sociaux (Bourdieu et Passeron, 1970). Nous allons explorer cette part de social en nous-même à partir de la façon dont des psychothérapeutes et des psychanalystes la rencontrent dans leur pratique en intégrant les apports de la sociologie clinique. Cette question n’est pas nouvelle. Elle s’inscrit dans une longue histoire, celle de l’émergence, au xixe siècle, puis de l’épanouissement au xxe siècle d’un ensemble de pratiques regroupées sous la désignation de psychothérapies. Les acteurs de ce développement l’ont plutôt vécu et présenté sur un mode qu’on peut qualifier de scientiste : ils se sentaient porteurs de découvertes scientifiques, de nouveaux savoirs enfin accessibles à l’humanité, une facette parmi d’autres de notre chemin vers le progrès. Ce schéma, par-delà les différences apparentes, est présent aussi bien dans le discours freudien que dans celui des actuelles Thérapies cognitivo-comportementales (tcc). Au fil du temps, une autre lecture de cette histoire est apparue possible : voir le développement des psychothérapies comme un phénomène social, peut-être assez marginal à ses débuts, mais de plus en plus massif et même envahissant. Le thème est aujourd’hui partout, il concerne toutes les couches sociales, sous des formes très différentes, il est présent dans tous les médias, dans les productions culturelles (roman, cinéma, séries) et apparaît régulièrement dans le débat public. Cela conduit parfois les chercheurs en sciences sociales et les praticiens de la thérapie à s’interroger, non plus seulement sur la validité des savoirs, sur l’efficacité technique des pratiques, mais sur leurs enjeux sociaux, la prise en compte de ces enjeux pouvant enrichir et renforcer lesdits savoirs et pratiques. Quel dialogue entre sciences sociales et psychothérapies ? Le dialogue entre les psychothérapies [1] et les sciences sociales, et particulièrement la sociologie dans sa version « clinique », n’est ni fréquent ni facile. Nous disposons de travaux assez nombreux relevant du dialogue interdisciplinaire : deux courants de recherche scientifique échangent sur leurs savoirs, pour les confronter ou pour en examiner les complémentarités ou les articulations. Dans le cas d’espèce, il s’agit le plus souvent des contributions que le savoir psychanalytique [2], dans la lignée des travaux « sociologiques » de Freud, pourrait apporter à la compréhension des phénomènes sociaux (Bastide, 1950 ; Enriquez, 1983 ; Arnaud et Fugier, 2015). D’autre part, il arrive, et de plus en plus souvent, que les sciences sociales prennent pour objet d’étude le fait social des pratiques psychothérapeutiques, dans leur évolution (histoire), les conditions de leur exercice (sociologie) ou pour s’y immerger afin de les comprendre de l’intérieur (anthropologie). Il peut s’agir, par exemple, de travaux critiques mettant en évidence les risques politiques du développement considérable de ces pratiques (Castel, 1973 ; Vranken et Macquet, 2006) ou de simples démarches compréhensives, plus neutres sur le plan axiologique (Illouz, 2006 ; Champion, 2008). Notre démarche relève d’une troisième sorte d’exercice. Nous nous interrogeons sur la contribution pratique que la sociologie peut apporter à la psychothérapie, soit en inspirant les thérapeutes dans l’exercice de leur métier, soit en développant ses propres pratiques productrices d’effets thérapeutiques, principalement sous forme de « groupes d’implication et de recherche ». Pour que ces interrogations soient fécondes, il nous paraît utile d’en clarifier préalablement les termes : qu’entendons-nous par « social » et qu’entendons- nous par « (psycho-)thérapie » ? Qu’est-ce que le social ? Pour qui n’a pas fréquenté l’univers de la sociologie, ce mot désigne au premier abord deux choses. D’une part, tout ce qui renvoie à la « question sociale » : l’existence dans notre société d’inégalités ou de classes sociales, donnant lieu à des conflits sociaux, et pour les prévenir à des politiques sociales, que ce soit celles des entreprises (où l’on parle de relations sociales avec les partenaires sociaux) ou celles de l’État (le ministère des Affaires sociales, les métiers du travail social, etc.). Dans cette perspective, « le social en thérapie » pourrait évoquer deux registres. En premier lieu, la prise en compte des enjeux « sociaux » dans la pratique de la thérapie, par exemple les conditions inégales d’accès à ce service en fonction de l’appartenance sociale, ou la qualité de prise en compte des souffrances psychiques liées aux conditions de travail. En second lieu, des démarches thérapeutiques qui s’attaquent « aux problèmes sociaux » comme la « thérapie sociale » de Charles Rojzman ou les interventions en « psychodynamique du travail » ou en « clinique de l’activité ». D’autre part, le terme « social » est souvent perçu comme le contraire de « individuel » et en particulier comme s’opposant à la singularité de l’individu, son « intériorité », sa subjectivité ou encore sa « psyché ». Le social serait le monde de la réalité extérieure, de la relation avec les autres (la sociabilité) ou avec les groupes. « Le social en thérapie » renverrait alors aux approches thérapeutiques qui déplacent le focus de l’individu isolé et de son intériorité vers les relations entre les individus (comme l’Analyse transactionnelle), voire considèrent que l’essentiel du « psychique » se joue à la « frontière-contact » entre l’individu et son environnement (Gestalt-thérapie), ou encore aux pratiques qui remettent en cause le cadre concret de l’entretien thérapeutique duel pour favoriser le travail en groupe, l’entretien systémique ou la thérapie institutionnelle. Le « social », tel que nous l’entendrons ici, est l’objet des sciences qui portent ce nom. Il n’est en aucune manière réductible aux différentes significations évoquées précédemment. Certes, il intègre le fait des inégalités sociales et tout ce qui en découle, et il peut s’intéresser aux relations interpersonnelles et aux groupes. Mais il a aussi beaucoup à voir avec les individus, leur psychisme, leur intériorité, leur imaginaire, leurs émotions, leur corps et leur spiritualité, avec des enjeux liés aux inégalités, mais également à une infinité d’autres questions liées aux multiples facettes de la société et de son histoire. Il s’agit en fait de prendre en compte les spécificités de la vie humaine, qui découlent essentiellement de trois grandes innovations évolutives dans les rapports entre l’être de l’homme et l’être de la société : le langage humain qui, à la différence des autres modes de communication animaux, a la capacité non seulement de transmettre des informations, mais aussi de construire des réalités symboliques qui ensuite persisteront avec une relative autonomie ; l’intersubjectivité, le fait que le sens que va prendre pour chacun un fait donné dépend du sens que lui donnent les autres ; la règle, le fait que les créations symboliques exercent sur les individus humains une pression normative qui n’est pas de même nature que celle des lois physiques ou biologiques [3]. Un être humain n’est pas seulement un être physique relevant de la science du même nom (qui nous expliquera par exemple que s’il tombe d’une grande hauteur, il subira d’importantes modifications mécaniques à l’arrivée), ni seulement un être biologique, relevant d’une autre science (qui nous expliquera que ces déformations entraîneront une interruption des fonctions vitales, ce qui lui interdira de se reproduire), mais aussi un être social ou symbolique, dont la mort sera pleurée (ou pas) par ses proches et donnera lieu à un ensemble de rites et d’activités mémorielles, entraînera des conséquences juridiques et économiques mais également, pour certaines personnes, émotionnelles (deuil plus ou moins long et difficile), imaginaires (activité onirique, mise en récit de la biographie du défunt…), éthiques ou spirituelles (changement d’attitude vis- à‑vis de sa propre vie), etc. Les oppositions si usuelles entre individuel et social ou entre psychique et social, centrales dans les deux types de travaux que nous avons évoqués et qu’on pourrait s’attendre à retrouver ici, ne sont pas pertinentes et constituent sans doute le principal obstacle épistémologique à notre entreprise. Social ne désigne pas un des aspects de notre vie mais la caractéristique distinctive de la vie humaine. Le contraire de individuel n’est pas social mais collectif, et ce n’est pas une différence d’objet mais d’échelle. On peut mener une recherche biologique à l’échelle de l’individu (voire des sous-ensembles de cet individu) ou bien à l’échelle des interactions, des groupes ou des populations. Et de la même manière, on peut mener une recherche sociologique à l’échelle des sociétés ou des groupes, mais également à celle des individus, non plus considérés comme unités biologiques mais dans leurs aspects symboliques, intersubjectifs et normatifs. Quant au psychique, si l’on désigne par là l’activité de l’esprit (au sens de l’anglais mind et non spirit), il peut lui aussi être abordé sous l’angle biologique (comme l’illustre l’essor contemporain des neurosciences, qu’elles soient cognitives ou émotionnelles) ou sous l’angle social [4]. Dès les années 1970, Pierre Bourdieu (1979) a développé des concepts décisifs permettant de se saisir de ces questions, comme ceux d’habitus (ensemble de dispositions acquises à l’origine des comportements sociaux apparemment « naturels ») ou de social incorporé (à distinguer du social objectivé dans les objets ou les réalités juridiques). Depuis la fin des années 1980, Vincent de Gaulejac (1987) et ceux qui l’ont rejoint dans la construction d’une nouvelle sociologie clinique ont approfondi la question, notamment à partir du concept de nœud socio-psychique. Parallèlement, on a vu au fil des dernières décennies s’élaborer un programme de sociologie des individus [5] (voir par exemple Elias, Singly, Kauffman, Lahire ou Martucelli). Il résulte ainsi de tout ce qui précède que la question des relations entre psychothérapie et sociologie, thème de cet ouvrage, ne saurait être envisagée comme un partage de territoires disciplinaires, entre spécialistes du psychisme et spécialistes du social dialoguant éventuellement entre eux. Les uns et les autres parlent du même objet, l’aspect psychique de l’existence sociale de l’homme. La différence est plutôt de l’ordre du projet : les sciences sociales cherchent à décrire et comprendre la vie humaine, et éventuellement à l’influencer par la diffusion d’un discours critique, alors que les thérapeutes répondent à une demande qui leur est adressée par des individus pour qu’ils les aident à mieux vivre. L’enjeu du présent ouvrage est de savoir comment les premières, en particulier la sociologie, peuvent apporter une réponse, directement ou indirectement, à ces demandes. Qu’est-ce que la psychothérapie ? La tentative de clarifier le sens du concept de social pourrait sans doute faire l’objet d’un relatif consensus dans la communauté concernée. En revanche, il n’y a aucune chance qu’un tel consensus puisse être trouvé en ce qui concerne le sens du mot psychothérapie. Il n’y a pas à proprement parler de concept de psychothérapie, qui prendrait un sens bien délimité en raison de son intégration dans une théorie d’ensemble considérée comme valide par la plus grande partie de ceux qui y travaillent. Psychothérapie est une notion du langage courant, dont le sens est défini par les usages qu’en font les locuteurs. Mais ils se trouve que ces usages sont très souvent polémiques, c’est-à‑dire qu’ils ne visent pas seulement à faire référence au réel mais aussi (ou surtout) à agir sur celui-ci dans le sens souhaité et en s’opposant à d’autres sens possibles. C’est ce que Bourdieu a conceptualisé sous la désignation de luttes de classement (par exemple la question de savoir ce qui est ou pas « de l’art », ou qui est ou pas « cadre », ou si « la jeunesse n’est qu’un mot », etc.). Nous avons déjà mentionné deux de ces polémiques : la question de savoir si la psychanalyse doit ou non être considérée comme une psychothérapie et la manière de comprendre le pluriel qu’on utilise très souvent dans ce contexte. Parler des psychothérapies, est-ce une manière de regrouper dans une unité des pratiques qui peuvent sembler disparates ou au contraire une manière de discuter cette unité ? Très fortes aussi sont les divergences portant, d’une part, sur les limites extérieures du champ, sur ce qui doit être considéré comme une « vraie » psychothérapie ou au contraire du « pseudo » (manipulation comportementale, charlatanisme, bricolages inconséquents, mysticismes déplacés, dérives sectaires…) ; et d’autre part sur les limites internes : quelle est la bonne manière de subdiviser l’ensemble en sous-ensembles ou quelles sont les lignes de partage qui doivent être considérées comme les plus importantes (la psychanalyse s’opposant à toutes les autres, ou encore toutes les autres s’opposant aux thérapies cognitivo-comportementales). Ces débats peuvent se jouer dans des publications plus ou moins savantes ou plus ou moins polémiques. Ils peuvent parfois être saisis par la politique, comme la codification légale de l’usage du titre de psychothérapeute, et font l’objet de véritables luttes sociales entre les groupes concernés (psychiatres, psychologues cliniciens, psychanalystes et psychothérapeutes) avec des enjeux qui entremêlent de manière souvent inextricable confrontations de valeurs éthiques et objectifs corporatistes (le partage d’un marché en pleine expansion, l’accès à la légitimité sociale ou au prestige). La virulence des conflits internes entre écoles de psychanalyse, entre courants gestaltistes, entre méthodes de tcc, témoigne également de la dispersion et de l’éclatement du champ de la psychothérapie. Pour ne rien arranger, le paysage évolue en permanence au point qu’on peut tout à coup s’y sentir désorienté : qui aurait pu imaginer, par exemple, que la méditation, pratique longtemps suspecte car semblant relever d’une spiritualité plus ou moins religieuse, deviendrait aujourd’hui une des composantes centrales et fortement légitimées de démarches thérapeutiques relevant des très sérieuses tcc dites de troisième génération ? Autant dire que nous ne nous hasarderons pas à prendre position dans tous ces débats : notre approche sera résolument multiréférentielle et intégrative. Au risque, bien sûr, d’avoir parfois le sentiment d’avancer sur un sol un peu trop instable pour s’y sentir tranquillement en sécurité pour penser. Mais c’est la caractéristique de notre objet d’exister dans un contexte instable, mouvant et embrouillé. Il vaut mieux le prendre comme tel plutôt que de tenter d’imposer des clarifications artificielles. Il y a cependant (et malheureusement pourrait-on dire) une question à laquelle nous ne pouvons pas échapper tant elle est susceptible de modifier radicalement la problématique de l’ensemble de cet ouvrage. Cet univers complexe et instable tourne autour d’un axe qui est, lui, nettement plus simple et stable : le modèle médical ou sanitaire de la psychothérapie. Il est possible en effet de considérer la psychothérapie comme une spécialité médicale : il existerait des sortes de maladies (qu’on préfère aujourd’hui nommer troubles), dûment répertoriées, comme le sont les autres sortes de maladies, dans des classifications psychopathologiques, identifiables à des symptômes qui permettent de les diagnostiquer, après quoi peut-être mis en place un traitement. Le patient se rend au cabinet du thérapeute et entame une cure qui va le conduire à la guérison ou, plus modestement, à la levée ou à l’allégement des symptômes. Dire qu’un tel discours est possible, c’est dire encore trop peu : c’est le point de référence auquel tout le monde se rapporte, les usagers, les praticiens, les politiques, les chercheurs en évaluation, etc. Que ces opérations puissent ou non être pratiquées par des non-médecins est un débat différent. Les thérapeutes ne sont pas médecins mais peuvent être tentés de jouer au docteur ! L’idée que les « troubles psychiques » relèvent du champ médical n’est qu’une représentation sociale, certes fortement prégnante, mais dont on peut retracer l’histoire sociale (Goldstein, 1997) pour en souligner l’arbitraire : d’autres représentations auraient été possibles, ni plus ni moins « vraies » mais porteuses d’effets sociaux différents. Parmi celles-ci figure en bonne place le modèle existentiel. Les êtres humains sont confrontés aux difficultés caractéristiques de l’existence humaine, qui sont d’un certain point de vue universelles (apprendre à aimer, se préparer à mourir, assumer la solitude et la liberté, etc.), d’un autre point de vue caractéristiques de conditions sociales spécifiques (une culture, une époque, un milieu social…) et d’un autre point de vue encore absolument singulières. Pour affronter ces difficultés, a minima pour s’en tirer pas trop mal, au mieux pour devenir autant que possible la personne qu’il a à être, l’individu peut faire avec ses ressources propres, son entourage proche, ses groupes d’appartenance, les ressources culturelles de son environnement. Mais il peut aussi juger qu’il pourrait lui être utile, voire nécessaire, de s’inscrire dans un cadre explicitement destiné à le soutenir dans ce « travail d’exister » (Pagès, 1996). Aujourd’hui, le cadre le plus souvent mobilisé est celui de la psychothérapie. De ce point de vue, elle se rapproche davantage des pratiques philosophiques anciennes telles que les ont reconstituées Pierre Hadot ou Michel Foucault que de la psychiatrie moderne. Même des actes apparemment purement médicaux (comme la prise de médicaments… ou le congé maladie) sont aujourd’hui souvent utilisés très consciemment par les usagers moins comme moyen de guérison que comme soutien ponctuel pour faire face à une difficulté d’existence. Encore une fois, il est inutile de chercher à savoir lequel de ces modèles est plus « vrai » que l’autre. Ce sont des paradigmes (Kuhn, 1962) différents, incommensurables, qui ne peuvent être évalués qu’en termes de conséquences pragmatiques globales. Quand nous validons, en en faisant usage, le modèle médical, nous contribuons à le renforcer. Quand nous choisissons de laisser un espace à la vision existentielle, voire de la placer au centre, nous défendons une autre vision de l’homme en société, une façon différente d’être au monde. Une des choses que nous faisons aussi, dans cette seconde hypothèse, est de rendre possible l’ensemble des réflexions qui sont rassemblées dans les pages qui suivent. La sociologie clinique, comme la psychologie clinique, présente un double visage. D’une part, c’est une discipline de recherche, dont la particularité distinctive est de collecter les données pertinentes dont elle tirera ses hypothèses d’une rencontre dans une grande proximité relationnelle avec les personnes (signification originelle de clinique : au chevet du malade) et avec un engagement personnel du chercheur dans cette relation. D’autre part, elle est une pratique qui vise à produire des effets de transformation des personnes qui peuvent se rapprocher de situations de formation mais également parfois de situations thérapeutiques. Les « Groupes (ou séminaires) d’implication et de recherche » (gir), développés en sociologie clinique, ont permis de collecter de
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