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La Mauritanie 15 ans apres l’independance. La promotion sociale: préoccupation permanente du PPM PDF

56 Pages·1975·5.466 MB·French
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LA MAURITANIE 15 ANS APRES L'INDEPENDANCE La Promotion Sociale : Préoccupation permanente du PPM Nº 4 2 LA MAURITANIE B 7 19181 ام /053113 > SOMMAIRE | - INTRODUCTION SANTE POUR TOUS 1° LES HOPITAUX 9 a) L'hôpital national 9 b) Leshôpitauxrégionaux 10 c) Lesdispensaires etpostesmédicaux 11 d) Lescentresd'hygiène 11 Leséquipesmobilesdeprévention 11 f) Pourla mèreetl'enfant,lescentresde PMI 11 2° LOGISTIQUE SANITAIRE 12 a) Leseffectifssanitaires 12 b) Lescadresenformation 13 c) L'approvisionnementpharmaceutique LeCroissantRougeMauritanien PROMOTION SOCIALE 1° LA LEGISLATION SOCIALE ET L'EMPLOI 21 a) La période coloniale 21 b) Les premières annéesde l'Indépendance:1960-1967 21 c) Lebondde 1972à 1975 24 2 ° PROMOTION POUR ET PAR LA FEMME 28 L'emploiféminin 32 0865 3° LA POLITIQUE DE LOGEMENT 35 4° LE PLAN D'INTERVENTION D'URGENCE 38 a) Réalisations 39 b) Distributiondevivres 40 c) Organismes donateursetnaturedesdons 41 IV · CONCLUSION | - INTRODUCTION O Uen est-on dansledomainesocialauboutde 15ans?C'estbienlaquestion que se posent tous lesressortissants mauritaniens et leurs amis de par le mondeence28novembre 1975,laRépubliqueayant15ans.Austéritébudge tairedanslespremièresannées,correctionsmesuréesdessalaires,pensionsetpres tations familiales aprèslapremière décennie, soutien etcontrôlerigoureux desprix des produits de consommation depremière nécessité, allégements fiscauxà leur importation, gratuité générale de l'éducation ettotale des soinspourles catégories sociales les plusdémunies,nationalisation des secteurs vitaux de l'économie, sup pressiondesimpôtssurlebétailetmisesurlesrailsd'unplan d'urgenceenfaveurdes populationsaffectéesparlasécheresse,tellessontlesmesuresquiontde1960ànos joursjetélesbasesd'unepolitiquesocialedéclenchéeparlafermevolontépopulaire de surmonterensemble l'étatde dénuementgénéralléguéparle colonisateurpour construireavecunpartietunprésidentlemouledeprospéritéd'unpeupleauservice d'une nation. L'expression imagée d'un responsable quidéclarait quela Mauritanie *est unmoutonmort où tousles chacalsdu monde viennentprendre leurpart», traduit dans un langage denomade éleveur,l'absence naguère sur cet immense territoire désertiquefaisantdeuxfoislasuperficiedeson colonisateur, l'inexistence de toutes formes de structures organisées, dans un environnementcaractérisépar l'abandongénéral etl'absencedepréoccupationssociales.L'onmesure'mieuxàcet égard le chemin parcouru entre l'étape de la bataille acharnée pourla survie de l'homme, étapepourainsidiredes vachesmaigresetcellesautrementplus heureu ses, qui en 1971 (Congrés de l'authenticité) ont «ressuscité l'hommemauritanien nouveau»eten 1975(Congrèsdelaclarification)miseen routeauniveausupérieur, la Charted'unsocialismeislamique, centralisateuretdémocratique. Unreculhistoriques'imposepourapporterlalumièrenécessaireàlacompréhension d'uncheminementlogiqueetcohérentd'idéesetd'actionsquiontponctuéles diffé rentesétapes dela définition delapolitiquesocialedu Partidu peuplemauritanien. Eneffet,parlerdelapolitiquesocialesansseréféreraucontextehistoriquequiaété lenotreauraitéquivaluàméconnaftreunaspectimportantdecettepolitique.Durant la colonisation, ilétait à dire vrai superflu deparler d'une politique sociale à une périodeoùlafinalitéducolonisateurétaitd'exploiterlesmassessansautresoucipour leur bien -être tant matériel que moral. De cette absence desoucis élémentaires et primordiaux,ilestrésulté, en matière desantéetdesécuritépournospopulations, qu'iln'yavaitpasd'hôpitaux, lesquelquesformationssanitaires existantes ayantété pratiquementdestinéesàl'usagedes troupesmilitairesfrançaisesbasées dansquel 5 ques villes. Quelquespetits dispensairesettrèspeud'infirmiersetdemédecinsspé cialiséssontcomptésà l'actifdelapériodecoloniale. C'estàl'hôpitaldeSaint-Louis (jadis «notrecapitale»)quenoscitoyensétaientévacuéspoursubirlaplusbénigne desinterventionschirurgicales. Lesmédicamentsn'étaientpasaccessiblesàunpou voir d'achat pratiquement nul à l'époque. Les pharmacies n'étaient d'ailleurs pas connuesdansnotrepaysetpouravoirlepluspetitcompriméoulemoindreantibioti que, ilfallaitpartir « enpèlerinage» à Saint-Louis. Dansces conditions, lamortalité étaittrèsélevéesurtoutparminos enfants. Leschiffresprécissurcettepériodesont du reste introuvables etpourcause, l'administrationcolonialenes'étantjamais sou ciée de les établir. Unefausse conception de la religion compliquait de surcroît la situation. La plupart des malades de nos campagnes et ils étaientalors l'écrasante majorité,refusaientdeserendreauprèsd'unmédecinestimantaunomd'unfatalisme naitque la maladie estuneépreuve que Dieu impose aupatient». Cephénomène était si répandu que l'administration coloniale,parunrespect faussementpudique desmœursetcoutumesindigènesn'apasfavorisél'évolutiondesmentalitésversdes attitudes qui sontplus conformes à la réalité ; laposition véritable del'Islamsurce pointestpourtantconnue: certes, l'islamprônequ'iln'yapas de volontéà côtéde celle d'Allah; entendezpar-là qu'ilserait vain denarguerla volonté divine, c'est-à dire,devouloiratteindrelesobjectifsdésirésauméprisdesloisdelanature.Maisune compréhensionsainedecettevolontédivineimpliquel'observationdedeux diligen cespratiques:respecterlesloisdelanatureouloisdeDieu,sil'on veutarriverà un résultat, agirsurles données delanatureetnepasattendrepassivementl'obtention vained'unrésultatsans effort. Eneffet,Allahn'a-t-ilpasdit:«envéritéDieune change rien enunpeuple,quecelui-ci n'aitd'abordchangésapropreåme».(LeSaintCoranSoura 13).Enfermantcettepa renthèsesurlafausse«compréhension »d'unpointdevuespirituelrelatifàl'attitude fataliste dupatient vis -à-vis de l'efficacité du médecin, il convientde relever, indé pendammentdecefait,qu'àl'époquelerôledesdispensaires,làoùilsexistaient,était de dispenser les quelques rares soins que leurpermettait une dotation demédica mentsinsuffisanteen quantité eten qualité. Les centres deprotectionmaternelle et infantilen'existaientpas.Etquelintérêtd'ailleurslecolonisateuravait-ildecontribuer àlapromotiond'unMauritaniensaindecorpsetd'esprit ?Lamission« civilisatrice dontilseprétendaitêtreinvestin'atteignaitpascespréoccupations. Iln'yavaitpasde sages-femmesetlesaccouchementsétaientpratiquéspardesmatronessansaucune qualification. Aussi les accidents mortels et les infirmités dus aux accouchements difficilesétaient-ils fréquentschezlesmères commechezlesenfants. L'infrastructuresocialeelleaussin'étaitfaitequepourassurerlesbesoinsimmédiats ducolonisateur.Réduiteàsaplussimpleexpressionl'actionsocialeconsistaitendes opérationsde distribution devivres à l'occasion del'arrivéede telleoutelleautorité coloniale. Toutoupresqueétaitsavammentorientépourcréeretentretenirchez les «autochtones»lesentimentambivalentd'unpuissantetimpertubablepouvoirmé tropolitain capablesurtoutde châtimentetderépression etaccessoirementde tolé rance et de charité. Entre la majorité silencieuse qui n'avait pas dit son mot et le 6

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