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La géographie humaine du monde musulman jusqu’au milieu du 11e siècle. Géographie et géographie humaine dans la littérature arabe des origines à 1050 PDF

476 Pages·1967·44.22 MB·French
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La géographie humaine du monde musulman jusqu'au milieu du 11e siècle Brought to you by | Sackler Library Authenticated Download Date | 2/26/18 8:40 PM ÉCOLE PRATIQUE DES HAUTES ETUDES — SORBONNE SIXIÈME SECTION : SCIENCES ÉCONOMIQUES ET SOCIALES CENTRE DE RECHERCHES HISTORIQUES Civilisations et Sociétés 7 MOUTON - PARIS - LA HAYE Brought to you by | Sackler Library Authenticated Download Date | 2/26/18 8:40 PM ANDRÉ MIQUEL La géographie humaine du monde musulman jusqu'au milieu du 11e siècle Géographie et géographie humaine dans la littérature arabe des origines à 1050 MOUTON - PARIS - LA HAYE Brought to you by | Sackler Library Authenticated Download Date | 2/26/18 8:40 PM A MES PARENTS © 1987 Mouton & C° and École pratique des Hautes Études Première édilion 1967. Deuxième édition 1973. Brought to you by | Sackler Library Authenticated Download Date | 2/26/18 8:40 PM Avertissement Ce livre n'est pas celui qu'il aurait dû être. Ou plutôt, il vient avant celui auquel on avait initialement pensé. Etudier les géographes arabes, dresser le panorama de l'Orient musulman au Moyen Age, c'était là une entreprise qu'on pouvait aborder de deux manières. En historien bien sûr : alors, il fallait peindre, à partir de ces textes et autant qu'ils le permettaient, le tableau d'un monde tel qu'il avait existé dans les faits. Mais l'idée était ancienne, les sentiers déjà battus, soit qu'on ait exploité les richesses de ces œuvres pour éclairer tel ou tel point particulier de l'histoire de l'Islam, soit que, en une visée plus ambi- tieuse à laquelle le nom de Maurice Lombard reste attaché, on ait véritablement voulu écrire l'histoire totale de cet Orient. Certes, il y avait, sur ce terrain même, encore beaucoup à faire. Mais le labeur du métier d'historien, plus en- core mon insuffisance en ce domaine, me dirigèrent ailleurs, vers des terrains qui me paraissaient vierges. Pourquoi, me disais-je, ne pas explorer les oeuvres de l'intérieur et, au lieu de m'essayer à dégager, à couper d'elles une réalité objective, celle de l'histoire, pourquoi ne pas prendre ces textes comme un tout, en les considérant comme témoins non pas tellement d'une réalité que d'une représentation de celte réalité, en visant, en un mot, non pas le monde recréé par notre recherche, à mille ans de distance, mais le monde senti, perçu, ima- giné peut-être par les consciences d'alors ? Qu'était-ce que la mer, un fleuve, une ville, l'impôt, les frontières, non pas en l'an mil, mais vus par un musulman de l'an mil ? Plonger au-dedans des textes, participer de leur Weltan- Brought to you by | Université Paris Descartes - Interuniversitaire de Medecine Authenticated Download Date | 2/26/18 7:56 PM VI Géographie humaine du monde musulman schauung et, s'agissant de morts, tenter « de saisir ces nuances fugitives de leur personnalité (qui échappent à l'analyse scientifique, mais qui reçoivent une valeur du sentiment intuitif de la communication humaine et de l'expérience de l'amitié) » (Lévi-Strauss), voilà qui m'apparaissait comme une entreprise exaltante et neuve : qui valait, en tout cas, la peine d'être tentée. Mais dangereuse aussi : car, pour essayer de comprendre ces textes de l'in- térieur, il fallait à coup sûr leur appliquer des méthodes d'investigation éprouvées et sérieuses, mais aussi, pour juger d'eux avec toute la sympathie nécessaire, garder perpétuellement présents à la pensée les critères auxquels ils se référaient, les traditions qui les modelaient, les moyens d'expression dont ils disposaient. En un mot, l'étude des concepts, des idées, des images, supposait qu'on eût d'abord éclairé le climat dans lequel cette géographie avait pris naissance et auquel il fallait perpétuellement la rapporter. Par là et par là seulement, on pouvait éviter le danger des explications littéraires traditionnelles ou des faux comparatismes, qui nous enferment dans une référence incons- ciente et constante à notre propre sensibilité. J'avoue avoir été, à ce point de ma recherche, découragé, presque hésitant : dans mon impatience à dresser le tableau d'un monde mental que mes premières lectures me faisaient déjà présager comme passionnant, l'étude préalable à laquelle je me voyais forcé, sous peine de manquement à la probité, m'apparais- sait comme un obstacle, ou, pire, comme une redite après les travaux de Ham- mer-Purgstall, Reinaud, Ferrand, ~Wùstenfeld, Lelewel, de Gœje, Schwarz, Blachère, Minorsky, Munaggid et de tant d'autres, sans oublier la somme de toutes ces recherches : la magistrale Littérature géographique arabe de Kratchkovsky. Ceux qui m'avaient encouragé à entreprendre ce travail me firent alors remarquer que l'occasion m'était fournie de m'attaquer, par le biais des géographes, à une étude des formes fondamentales de la culture arabo- musulmane du Moyen Age. Cette culture s'exprime d'un mot, l'adab, mot-clé, presque magique et en tout cas fort mal connu, qui recouvre l'ensemble des comportements sociaux, et en particulier tous ceux qui touchent, justement, à la culture conçue comme un héritage collectif. Ici encore, partie difficile à jouer, qui le restera, de toute façon, tant qu'un dépouillement systématique de tous les textes où ce mot apparaît n'aura pas été mené à bien. Mais à tout le moins pouvais-je me dire qu'à défaut d'exhaustivité, ma recherche sur les formes de la culture arabo-musulmane était, vue à travers les géographes, ori- ginale, rationnelle en tout cas, en ce sens qu'elle porterait sur un ensemble de textes bien délimités, dont elle pourrait faire un inventaire complet : qu'en un mot, avec les géographes, je tenais ce que les sociologues appellent une « population ». Il n'y avait plus qu'une difficulté, mais de taille : définir la géographie. Sur un point au moins, je ne pouvais hésiter longtemps : ce que je voulais étudier, c'était une espèce de conscience moyenne, cette définition écartant a Brought to you by | Université Paris Descartes - Interuniversitaire de Medecine Authenticated Download Date | 2/26/18 7:56 PM Avertissement vu priori la recherche spécialisée et théorique des savants, dont la technicité, dans cette société comme dans les autres, échappait au plus grand nombre :je laissai donc de côté les traités de cartographie ou de géographie mathématique et astronomique pure, dont l'étude relève de l'histoire des sciences. Il me restait alors une masse énorme de textes qui, à défaut de m'amener jusqu'à la percep- tion d'une conscience populaire, cette grande absente de la littérature arabe classique, me donnait au moins l'image fidèle du public moyen de l'époque : public cultivé et non spécialisé, formé à Z'adab, capable, en cela, de s'intéres- ser à toutes les lumières du siècle, fussent-elles puisées à la géographie des mathématiciens, pourvu qu'on les mît à son niveau et qu'on les exprimât en un langage compris de tous : en un mot, comme le dit Griinebaum, qu'on les « littérarisât ». Ce premier clivage fait, nouvelle question : dans toute la production littéraire ainsi retenue, qui baptiser du nom de géographes, et où était la géographie ? Certes, en priorité, dans les œuvres qui s'étaient voulues telles, mais il n'y avait pas que celles-là. Les thèmes géographiques, s'intégrant peu à peu à la culture de l'honnête homme, gagnaient de proche en proche, passaient chez les encyclopédistes, les anthologues ou même dans les œuvres d'un propos plus restreint et fort éloigné a priori des préoccupations des géographes. Il fallait donc débusquer la géographie de ces repaires : je l'ai fait selon les principes ex- posés au tableau des auteurs, auquel je renvoie une fois pour toutes. Restait, relativement à la définition de la géographie, une dernière ques- tion, qui devait vite se révéler, à l'examen, comme un de ces faux problèmes nés de notre répugnance à sortir de nos propres systèmes de références et de classi- fication. Dans le principe, je devais être amené à choisir entre une des trois formes fondamentales de la géographie : mathématique, si l'on étudiait la terre dans ses relations avec les astres, physique, si l'on s'en tenait à la terre en elle- même, et humaine, si l'on s'attachait à ses habitants. Ayant exclu, avec les textes des astronomes et des cartographes, la première de ces trois géographies, je n'avais plus, en bonne logique, qu'à trancher entre les deux autres. Mais ces calculs étaient vite déjoués : je constatai en effet, ainsi que je l'ai dit un peu plus haut, que les thèmes de la géographie mathématique n'étaient pas absents des textes littéraires, lesquels se contentaient de les adapter à leurs formes d'expres- sion et à leur public, mais ne les répudiaient pas. Ce que j'avais laissé de côté avec les cartographes et les astronomes, c'était donc seulement l'expression mathématique, savante et abstraite, de ces thèmes, mais non ces thèmes eux- mêmes. Je pressentais déjà ainsi que tout choix entre les trois formes idéales de la géographie ne pouvait être qu'arbitraire, et que les textes ne m'y aideraient pas. Arbitraire pour arbitraire, je tentai un instant d'isoler, dans mes lectures, les thèmes de géographie humaine, d'un côté, ceux de géographie physique et astronomique, de l'autre. Peine perdue : les thèmes, chevauchant sans façon les limites que je voulais leur imposer, s'enchevêtraient sans arrêt et c'était moi, Brought to you by | Université Paris Descartes - Interuniversitaire de Medecine Authenticated Download Date | 2/26/18 7:56 PM vin Géographie humaine du monde musulman moi seul, qui décidais, ici ou là, selon nos critères d'aujourd'hui, de leur appartenance. Il fallait se résigner à l'évidence : la géographie arabe ne montrait en rien qu'elle fût moindrement consciente de recouvrir trois domaines différents. Ses titres pouvaient bien, le cas échéant, abuser le chercheur en lui laissant croire à une spécialisation quelconque, en réalité elle demeurait une science globale, insécable. Fondamentalement moniste, elle ne séparait pas la terre ni l'homme des autres créations ou créatures de l'univers, ne traitait pas différemment le métal de la plante, la ville d'un être vivant, l'homme du cosmos. Je la pris donc comme elle voulait être : comme un tout. Pourquoi, dès lors, parler de géographie humaine ? Parce que, pour opposer à la géographie des savants cette géographie-ci, à la fois totale et littéraire, on n'a pas trouvé d'expression aussi appropriée. Si l'on veut bien en effet ne pas la considérer seulement dans le sens strict où nous l'enfermons aujourd'hui, lorsque nous parlons de géographie humaine, on conviendra, pour trois raisons, de sa justesse. D'abord, géographie humaine, cela veut dire, certes, comme on s'y attend, que l'étude qu'on entame par ce livre porte sur des textes et des thèmes géographiques où les hommes tiennent la meilleure part, et ce d'autant plus qu'à la diversité et à la richesse de leurs situations et de leurs activités, la géographie mathématique ou physique n'oppose guère, à quelques exceptions près, que des stéréotypes. Mais l'homme déborde ici son propre cadre : géographie humaine, cela veut dire aussi que l'homme est partout dans la géographie totale, plus exactement en son centre, puisqu'il est au centre de cette création dont la géographie pré- tend être comme l'image : centre moral, auquel, d'après l'Islam, toute la créa- tion est soumise et destinée, centre rationnel et logique, car l'homme est à lui seul, pour l'Islam comme pour la Grèce, un reflet de l'univers, un microcosme. Au propre, le monde entier est humain, car il se comporte selon des mécanismes et des lois que l'homme résume : comme le disent les textes, les mers ont leurs biles, et la terre vieillit tout autant que nous. Un des thèmes les plus anciens et les plus essentiels de la géographie arabe, du reste hérité de la Grèce, à savoir la relation entre le caractère et le comportement de l'homme, d'une part, sa situation sur la terre et sous un astre, d'autre part, ce thème donc, qui fonde à lui tout seul toute une géographie humaine, toute une explication de la présence et des activités de l'homme ici-bas, n'est guère que la réciproque, en mineur, de ce thème majeur qui veut que, de tout phénomène intéressant la création, l'homme soit un des termes ou, à tout le moins, l'illustration. Enfin géographie humaine, cela signifie, à l'opposé de l'esprit désincarné de la mathématique des étoiles, une géographie faite par des hommes, une science dont l'homme n'est pas seulement objet, mais sujet. Ici, des êtres vivants interviennent, transparaissent, avec leur religion, leur philosophie, leurs goûts, leurs inquiétudes. Les ressorts humains de ceux qui font alors la géographie Brought to you by | Université Paris Descartes - Interuniversitaire de Medecine Authenticated Download Date | 2/26/18 7:56 PM Avertissement ix sont fondamentaux dans sa définition : à eux seuls, ils suffiraient à la dis- tinguer de celle de nos géographes, qui rougiraient, je pense, de se faire ou de se laisser ainsi deviner, en tant que sujets, au travers de leurs productions. Ainsi définie comme émanant d'hommes et prenant pour objet à la fois l'homme et le cadre naturel qui tient à lui en vertu de la disposition du monde, la géographie pouvait être étudiée successivement dans son histoire et dans ses thèmes. Le présent livre se propose la première de ces deux investigations. Il faut parler aussi, plus brièvement, de limites spatiales et chronologiques. Ecrite en arabe et par des Musulmans, cette géographie se consacre évidem- ment en priorité à l'Islam, mais il lui arrive parfois, sous des formes diverses, de traiter des terres étrangères. Fallait-il, ici encore, trancher arbitrairement alors que les textes ne le faisaient pas ? Après tout, la géographie humaine du monde musulman, c'est aussi celle des rapports de ce monde avec ses voisins, de l'idée qu'il se fait de peuples plus lointains encore, et même de la terre entière. Respectant la vo'e que je m'étais tracée, je me suis refusé, pour l'étude future des thèmes de cette géographie, à scruter l'objectivité historique de ces textes pour me consacrer uniquement, en sociologue de la littérature, à l'image qu'ils donnaient : je laisse à d'autres, plus compétents, le soin de décider si l'on peut faire fond sur telle description de Byzance ou de la Chine, et me pose cette autre question : avec quels yeux les voyait-on, du côté de Bagdad, il y a mille ans 1 Quant à la date de 1050, elle est considérée, par les historiens et les sociolo- gues de l'Islam, comme un tournant décisif, en raison des événements qui prennent place à compter de cette époque : triomphe politique de l'élément toura- nien, réapparition de l'Occident, officialisation du sunnisme, essor des cultures non arabes, essoufflement économique. La géographie n'échappe pas à cette grande mutation. Certes, son existence même n'est pas plus compromise que celle des autres formes de pensée arabe : l'astronomie, la description de la terre ou celle des pays se prolongent, quelquefois vigoureusement, après l'an mil. Ce qui change, mais alors radicalement, c'est l'esprit de cette géographie, indice de bouleversements profonds intervenus dans les consciences. Quand on compare Muqaddasï à un Ibn ùubayr ou à un Ibn Battuta, on constate la disparition, entre temps, d'un phénomène colossal sur lequel repo- sait toute la géographie d'avant le XIe siècle : je veux parler de la mamlaka, de cet Empire musulman qui, même déclinant, soutenait l'ensemble de la pro- duction géographique jusqu'à l'an mil et qui, ensuite, disparaît, et pour cause, totalement des œuvres, même sous la forme de souvenir. Le fait est symbolique de l'état de choses qui s'instaure au XIe siècle. Alors, l'écroulement définitif du grand rêve d'un monde musulman politiquement, économiquement et culturel- lement uni sous un même califat, d'une part, le triomphe officiel de l'ortho- doxie, d'autre part, semblent installer la géographie dans un climat de pru- dence et dans une optique à courte vue, qu'illustrent à merveille ces deux genres Brought to you by | Université Paris Descartes - Interuniversitaire de Medecine Authenticated Download Date | 2/26/18 7:56 PM x Géographie humaine du monde musulman fondamentaux que sont la compilation et le journal de voyage. La première produit des œuvres honnêtes, mais renonce au spectacle du monde ; les leçons qu'il peut offrir appartiennent désormais à l'histoire : celle d'Ibn tJaldûn, par son caractère universel, extra-musulman, mais aussi par le pessimisme fon- cier qui s'attache à une méditation sur le passé des hommes et sur ce qu'ils ont fait du monde qui leur était donné, cette histoire est comme le glas de la géo- graphie de l'Islam : celle-ci livrait un témoignage, celle-là dresse un constat. Quant au journal de voyage, certes précieux pour l'historien d'aujourd'hui, mais insoucieux de grands desseins, ce qui l'occupe, c'est d'aligner, les uns après les autres, les pays et les jours, et non plus, comme on le faisait au I Ve /Xe siècle, de faire du temps et de l'espace le simple moyen d'une information et de les soumettre l'un et l'autre à la construction ordonnée et totale d'un empire. Restent les difficultés contre lesquelles on ne peut rien : les textes disparus, les lacunes dans ceux qui existent, les attributions douteuses, les manuscrits encore inconnus, qui dorment un peu partout, d'autres repérés, qui attendent la publication. A défaut de pouvoir les résoudre, j'ai, dans le texte ou les notes, signalé ces problèmes chaque fois qu'ils se posaient. Ils ne me paraissent pas du reste, compte tenu du volume des textes dont nous disposons heureusement, devoir remettre fondamentalement en cause les conclusions auxquelles on est amené sur l'histoire ou les thèmes de la géographie arabe. La transcription adoptée pour les mots arabes relève du système dit « serré », à quelques variantes près : l' alif maqsûra a été rendu par â et, dans des réfé- rences empruntées à d'autres auteurs, le qâf (q) a été gardé dans sa transcrip- tion originelle : k ; le hamza (') n'a pas été conservé à l'initiale. Enfin, quel- ques mots devenus d'orthographe courante en français, comme Irak, cadi, Bagdad, ont été maintenus tels quels. On aura deviné, par les pages qui précèdent, de quels conseils et encou- ragements je suis redevable : à M. C. Pellat, d'abord, qui a accepté de diriger ce travail, et l'a fait avec autant d'autorité que de bienveillance; à MM. R. Blachère et H. Laoust, qui m'aidèrent, avec lui, à choisir ce sujet ; à M. G. Wiet, qui m'a communiqué plus d'un texte ; mais aussi à M. F. Braudel, qui a reçu ce livre dans une collection publiée sous le patro- nage de la V/e Section de l'Ecole Pratique des Hautes Etudes. Paris, septembre 1966. Brought to you by | Université Paris Descartes - Interuniversitaire de Medecine Authenticated Download Date | 2/26/18 7:56 PM

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