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L arc en ciel a pris la fuite PDF

115 Pages·2013·2.39 MB·French
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ROBERT ARTHUR -ALFRED HITCHCOCK- L’ARC-EN-CIEL A PRIS LA FUITE TEXTE FRANÇAIS DE TATIANA BELLINI ILLUSTRATIONS DE JACQUES POIRIER. THE MYSTERY OF THE VANISHING TREASURE © Random House, 1966. © Librairie Hachette, 1969 NE LISEZ CECI SOUS AUCUN PRÉTEXTE! (À moins que vous ne connaissiez pas encore les Trois jeunes détectives.) Le volume dont vous venez de tourner la première page raconte une nouvelle aventure de mes amis Hannibal Jones, Peter Crentch et Bob Andy, mieux connus sous l’appellation collective des Trois jeunes détectives. Cette fois-ci, ils tentent de percer le secret d’un audacieux cambriolage de musée, ils volent au secours d’une vieille dame que des gnomes ne laissent pas dormir tranquille, et ils risquent de partir comme esclaves pour le Moyen- Orient. De quoi faire se dresser le peu de cheveux qu’il me reste sur la tête. Vous savez – ou vous ne savez pas – qu’Hannibal Jones, le détective en chef, est si gros qu’on l’appelait Gros-plein-de-soupe quand il était plus jeune; que Peter Crentch a des muscles d’athlète; et que Bob Andy, le plus petit de taille, est aussi plus studieux de caractère. Vous savez – ou vous ne savez pas – que le P.C. des Trois jeunes détectives se trouve dans une roulotte dissimulée par amoncellement de bric-à-brac qui se dresse au milieu du Paradis de la Brocante. Le Paradis de la Brocante, entrepôt et magasin d’occasions diverses, appartient à M. et Mme Jones, l’oncle et la tante d’Hannibal. C’est chez eux qu’il habite. Le P.C., bien entendu, n’est accessible qu’aux initiés, qui empruntent pour y arriver des passages dérobés nommés en code « Tunnel deux », « Confort trois », « Grille verte un » et « Roquet de la porte rouge ». Le tout se passe en Californie, à Rocky, petite ville située à quelques miles de Hollywood. En voilà assez pour vous mettre au courant si vous ne l’étiez pas déjà. Maintenant, ouvrez bien les yeux: les mystères commencent. Alfred Hitchcock. CHAPITRE PREMIER OÙ IL EST QUESTION DE VOLER L’ARC-EN-CIEL « Je me demande si nous pourrions voler l’Arc-en-ciel », dit Hannibal Jones. Peter Crentch faillit en laisser tomber son fer à souder. Bob Andy, lui, ne manqua pas de laisser tomber les caractères d’imprimerie qu’il tenait à la main. « Veux-tu répéter, s’il te plaît? — Je me demande si nous pourrions voler l’Arc-en-ciel, répéta calmement Hannibal. — Première objection: nous ne sommes pas des voleurs, remarqua Peter. — Oui, mais si nous en étions? — Si nous en étions, il nous faudrait au moins l’échelle de Babel ou la tour de Jacob! » Hannibal ne jugea pas utile de rectifier et expliqua patiemment: « Je parle des bijoux qui sont actuellement exposés au musée Peterson et qu’on appelle la Collection Arc-en-ciel. » Les trois garçons se trouvaient dans l’atelier en plein air qu’ils s’étaient aménagé au Paradis de la Brocante, vaste bric-à-brac tenu par l’oncle et la tante d’Hannibal. C’était là qu’ils travaillaient à réparer les articles d’occasion que M. Jones achetait en mauvais état: ils gagnaient ainsi un peu d’argent de poche, ce qui leur permettait de subvenir aux frais de leurs enquêtes et de payer l’abonnement du téléphone qu’ils avaient installé dans leur P.C. Depuis quelques jours, les détectives n’avaient rien à détecter. Aussi Peter et Bob consacraient-ils tous leurs loisirs à bricoler, tandis qu’Hannibal méditait de son côté. « Musée Peterson? Quésaco? demanda le jeune Crentch. — C’est l’ancienne résidence de M. Hiram Peterson, le roi du pétrole, répondit Bob. Il l’a léguée à la ville, pour en faire un musée ouvert au public. — C’est là, reprit Hannibal, que se tient actuellement une exposition de bijoux orientaux, organisée par la compagnie Nagasami, de Tokyo. La compagnie Nagasami est spécialisée dans les perles de culture et a monté cette exposition pour se faire de la publicité. Cependant, les deux principaux objets exposés ne sont pas en perles. Il s’agit d’un collier et d’une ceinture qui constituent la collection Arc-en-ciel. Tous deux sont faits de pierres précieuses, diamants, émeraudes, rubis, topazes, améthystes, groupées de telle façon qu’elles brillent, comme leur nom l’indique, de tous les feux de l’arc-en-ciel. À elle seule, la ceinture pèse huit kilos et vaut des centaines de milliers de dollars. Il paraît qu’elle a appartenu jadis aux empereurs du Japon. — Ça ne se vole pas, des bijoux comme ça, fit Peter. Ça doit être aussi bien gardé qu’une banque. — Mieux que la plupart des banques, répliqua Hannibal. Plusieurs gardiens se tiennent en permanence dans la salle où se trouvent les bijoux. Un circuit de télévision fermé permet aussi de surveiller la salle à partir des bureaux. La nuit, des rayons cathodiques traversent le musée: ils sont invisibles, mais si quelqu’un passe dans leur champ, une sonnerie d’alarme se déclenche. Des fils électriques sont incorporés au verre de la vitrine qui contient les bijoux: il suffit de briser le verre pour qu’une alarme se déclenche également. En outre, le musée est équipé d’un groupe électrogène, si bien que, même si le courant était coupé par un orage ou par un malfaiteur, le système fonctionnerait encore. — C’est bien ce que je disais : il est impossible de voler les bijoux, déclara Peter. — Rien n’est impossible : il y a seulement des choses plus difficiles que d’autres. — En quoi cela nous intéresse-t-il ? demanda Bob. Je croyais que nous devions résoudre des mystères: pas en créer. — Il faut bien s’occuper quand on n’a rien à résoudre, répondit Hannibal. J’espérais qu’Alfred Hitchcock nous trouverait un petit problème de sa façon, malheureusement il n’en est rien. En cas de chômage forcé, un vrai détective en profite pour exercer ses facultés de détection. Si nous trouvons un moyen de voler les bijoux, nous ne l’utiliserons pas, mais il nous servira en une occasion ultérieure pour percer l’énigme de quelque cambriolage insoluble. Le tout est de se mettre à la place du voleur. — Perte de temps! décida Peter. Nous ferions mieux d’exercer nos facultés de plongée sous-marine. Ce serait bien plus amusant. — D’accord, dit Bob. Papa nous a promis de nous emmener à la pêche au homard dès que nous serions capables de plonger comme il faut. — Deux contre un ! remarqua Peter. Babal, tu es battu à une écrasante majorité. — J’ai lu dans le journal, reprit Hannibal sans se troubler, qu’aujourd’hui les enfants et les jeunes de moins de dix-huit ans peuvent entrer pour moitié prix au musée. Les scouts de toute sorte entreront gratis. — Comme nous ne sommes pas scouts, cela ne nous intéresse pas, objecta Peter. — Nous avons travaillé toute la semaine pour oncle Titus, si bien que nous avons une petite avance financière, répliqua Hannibal. Voir l’Arc-en-ciel pour moitié prix, c’est une occasion à ne pas manquer. — Peter! s’écria Bob, j’ai l’impression que nous allons être battus, toi et moi, à une écrasante minorité! — Ça ne m’étonnerait pas, reconnut Peter. Mais dites donc, j’ai une idée pour le vol des bijoux. Qu’est-ce que c’est que des bijoux? Des pierres, hein? Bon. Que fait-on avec des pierres? — On les casse avec de gros marteaux, répondit Hannibal. — On s’en sert pour empierrer les routes, ajouta Bob. — Et aussi on les lance avec un lance-pierres ! acheva Peter. D’où le plan suivant: un gars casse la vitrine, tire un lance-pierre de sa poche et envoie les joyaux par la fenêtre. Des complices les attrapent dans des paniers et décampent en vitesse. — Lumineux! » s’écria Bob. Hannibal prit l’air pensif. Puis: « Ce stratagème remarquable présente toutefois deux failles, remarqua-t-il. Premièrement, l’auteur du cambriolage proprement dit sera sûrement capturé par les gardiens après avoir effectué son tir au lance-pierres. Deuxièmement, il serait impossible de mettre ce plan en application au musée Peterson parce que… — Parce que quoi? — Parce que le musée Peterson n’a pas de fenêtres. » CHAPITRE II ÉVÉNEMENTS IMPRÉVUS AU MUSÉE Une heure plus tard, les Trois jeunes détectives se présentaient à l’entrée du musée Peterson. Le musée se dressait au milieu d’un parc, au sommet d’une colline verdoyante. Il consistait en un immense corps de logis flanqué de deux ailes, à coupoles vitrées. De nombreuses voitures remontaient l’allée d’accès ; d’autres descendaient l’allée qui conduisait à la sortie. Le parc de stationnement était plein de véhicules. Des enfants en grand nombre, surtout des scouts en uniforme, louveteaux et routiers, s’égaillaient dans le parc après avoir visité l’exposition. « Je veux d’abord étudier le terrain, dit Hannibal. Commençons par examiner l’extérieur du musée. » Les Trois jeunes détectives contournèrent l’édifice. Comme le détective en chef l’avait précisé, toutes les fenêtres étaient murées, aussi bien dans le corps de logis central que dans les deux ailes. Bob regardait si attentivement la façade aveugle qu’il ne vit pas plusieurs louveteaux qui couraient droit sur lui. L’un d’eux vint le heurter de plein fouet et, rebondissant, roula dans l’herbe. « Oh! pardon! » fit Bob, confus. Mais le louveteau se releva prestement, sourit d’un large sourire où brilla une dent d’or, et partit au pas de course rejoindre sa troupe. « Regarde! s’écria Hannibal. — Quoi donc? demanda Peter. Il n’y a rien à voir. — Regarde tous ces fils électriques qui convergent à ce poteau et entrent dans la maison sous forme d’un câble unique. Il serait facile de le couper. — Qui irait faire une chose pareille? s’étonna Bob. — Voyons ! Des cambrioleurs. Évidemment, cela ne changerait rien au système d’alarme qui est indépendant. Néanmoins, il y a là un défaut dans; la conception d’ensemble. » Ayant fait le tour du bâtiment, ils se présentèrent à l’entrée et prirent chacun leur ticket. Un gardien leur désigna la direction à suivre. « Il y a des flèches », indiqua-t-il. Du vestibule, on passait dans l’aile droite, transformée tout entière en une vaste salle. Au niveau du premier étage, un balcon en faisait le tour; un escalier donnait accès au balcon; un cordon de velours barrait l’accès de l’escalier et une pancarte précisait que l’entrée en était interdite. Des tableaux dans de grands cadres sculptés et dorés pendaient au mur. Ils appartenaient à l’exposition permanente du musée et n’intéressaient guère les détectives qui étaient venus voir des bijoux et non des tableaux. « Remarquez la façon dont ces tableaux sont suspendus, fit cependant observer Hannibal. Jadis on les suspendait par des fils de métal à ces moulures que vous voyez encore sur le mur: maintenant, un support invisible rattache le cadre à la paroi. — Je me demande pourquoi on a muré les fenêtres, dit Peter. — Il doit y avoir deux raisons, répondit Hannibal. D’une part, pour gagner de la place afin de pouvoir accrocher plus de tableaux; d’autre part, pour installer un système de conditionnement d’air réellement efficace. Une température et un degré d’humidité toujours constants sont des conditions nécessaires pour conserver des peintures à l’huile en bon état. » Revenant dans le vestibule, les garçons passèrent ensuite, avec une foule d’enfants et de jeunes gens, dans l’aile gauche qui était en tout point semblable à celle de droite. Le collier de la collection Arc-en-ciel se trouvait dans une vitrine, au centre de la salle. Un cordon de velours empêchait les curieux d’en approcher à moins d’un mètre.

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