Personnage incontournable de la scène politique canadienne de 1867, John A. Macdonald a été le chef incontesté du parti qui a dominé presque sans interruption jusqu'en 1896. Il était perçu comme un premier ministre préoccupé surtout de remporter les élections et plusieurs émettent un jugement négatif sur sa carrière, notamment en dénonçant les indéniables côtés sombres du personnage. C'est ainsi qu'on a eu tendance à faire l'économie d'un examen plus approfondi de ses idées. Cet ouvrage analyse Macdonald à la lumière de la modération. Cette notion servira de fil conducteur pour le situer idéologiquement et examiner ses positions sur le fédéralisme, le nationalisme ainsi que son rapport avec le Québec. Au total, c'est la manière même dont il envisageait la démocratie canadienne de la fin du xixe siècle qui s'en trouve mieux comprise.