Cet essai épouse avec une grande force de conviction les méandres de la pensée littéraire de Jean Echenoz, mais n’en reste pas là. La générosité que l’auteur a mise dans sa lecture fait que celle-ci l’inspire autant qu’elle guide ses pas. Alexandru Matei fournit dans ce texte une contribution personnelle et critique, dans le beau sens du mot, et ouvre des perspectives de réflexion très suggestives sur la prévalence de la représentation de l’espace et la prégnance des catégories spatiales dans la littérature contemporaine. On sent bien que cet effort de pensée conduit bien au-delà des seuls textes analysés.
Jacques Leenhardt