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It's alive! Frankenstein au cinéma PDF

96 Pages·2016·10.1 MB·French
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La Revue du Ciné-club universitaire, 2016, no 3 It’s alive! Frankenstein au cinéma Ciné-club Universitaire ACTIVITÉS CULTURELLES Illustration Sommaire 1ère de couverture: Frankenstein, James Whale, 1931 Histoire d’une créature fictionnelle Groupe de travail du Ciné-club universitaire Julien Dumoulin, Emilien Gür, Michel Porret et Julien Dumoulin, Emilien Gür, Cerise Dumont, Michel Porret, Olinda Testori .....................................................................3 Olinda Testori, Thibault Zanoni, Francisco Marzoa, Jeanne Richard Survie de la créature au cinéma Activités culturelles de l’Université Emilien Gür .........................................................................13 responsable: Ambroise Barras coordination: Christophe Campergue Quelques réflexions sur les films de Whale édition et graphisme: Véronique Wild et Julien Jespersen Julien Dumoulin ...............................................................25 L’acteur derrière le masque du monstre Francisco Marzoa .............................................................35 Le moment Hammer Michel Porret ....................................................................41 Le laboratoire à la croisée des mondes Cerise Dumont ...................................................................59 Monstre, qui es-tu? Jeanne Richard ..................................................................65 Abnormal brain: «l’âme» déformée de la créature Thibault Zanoni ................................................................73 «Frankenstein» et «The Curse»: les contours de la transgression Olinda Testori ...................................................................81 Programmation ............................................................93 Recevoir gratuitement La Revue du Ciné-club universitaire chez vous? Abonnez-vous! en 1 minute sur culture.unige.ch/revue Éditorial par Cerise Dumont et Emilien Gür Il y a deuX centS anS, Mary Shelley séjournait sur les bords du Léman en compagnie de son époux Percy Shelley ainsi que du célèbre poète Lord Byron. La météo se révélant désastreuse, la com- pagnie, confi née à l’intérieur, tenta de se distraire en se racontant des histoires de fantômes. C’est ainsi que naquit Frankenstein ou le Prométhée moderne, publié en 1818. La créature conçue par la roman- cière britannique dans ce qui est souvent considéré comme la première œuvre de science-fi ction a par la suite profondément marqué l’imaginaire occidental. Le mythe de Frankenstein est toujours d’actualité. Parmi les nombreuses pistes de réfl exion qu’ouvre le roman, l’éthique scientifi que, la création artifi cielle de la vie ou encore la question de l’altérité sont plus que jamais des problématiques trouvant un écho dans la société contemporaine. En Occident, les idéologies dominantes oscillent en eff et entre la foi dans le progrès, seule solution pour une huma- nité prise au piège de ses propres modes de vie et en 1931 aux productions les plus contemporaines, Portrait de Mary Shelley, par Richard Rothwell. qui doit continuer à se développer pour survivre, est organisée en deux parties: l’une regroupe les et une certaine méfi ance envers ce même progrès, contributions adoptant une perspective historique, doublée d’une quête d’un bonheur plus authentique, l’autre réunit les articles qui proposent une ap- plus «naturel». La modernité du héros prométhéen proche thématique; le préambule signé par Julien de Mary Shelley fait toujours sens pour un specta- Dumoulin, Emilien Gür, Michel Porret et Olinda teur tiraillé entre ces deux voies contradictoires, ne Testori retrace l’histoire de l’inscription de la créa- sachant si la science représente son salut ou l’instru- ture de Frankenstein dans la culture moderne et ment de sa perte. postmoderne, du 19e siècle à nos jours, à travers les La présente revue, consacrée à l’étude et à l’ana- nombreuses incarnations qu’elle a connues depuis lyse des manifestations cinématographiques du l’écriture du roman de Mary Shelley. monstre, du Frankenstein réalisé par James Whale 1 La Villa Diodati, à Cologny. Histoire d’une créature fictionnelle Née sous la plume de Mary Shelley, la créature de Frankenstein a donné lieu à un phénomène culturel hors norme: migrant de la littérature romanesque vers le théâtre avant de partir à la conquête du cinéma et de nombreux autres médiums, le monstre a généré un imaginaire transmédial et transnational aux ramifications multiples. Cet article retrace dans ses grandes lignes l’histoire de l’inscription de la créature dans la culture moderne et postmoderne, du 19e siècle à nos jours. par Julien Dumoulin, Emilien Gür, des températures de 0,8° à 1°, les particules de soufre Michel Porret et Olinda Testori ayant le pouvoir de filtrer les rayons solaires. Une telle énergie physique libérée commence à affecter Du roman de Shelley au premier film de Whale les conditions météorologiques dès le printemps 1816, provoquant des pluies diluviennes, des mau- Le roman vaises récoltes, puis des inondations et des famines. Mary W. Shelley débute l’écriture de Cette crise climatique couplée avec la fin du petit Frankenstein ou Le Prométhée moderne âge glaciaire (du 13e au 19e siècles) engendrent des en juin 1816, sur les rives du lac Léman, problématiques socio-économiques dans une Eu- exilée pour un temps sur les hauteurs de Cologny. rope déjà affaiblie par les guerres napoléoniennes Le contexte général et les conjonctures météorolo- (1803-1815). Spéculation sur les grains, mouvements giques de cette année 1816, extraordinaires à plus migratoires, nature déchaînée, tensions sociales et d’un titre, influenceront certainement l’écriture du économiques, le contexte est rude. désormais mythique récit de la jeune auteure bri- Genève n’est pas épargnée et des pluies dilu- tannique alors âgée d’à peine dix-neuf ans. viennes s’abattent sans répit, le temps est orageux C’est l’éruption du volcan Tambora, en Indoné- et apocalyptique à tel point que l’année 1816 est dé- sie, en avril 1815, qui aura des conséquences insoup- sormais surnommée «l’année sans été». çonnées. En effet, suite à l’implosion gigantesque À la villa Diodati, où se réunissent Lord Byron, sa qui s’en suit, le volcan propage plus de soixante maîtresse Claire Clairmont, l’écrivain John Polidori, millions de tonnes de soufre dans la stratosphère, le poète Percy Shelley et sa compagne Mary Godwin provoquant un refroidissement climatique dans (bientôt Shelley), l’atmosphère est propice à l’écri- l’hémisphère nord, notamment en Europe et aux ture de nouvelles horrifiques, comme l’attestent les États-Unis. Pendant deux à trois ans, l’impact de souvenirs relatés par cette dernière dans la préface cette éruption volcanique provoque ainsi une baisse de l’édition de 1831: 3 «Mais l’été s’avéra humide et inclément, et une d’accréditer encore plus favorablement le talent pluie incessante nous confina des jours durant à la de la jeune auteure, dont l’identité est maintenant maison. Quelques volumes d’histoires de spectres, révélée. traduites de l’allemand en français, tombèrent entre En 1831 paraît la troisième édition amplement nos mains. “Chacun de nous va écrire une histoire de remaniée. Henry Colburn publie le roman en un vo- spectres”, déclara Lord Byron, et sa proposition fut lume et l’orne de gravures illustrant certains passages adoptée.» du récit. Pour le prix de cinq shillings, soit l’équiva- Dans cette ambiance «gothique», Mary Shelley lent d’un livre de poche actuel, le public à dorénavant écrira Frankenstein ou Le Prométhée moderne et John accès à un best-seller de la littérature. Cette édition Polidori Le vampire, deux monstres littéraires deve- comporte une préface de Mary Shelley, largement nus mythes. autobiographique, qui explique son projet et les cir- Le roman de Mary Shelley connaît deux versions: constances de l’écriture de son œuvre, tout en souhai- la première, publiée anonymement en 1818, qui sera tant à son «hideuse progéniture succès et prospérité». rééditée en 1823, et la seconde, révisée par l’auteur, Après cette date, plus d’une dizaine de rééditions en 1831, de laquelle sont tirées la plupart des éditions permettront la large diffusion du roman. Il faut at- et traductions contemporaines. Terminé en mai 1817, tendre 1960 pour la parution en édition de poche par le manuscrit, refusé à plusieurs reprises, est finale- J.M Dent dans la Everyman’s Library Series. ment édité en mars 1818 chez Lackington, Allen & Co. Véritable best-seller, Frankenstein ou Le Promé- Publié sans indication de l’auteur, le livre contient thée moderne, désormais tombé dans le domaine une préface de Percy Shelley, qui est fréquemment public, continue à être exploité lors de multiples tra- identifié comme étant l’auteur du texte. Les trois vo- ductions, rééditions et adaptations partout dans le lumes qui le composent sont reliés à bas prix, confor- monde. mément à la collection des romans à sensations de Son contenu parfois considéré comme amoral et l’éditeur. Malgré la difficulté de trouver ce premier politiquement engagé stimule la réflexion. Le per- éditeur et nonobstant les premières critiques néga- sonnage démiurgique de Frankenstein, en explorant tives qui paraissent dans la presse et les revues spé- les limites de la science, créée un monstre qui se re- cialisées, le roman connaît un succès immédiat, avec tourne contre lui. Métaphore politique de la Révolu- maintes rééditions et traductions. Sa traduction en tion française et de ses conséquences, le récit se lirait français date de 1821. à la fois comme un refus et un reflet des événements La seconde édition du roman est accélérée par de juillet 1789. En outre, certains critiques stipulent la première adaptation théâtrale du récit en juillet que la paternité du texte revient presque intégra- 1823. Le père de Mary Shelley, William Godwin, dé- lement à Percy Shelley, qui, en ayant largement cide d’exploiter le succès de la pièce et de rééditer le contribué à la correction du manuscrit, relègue Mary récit, cette fois chez G. et W.B. Wittaker, permettant Shelley au rang de simple médiatrice. À cela s’ajoute 4 Frankenstein ou le Prométhée moderne, frontispice de l’édition de 1831. les critiques de style, reprochant au récit suturé de l’auteure un manque d’unité et de maturité. Le récit de Mary Shelley n’en demeure pas moins archétypal à plus d’un niveau. L’influence de Fran- kenstein sur la littérature des 19e et 20e siècles est énorme: inclassable dans un genre en particulier, il devient emblématique de plusieurs courants lit- téraires, se ralliant à la fois à la tradition gothique, romantique et science-fictionnelle. Il suggère les versions primitives de plusieurs mythes dévelop- pés dans la littérature: le savant fou, le monstre, le double, la résurrection de cadavre, la création artifi- cielle de la vie, etc. Divers monuments littéraires ont une dette invisible envers la fiction écrite par Mary Shelley: citons par exemple Le cas étrange du docteur Jekyll et Mr Hyde de Robert Louis Stevenson (1886) ou encore L’île du docteur Moreau de H.G. Wells (1896). La matière du roman, sans cesse exploitée, révèle un contenu mythologique qui fascine toujours autant, propice à l’imaginaire créatif. Adaptations théâtrales au 19e siècle La première adaptation scénique du roman de Mary Shelley est une version de théâtre. Elle date de juillet 1823: Presumption; or, the Fate of Frankenstein, mise en scène par Richard Brinsley Peake, se joue à Londres à la English Opera House. Le rôle du docteur Frankenstein est confié à James Wallack et celui de la créature à Thomas Potter Cooke, qui deviendra ra- pidement la tête d’affiche. Cette adaptation n’est pas extrêmement fidèle au roman mais remporte un vif succès malgré les protestations des milieux conser- vateurs. Mary Shelley assiste à l’une des représenta- tions et note, enthousiaste: «Mais voyez donc et observez! Je me suis retrou- au récit de Mary Shelley. Les expériences du baron vée célèbre. Frankenstein remporte un prodigieux Frankenstein prennent le dessus et les dimensions succès sur la scène, et devait être joué pour la 23e horrifiques sont exploitées visuellement pour le pu- soirée à la English Opera House. L’affiche m’a énor- blic. Les contraintes scéniques simplifient la trame mément amusée, car on y trouvait dans la liste des narrative qui se focalise sur les personnages de la personnages “--, par M.T. Cooke”. Cette façon ano- créature et du savant, réduisant ainsi la portée phi- nyme de nommer l’innommable est plutôt bonne.» losophique de certains aspects du roman (la rela- Il existe peu d’informations sur les premières tion de la créature au monde, les questionnements adaptations de Frankenstein à la scène. Une dizaine moraux de Frankenstein sur la création d’une com- de versions seront créées jusqu’en 1826. Dès cette pagne au monstre, etc..) mais augmentant parallèle- date, le récit de Frankenstein fait partie du répertoire ment l’attraction et la fascination pour la figure du classique du théâtre et est joué à maintes reprises à monstre. Londres, New York, Paris, Vienne, Édimbourg, dans sa La plus célèbre des adaptations de Frankenstein à version mélodramatique ou burlesque, comme par la scène est celle de 1927 par Peggy Webling: Fran- exemple Frank-n-stein, or the Modern Promise to Play kenstein: an adventure to the macabre. Jouée au Pres- (1824) dont le motif pourrait être le précurseur idéo- ton à Londres, elle met en scène Henry Hallat dans logique du film comique Young Frankenstein de Mel le rôle du baron et Hamilton Dean dans la peau de Brooks (Frankenstein Junior, 1974). la créature. James Whale l’adaptera au cinéma pour En général, l’interprétation du monstre attire la sa version de 1931 qui restera à jamais gravée dans sympathie du public. Le jeu brillant de l’acteur T.P. les annales. Cooke, qui a endossé le costume de la créature près Notons encore la performance proposée par The de 365 fois en sept ans a contribué à la pérennité de Living Theatre en 1965 à la Biennale de Venise: le la pièce reléguant les autres personnages au second théâtre expérimental de Julian Beck et de Judith plan. Cette mise en lumière du monstre contribuera Malina s’empare du mythe et propose une version à façonner le mythe et permettra de confondre le engagée et conforme aux exigences de théâtre col- nom de Frankenstein avec la créature, confusion lectif développées par la compagnie de théâtre dans entretenue par les diverses adaptations cinémato- les années 1950 et 1960. graphiques qui suivront dès 1910. Le roman constitue un fantastique réservoir Le cycle Universal d’images et tant les adaptations au théâtre que celles au cinéma se sont concentrées sur la mise en Alors que le roman de Mary Shelley continuait scène de la naissance de la créature en laissant de d’alimenter des adaptations théâtrales, le cinéma côté la structure originelle du récit et les person- naissant sut très vite percevoir le potentiel que Fran- nages secondaires mais néanmoins indispensables kenstein pouvait avoir. 6 On trouve trace d’une première adaptation en surnaturels (Nosferatu, Murnau, 1922; Der Golem: 1910, produite par les studios Edison. Frankenstein, Wie er in die Welt kam, Wegener et Boese, 1920). de J. Searle Dawley, est une suite de plans fixes qui Inspiré par l’expressionnisme allemand, le ci- nous donnent à voir en douze minutes un résumé néma américain s’est lui aussi intéressé à la figure de la trame du livre: Frankenstein part pour étu- du monstre, dès les années 1920. Universal Pictures, dier; il mène son expérience et donne naissance au alors studio de seconde zone, produit en 1923 The monstre; effrayé par sa créature, il retourne chez lui; Hunchback of Notre Dame (Notre Dame de Paris) le monstre le suit et le menace… Derrière la linéa- qui marque le point de départ d’une série de films rité de l’œuvre se développe déjà un propos qui voit jouant sur des êtres inquiétants dans des registres la création incarner la part monstrueuse de Victor. oscillant entre fantastique, L’histoire est traitée dans un registre fantastique: la science-fiction et épouvante. En 1931, Frankenstein de James créature naît dans un chaudron, elle se reconstitue À l’inverse du cinéma alle- Whale marquera les esprits sous nos yeux au milieu des flammes. L’expérience mand, qui puise son inspi- scientifique laisse place à une approche alchimique. ration dans des créations et donnera naissance à une L’impressionnante naissance du monstre se charge originales et des êtres «anor- «franchise» avant l’heure. d’une incarnation diabolique. Victor Frankenstein maux» traduisant à la fois est poursuivi par sa créature qui menace sa fiancée. le malaise de l’entre-deux Le monstre disparaîtra en fumée après s’être aperçu guerres et la foisonnante liberté artistique de la dans un miroir, symboliquement défait par la no- République de Weimar, les films Universal Pictures blesse d’âme de Victor. adaptent une culture populaire préexistante. Paul Deux autres adaptations suivront: Life Without Leni, issu de l’expressionnisme allemand, réalisera Soul, de Joseph W. Smiley en 1915, et Il monstro di plusieurs de ces films, regroupés sous le label Uni- Frankenstein (Le monstre de Frankenstein), film ita- versal Monsters. Parmi eux, Phantom of the Opera lien de 1920, réalisé par Eugenio Testa. Tous les deux (Le fantôme de l’opéra) de Rupert Julian (1925) et sont considérés comme des films perdus. Dracula de Tod Browning (1931) rencontreront un Le thème de l’être inanimé, sans âme, habite bon succès publique et critique. Mais c’est le Frankens- nombre de films des années 1910 et 1920. Il trouve tein de James Whale qui, en 1931, marquera les es- un écho particulier dans le cinéma allemand à tra- prits et donnera naissance à une «franchise» avant vers les figures de l’automate et des êtres artificiels l’heure. (Metropolis, Lang, 1927; Homunculus, Rippert, 1916), Carl Laemmle Jr., le fils du créateur des studios le somnambule (Le cabinet du docteur Caligari, Universal, à la tête de la production depuis 1928, Wiene, 1920), les pantins et figures de cire (Le cabi- impose le projet à son père, un immigré allemand net des figures de cire, Leni et Birinsk, 1924), les êtres austère, peu séduit par le genre horrifique. Outre le succès rencontré avec Dracula, Carl Laemmle Jr. 7 Bride of Frankenstein, James Whale, 1935. «Collection Cinémathèque suisse. Tous droits réservés» produira également des films cultes comme La momie (1932) ou encore L’homme invisible (1933). La qualité cinématographique de la série Fran- kenstein culminera avec Bride of Frankenstein (La fiancée de Frankenstein, 1935), également réalisé par James Whale. Les suites s’essouffleront peu à peu avec Son of Frankenstein (Le fils de Frankens- tein, 1939, dernière incarnation de la créature par Boris Karloff), de Rowland V. Lee en 1939. Suivra The Ghost of Frankenstein (Le fantôme de Frankenstein) de Erle C. Kenton en 1940 avec Lon Chaney Jr. dans le rôle de la créature. Ce dernier incarnera le loup- garou l’année suivante dans Frankenstein Meets the Wolf Man (Frankenstein rencontre le loup-garou) de Roy William Neill, en 1943. Le studio joue alors sur les crossovers, qui permettent à des personnages issus de différentes franchises de se rencontrer dans un même film. C’est Bela Lugosi, pressenti à l’ori- gine pour le film de James Whale, qui incarne alors le monstre. Ce mélange des genres sera l’enjeu des deux derniers films Universal Monsters qui voient apparaître la créature de Frankenstein: House of Frankenstein (La maison de Frankenstein) en 1944, également réalisé par Erle C. Kenton, fera se côtoyer la créature, le loup-garou et Dracula dans la même intrigue. C’est dans un registre comique que la créa- ture fera sa dernière apparition pour les studios Uni- versal: Abbott and Costello Meet Frankenstein (Deux nigauds contre Frankenstein) de Charles Barton clôt en 1949 une décennie d’adaptations. Les films Universal Monsters ne disparaîtront pourtant pas avec Frankenstein. La décennie des années 1950 verra se multiplier une foule de nou- veaux monstres venus remplacer les franchises

Description:
It's alive! Frankenstein au cinéma. La Revue du Ciné-club universitaire, 2016, no 3 .. à un accord signé en 1959 avec Universal-Interna- tional, dont
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