RÉPUBLIQUE FRANÇAISE MINISTÈRE DE L’AGRICULTURE ET DE LA PÊCHE INVENTAIRE FORESTIER NATIONAL ________ DÉPARTEMENT DES HAUTES-ALPES _______ RÉSULTATS DU TROISIÈME INVENTAIRE FORESTIER (1997) © IFN 1999 ISBN 2-11-091298-7 2 TABLE DES MATIÈRES __________ 1. PRÉSENTATION GÉNÉRALE DU DÉPARTEMENT DES HAUTES-ALPES 7 1.1. APERÇU HISTORIQUE 7 1.2. SITUATION 8 1.3. DÉMOGRAPHIE 8 1.4. ASPECTS ÉCONOMIQUES 8 1.4.1. Agriculture 8 1.4.2. Industrie 9 1.4.3. Bâtiment, génie civil et agricole 9 1.4.4. Secteur tertiaire 9 1.5. ASPECTS PHYSIQUES 10 1.5.1. Relief 10 1.5.2. Climat 11 1.5.3. Hydrographie 12 2. PRÉSENTATION DES FORÊTS DU DÉPARTEMENT 13 2.1. DÉFINITIONS 13 2.2. DONNÉES RELATIVES À L'ENSEMBLE DU DÉPARTEMENT 13 2.3. RÉGIONS FORESTIÈRES 16 2.3.1. Briançonnais 16 2.3.1.1. Situation - Relief 16 2.3.1.2. Géologie - Pédologie 16 2.3.1.3. Climat 18 2.3.1.4. Paysage et végétation forestière 18 2.3.2. Queyras 20 2.3.2.1. Situation - Relief 20 2.3.2.2. Géologie - Pédologie 21 2.3.2.3. Climat 22 2.3.2.4. Paysage et végétation forestière 23 2.3.3. Embrunais 24 2.3.3.1. Situation - Relief 24 2.3.3.2. Géologie - Pédologie 25 2.3.3.3. Climat 26 2.3.3.4. Paysage et végétation forestière 27 2.3.4. Champsaur 28 2.3.4.1. Situation - Relief 28 2.3.4.2. Géologie - Pédologie 29 2.3.4.3. Climat 30 2.3.4.4. Paysage et végétation forestière 31 2.3.5. Valgaudemar 32 2.3.5.1. Situation - Relief 32 2.3.5.2. Géologie - Pédologie 33 2.3.5.3. Climat 34 2.3.5.4. Paysage et végétation forestière 35 2.3.6. Dévoluy 36 2.3.6.1. Situation - Relief 36 2.3.6.2. Géologie - Pédologie 37 2.3.6.3. Climat 38 2.3.6.4. Paysage et végétation forestière 39 2.3.7. Gapençais-Laragnais 40 2.3.7.1. Situation - Relief 40 2.3.7.2. Géologie - Pédologie 41 2.3.7.3. Climat 42 2.3.7.4. Paysage et végétation forestière 42 2.3.8. Bochaine 44 2.3.8.1. Situation - Relief 44 2.3.8.2. Géologie - Pédologie 45 2.3.8.3. Climat 46 2.3.8.4. Paysage et végétation forestière 46 3 2.3.9. Rosannais 48 2.3.9.1. Situation - Relief 48 2.3.9.2. Géologie - Pédologie 48 2.3.9.3. Climat 50 2.3.9.4. Paysage et végétation forestière 50 2.4. TYPES DE FORMATION VÉGÉTALE 52 2.4.1. Définition 52 2.4.2. Types détaillés et types regroupés 52 2.4.3. Types détaillés de formation végétale définis dans le département 53 2.4.3.1. Types de peuplement forestier 53 2.4.3.2. Types de lande 56 2.4.3.3. Types pastoraux 56 2.4.4. Carte des types de formation végétale (publiée séparément) 56 2.4.5. Types regroupés de formation végétale définis dans le département 57 2.4.6. Résultats concernant les terrains d'usage formation boisée de production 59 2.4.6.1. Futaie de hêtre 59 2.4.6.2. Futaie de pin sylvestre 61 2.4.6.3. Futaie de sapin ou d'épicéa 63 2.4.6.4. Futaie de mélèze 65 2.4.6.5. Futaie de conifères indifférenciés 67 2.4.6.6. Futaie mixte 69 2.4.6.7. Mélange de futaie de conifères et taillis 71 2.4.6.8. Taillis 73 2.4.6.9. Boisement morcelé 75 2.4.6.10. Boisement lâche de mélèze 77 2.4.6.11. Boisement lâche indifférencié 79 2.4.7. Résultats concernant les terrains d'usage lande 80 2.4.7.1. Types regroupés de lande 80 2.4.7.2. Autres classifications des landes et friches 80 2.4.8. Résultats concernant les terrains d'usage agricole 81 2.5. ESSENCES 83 2.5.1. Généralités 83 2.5.2. Répartition par région forestière 83 2.5.3. Répartition par type de peuplement forestier et structure 83 2.5.3.1. Généralités 83 2.5.3.2. Hêtre 85 2.5.3.3. Pin sylvestre 86 2.5.3.4. Pin noir d'Autriche 86 2.5.3.5. Pin à crochets 87 2.5.3.6. Sapin pectiné 87 2.5.3.7. Mélèze d'Europe 88 2.5.4. Répartition par classe d’âge 88 2.5.4.1. Généralités 88 2.5.4.2. Hêtre en futaie régulière 89 2.5.4.3. Pin sylvestre en futaie régulière 89 2.5.4.4. Pin noir d'Autriche en futaie régulière 90 2.5.4.5. Pin à crochets en futaie régulière 90 2.5.4.6. Sapin pectiné en futaie régulière 91 2.5.4.7. Mélèze d'Europe en futaie régulière 91 2.5.4.8. Taillis 92 2.6. RÉCOLTE 93 2.6.1. Estimations globales 93 2.6.2. Répartitions diverses 94 3. ASPECTS DE L'ÉCONOMIE FORESTIÈRE 96 3.1. L'EXPLOITATION FORESTIÈRE 96 3.1.1. La commercialisation et la desserte 96 3.1.2. L'exploitation et les entreprises 96 3.2. LES SCIAGES 97 3.3. LES AIDES 97 3.3.1. Les types d'aides 97 3.3.2. Les mesures concrètes 98 3.4. CONCLUSION 98 4 4. PRINCIPAUX RÉSULTATS DU TROISIÈME INVENTAIRE 101 4.1. PRÉSENTATION DES RÉSULTATS 101 4.2. CALENDRIER 102 4.3. ÉCHANTILLONS UTILISÉS 102 4.4. PRÉCISION DES RÉSULTATS 102 4.5. TABLEAUX RELATIFS À L’ENSEMBLE DU TERRITOIRE 105 4.6. TABLEAUX RELATIFS AUX LANDES 108 4.7. TABLEAUX RELATIFS AUX FORMATIONS BOISÉES DE PRODUCTION 112 4.7.1. Résultats par essence ou groupe d’essences 112 4.7.2. Résultats par type de peuplement forestier 128 4.7.3. Résultats par catégorie de dimension et conditions d’exploitabilité des peuplements 140 5. COMPARAISON AVEC LES INVENTAIRES PRÉCÉDENTS 147 5.1. GÉNÉRALITÉS 147 5.2. OCCUPATION DU SOL 147 5.3. COMPARAISONS RELATIVES AUX FORMATIONS BOISÉES 151 5.3.1. Surfaces boisées 151 5.3.2. Régime juridique de la propriété 151 5.3.3. Structure élémentaire 152 5.3.4. Types de peuplement forestier 152 5.3.5. Surfaces occupées par les essences 153 5.3.6. Volume 155 5.3.7. Production 156 6. ANNEXES 159 6.1. DOCUMENTS CONSULTÉS 159 6.2. LEXIQUE DES TERMES UTILISÉS 160 6.3. PRÉCAUTIONS À OBSERVER DANS L'UTILISATION DES RÉSULTATS 164 6.4. LISTE DES ESSENCES FORESTIÈRES 166 6.5. EXEMPLES D'UTILISATION DE RÉSULTATS DE L'INVENTAIRE 168 6.5.1. Courbes hauteur-âge 168 6.5.2. Tarifs de cubage 170 6.5.3. Épaisseur d’écorce 170 Les mots et expressions soulignés sont définis au § 6.2, "LEXIQUE DES TERMES UTILISÉS". REMARQUES IMPORTANTES Dans les tableaux chaque résultat est calculé le plus exactement possible et présenté après avoir été arrondi à l'unité retenue (1 000 m³, 0,1%, 50m³/ha, etc.). Cet arrondi est fait à la valeur la plus proche, indépendamment des autres, même lorsque le résultat donné dans une case du tableau dépend de résultats figurant dans d'autres cases du tableau. Il peut donc se faire, par exemple, que la valeur donnée pour un total ne soit pas égale au total des valeurs élémentaires. Par contre un résultat donné apparaît partout avec la même valeur. Une case non renseignée dans un tableau signifie que la valeur estimée est nulle. 5 RÉGIONS FORESTIÈRES DU DÉPARTEMENT DES HAUTES-ALPES SAVOIE La Grave RomanchCe||ol Cdoul Gdua lLibaieurtaret Clarée Vallée Étroite Névache Le Monetier-lesG-uBisaanines Rio Secco ITALIE f Barre des Écrins 1 Montgenèvre Briançon ISÈRE fSommet des BansfPelvoux Durance ö Cervières 5 Bois des Ayes Séveraise Lean CVahlagpaeuldleemarfSirac LL'aA Brgeesnstéièere Abriès 6 Col de la Cr|oix_Haute FMoarlêmt odrSetoulaöiseAgnière SaSinétv FeriramisiM-sn eCotthleinaemsp-esnaur DracBlanc 4 Tête dFere VisasuintiisèsreesChampcella ArCviheâutxeau-ViGlleu-ilVieilleAiguilles 2 en Dévoluy Saint Véran Saint Bonnet Orcières Saint Ètienne- 6 en-Dévoluy Drac Ceillac Guillestre öBois Rond Ancelle 3 Buëch MDuornbtoanganse Pic de Bure Col B|ayard Réallon öFSoarluêct edse 8 Embrun GAP La Bâtie-Neuve Asusrp Breusëch Veynes fM odnet aCgénüese 7 Avance Mont fColombisChorges öSaFvoirnêets d lee MLaocrgon Les Orres Rousset öForêt de Boscodon Tallard ÔME M Monatraagyfsnsee de Serre def la Bouisse Barcillonnette R Serres D Rosans 9 Montagnfe dCerête desf Selles Eygues BlaisanOcrepiCèréraens Saint GeLMnaiosrnatgéngeli-n Durance ALPES-DE-HAUTE-PROVENCE 123RD ÉÉ---GPBQEAIrmuOiRaebNnTyrSçruEao nMFsnaOEnisaRNisETASLTEIÈSRES RD000555ÉE...G 123R I---AOBQETNrmuTiSaebAn yrFCçruOaonHsnRaEniEsMaSiEsTNIÈTRES NATIONALES 4 - Champsaur 05.4 -Champsaur 5 - Valgaudemar 05.5 -Valgaudemar Ribiers 6 - Dévoluy 05.6 -Dévoluy Crête de l'Âne f 0 10 20 7 - Gapençais-Laragnais 05.7 -Gapençais 8 - Bochaine 26.6 -Haut-Diois et Bochaine Kilomètres 9 - Rosannais 05.9 -Rosannais 1. PRÉSENTATION GÉNÉRALE DU DÉPARTEMENT DES HAUTES-ALPES 1.1. APERÇU HISTORIQUE Le département des Hautes-Alpes est formé de parties de l'ancienne province du Dauphiné, mais sa partie la plus méridionale a appartenu à la Provence. Après les cultures magdalénienne et chasséenne, les Celtes de la tribu des Voconces s'installent au sixième siècle avant Jésus-Christ et repoussent dans les hautes vallées la population d'origine ligure. Le col du Montge- nèvre pourrait avoir été emprunté par Hannibal pour franchir les Alpes. Le territoire des Hautes-Alpes, à l'exception de la haute montagne, est conquis par les Romains en 121 avant Jésus-Christ et inclus dans la province narbonnaise. La conquête s'achève en 15 avant J.C. Les Romains déve- loppent et fortifient Briançon, Embrun et Gap, sur la voie qui relie le Montgenèvre à Tarascon par la vallée de la Durance. À la chute de l'empire romain, le territoire fait partie du royaume des Burgondes. Incorporé à l'empire de Charle- magne (Embrun est archevêché), il est rattaché à la Lotharingie par le traité de Verdun (843) puis au royaume d'Italie de Louis II par le traité de Mersen (870), et au royaume de Basse-Bourgogne au traité de Ribemont (880). Il est ensuite soumis aux attaques des Sarrasins. Le royaume de Bourgogne est réuni au Saint Empire romain germanique en 933 et y est inclus en 1032. Le morcellement féodal fait apparaître le comté de Provence qui s'étend sur la partie sud du territoire des Hautes-Alpes. Au nord, pendant le onzième siècle, les comtes d'Albon constituent progressivement ce qui devient au douzième siècle le Dauphiné. En 1349, le Dauphiné est cédé au roi de France. Une partie des Vaudois, condamnés par l'Église au douzième siècle, se réfugie dans la Vallouise, où ils sont massacrés en 1488. La persécution reprendra à la révocation de l'édit de Nantes. Guillaume Farel, originaire de la région de Gap, est l'un des propagateurs de la Réforme, avant de partir à Ge- nève puis Neuchâtel. Vauban fortifie Briançon à partir de 1692. En 1791, le Dauphiné est divisé en trois départements, dont les Hautes-Alpes. En 1815, Briançon résiste au siège d'une armée austro-sarde. En 1904, cette même ville abrite une école militaire de ski. En 1907 le premier concours international de ski en France se tient au Montgenèvre. Plus tard se développe la station de Serre-Chevalier. En 1947, le traité de Paris attribue à la France la Vallée Étroite et le mont Chaberton, jusque là italiens. Le barrage de Serre-Ponçon, sur la Durance, est construit entre 1955 et 1967. Le parc national des Écrins est créé en 1973. Sur 91 800 ha, 57 900 ha sont situés dans le département des Hautes-Alpes. Le parc naturel régional du Queyras est créé en 1977. 7 1.2. SITUATION Faisant partie de la région Provence-Alpes-Côte-d'Azur, le département des Hautes-Alpes a une superficie de 568 965 ha (1) qui le place au cinquante-neuvième rang des départements français. Il comprend 177 communes, 30 cantons, 2 arrondissements. Il s'étend entre les parallèles 44°10' et 45°10' no rd, et les méridiens 5°25' et 7°05' est. Il confine au nord à l'Isère et la Savoie, à l'est à l'Italie (Piedmont), au sud aux Alpes-de-Haute-Provence et à l'ouest à la Drôme. Présentant une forme générale allongée du sud-ouest au nord-est, il s'étend sur environ 110 km du nord au sud et 135 km d'est en ouest. 1.3. DÉMOGRAPHIE Le département des Hautes-Alpes comptait 113 300 habitants en 1990, soit une densité de 20 habitants au kilo- mètre carré. La population urbaine représente 54% de la population totale. La ville de Gap, avec 33 444 habitants, est la plus importante et regroupe 30% de toute la population. La seule autre commune qui dépasse 10 00 habitants est celle de Briançon (11 041), dont l'agglomération atteint 14 733 habitants. Pour les communes rurales la densité est de 10 habitants au kilomètre carré. Elle s'abaisse à 4 dans le canton d'Aiguilles, dans le Queyras, tandis que plusieurs communes n'ont qu'un habitant au kilomètre carré. La population a subi des évolutions diverses depuis 1931. Le tableau suivant donne quelques chiffres dispo- nibles : Année 1931 1936 1946 1975 1982 1990 Population 87 566 88 210 84 932 97 358 105 070 113 300 Après une baisse à la fin de la deuxième guerre mondiale la population ne cesse d'augmenter. Les résultats des trois derniers recensements montrent que cette augmentation concerne les deux arrondissements et la plupart des cantons, mais certains, à l'écart des grands centres et de l'activité touristique comme la région de Laragne, continuent à perdre des habitants. 1.4. ASPECTS ÉCONOMIQUES 1.4.1. Agriculture La surface agricole utilisée en 1996 est de 243 700 ha se répartissant comme suit : - terres arables 33 600 ha dont • pommes de terre, légumes frais et secs 500 ha • jardins familiaux 500 ha • plantes aromatiques, médicinales et à parfum 300 ha - cultures fruitières 3 400 ha - vignes 200 ha (1) La valeur utilisée pour le troisième inventaire forestier du département a été obtenue par planimétrage de carte numérique extraite de la BD-Carto (cid:210) de l'Institut géographique national. Elle diffère légèrement de celle retenue pour les deux premiers inventaires (568 998 ha) qui était celle fixée par le Service central d'études et enquêtes statistiques du Ministère de l'agriculture et par l'Institut géographique national, ainsi que de celle donnée par l'INSEE avec les résultats du recensement de 1990 (554 868 ha). 8 - surfaces toujours en herbe 206 500 ha Le territoire agricole non cultivé couvrait 27 300 ha. Les effectifs animaux sont les suivants en fin d'année 1996 : - ovins 288 100 (30% de l'effectif de la région) - bovins 38 100 (61% du cheptel de la région) - porcins 11 000 - caprins 6 600 - équidés 1 300 Les principales productions ont été en 1996 : - céréales 528 900 quintaux - pommes 619 700 quintaux - gros bovins 2 762 tonnes - ovins et caprins 2 521 tonnes - lait de vache 308 700 hectolitres (76% de la production de la région) En 1995 on comptait 2 472 exploitations agricoles dont 1 708 à temps complet. Au 1er janvier 1995 le secteur agricole avait un poids relatif de 5,6% dans l'activité économique, à raison du nombre des emplois. 1.4.2. Industrie L'activité industrielle s'exerçait en 1996 dans 730 établissements, non compris ceux dont l'activité est la construc- tion. Parmi eux 280 étaient consacrés aux industries agricoles et alimentaires. Aucun établissement n'atteint l'effectif de 500 salariés. Au 1er janvier 1995 le secteur industriel avait un poids relatif de 6,9% dans l'activité économique. 1.4.3. Bâtiment, génie civil et agricole 1 057 établissements, artisanaux, exercent leur activité dans ce secteur. Il a un poids relatif de 8,5% dans l'acti- vité économique. 1.4.4. Secteur tertiaire Le secteur tertiaire est représenté surtout par le commerce et les services. Le département connaît une activité touristique importante, grâce à la montagne. 9 021 000 nuitées touristiques associées aux "périmètres à neige" ont été décomptées au cours de l'hiver 1996-1997. Pour l'ensemble du département et de l'année 1996, le nombre des nuitées touristiques s'élève à 24 655 000. La capacité des stations de sport d'hiver représente 60% de celle de la région. Ce secteur a un poids relatif de 79,0% dans l'activité économique. 9 1.5. ASPECTS PHYSIQUES 1.5.1. Relief Le département des Hautes-Alpes peut être divisé en deux grands ensembles, l'un à l'est et l'autre à l'ouest, séparés par la vallée du Drac et son prolongement au sud vers la Durance. La haute montagne Elle correspond aux bassins versants de la Durance et du Drac en amont des barrages de Serre-Ponçon et du Sautet. Cet ensemble de hauts reliefs qui occupent plus de la moitié du département compte plusieurs sommets dépassant 3 500 m, presque tous localisés dans le massif du Pelvoux. Le plus élevé, la Barre des Écrins, atteint 4 102 m. Les communications avec les régions voisines ne se font que par quelques cols, ceux du Lautaret et du Galibier vers la Savoie et l'Isère, celui du Montgenèvre vers l'Italie et celui de Vars vers les Alpes-de-Haute-Provence. Plusieurs unités structurales peuvent être distinguées dans cette partie de l'arc alpin. Ce sont, d'ouest en est : - le massif du Pelvoux, constitué par un ensemble de roches cristallines et métamorphiques d'âge primaire, voire antécambrien, essentiellement des granites et des migmatites, secon- dairement des gneiss œillés dans la vallée de Champoléon, des amphibolites dans le massif du Chaillol, des gneiss et des micaschistes ailleurs ; il est prolongé vers le sud par le Champsaur qui s'étend vers l'est en direction de la Du- rance, formé de grès présentant des faciès de flysch, coupés de quelques horizons conglo- mératiques isolés ; l'ensemble forme dans le département la partie externe de la chaîne des Alpes ; - la zone briançonnaise, composée d'un soubassement permo-carbonifère affleurant en son centre (région de Briançon) et d'une couverture sédimentaire, dont les principaux faciès sont les conglomérats, les grès et schistes à anthracite du Houiller, les calcaires et les flyschs de l'Éocène ; - la zone des schistes lustrés piémontais, qui forment le Haut-Queyras, et sont pour l'es- sentiel des calcschistes métamorphiques au faciès uniforme ; seuls quelques pointements de "roches vertes" très dures en émergent (région du Mont Viso ou du Montgenèvre) ; - la zone de l'Embrunais, composée d'une nappe de flysch ou flysch à helminthoïdes daté du Crétacé supérieur, qui aurait glissé vers les zones alpines externes et qui présente des faciès schisteux et calcaro-gréseux non métamorphiques ; ils ont été conservés dans une dépression structurale entre Pelvoux et Argentera et sont aujourd'hui entaillés par la Du- rance au nord et l'Ubaye au sud, en amont de Serre-Ponçon. L'extrémité orientale des "chaînons vocontiens" Les chaînons dits "vocontiens", Baronnies, Diois et Dévoluy, forment la moitié occidentale subalpine du départe- ment. Hormis les dalles résistantes du Dévoluy, peu déformées, l'ensemble de ces reliefs apparaît comme une succes- sion de chaînons et de dépressions parallèles ou adjacentes. Cette partie des chaînes subalpines présente en effet une structure chaotique et une topographie confuse dues à deux directions principales de plissements qui se recoupent ou se superposent. Les ensembles morphologiques y sont mal délimités, passant progressivement de l'un à l'autre sans limites nettes. 10
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