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Histoire romaine PDF

1080 Pages·2001·154.734 MB·French
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H I S T O I RE R O M A I NE ONT PARTICIPÉ À CET OUVRAGE Dominique BRIQUEL, ancien élève de l'École normale supérieure, pro fesseur de langue et littérature latines à l'université de Paris-IV- Sorbonne et directeur d'études à l'École pratique des hautes études (IVe section) Giovanni BRIZZI, prof essore ordinario à l'université de Bologne; pro fesseur associé à l'université de Paris-IV-Sorbonne en 1993-1994 Recteur François HINARD, professeur de civilisation de l'Antiquité à l'université de Paris-IV-Sorbonne Jean-Michel RODDAZ, ancien membre de l'École française de Rome ; professeur d'histoire romaine à l'université Michel-de-Montaigne (Bordeaux-III) Sous la direction de François HINARD HISTOIRE ROMAINE Tome I Des origines à Auguste LE GRAND LIVRE DU MOIS © Librairie Arthème Fayard, 2000. Avant-propos « Imagination, controlled by évidence and argument, is the first necessity if our understanding of the past is ever to be improved. » (T. P. WISEMAN, Historiography and Imagination : Eight Essays on Roman Culture, Exeter, 1994, p. XIII.) « Se pourrait-il qu'on soit assez borné, assez indifférent pour refuser de s'in téresser à la question de savoir comment et grâce à quel gouvernement l'État romain a pu, chose sans précédent, étendre sa domination à presque toute la terre habitée et cela en moins de cinquante-trois ans ? On peut sans doute éprouver une curiosité pour d'autres spectacles et d'autres genres d'étude, mais trouvera- t-on rien qui soit plus profitable que la connaissance de cette période1 ?» Il n'est pas certain que plus de deux millénaires après lui on puisse, comme Polybe, trai ter sans ménagements ceux qui, par paresse ou par indifférence, négligent l'his toire de Rome; il est pourtant assuré que les causes qu'il assigne à sa grandeur - l'excellence de ses institutions - ne peuvent pas laisser indifférent le lecteur moderne, non plus d'ailleurs que le spectacle de la dégénérescence, jusqu'à la mort, d'un régime « républicain » dont tous savaient bien, alors, que comme tout corps vivant il finirait par vieillir et se dénaturer. Mais on n'entreprend pas une Histoire romaine par le seul désir de renouer avec la philosophie politique des Anciens, notamment d'Aristote qui avait mis en système les différentes Constitutions pour en prévoir les évolutions; encore que ce soit une tâche noble que de proposer un matériau que l'on espère 1. Polybe, Préface, 1,5-6, traduction de Denis Roussel. 8 AVANT l'KOl'OS renouvelé aux philosophes du politique qui, eux-mêmes, ont eu à rcfondcr leur démarche pour sortir de l'ornière «systématique» où une rationalité poussée à l'extrême a entraîné de façon tragique une partie de l'humanité. On entreprend aussi un tel travail précisément parce que « l'ivresse idéologique qui s'est em parée du monde contemporain» au cours de deux derniers siècles semble s'être un peu estompée et que, par conséquent, certains des débats, parfois violents, qui avaient agité la communauté des historiens de l'Antiquité se sont apaisés. Mais on le fait, encore, et ce n'est pas la moindre des motivations pour des his toriens, parce que, très naturellement, selon un rythme des études historiques dont il est difficile de calculer d'avance la « période », mais qui se constate objec tivement, viennent, après des ères d'intense activité « érudite », des temps où l'on éprouve le besoin de faire des synthèses, c'est-à-dire de donner à lire une trame d'ensemble des événements dont la connaissance s'est considérablement affinée, éclairée par les problématiques nouvelles. Enfin, on y consacre beaucoup de son temps parce que l'on croit que l'on peut donner au lecteur un plaisir équi valent à celui que l'on a pris à découvrir bien autre chose que ce que l'on nous avait enseigné. La forme qui a été donnée à cette Histoire romaine s'explique donc d'elle- même par nos intentions: s'agissant d'une «histoire nationale», nous n'avons pas prétendu mettre en œuvre une « histoire globale » ; en revanche, parce que la période couverte est immense et qu'il nous semblait donc indispensable d'établir ou de rappeler des faits, à chaque fois que des sources assez nombreuses et fiables nous rendaient la chose possible, nous avons adopté la forme du récit, émaillé de citations (pour la plupart, et sauf indication du nom du traducteur, empruntées aux traductions de l'excellente «Collection des Universités de France» publiée aux Belles-Lettres), mais toujours avec le désir de mettre en évidence les faits sur lesquels ont été étayées les évolutions récentes (personne d'entre nous n'oserait dire « les progrès ») que l'on a pu constater dans les domaines de l'histoire sociale, religieuse, économique, culturelle, institutionnelle... Cette forme, très contrai gnante, nous a paru la condition indispensable pour retenir l'attention du lecteur cultivé, même si elle nous a sans doute en partie privés du moyen de rendre compte de l'ensemble des champs de la recherche. En revanche, pour tout ce qui concerne les siècles obscurs, pour lesquels le récit était impossible, il a bien fallu se résoudre à présenter les questions de façon synthétique et à couvrir tous les domaines qui en permettent l'approche. Ce faisant, nous n'avons eu garde de confondre ce qui relevait de la mémoire et qui, qu'on le veuille ou non, continue d'informer notre être collectif, à nous Occidentaux (comme en témoigne la virulence de certains des débats que nous avons connus), et ce qui ressortissait à l'histoire. En un mot, nous avons essayé de rendre à l'histoire ce qui, naguère, était constitutif de notre identité, nous nous sommes efforcés de réaliser ce que recommandait déjà Fustel de Coulanges: A VA NT- I' KO l'OS 9 « Pour connaître la vérité sur ces peuples anciens [les Grecs et les Romains], il est sage de les étudier sans songer à nous, comme s'ils nous étaient tout à fait étran gers, avec le même désintéressement et l'esprit aussi libre que nous étudierions l'Inde ancienne ou l'Arabie. » Le lecteur dira si nous sommes parvenus à nous garder du péché capital de l'historien, celui de l'anachronisme; il dira surtout si, au-delà du fonds commun de culture classique qu'il devrait retrouver, il a décou vert un monde un peu différent de celui qu'on lui avait présenté2 ; en un mot, s'il a constaté un regard ethnographique porté sur ces périodes et, donc, découvert une Nouvelle Histoire romaine. François HINARD 2. « Les Romains de l'histoire passent pour des gens aux cheveux et aux idées courtes ; un peuple de ruraux, pour ne pas dire de rustres ; un peuple de soldats, pour ne pas dire de soudards. Si on va jusqu'à leur concéder un certain génie politique, on leur reprochera, par ailleurs, l'impérialisme centralisateur qui en a été le fruit » (R. Brague, Europe, la voie romaine, Paris, 1992, p. 28).

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