Histoire de la littérature romaine. Tome 1 / par Paul Albert,... Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France Albert, Paul (1827-1880). Auteur du texte. Histoire de la littérature romaine. Tome 1 / par Paul Albert,.... 1871. 1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart des reproductions numériques d'oeuvres tombées dans le domaine public provenant des collections de la BnF. Leur réutilisation s'inscrit dans le cadre de la loi n°78-753 du 17 juillet 1978 : - La réutilisation non commerciale de ces contenus ou dans le cadre d’une publication académique ou scientifique est libre et gratuite dans le respect de la législation en vigueur et notamment du maintien de la mention de source des contenus telle que précisée ci-après : « Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France » ou « Source gallica.bnf.fr / BnF ». - La réutilisation commerciale de ces contenus est payante et fait l'objet d'une licence. 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Histoire de la littérature italienne,depuis la formationde la langue jusqu'à nos jours, par M. PERRENs,professeurde rhétoriqueau lycée Bonaparte.1 vo). in-g", 6 fr. Histoire de la littérature espagnole, depuis les origines les plus reculéesjusquenosjours,2pvaroM). .EicnoÈ-N8E °BA,RbETr,odocyehn deesla.Faculté des lettres de Clermont. 7 fr. HISTOIRE DE LA LITTÉRATURE ROMAINE LIVRE PREMIER CHAPITRE PREMIER LE PEUPLE ROMAIN. Les deux peuples qui ont joué dans le monde ancienle rôle le plus considérable, les Grecs et les Latins, ont une origine commune. Pendant une longue période qu'il est impossible de déterminer exactement, ils ne formaient qu'un seul parlaient la même langue, invoquaient corps, les mêmes divinités,menaient le même genre de vie. Les des dieux les plus importants de l'Inde, de la noms Grèce, de l'Italie, sont les mêmes. On retrouve encore dans le sanscrit, le grec et le latin un grand nombre de termes identiques pour désigner les animaux domesti- les plantes, les instruments de culture, les habt- ques, fations, les vêtements, les premiers éléments des scien- ces. A quelle époque les diverses fractionsqui formentia r. i. 1 indo-germanique, séparèrent-elles consti- race se pour tuer des nationalités distinctes, et poursuivre isolé- ment l'oeuvre de la civilisation ébauchéeen commun ? On est réduit encore sur ce point à des conjectures plus ou moins plausibles.L'histoire réelle, authentique ne com- mence à vrai dire pour nous que le jour où chaque peu- ple apparaît établi dans les lieux qu'il s'est choisis, nous parlant la langue qu'il s'est faite, pratiquant le culte qu'il a imaginé, régi par les institutionscivileset politiques qu'il s'est données à lui-même. Tout cela constituesa person- nalité et lui assigne son véritable caractère. Or, de tous ces peuples celui qui a exercé sur les des- tinées générales du monde l'influence la plus profonde, c'est le peuple romain. Et ce n'est pas seulementparce qu'il est le dernier venu, parce qu'il a réuni sous sa do- mination presque toutes les nationsde la terre c'est par son espritqu'il a été tout-puissant. Il a conquis le monde, non à la façon des hordes d'Attila ou de Gengiskan, mais lentement, par un développementrégulier de sa force. La légende raconte qu'en creusant les fondementsdu Ca- pitole, les ouvriers découvrirent tête humaine les une devins consultés répondirent là devait être la tête du que monde, ibi caput orbis /M~MrMM. Chaque Romain était convaincu que telle était en effet la destinée de Rome, et il mettait résolûment à l'œuvre de la domination uni- se verselle. Les peuples soumis partagèrent bientôt cette croyance. La première des divinités adorées était la déesse Rome. Dans le temps même où les barrières de l'Empire tombent sous les coups des barbares, des poë- tes comme C!audien et Rutilius célèbrent encore la Divi- l'B<en~e ?M<eet de Rome. L'amour de la patrie a inspiré aux Grecs plus d'un acte d'héroïsme, aux poëtes, aux orateurs, aux historiens des vers admirables, des pages éloquentes mais c'est à Rome qu'il faut chercher le vrai patriotisme, c'est-à-direle dévouementabsolu de tous et de chacun à la chose publique. Le dernier des Quintes aussi bien que le consul est prêt à sacrifier à l'État ses biens et sa vie. C'esl là une obligation stricte, une dette contractée en naissant (1). Parmi la plus grande violence des discordesciviles, l'approche de l'ennemiétouffetoutes les haines dans un éJ.~n unanimepour la défense de la pa- trie. Un sentiment aussi profond et aussi universel était une force énorme, on le comprend, mais c'était en même temps une force organisée. Toutes les institutionsciviles, politiques, religieuses avaientpour but de développeret de diriger patriotisme. ce LA FAMILLE. La famille, composée de l'homme libre, de femme, sa de ses fils et des fils de ses fils, est la base de l'ordre social. Le père de famille est le chef souverain des siens et de tout ce qui leur appartient. La femme n'est point une esclave comme en Orient: eHe n'appartient point à la cité, il est vrai, elle est toujours dans la main de son père ou de son mari, ou de son plus proche agnat mâle, mais elle est maîtresse dans l'intérieurde la mai- son elle y est respectée. Le fils n'est jamais an'ranchi de la tutelle paternelle, fût-il marié lui-même et père tout (!) Neque enim hac nos patria lege genuit aut educavit, ut nulla quasi alimenta exspectaret a nobis, sed ut périmas et maximas nostri atiimi,ingenii, consifii partes ipsa sibi ad utiiitatem suam pigneraretur, tantumque nobis in uostrum privatum usum quantum ipsi superesse posset, remitteret. (Cicer., de Repub., I, 4.) qu'il acquiert appartient droit chefde la famille. ce en au Celui-ci peut même le vendre soit à un étranger, soit à un Romain. Bien plus, affranchi, il retombe sous l'autorité paternelle. La mort seule du père t'affranchit définitive- ment. H devient alorsà son tour chefde famille et exerce !e pouvoir qu'il a subi. Mais le père de famille a des devoirs sacrés à remplir envers ses fils. Il doit en faire des citoyens. Le but de l'é- ducation Grèce était le développementharmonieuxdu en corpset de l'âme, par la yy~Mas~Me et la musique. Les poëtes étaientles premiers et les plus chers instituteurs de la jeunesse: orner et charmer l'esprit, assurer le déve- !oppement libre de toutes les facuttéspar des exercices qui donnent aux membres toute leur souplesse et à l'in- telligence toute sa force, unir étroitement le beau et l'u- tile, le sérieux et l'agréable, former non des soldats scu- h'ment des hommes d'État, des athlètes, des ou ou ou artistes, mais des hommescomplets voilà ce que se pro- posaient les Grecs dans l'éducation de la jeunesse. A Rome, l'éducation et l'instruction ne se préoccupent point de l'individu, mais de i'Ëtat. On cherciie moins à former des hommes des Romains. Pendant plus de que de six siècles les arts ne tiennent aucune place dans l'é- ducation. La gymnastique a pour but de faire de vigou- reux soldats, non de beaux corps. Ce que l'on grave dans ia mémoire des enfants, c'est le texte de la la /f:~ des Douze Tables, c'est là le poëme nécessaire, comme dit Cicéron (1). Ainsi ils seront en état de bien servir la pa- trie sur les champsde bataille, et ils sauront par cœur le (1) Discebamus enim pueri XII Tabulas ut carmen necessarium, quas jam nemo discit. (Cicer., de Leg., 11,23.)
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