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Héritage du Sanskrit-Dictionnaire sanskrit-français PDF

873 Pages·2016·5.04 MB·French
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H´eritage du Sanskrit Dictionnaire sanskrit-fran¸cais G´erard Huet 15 Juin 2016 Version 2.95 du 15 Juin 2016 (cid:13)c G´erard Huet 1994–2016 Avant-propos Cedocumentestletexte´ecritcorrespondantausiteWebhttp://sanskrit.inria.fr/soussaversion 2.95,`aladatedu15Juin2016.Ilsertdesupportlexicographiqueauprojetd’informatisationdusanskrit qui est en d´eveloppement `a l’Institut National de Recherche en Informatique et en Automatique en son centredeParis-Rocquencourt.Ontrouverasurcesiteuneversionhypertextedudictionnaire,avecacc`es `a des outils grammaticaux. Pr´eface `a la premi`ere ´edition (1998) Celexiqueapourambitiondepr´esenterlestermessanskritsprincipauxn´ecessaires`alacompr´ehension du vocabulaire philosophique, religieux et mythologique de la tradition indienne, aussi bien bouddhiste ou ja¨ıne qu’hindouiste, ainsi que certains termes sp´ecialis´es utilis´es en iconographie, en m´edecine, en astronomie/astrologie et en linguistique. Par transitivit´e, on donne les racines expliquant l’origine des mots, ainsi que le vocabulaire de base ´etudi´e typiquement dans un cours ´el´ementaire de sanskrit. C’est ainsi que notre lexique couvre tout le vocabulaire du “Primer” de Perry, du manuel “Teach yourself Sanskrit” de Michael Coulson, du cours “The Sanskrit language” de W. H. Maurer, mais surtout du remarquable lexique du grand maˆıtre franc¸ais des ´etudes v´ediques Abel Bergaigne. Nous avons trouv´e int´eressant pour le lecteur de donner quelques indications ´etymologiques sur des mots voisins dans un certain nombre de langues Indo-europ´eennes. Ces correspondances ´etant parfois controvers´ees, nous demandons l’indulgence des sp´ecialistes d’´etymologie ou de nirukta. Nous nous sommes appuy´es principalement sur le “Sanskrit-English Dictionary” de Monier-Williams, maisaussisurledictionnairesanskrit-fran¸caisdeStchoupak,NittietRenou,etsurle“PracticalSanskrit- EnglishDictionary”d’Apte.Nousavons´egalementutilis´eleremarquablelexiquedeBergaigne,quenous avons incorpor´e ici in extenso. Nous avons consult´e pour notre glossaire des notions hindou¨ıstes des ouvrages trop nombreux pour les citer tous. Nous offrons ce lexique `a la m´emoire d’E´mile Burnouf, pr´ecurseur des lexicographes franc¸ais du sans- krit, et d’Amarasim˙ha “Lion immortel”, lexicographe bouddhiste de la cour du roi Vikram¯aditya. L’alphabet devan¯agar¯ı Nouscommen¸consparquelquesbr`evesindicationssurl’´ecrituredevan¯agar¯ıetsurlaprononciationdu sanskrit. Donnons tout d’abord l’alphabet sanskrit dans l’ordre traditionnel. La premi`ere colonne donne la transcription en caract`eres latins munis de signes diacritiques. La deuxi`eme colonne donne la lettre dans l’´ecriture devan¯agar¯ı. La troisi`eme donne une indication sur sa prononciation. Voyelles a a son ‘a’ bref, interm´ediaire entre notre ‘a’ et notre ‘e’ muet ¯a a(cid:65) ‘a’ long, similaire `a notre ‘`a’ i i ‘i’ bref ¯ı (cid:73) ‘i’ long u u ‘ou’ bref u¯ (cid:85) ‘ou’ long r. (cid:27) prononc´e ‘ri’, ‘ru’ ou ‘re’ comme chambre ¯r. (cid:17) r. long .l  prononc´e ‘li’ ou ‘le’ comme comble 1 Diphtongues e e ˆe ai e(cid:3) comme a¨ıe o a(cid:111) ˆo au a(cid:79) ao Gutturales ka (cid:107) comme calme kha (cid:75) k-ha ga (cid:103) comme gare gha (cid:71) g-ha n˙a (cid:82) nga comme vigne Palatales ca (cid:99) tcha cha (cid:67) tch-ha ja (cid:106) dja jha (cid:74) dj-ha n˜a (cid:26) gna comme ignare, cognac C´er´ebrales t.a (cid:86) ta r´etroflexe, comme tea en anglais t.ha (cid:87) t-ha r´etroflexe d.a (cid:88) da r´etroflexe d.ha (cid:89) d-ha r´etroflexe n.a (cid:90) na r´etroflexe Dentales ta (cid:116) ta tha (cid:84) t-ha da (cid:100) da dha (cid:68) d-ha na (cid:110) na Labiales pa (cid:112) pa pha (cid:80) p-ha, et non fa ba (cid:98) ba, proche de va bha (cid:66) b-ha, proche de fa ma (cid:109) ma Semi-voyelles ya (cid:121) ya ra (cid:114) ra, proche de la 2 la (cid:108) la va (cid:118) wa, plus proche de oi que de va, sauf apr`es r Sifflantes ou sibilantes ´sa (cid:102) cha comme chat s.a (cid:113) sha interm´ediaire entre´sa et sa sa (cid:115) sa Aspir´ee ha (cid:104) ha comme la finale de l’allemand Bach. Syllabes L’alphabet devan¯agar¯ı est un alphabet phon´etique. Signes de voyelles et de nasalisation Une syllabe est form´ee soit d’une voyelle seule, soit d’une combinaison de consonnes et d’un signe de voyelle ou diphtongue. Les consonnes ci-dessus sont par d´efaut suivies de la voyelle “a”. Voici les modifications apport´ees selon la voyelle, pour la consonne “t” : t ta t¯a ti t¯ı tu tu¯ tr. t¯r. tl. te tai to tau (cid:116)(cid:94) (cid:116) (cid:116)(cid:65) (cid:69)(cid:116) (cid:116)(cid:70) (cid:116)(cid:0) (cid:116)(cid:1) (cid:116)(cid:2) (cid:116)(cid:14) (cid:116)(cid:31) (cid:116)(cid:3) (cid:116)(cid:123) (cid:116)(cid:111) (cid:116)(cid:79) Les diphtongues an, in, un, on sont form´ees par la voyelle correspondante, nasalis´ee par l’une des nasales (n˙, n˜, n., n, m), qui peut prendre la forme de l’anusv¯ara, signe ´ecrit comme un point au-dessus de la lettre-syllabe. Par exemple, (cid:116)(cid:92) pour ‘tan’, transcrit tam. . Au contraire des diphtongues fran¸caises, sourdes, l’anusv¯ara est bourdonnant. Finalement, un ‘s’ final est att´enu´e en une expiration, symbolis´ee par le signe appel´e visarga, et ressemblant `a notre deux-points : (cid:116)(cid:44) se prononce comme ‘tah’ ou ‘taha’ avec un l´eger´echo, voire ‘to’, et sera transcrit par tah.. Les sons ‘u’, ‘f’, et ‘z’ n’existent pas en sanskrit. Ordre alphab´etique de l’anusva¯ra et du visarga Lorsquel’anusv¯araestunsimplesubstitutd’unenasale(cid:82),(cid:26),(cid:90),(cid:110)ou(cid:109),oncomptel’anusv¯aracomme la nasale d’origine, et on le transcrit m. . Lorsque l’anusv¯ara est original, c’est-`a-dire lorsqu’il est suivi d’unesemi-voyelle,d’unesifflanteoude“h”,onleplacedansl’ordrealphab´etiqueapr`eslesdiphtongues, et on le transcrit plutˆot m˙. De mˆeme, le visarga, lorsqu’il provient d’une att´enuation d’une sibilante, est ordonn´e comme cette derni`ere; sinon, il est plac´e entre l’anusv¯ara et les consonnes. L’ordre alphab´etique devan¯agar¯ı est une difficult´e initiale `a maˆıtriser pour les novices en sanskrit. Cette difficult´e n’est d’ailleurs que mineure, compar´ee `a celle de r´esoudre le d´ecoupage d’une phrase en ses mots constitutifs, par inversion des r`egles d’euphonie [sandhi]. Ilfautˆetreconscientdeladiff´erencedetraitemententrelessignesdiacritiquesdusanskritetleslettres accentu´ees du fran¸cais. En fran¸cais, ´e et e sont au mˆeme rang orthographique : “l´es´e” est avant “leur”. En devan¯agar¯ı par contre, m¯adhurya est apr`es manu, et donc loin derri`ere madhu dont il d´erive. Le lecteur devra donc ˆetre prˆet `a interpr´eter une voyelle longue ou une diphtongue comme le degr´e plein [gun.a] ou long [vr.ddhi] d’une voyelle d’origine de la racine. On trouvera ci-dessous la table de ces degr´es vocaux. 3 base gun.a vr.ddhi a a ¯a i,¯ı e ai u, u¯ o au r. ar ¯ar .l al ¯al Ligatures Les combinaisons de consonnes se forment par ligature. En voici quelques exemples. Ligatures horizontales nta gna jja bhya n.n.a ska (cid:6)(cid:116) (cid:96)(cid:110) (cid:62)(cid:106) (cid:60)(cid:121) (cid:23)(cid:90) (cid:45)(cid:107) Ligatures verticales kka kva n˜ja pta tna ´sca tta kk kv (cid:210) pt tn (cid:150) tt Ligatures particuli`eres s.t.ha hna ddha ks.a jn˜a (cid:164) hn (cid:136) (cid:34) (cid:226) Cette derni`ere combinaison se prononce en g´en´eral gya ou gnya. Signes sp´eciaux pour le “r” en combinaison rta rtam. rke rt¯ı pra tra dra (cid:116)(cid:13) (cid:116)(cid:19) (cid:107)(cid:3)(cid:13) (cid:116)(cid:70)(cid:13) pr (cid:47) (cid:100)(cid:253) M´ethode de transcription Nous avons choisi de repr´esenter la lettre (cid:102)(cid:94) par´s, et non par ¸c – ce dernier usage est obsol`ete. Nous ´ecrivons ai et non ¯ai, et de mˆeme au et non ¯au. Nous n’avons pas suivi Burnouf et l’´ecole de Nancy dans l’utilisation de symboles typographiques sp´eciaux pour les lettres aspir´ees (cid:68)(cid:94), (cid:84)(cid:94), (cid:80)(cid:94) , etc. que nous transcrivons dh, th, ph, etc. respectivement. Nous n’avons pas employ´e non plus la transcription x pour la ligature (cid:34), que nous rendons ks.. Enfin nous rendons toujours (cid:118)(cid:94) par v, mˆeme lorsque w serait mieux justifi´e par la prononciation. Pr´esentation du lexique Il nous a paru essentiel de viser `a une certaine compl´etude vis-`a-vis de l’origine ´etymologique des mots. Ceci nous a amen´e `a accepter dans le lexique certains mots peu courants dans la langue classique, mais dont la pr´esentation ´etait rendue n´ecessaire par l’introduction de l’un de ses compos´es. D’une certaine mani`ere, l’origine ´etymologique est la s´emantique originelle du mot, la “teinte d’origine” dont la coloration par les diff´erents usages d´etermine la palette des significations du mot. Le principal probl`eme `a r´esoudre dans un lexique sanskrit concerne l’ordonnancement s´equentiel des motsd´eriv´esd’unemˆemeracine.Leprobl`emeconsiste`am´elangerl’ordrelexicographiquestandardissude l’ordrealphab´etiqueavecl’ordrelogiquepla¸cantunmotsouslesmotsdontilsd´erivent.Lesdictionnaires 4 existants peuvent privil´egier plus ou moins l’ordre logique par rapport `a l’ordre lexicographique. C’est ainsi que le dictionnaire de Monier-Williams et le manuel de Bergaigne classent caya sous ci, alors que le dictionnaire de Renou classe caya comme entr´ee ind´ependante. Il s’ensuit que dans le premier cas car apparaˆıt avant caya, alors que dans le deuxi`eme cas il apparaˆıt apr`es. Il y a donc deux conceptions possibles de la pr´esentation d’un dictionnaire sanskrit. La premi`ere est logique,suivantlacompositiondesmotsparagglutination`apartird’uneracine.Cepartiprisestceluidu dictionnairedeMonier-Williamsjusqu’`auncertainpoint(etsur4niveaux!),maissurtoutdumanuelde Bergaigne syst´ematiquement et r´ecursivement. La deuxi`eme m´ethode, plus classique, liste les mots dans l’ordrealphab´etiquestandard,delagaucheversladroite;c’estcellequiestadopt´eedanslesdictionnaires de Burnouf et de Renou, sauf pour les compos´es. Cette m´ethode est g´en´eralement consid´er´ee comme plus pratique pour les d´ebutants. Nous avons adopt´e une voie moyenne, en acceptant en cas de doute une redondance qui facilitera l’usage du lexique sans entraˆıner une trop grande duplication. C’est ainsi qu’un participe pass´e est toujoursindiqu´eavecsaracine,alorsqu’ilestsouventrappel´eind´ependammentdanssonrˆoled’adjectif. De mˆeme, le pronom personnel masculin de la troisi`eme personne apparaˆıt sous son th`eme tad, sous ses nominatifs masculin sas, f´eminin s¯a et neutre tat, mais aussi en tant qu’adjectif d´emonstartif (ce) sa. Certaines formes d´eclin´ees de pronoms ont mˆeme ´et´e rappel´ees comme entr´ees suppl´ementaires. En r`egle g´en´erale, on donne d’abord, pour chaque mot, la forme devan¯agar¯ı,´eventuellement pr´ec´ed´ee √ du signe pour indiquer une racine. Lorsque plusieurs mots sont rang´es sous une racine ou un th`eme principal,seullemotprincipalestdonn´eendevan¯agar¯ı.Leshomonymessontnum´erot´esavecdesindices 1, 2, ... Nous donnons le th`eme des mots, et non leur nominatif, comme le fait Coulson. Ainsi deva, masculin, sed´ecline-t-ilendevas aunominatifsingulier,quipeutsetransformerendevah. oudevo parconsonnance [sandhi],alorsquelin˙ga,neutre,donneralin˙gamoulin˙gam. .Lesnomsirr´egulierssontparfoisdonn´esavec une forme faible du th`eme, utilis´ee pour les cas autres que le nominatif et l’accusatif. Parfois on donne encore une forme oblique du th`eme, utilis´ee pour les cas faibles, autres qu’instrumental, datif et ablatif des genres f´eminins et neutres, ainsi que locatif neutre. Le lecteur d´esirant approfondir ces notions, et trouver les tables de d´eclinaison et de flexion, pourra consulter la grammaire ´el´ementaire de Gonda, ou lesgrammairespluscompl`etesdeMacdonell,RenououWhitney.Ilpourra´egalementconsulterutilement le site Internet sanskrit.inria.fr, qui propose des outils grammaticaux pour le sanskrit, ainsi qu’une version hypertexte de ce dictionnnaire. La r´ef´erence ultime reste bien suˆr la grammaire de P¯an.ini. On indique ensuite ´eventuellement l’´etymologie du mot, entre crochets. On donne alors sa cat´egorie syntaxique.Lessubstantifssontindiqu´esparm.f.oun.suivantleurgenre.Lesadjectifs(a.)sontdonn´es sous leur th`eme, avec entre crochets la forme f´eminine. Les noms en in et en tr. sont indiqu´es comme agents; ils peuvent servir de substantifs masculins comme d’adjectifs (leur f´eminin´etant en in¯ı et en tr¯ı respectivement). Dans le cas des verbes, on donne ensuite entre crochets leur famille, puis un certain nombre de formes conjugu´ees, en commen¸cant par le pr´esent, avec la conjugaison de la 3`eme personne du singulier (sauf l’imp´eratif, qui est `a la 2`eme personne). Pour les racines, on indique apr`es pf. les pr´efixes utilis´es pour former d’autres verbes. Pour les verbes compos´es, on ne donne en g´en´eral que le pr´esent et le participe pass´e. On emploie, `a la suite de Bergaigne, participe futur passif pour l’adjectif verbal d’obligation (ex. kr.tya `a faire); par contre on emploie absolutif pour l’adverbial invariable de subordination, qu’il appelle g´erondif (ex. kr.tv¯a ayant fait). Les diff´erentes significations du mot sont ensuite list´ees. Les sens distincts sont s´epar´es par le signe |. Les sens voisins sont s´epar´es par des points-virgules, les quasi-synonymes sont s´epar´es par des virgules. Si un mot est employ´e dans plusieurs genres, ou plusieurs cat´egories grammaticales, ces diff´erentes utilisationssonts´epar´eesparuntiret.Demˆemepourlesmodesdeconjugaisondesverbes.Parexemple, la conjugaison causale est mentionn´ee s´epar´ement de la conjugaison ordinaire lorsque les deux existent. De mˆeme pour la conjugaison passive. Enfin, on donne parfois quelques mots de mˆeme origine ´etymologique dans des langues Indo- europ´eennes (grec, latin, anglais, allemand, fran¸cais, quelquefois hindi). Ces indications ´etymologiques 5 suivent le symbole (cid:107). Quelquefois certaines expressions idiomatiques sont enfin mentionn´ees, et quelques citations donnent des exemples d’utilisation. Notre lexique contient les termes les plus couramment utilis´es par les indianistes. Les termes du domaine religieux ou m´etaphysique ont ´et´e class´es en plusieurs cat´egories, quelquefois un peu arbitrai- rement : mythologie, philosophie et sociologie d’une part pour les termes “orthodoxes”, bouddhisme et ja¨ınisme d’autre part. Toutefois, afin de ne pas encombrer exag´er´ement la lexicographie, nous ne don- nons que des indications sommaires sur leur signification, nous ne pr´etendons aucunement offrir une v´eritable encyclop´edie du domaine. Nous renvoyons les lecteurs qui souhaitent approfondir les concepts philosophiques ou mythologiques au Dictionnaire de la civilisation indienne de Louis Fr´ed´eric, collection bouquins, Robert Lafont 1987, ou bien suˆr au monumental Manuel des E´tudes Indiennes de Renou et Filliozat, Maisonneuve (r´e´ed. 1985), ouvrage tr`es complet mais difficile `a consulter par manque d’index. Nous esp´erons remplir avec ce lexique une lacune, les dictionnaires franco-sanskrit existants s’adres- sant davantage au linguiste qu’`a l’´etudiant indianiste ou `a l’amateur. C’est ainsi que Bergaigne d´eclare “inopportun de fatiguer par des choses trop indiennes” ses lecteurs d´ebutants en sanskrit, et n’h´esite pas sur ce principe `a omettre le mot ´siva de son lexique. Mˆeme le Stchoupak, Nitti et Renou, dont le vocabulaireestpourtantconsid´erablementpluscompletquenotrelexique´el´ementaire,propose‘oranger’ pour l’arbre bilva, dont la feuille est la premi`ere composante des rites du culte de S´iva. Nous ne donnons qu’occasionnellement les r´ef´erences aux textes d’origine. Ainsi nous ne donnons g´en´eralement pas les diff´erentes versions d’un mˆeme mythe, souvent incompatibles entre elles, mais nous pr´ef´erons donner une version synth´etique simplificatrice uniforme. On ne donne pas non plus les variantesg´eographiques,nid’indicationsurlap´eriodehistoriqueconcern´ee(sauflamentionoccasionnelle ‘v´edique’).Plusg´en´eralement,lepointdevuelinguistiqueestsynchroniqueplutˆotquediachronique,mais le temps ici est le temps mythique plutˆot que tel ou tel temps historique particulier. Il est difficile de faire œuvre originale dans le domaine de la lexicographie sanskrite. La voie est ´etroite entre le plagiat pur et simple et l’innovation suspecte d’erreur. Nous ne nous sommes ´ecart´es de la tradition qu’en de rares occurrences. C’est ainsi que nous listons la forme causale d’un verbe sous son th`eme, souvent augmentation vr.ddhi du th`eme du pr´esent. Les autres formes `a ce degr´e vocal, typiquement les substantifs obtenus par le suffixe -ya, sont indiqu´ees comme d´erivant du th`eme causal, ce qui simplifie les notations; d’ailleurs, ils correspondent souvent au participe futur passif du causatif. Nousappelons“r´efl´echie”lavoixdeconjugaisonappel´eeensanskrit¯atmanepada,etappel´eeusuellement “moyenne” par les grammairiens (car interm´ediaire entre l’actif et le passif). Il est vrai que cette voix ne correspond pas toujours `a un emploi r´eflexif, l’action ´etant “pour soi” plutˆot qu’“`a soi”, mais nous trouvons n´eanmoins cette terminologie plus parlante. Noustenons`aremercierFransVelthuis,del’Universit´edeGroningen,pourl’utilisationdesonlogiciel de traitement des ligatures Devnag. Le traitement de texte utilis´e est TEX, duˆ `a Donald Knuth. Merci ´egalement `a Andr´e Padoux et Philippe Flajolet pour leurs conseils judicieux. Christian Rinderknecht a fourni des indications utiles pour le vocabulaire bouddhiste. Nous demandons l’indulgence du lecteur pour les nombreuses erreurs qui doivent subsister. Qu’il soit assez aimable pour nous les signaler. G´erard Huet i(cid:100)(cid:92)(cid:69)(cid:108)(cid:69)(cid:75)(cid:116)(cid:109)(cid:94) i(cid:100)(cid:92)(cid:115)(cid:92)(cid:45)(cid:107)(cid:2) (cid:116)(cid:109)(cid:94) 6 Abr´eviations utilis´ees a. adjectif g´eo. g´eographie abl. ablatif gr. grec abs. absolutif gram. grammaire abstr. abstrait hi. hindi ac. actif hist. histoire acc. accusatif hom. homonyme act. action i. instrumental adr. terme d’adresse id. idem adv. adverbe ic. in composi agt. agent ifc. in fine compositi all. allemand iic. in initio compositi ang. anglais imp. imp´eratif ant. avant l’`ere commune impers. impersonnel aor. aoriste impft. imparfait approx. approximativement ind. ind´eclinable arch. architecture inf. infinitif astr. astronomie inj. injonctif av. avec intens. intensif bd. bouddhisme interj. interjection b´en. b´en´edictif interr. interrogatif ca. causatif jn. ja¨ınisme c.-`a-d. c’est-`a-dire lat. latin cf. confer lex. lexicographie cl. clitique lit. litt´erature comp. compos´e litt. litt´eralement compar. comparatif loc. locatif cond. conditionnel m. masculin conj. conjonction math. math´ematique conjug. conjugaison md. moyen cons. consonne m´ed. m´edecine contr. contraction mod. moderne corr. correspondant mus. musique corr´el. corr´elatif myth. mythologie dat. datif n. neutre d´em. d´emonstratif natu. naturalisme d´es. d´esid´eratif nom. nominatif du. duel not. notamment ´epith. ´epith`ete nota. notation ex. exemple np. nom propre excl. exclamatif num. num´eral ext. extension obl. oblique f. f´eminin opp. oppos´e `a fb. faible opt. optatif (potentiel) fig. figur´e ord. ordinal fr. franc¸ais part. particule fut. futur patr. patronyme g. g´enitif p´ej. p´ejoratif g´en. g´en´eral p´eri. p´eriphrastique 7 pers. personne AB. Aitareya Br¯ahman.a pf. pr´efixe AG. As.t.¯avakra G¯ıt¯a pft. parfait AP. Agni Pur¯an.a phil. philosophie AV. Atharva Veda phon. phon´etique BhG. Bhagavad G¯ıt¯a pl. pluriel BhP. Bh¯agavata Pur¯an.a poss. possessif BP. Brahma Pur¯an.a postp. postposition BrP. Brahm¯an.d.a Pur¯an.a pfut. participe futur BS. Br.hat Sam.hit¯a pfp. participe futur passif BU. Br.had¯aran.yaka Upanis.ad pp. participe pass´e passif BvP. Bhavis.ya Pur¯an.a ppa. participe pass´e actif ChU. Ch¯andogya Upanis.ad ppft. participe parfait DKC. Da´sakum¯aracarita ppr. participe pr´esent GG. G¯ıtagovinda pr. pr´esent GP. Garud.a Pur¯an.a pr´ec. pr´ecatif Hit. Hitopade´sa pr´ep. pr´eposition HV. Harivam.´sa prk. prakr.t IU. ¯I´s¯a Upanis.ad pron. pronom JB. Jaimin¯ıya Br¯ahman.a ps. passif K. K¯adambar¯ı qqc. quelque chose KA. Kaut.il¯ıya Artha´s¯astra qqf. quelquefois KB. Kaus.¯ıtaki Br¯ahman.a qqn. quelqu’un KeU. Kena Upanis.ad r. r´efl´echi Kir. Kir¯at¯arjun¯ıya red. reduplication KS. K¯at.haka Sam.hit¯a resp. respectivement KSs. Kath¯asarits¯agara rh´et. rh´etorique KU. Kat.ha Upanis.ad rit. rituel KuS. Kum¯arasambhava ru. russe Mah. Mah¯abh¯arata s. substantif MAl. M¯alavik¯agnimitra sf. suffixe MK. Mr.cchakat.ik¯a sg. singulier MkP. M¯arkan.d.eya Pur¯an.a soc. soci´et´e MP. Matsya Pur¯an.a subj. subjonctif MO. Mun.d.akopanis.ad super. superlatif MS. Manu Smr.ti suppl. suppl´etif MU. M¯an.d.u¯kyopanis.ad symb. symbolique Muk. Muktika Upanis.ad syn. synonyme NP. N¯arada Pur¯an.a tantr. tantrique PP. Padma Pur¯an.a th. th`eme PT. Pan˜catantra topo. toponyme Ragh. Raghuvam.´sa v. verbe R¯am. R¯am¯ayan.a var. variante RV. R.gveda Sam.hit¯a v´ed. v´edique SB. S´atapatha Br¯ahman.a vn. verbe nominal SK. Siddh¯anta Kaumud¯ı voc. vocatif SRB. Subh¯as.ita Ratna Bh¯an.d.¯ag¯ara vr. vr.ddhi SRK. Subh¯as.ita Ratna Kos.a vulg. vulgaire SkP. Skanda Pur¯an.a zoo. zoologie SP. S´iva Pur¯an.a 8

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Version 2.95 du 15 Juin 2016. – 871 p.Ce lexique a pour ambition de présenter les termes sanskrits principaux nécessaires à la compréhension du vocabulaire philosophique, religieux et mythologique de la tradition indienne, aussi bien bouddhiste ou jaïne qu’hindouiste, ainsi que certains ter
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