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Hegel, sa vie, son œuvre, avec un exposé de sa philosophie PDF

144 Pages·1949·16.108 MB·French
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=<.- - . ~...w~~~~-= ~~ = "­$....q) .... ~ -S'lOoI ~~$.. .. 'lOoIS'lOoI$.. q) 4lD ~'= =e:! ~ ~ PHILOSOPHES CoUecUon dirigée par ];;mile BR~HIER, Membre de l'InaUtut HEGEL SA VlE, SON ŒUVRH avec un EXPOSÉ DE SA PHILOSOPHIE par André CRESSON avee la collaboration de René SERREAU PRESSES UNIVERSITAIRES DE FRANCE 108, BOULEVARD SAINT-GERMAIN, PARIS 1949 " DtpOT LtGAL 1re édition .. •. . . 2e trUneetre 194.9 TOUS DROITS de traduction, dereproduction et d'adaptation réeervée pour toue paye COPYRIGHT by Prasa Universitaires de Fronce, 194.9 LA VIE Georg-Wilhelm-Friedrich Hegel naquit le 27 août 1770 à Stuttgart où son père était un haut fonctionnaire des Finances. A 14 ans il perdit sa mère. Il avait un frère, Ludwig, qui devint officier et mourut avant lui et une sœur, Christiane, qui lui survécut. Il fut un brillant élève au gymnase de sa ville natale, complétant ses études scolaires par d'a­ bondantes lectures personnelles dont il recopiait de longs extraits. Il s'intéressait surtout aux auteurs grecs et à l'histoire. Il s'initia à la philo­ sophie en lisant Wolf: il commença à 12 ans par son traité Des Idées claires et possédait à 14 ans sa Logique. En 1788 il se·fit immatriculer comme étudiant en théologie à Tübingen où il fut pendant cinq ans pensionnaire boursier au séminaire protes­ tant (dont Fichte était sorti). Il y eut pour condisciples et amis le poète Holderlin et Schel­ ling, de cinq ans plus jeune que lui, mais d'un génie plus précoce. Malgré une stricte discipline, • 2 HEGEL on s'émancipait alors beaucoup dans ce sémi­ naire. Le déisme de l'Aufklëirung, mieux même, le panthéisme, y étaient très en faveur et la Révolution française y eut de nombreux sym­ pathisants. On dit même que, par un dimanche de printemps de 1791, Hegel et Schelling allèrent ensemble planter un arbre de la liberté aux environs de Tübingen. Hegel subit avec succès les examens de ma­ Il: gister en philosophie (1790), puis de «candidat Il Il en théologie (1793). Mais il ne fut que 3e au classement de sortie et son certificat de fin d'études lui reprocha d'avoir négligé la philoso­ phie. Est-ce parce qu'il délaissait Wolf pour se tourner vers Kant et la «philosophie nouvelle JI? La vocation lui manquant, il renonce à se faire pasteur et, à sa sortie du séminaire, occupe des emplois de precepteur d'abord à Berne, de 1793 à 1796, puis à Francfort, de 1797 à 1800. Du~ant ces sept années, il consacre ses loisirs à parfaire sa culture dans tous les domaines, de la théologie aux sciences, s'intéressant surtout à l'histoire et à la politique (où ses opinions vont se modérer» Il de plus en plus). Il continue à étudier Kant, s'initie à Fichte et adopte le « spinozisme kan­ tien» de son ami Schelling, tout en médi~nt longuement sur le christianisme dans l'esprit de LA VIE 3 « l'~glise_~mi~ible Il. C'est alors qu'il écrit une Vie de Jésus (1795) et divers opuscules, surtout théologiques, qui ne paraîtront qu'après sa mort. Ayant perdu SOJl père en 1799, Hegel recueille un petit héritage qui lui permet de quitter son preceptorat et de se consacrer entièrement à bes travaux. II se rend en 1801 à Iéna où Schelling était, depuis 1796, professeurà l'Universit.é. C'est là qu'il publie en juillet 1801 son premier ou­ vrage : Différence des syslèmes de Fichte et de Schelling. Le mois suivant il soutient sa thèse d' « habilitation De orbilis planetarum, où il )l, attaque violemment Newton et « démontre II a priori qu'entre Jupiter et Mars il ne peut y avoir d'autre planète, l'année même où la décou­ verte de Cérès démentait sa trop aventureuse déduction. Agréé comme « privat-docent » à j'Université d'Iéna, il y commence son premier cours en octobre 1801. 11 est nommé en 1805 professeur «extraordinaire c'est-à-dire non titulaire, avec )l, un traitement très modique. Connu jusqu'alors comme disciple de Schel­ ling, Hegel élabore peu à peu sa doctrine per­ sonnelle. Il commence à se séparer nette-ment de son ami dans son cours de 1803. La rupture devient définitive quand paraît la Phénoméno­ 4 HEGEL logie, son premier grand ouvrage, qu'il achève en toute h;1te en octobre 1806, au moment de la bataille d'Iéna. Désormais Hegel est en possession de la mé­ thode qui, d'après lui, permet d'atteindre l'ab­ solu. Il l'avait annoncé gravement à ses élèves à la fin du semestre d'hiver 1805-6.-«-Une ère r nouvelle, disait-il, a surgi dans le monde. Il \ semble que l'Esprit du monde ait réussi... à se saisir enfin comme Esprit absolu... La conscience de soi finie a cessé d'être seulement finie etainsi, 1 1 de son côté, la conscience de soi absolue a aC<L'!!s la réalité qui lui manquaitjusqu'aTors. -,; Ce qui 1 voulait dire que l'Esprit absolu venait de prendre conscience de lui-même dans la pensée de Hegel. Désespérant d'être jamais titularisé à Iéna où les candidats philosophes étaient trop nombreux, très mal payé et à bout de ressources, Hegel renonce temporairement à sa chaire et accepte l'emploi de rédacteur en chef de la Gazette de Bàmberg, qu'il garda de mars 1807 à novem­ bre 1808. Le pays étan't occupé par les Français, il lui fallait « collaborer» avec l'administration napoléonienne. Il admirait d'ailleurs sincèrement Napoléon qu'il appelait l'âme du monde» : âme l( et non ~sp,.it, car il lui manquait la conscience (qu'avait Hegel) du vrai sens de son œuvre. LA VIE 5 En octobre ~808,son ami Niethammer, devenu inspecteur général de l'Enseignement en Bavière, le fit nommer directeur du gymnase de Nurem­ berg. Jusqu'en 1816 Hegel exerça consciencieuse­ ment ces fonctions, assez bien rémunérées. Il était un fervent de la culture gréco-latine et se méfiait de certaines nouveautés pédagogiques en (vogue. Chargé de la « propédeutique philoso­ 1 phique » dans les classes supérieures, il s'efforça ) de clarifier sa pensée pour l'adapter au niveau de l'enseignement secondaire. Le 16 septembre 1811, il se maria avec Maria von Tucher, fille d'un noble peu fortuné:-qüi avait vingt et un ans de moins que lui. Elle lui donna deux fils : le premier, Karl, devint pro­ fesseur d'histoire, le second, Immanuel, fut pas­ teur. C'est durant son séjour à Nuremberg que He­ gel écrivit et publia son ouvrage le plus impor­ tant, sa grande Logique (1812-1816). La noto­ riété que lui valut ce livre pouvait lui faire espé­ rer une nomination en titre dans une Université. Sa l"ituation à Nuremberg était d'ailleurs moins so.re depuis que la chute de Napoléon (qu'il déplora) avait ra~é la réac;tion catholique .a!! pou-yoir en Bavière. Il songeait à l'Université de Berlin où la chaire de Fichte était vacante. Mais

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