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Gloaasrium mediae et infimae latinitatis. Domino du Cange. AB PDF

882 Pages·1883·74.07 MB·Italian
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GLOSS ARIUM MEDIAE ET INFIM^E LATINITATIS TOMUS I. MEDIAE ET INFIM^E LATINITATIS CONDITUM A CAROLO DU FRESNE DOMINO DU CANG AUCTUM A MONACHIS ORDINIS S. BENEDICTI * V CUM SUPPLEMENT-IS INtEGRIS D. P. C A R P E N T E R II G. A. L. HENSCHEL SEQUUNTUR CLOSSARIll GALLICUM, TABIM, INDICES AUCTORUM-El RERUM, WSSERTATIONB EDITIO NOVA autfa pluribus verbis aliorum scriptorum '• ' , ' ' A- ' ,* Leopold FAVRE Membre de la Soci^tS de 1'Histolre de France et correspondant de k Soci^tS des Antiquaires de France. ' ' ' v TOMUS PRIMUS l NIORT L. FAVRE, IMPRIMEUR-fiDITEUR 1883 TOUS DROITS RESERVES 217315 , . ...• « ••• ' *I• *•• *•I •.•**; • • •••»• «»i..*••»• »•••'••• •« « •« •f* • •• * » *t • • «• « » • • A V IS CONCERNANT CETTE NOUVELLE EDITION DU GLOSSARIDM LE GLOSSARIUM MEDIAE ET INFIBLE LATINITATIS de Du Gange du supplement de Dom Carpentier. Ce travail, confM jest un de ces ouvrages qui doivenl figurer dans toutes au savant M. Hensehel, a ete execute de 1840 k 1850. les bibliotheques, merae les plus modestes. L'^dition publiee par MM. Didot, fut rapidement L'oeuvre de Du Cange me'rite notre respectueuse epuis^e. Depuis plusieurs anndes, cet ouvrage ne se admiration. Avant cet erudit, il n'existait pas de dic- trouve plus dans le commerce de la librairie, Cepea- tionnaire complet de la basse latinite. Gependaut, dant, le Glossarium est 1'objet du souhait le plus beaucoup d'ouvrages et unefoutS de documents publics ardent de la part de tout homme qui se livre a une et prives sqnt Merits dans cet idiome incorrect et etude un peu approfondie des langues du moyen Age barbare, de*sign£ sous le nom de mediae et infimce et des anciennes institutions des races latines. latinitatis. Scaliger avait trace le plan d'un glossaire La publication que nous venons de terminer du de cette nature; Meursius 1'avait commence, Spelman et Vossius re'unirent un grand nombre de mots, mais precieux manuscrit du Dictionnaire historique tie Vancien langage franfois, par La Curne de Sainte- aucun de ces lexicographes n'avait pu mener a fin cette Palaye, nous a mis en rapport avec un grand nombre colossale entreprise. Du Gange etait seul capable de de pnilologues qui nous ont conseille de faire suivre composer ce dictjonnaire. II possedait une immense I'oeuvre de La Curne de Sainte-Palaye d'une nouvelle erudition, une excellente methode, un esprit clair et edition Aa Glossarium de Du Cange. C'etait deja notre un infatigable amour de retude. grande preoccupation, aussi a von s-nous fait 1'accueil Le Glossaire latin de Du Cange parut en 1678. Plus le plus empresse a cette excellente idee. Mais avant heureux que La Curne de Sainte-Palaye, il puTvOir la d'entreprendre un travail aussi etendu et aussi sdrieux, publication de son manuscrit. Des 1'annee suivante, le dont nous comprenions 1'importance, nous avons Glossaire latin fut reimprime a Francfort-sur-le-Mein. voulu reunir des documents qui nous permissent de Au commencement du xviii" siecle, les Bdn^dictins produire une oeuvre digne de 1'illustre Du Gange ,et de la congregation de Saint-Maur en preparerent une de ses ceiebres continuateurs. nouvelle Edition ; elle fut complete a 1'aide des Nous avons d'abord obtenu de MM. Didot I'autorisa- Jravaux public's, depuis 1679, par les savants Mabil- tion de reimprimer le texte qu'ils ont donne ; puis lon (1), Martene (2), d'Achery (3), les freres Sainte- nous avons fait appel aux Medicevistes, qui se sont Marthe (4), Baluze (5), Muratory (6), et Adrien de empresses, avec un zele dont nous sommes profonde- Valois (7). ment reconnaissant, de nous prater leur concours. L'e*dition, mise sous presse en 1733, fut termine'e en 1736 ; elle fut suivie en 1766 d'un supplement en Nous avons pu ainsi rassembler un grand nombre quatre volumes, par Dom Carpentier. MM. Didot ont eu de mots de la basse latinite qui completent cet ouvrage. 1'excellente pense^e de rdimprimer le Glossarium, Cette nouvelle edition sera done conforme a celle en y placant dans 1'ordre alphab&ique, les articles donnee par M. F. Didot, mais considerablement aug- mentee. (1) Vetera Analecta. — (2) Veterum scriptorum collectio nova. Nous reproduirons toutes les additions faites par — (3) Spicilegium veterum aliquot scriptorum. — (4) Gallia M. Henschel, ainsi que tous les mots ajoutes au Glos- Christiana. — (5) Capitular. Regum Francorum. Miscellanea. sarium par ce profond erudit. - (6) Rerum Italicarum scriptores. - (7) Valesiana. i PILEFATIO — II — bibliotheques et les precieux ddpols de manuscrits Nous publierons les suites donne'es par M. Henschel de la capitale, pour revenir a Amiens. ei qui comprennent: Dans sa ville natale, Du Cange rencontra de vives 1? Le Glossaire Francais; sympathies; une foule de families nobles mirentasa 2*> Les Observations de Du Cange sur FHistoire de disposition des chartriers, des litres et des documents Saint-Louis, par Joinville, e"crites en francais; historiques de toule nature. On comprenait de"ja que 3° Les Quarante-cinq Index disposes par Du Cange, ce jeune bomme serait Thonneur de sa province. par ordre de matieres; Ileut la douleur de perdre son pere, mais pour & Les Dissertations relatives aux me'dailles et monu- obe"ir,a ses dernieres volontds, il resta a Amiens, ou ments concernant les empereurs de Bizance, avee les il sembla se fixer definitivement, en e'pousant, le 19 planches qui accompagnent ces Dissertations. juillet 1638, Catherine du Bos, fllle d'un tresorier de Nous donnerons ainsi un texte definitif du Glossa- France de cette ville. Ce jour-la, comme nous I'avons rium. Ce sera pour nous tine profonde satisfaction et de*ja fait remarquer, le nouvel e"poux consacra six un grand honneur d'avoir pu prendre part a ce travail. heures a I'e'lude. Notre rdle est eelui d'un e~diteur exact et consciencieux. Sept ans plus tard, en 1645, Du Cange achela la Si lious apportons quelques pierres a ce monument charge de son beau-pere., Voici 1'historien, le philo- tftteraire, e'est pour lesde'poser au pied, et non avec la logue, le compulseur de vieux titres, le litterateur t&ne'raiFe prevention d'en couronner un aussi colossal devenu financier; non pas a 1'aide de commis et de Edifice, fonde's de pouvoirs, mais alignant lui-m^me les chiffres, et en contact avec le public, qu'il charmait par ses manieres distingue'es et bienveillantes. La peste, qui ddcima la population d'Amiens, en J tl.existe plusieurs biographies de Du Cange. Son 1668, le forca de quitter cette ville, et il alia s'etablir .existence se, resume eh un mot : le travail. Ce fut la a Paris, ou 1'appelaient ses nqmbreux amis et les riches graride jouigsance et la profonde consolation de sa vie. collections de documents qu'il avait autrefois quitted Jla^onstamment travaille" qualorze heures par jour. avec tant de regrets. La, il vdcut dans I'mtimite' de jJl^ittfous-soit jiiermis de citer un trait caracteristique M. d'He"rouval, un e'rudit qui, lui aussi, s'occupait o*e |fe B0ja;eulte pour la science. Ee jpiir mejne de son recherches historiques, mais qui reconnaissait ta haufe ;inaraage^ 6» sjortsnl, de ia <$te"Qpronie miliaie, il s'eu- supe"riorite de son ami et.avait accept^ le rdle de'v.oue' ii»a 4V0* nV$A*a nt^ttV *s fi*x** *hy ev*uVr e**s•* dVVa*n*'s*1 *s*Va'* *b*Tib* l• i*o*.*t*tMi:e**q*»u»WeJ,. *e*n w tVeJ".,t*e et modeste de recueillir des docum,ents. Pendant vingt 1C &te% avee;sesItvresfil venait leur prouver que sa ans, Du Cange travailla ayec une.arde.ur et utfe p0rai- ifeutfeUeJaffettion, ne lui faisait pas ouplier ses cheres vdrance querien,neralentit. Pe'gage' des obligations de la soci^te", qui imposent. une si grande .perte <le % ^Kari^s dn/i^feBBej sieor de Du Cange, naquit & temps, il consacrait sa vie entire a Fe'tude. Cie.q&Hl ^ieiis..^ iJS dgteoufcB 16W, dans cette annee ot produisit dans cette pe'riode d*activity inteilectuelle "Henri IT tonibaii sous les coups de Mvaillae. So*n parail prodigieux, et Oft pourrait croire qu'il se faisait j^rjEt, ore'vdt,royal4$fieauquesne, dsun esprit cultive', aider par de aomtreux secretaires, si tops ses manus- 3tolu|.que^jn'^3gte0ftt une ihstructiontres ^tehdue. crits n'e'taient Merits de sa main. s ;|ifije^n|/Uu c^ige, 0ntra, des 1'flge de neuf ans, au , Sa robuste consjtitution re'sista iQngtempsa-cet exces "college «ei Jesiiltes d'Aniiens. Soirattention soutenue, de travail; mais il dtait'attaqu6 d'Une stra'ngurie, et. le tujf,^,rjtude ejt ia yivacite de son esprit furent 23 octobre 1688, il mourut a soixante-dix-buit ans, des renfar4u$s jiar ses protesseurs, qui s'atta- suites de cette maladie, qui fait tant de victimes parmi ItrftSyelopner,ses- jpjrecieuses qualite's. Aussi, les hommes d,e Jettres. ' , rapiflps: pro^res, et, ett quelques -anne"es, il grec, le francaip et plusieurs langues ses eHudes daas eet diablissement, et alia son droit a Orleans. Ll,» cpmme a Amiens, il Le plus remarquable ouvrage de Du Cange est le attira Tattention et gagna la bienveillance de ses Glossarium medice et infimce latinitatis. Le c^ebre professeurs par son amour du travail et la penetration Bayle en parle avec admiration. « Ou est, » dit ee d£ §pa esprit. On raconte qu'il approfpndit plusieurs critique, « le savant, parmi les nations les plus questions de notre vieux droit coutumier, conside're'es « fameuses pour I'assiduite' au travail et pour la j usque la comme des problemes insolubles, par les « patience necessaire a copier et a faire des extraits, plus e"minents jurisconsultes. Ce n'e'taient plus 1'intel- « qui n'admire la-dessus les talents de M. Du Cange ligence, la capacity, le travail qui se montraient, « et qui ne 1'oppose a tout ce qui peut etre venu c'etait le geni© qui commeneait a briller avec e'clat, « d'ailleurs en ce genre-la ? Si quelqu'un ne se rend pour jeter ses vives lueurs sur les usages, les cou- « pas a cette consideration gdnerale, on n'a qu'a le tumes, les moaurs des premiers sigcles de notre « renyoyer ad poenam libri: qu'il feuillette ces histoire nation ale. « dictionnaires, et il trouvera, pour peu qu'il soil Le jeune e"rudit quitta Orleans et vint a Paris, ou il « connaisseur, qu'on n'a pu les composer sans e"tre fut recu avocat au Parlement, le 11 aout 1631. Le « un des plus laborieux et des plus patients hommes courant de ses iddes 1'eut reteuu dans la capitale, ou « du monde. » il pouvait satisfaire son gout si prononee' pour les Cependant, malgrd son rare merite, Du Cange elait recherches studieuses, mais son pere desirait le voir 1'homme modeste par excellence. On raconte qu'un revenir pres de lui. Sans he"siter, ce fils respectueux etranger, anime du m^me esprit qui, d'un bout de de la volonte' paternelle, abandonne Paris, les riches 1'Asie & 1'autre, avait amen£ le philosophe Apollonius Ill — dans I'e'cole du brahmane Yarka, et qui des extrdmites npple e'crite par Ville-Hardouin ; des remarques sur de la terre avail conduit a Padoue un admirateur de Anne Comnene, Nyce"phore de Bryenne, Cinname, Tite-Live, e"lait venu a Paris rendre hommage aux Grdgoras, Zonare, et sur plusieurs autres historiens savants frangais, et s'eclairer de leurs lumieres. On de Constantinople ; enfin une chronique ge'ne'rale de 1'adressa au plus savant de to us, a Du Cange, qui lui 1'Histoire Byzantine. Tous ces ouvrages sont le rdsultat dit: C'est Mabillon que vous devez aller voir et con- d'etudes operees sur des documents originaux. Les suiter ; mais Mabillon le renvoya dans 1'instant, en lui e'crivains qui s'occupent de cette dpoque sont oblige's, re'pondant: Retournez a Du Cange, il a ete, it est encore aujourd'hui, d'avoir recours ^ ces travaux si mon maitre, et il sera le vdtre. Ce combat touchant savants et si complets. d'une pre'fe'rence re*ciproque n'e'tait pas un discours, c'etait un sentiment; et ces deux savants n'eussent pas e'te' egalement grands s'ils n'eussent pas eleS egale- ment modestes. C'est par cette modestiede sentiments, comme par I'e'levation de ses talents, que M. Du Cange Du Cange, tout en se consacrant aux langues grecque avait nitrite cette sorte de respect qui lui survit (1). et latine et a 1'histoire byzantine, ne negligeait point Dom Mabillon proclame la valeur et 1'utilite du 1'dtude de nos annales. II preparait une histoire generale Glossaire de Du Cange dans la preface de son traile* De dela France, mais les limites de la vie humaine ne lui Re diplomatica (1681). II parle du Glossaire en ces permirent pas d'accomplir ce yaste dessein. Ainsi, il termes : « Amplissimus liber, omnibus apertus, de avait amass^ de nombreux materiaux pour une descrip- « omnibus agens, ex quo, quantum profecerim, malo tion historique et geographique des Gaules, pour « alios quam te judicare. » 1'histoire et la chronologic des rois, et pour un nobiliaire Get dloge a etd ralifie' par tous les savants, et, de ge'ne'ral de la France. L'histoire du regne de Saint- nos jours encore, le Glossaire de Du Cange est eonsi- Louis, de Joinville, qu'il a accompagnee de notes et de de>8 comme un prodige d'e'rudition. Cette oeuvre seule dissertations, prouve qu'il posse'dait toutes les qualite's suffisait a sa gloire; mais il ne se borna pas a ce indispensables a un grand historien. travail, et il en prepara un semblable pour la langue Le ministre Colbert avait forme le projet de publier grecque, devenue, elle aussi, rustique. Dans ce voca- le Recueil des historiens de France. Ce fut Du Cange bulaire, il ne se borne pas a donner la veritable qu'il chargea de la direction de cette grande publication signification des mots ; il fait connaltre la religion de nationale. Ce savant re"dig-ea la preface et exposa le Tempire grec et sa liturgie, sa jurisprudence et ses lois, plan de ce recueil, sans se prdoccuper des ide'es du la tactique et les armes ou les machines de guerre, la ministre, qui le trouva deTectueux et en demanda un me'decine et la botanique ayec leurs termes originaux autre. Du Cange, trop consciencieux pour faire csuvre recueillis dans les manuscrils arabes, la chimie et les de courtisan,refusa de changer son premier plan, qui mathematiques avec leurs signes et leurs hie'roglyphes, ne pouvait 6tre modifie sans nuire a ce recueil, et qui, la numismatique et toutes ses branches, 1'archeologie, un demi-siecle plus tard, devait ^tre mis ^ execution enfin 1'histoirede 1'empire d'Orient. Celouvrage me'rile par Dom Bouquet. ainsi d'etre place* a cote du Glossaire latin, et a vfllu Ces travaux sur 1'histoire ge'ne'rale de la France a son auteur les louanges les mieux me'ritees. En voici n'avaient point fait oublier a Du Cange sa province une des plus dedicates comppse'e par de la Monnaie, nalale. II a laisse' en manuscrit un nobiliaire et une auteur de poesies latines estime'es : hjstoire de la Picardie. Heureusement que tous ces pre'cieux manuscrits ont Ausonios postquam graiosque effusa per agros Barbaries Romam pressit utramque diu, e"te conserve's avec soin et sont parvenus jusqu'a nous. Cangius hanc vinclis qui tandem et carcere frsenet. II faut espdrer qu'ils ne resteront pas enlfouis dans les Res mira ! e Gallis ecce Camillas adest. cartons ou ils reposent, et qu'il se trouvera enfin un Rien n'etait superficiel chez Du Cange; il savait dditeur pour les publier. Du Cange est un dcrivain approfondir un sujet et il ne 1'abandonnait qu'apres dont les ceuvres doivent figurer au premier rang dans 1'ayoir completement e'tudie'. C'est ce qu'il fit pour toutes les bibliotheques; ses ouvrages sont indispen- 1'histoire byzantine. Nous lui devons une histoire de sables aux savants qui veulent faire des recherches Constantinople sous les empereurs frangais ; des notes se'rieuses et profondes, sur 1'histoire et les langues du et des eclaircissements sur la conquele de Constanti- moyen &ge. Nous placerons dans le dixieme volume plusieurs documents concernant la biographic et les travaux de (1) Extrait du discours sur Du Cange, qui a remporte le prix de 1'Academie d'Amiens, en 1764. tiu Cange. L. FAVRE. DOMINI DU CANGE, AD G L O S S A R I U M. DE CAUSIS CORRUPTS LATINITATIS Ut rerum omnium, sic linguarum qui (1) dxa>v TOV voqtov ®eov (a) Hierocli (2), (a)L. dePro- vid. p. 26. instabilis conditio. rifjuov xal tegov s&ov (b) Psello dicitur, perpe- (6) tua3 istius instabilitatis et vicissitudinis m- (a) Plato in I. Preeclare olim dixit Heraclitus apud (a) signe praebet exemplum. Ex infantia sen- Cratylo. Platonem (1), to. ovra Uvw, to. navra, xal fte- si m ad adolescentiam, hinc per statge viri- veiv ovSev. Nee recte minus apud eundem lisque setatis robur in senium tandemque Socrates (2), p&Tammuv navra xQrjfiaza, xal in mortem delabitur. Quid mirum, si lin- pri$ev n&eiv. Ea quippe est rerum, qua3 sub gua3 perinde ipsa3, quibus cogitationes coelo sunt, natura et conditio, ut quemad- suas exprimit explicatque, nedum sibi modum ortum habent suum, ita el interi- constent; et ut sua initia, sua incrementa, turn consequantur. Nihil in iis firmum ita et sua pariter decrementa obtineant. constansque est, et quod semel in hicem Scite igitur, meo quidem judicio, quidam prodiit, abdat se se in decursu temporis, ex eruditis dixere, viyum quoddam et spi- ac tandem extinguatur necesse est : unde rans in earum mutationibus humana3 vitae (6) Senecse belle Seneca (&) dixit, Certis ire cuncta tem- exprimi simulacrum, ut quse velut infantes epistola71. poribus, nasci debere, crescere et extingui, in suo balbutiant ortu, cultu deinde ar- nullique rei non senectutem suam esse : tisque disciplina sensim adolescant, ac ita ut quod protulit ac dedit sua sponte rursum ex ejusdem artis desuetudine ad natura, quasi tamen beneflcii poeniteat, pristinam redigantur infantiam, vel etiam retractare ac resumere videatur (3), rj navra. interdum omninp evanescant. Quod sane xal xopt&tai yvffis. Quin et homo ipse, compluribus accidisse evidens per se se manifestumque est, cum modo non sit (1) Quse sunt abire omnia et manere nihil. (2) Res quotquot sunt occidere, et nihil per- manere. (1) Imago intelligibiUs Dei. (3) Natura est quse dat et aufert omnia. (2) Honorandum animal et sacrum. vt invenire, qusenam fuerint Poenorutn,' Phoe- nee hnjus aBtalis dpctis homjnibus, cum riieum, Gallorum, Germanorum, Britanno- quid de Lingua3 illius antiquaB, et in rum, Hispanorum, aliarumque gentium libris taritum ac monumentis veterum linguae, quarum nulla, vel eerte paucissi- viventis sono comminiscuntur, quod ex ma supersunt vestigia: et quse nondum iisdem libris non possunt comprobare, prorsus exolevere, tan turn a priinseva sui fides est adhibenia. Nori hercle magis absunt origine, et ab ea, in quam evasere, quam si historiatm aliquam de priscis prsestantia, ut fatendum sit in miserabile illis viris ac antitjuofum faclis concin- prolapsas senium, ad suam quodammodo narint, qu33 nusquam a quoquam ve- rediisse balbutiem, sic ut non eaBdem, terum fuerit relata. Quis enim Italos, quaa prius, sed diversse prorsus essevi- Gallos, et Hispanos Latine unquani lo- deantur. Proinde verissimuai quod ait cutos sibi persuaserit ex hodiernis eo- (a) Lib. Yarro (a), Consuetudinem loquendi esse in rum linguis, qu^D- Latinam. ut matrem Ling. Lat. motu, itaqu&solere fieri ex meliore deterio- agnoscunt, et a qua genus ducunt (a}. (a) Oct. Fer- rem; Vetustas enim subdit idem Scriptor, Ita paulatim Linguarum omnium fato, rarius. , t non pauca depravat, multa toUit. Quern (verba sunt viri doctissimi) inquilinorum puerum vidisti formosum, nunc vides de* ac mancipi<jrum ex omni natione ac formem in senecta. Tertium sceculum non turba externa, vulgique cuncta depra- videt eum hominem, quern vidit primum. vanlis licentia, Latialis sermo corruptus thorn. « Multa sunt, inquit (&) Scriptor Anglus, acvitiatus est, ut mater filias pingue , lib. l.de « qua3 nullam'stabilem ac firmam nature quiddam et agreste sonantes, veluti linguae Graeca? « suse sedem,, et quasi ideam habeant: in alieni sanguinis abdicaverit; natae pa- « quibas moris et consuetudinis praecipu- rentis sermonem non intell»ganl»r et ut « «m .jus et tanquam imperium est, ut ex intelligant a3rumnabili labore nutricis « «jus decrelo cuncta fiant et adminis- an npyercaB linguam diu perdiscere inter * trentur: cujusmodi linguas et habitus et pueritia3 poanas ac supplicia numerent. « mores dicimus hominum viventium, Nee ipsa3 sorores se se inter se nqsci- « qua3 nulla stabili ia sede, sed in perpe- tant, et sicut animis, ita sermone dissi- « tuo motu ac mutation© consistunt. Ne- dentes ad Iingua3 commercium sequestro « que enim testaru^tum solum, et supre- uti coguntur, ac portenti loco inter « ma voluntas hominis incerla, variabilis, eadem a'lvo editas, surda verba, muta « et, ut Jurecensultus ait, ambulatpria loquacitas mentisque interpres oratio « censetur usque ad mortem; sed et4psa egens interprete;' Tantum cevi longin- i h'ominis facies, et oris lineamenta, et qua valet mutare vetustas. Quamquam « iota quasi figure corporis, et veslis for- id minime mirum yideri debet, cum, « ma, et gestus ratio, quandiu quis in vi- ut diximus (&), deficiat omne quod nm- (6) QuintO. « vis degit» identidem imtautant^r. At ubi citnr. » lib. 5, c. 10, « semel ex iis exeesserit, stabHitetem « quandam suam conseqtwta sunt: ut «; nequ© ex ejus voluntatfe, <[U3&:jam nulla Linguae Latince ortus, incrementa, casus. «; esse potest, nec.exarbitri0 posterorum, « quod tantum jus in iato functum non <r ftabet,Tariari atcfae aliter effitigi queant, II. Jam vero si ejusdem Lingua3 Latina3, * vel aUerationem ullanx aecipere. Id cujus gratia hane DisseFtationem institui- '« porrp ipsirm in Linguis accidisse quis mus, originem et inerementa investi^mus « inficiari audeat? Nonneenim tresillas ac perscrutemur, quis non animadvertit « praestaniissimas, Latinam, Grsecam et erebras illas quo utitursermonis mulatio- « Hebraieam, injaria temporls, tanquam nes, quibus ut Linguas csetera3, juxta tem- « Saturni edacitate voratas adeo atque porum vicissitudines, obnoxiam se vidit ? * consumptas videmus; ut ubi maxime Latinus sermo, ait (c) Sosipater Charisius, « illse frequentarentur olim a.vulgo, ibi « cum ipso homine civitatis sua3 natus, « hodie nee intelligantur quidem? Sed « significandis intelligendisque, qua3 di- « quemadmodum civium illorum qui « ceret, pra3stitit. Postmodum plane su- « maxime vel in Atheniensium Republica « pervenientibus saBculis accepit artifices, « flprebant, ul Themistoclis, Aristidis, « et horum solertise observafcionibus « Cimpnis, Miltiadis; aut in Romana, ut « captus est, paucis admodum partibus « Appii, Pauli, Fabii, Papyrii, Camilli me- « orationis, normaB sua3 dissentientibus, « moriam et cognitionem non a plebe, « regendum se regula3 tradidit, et illam « qua3 nunc Romana est, vel Atheniensium « loquendi licentiam- servituti rationis « efflagilare possumus, quippe qua3 nihil « addixit: qua3 ratio adeo cum ipsa « horum sciat, vel inaudierit; ita neque « loquela generata est, ut hodie nihil « ill! hodie de eorum Lingua quicquam « de suo analogia3 inferat. Ea enim qua3 « respondere possunt. Solum illud de « ad explicandam elocutionem jam apud « utraque re certum et exoloratum habe- « sensus npstros educata sunt, a eonfu- « mus, quod e monumentis librorum se- « sione veritatis disseminavit et disparibus « dulitate ac diligentia possit erui. Ergo « paria copulavit, ad affectionis regulam

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