Description:Si les croquantes et croquants de la France entière ont chanté à tue-tête les textes de Georges Brassens, peu d’entre eux connaissent son implication au sein du mouvement anarchiste entre 1946 et 1948. Souvent éludée par les biographes, cette parenthèse politique et littéraire a pourtant façonné son être et conditionné toute son œuvre. Avant de mettre à l’épreuve sa pudeur sur les planches, Brassens, qui voulait être poète, a passé la guerre et les années qui ont suivi à dévorer les textes de Baudelaire, Villon, Gide ou Anouilh, avant de découvrir Kropotkine, Proudhon ou Bakounine, dont les idées antiétatiques, antimilitaristes, et le désir d’égalité sociale, lui seyaient parfaitement. S’est ensuivie une carrière journalistique prolifique pour l’organe de la Fédération anarchiste, Le Libertaire, dont il est devenu le secrétaire de rédaction.