AMAZONIANA XII(314): 443 - 465 Kiel, Dezember 1993 Facteurs et contraintes de la pêche de marché en Amazonie centrale: le cas d'un lac de plaine inondée (le "Lago do Rei", Amazonas, Brésil) de Bernard de Mérona & Maria Mercedes Bittencourt Dr. Bernard de Mérona, ORSTOM, 213 rue La Fayette, 75010 - Paris, France. Adresse actuelle: ORSTOM, Centre de Cayenne, B.P. 165, 97323 Cayenne, Cedex, Guyane Française. M.Sc. Maria Mercedes Bittencourt, INPA, Caixa postal 418,69011-970 Manaus/ AM, Brasil. (Accepté pour la publication: Février 1993). Factors and constraints of the commercial fishing activity in the Central Ama- zon. a case study of a floodplain lake (The "Lago do Rei", Amazon, Brazil) Abstract Following the observation that the commercial landings of fish on Manaus market are predominantly produced by the floodplain fisheries, a detailed case study was conducted in a floodplain lake near Manaus. The general characteristics of the fisheries exhibit a high level of complexity which can be reduced by considering two types of fisheries: a migration fishery and a lacustrine one. A study of the seasonal variability shows complex relationships between capture, effort and cpue, and the hydrological regime. The interannual evolution of these fisheries from 197ó to 1988 is analyzed. The total annual landings are maximum in the years 1979 and 1980, then decrease until the 1983/84 fishing season and seem to stabilize at a relatively low level in the last years. The main factor for these variations seems to be natural fluctua- tions in the fish populations. Keywords: Floodplain, fisheries, Amazon, Neotropics. ISSN 0065-6755119931443/ @ MPI für Limnologie, AC Tropenökologie, Plön; INPA, Manaus 442 443 I Introduction régime de crue très marqué: la différence entre niveau d'eau maximum et minimum est en moyenne de 10 m. L'époque du maximum de la crue, relativement reproductible L'enjeu économique de la pêche en Amazonie est extrèmement important: la produc- d'année en année, se situe dans la deuxième quinzaine de juin. En revanche l'époque et tion halieutique, pour la seule Amazonie occidentale brésilienne dépasse vraisemblable- la durée de l'étiage varient sensiblement d'une année à I'autre entre octobre et décem- menr 100.000 r (BAYLEY 1981; MÉRONA & BITTENCOURT 1991). Cerre produc- bre. Nous fixons donc au ler juillet le début de I'année hydrologique. Dans ce système, tion provient en grande partie de la plaine inondée qui borde le lit majeur de I'Amazone deux types d'activité de pêche ont été mis en évidence (ORSTOM/INPA/CEE 1988). A (PETRERE r982). une pêche individuelle pratiquée par les riveraii.ts, intermédiaire entre la subsistance et La production potentielle, pour I'ensemble de la région considérée, serait de plus du le commerce, s'ajoute une pêche exclusivement commerciale à grande échelle qui assure double de la production actuelle (BAYLEY l9Sl, 1982). A travers une étude détaillée I'approvisionnement des marchés régionaux. C'est cette demière activité, dénommée ici d'un système de la plaine inondée proche de Manaus, nous nous proposons ici de mettre "pêche de marché", qui fait I'objet de cette én¡de. en évidence un certain nombre de contraintes pouvant expliquer le hiatus entre produc- tion réelle et production potentielle. Methodologie Le milieu l. Collecte des informations Deux systèmes d'enquêtes ont été utilisés: Le "Lago do Rei", corps d'eau d'une centaine de km2 en cn¡e, est inclus dans une - sur le marché municipal de Manaus. Il s'agit d'un système existant depuis 1976 qui conceme grande île alluvionnaire, l'île de Careiro, située au niveau de la confluence du "Rio I'ensemble des débarquements sur le marché provenant de toutes les zones explorées par la flotte de Solimões" et du "Rio Negro", à une trentaine de km de la ville de Manaus (Fig. 1). Manaus. Les données du "Lago do Rei" sont isolées de I'ensemble. Le système a été implanté et décrit par PETRERE (1978). Les données collectées comprennent le lieu de pêche, les appareils utilisés, I'effort déployé (plusieurs unités), et la capture par type de produit. Il est à noter qu'un type de produit peut 5km 1 représenter plusieurs espèces. Les informations sont obtenues par entrevue auprès du pêcheur et sont recoupées par un contrôle des quantités vendues. ir4¿ - sur les propres lieux de peche. Il s'agit d'opérations sporadiques durant la saison de pêche dans le o O¡y4s ,'Lago do Rei". Les bateaux présents sont visités et des informations sur l'embarcation, le pêcheur, I'effort, ß la capture et le dótail des comportements de pêche, sont relevées. L'enquête a couvert la periode dejanvier \3 1986 à mars 1987. ,Joontco 0 par ailleurs, à I'entrée du lac, un pointage grossier des entrées et sorties des bateaux de pêche a été DO REI effectué pendant trois saisons de pêche consécutives: entre le l5/t0/1984 et le 121O211985, entre le 0l/t l/1985 et le 02105/1986 et entre le 0l/10/1986 etle 24/O611987. D \, doc0rerro c0mblxo 2. Traitement des informations Les données des enquêtes sur le marché de Manaus ont été saisies sur support informatique pour le P4R¿NA DO CAREIRO calcul des tableaux de fréquences, production et capture par effort. Les programmes de traitement ont été a\ développés dans les languages MBASIC et QUICKBASIC. L'unité d'effort retenue pour cette analyse est la joumée x pêcheur. La capture par effof moyenne (CPUE), mensuelle et annuelle, est calculée comme .o le rapport entre le vglume des débarquements du mois ou de I'année considérés et I'effort correspondant' Figure l: Resultats Localisation géographique de l'île de Careiro. Figure l: Geographical localization of Careiro lsland. 1. Description générale de la pêche (85'87) 1.1" Les espèces pêchées Vingt cinq produits différents ont été débarqués sur le marché durant les trois années Il est bordé de nombreux lacs secondaires qui communiquent avec lui au moins pendant 85,86 et 87 dont les principaux apparaissent dans le tableau 1. Certains d'entre eux sont les hautes eaux. Tous ces lacs possèdent des fonds plats et sont peu profonds: la constifués de groupes d'espèces voisines qui ne sont pas séparées au moment de la profondeur n'excède pas 15 m en crue normale. Le lac principal est en communication commercialisation. Il s'agit principalement des aracus (Schizodon vittatum, Leporínus aovbeligc aIt'oAimrea zdoe nIe'e apua rp uennd eaxnut tuoniree gurnainqduee :p laer ti"eP adrea nI'áa ndnoé eR. eLi"e, sqyusit ècmones etitsut es oleum piass sàa guen [siptpt.r re t Aspnpo.s¡,tdoemsu sp ascpups. )(, Mdyelso sbsroamnqau indhuarisv e(nCtruisri meta Mta. sopupr.,e Pumot)a, mdeosr hciunbai ussp p(A', neot dPusse cstprop.-, 444 445 Eigenmannina melanopogon et Hemiodus spp.) et des jaraquis (semaprochilodus accessoires qui existent bien sûr toujours, sont rejetées immédiatement à I'eau ou taeniurus et S. insignis). Ainsi, on peut estimer à une quarantaine le nombre d,espèces consommées sur place par l'équipe de pêche. biologiques débarquées. Toutes les espèces précédemment citées ainsi que le curimatã - La palangre est constitr¡ée d'une corde de 10 à 15 m de long sur laquelle sont (Prochilodus nigricans) qui est fortement dominant dans les captures, sont des espèces montés 3 à 4 hameçons de grande taille (N'3 ou 4). Elle est utilisée dans les forêts migratrices. Elles effectuent saisonnièrement des déplacements en masse du lac vers le inondées pour la capture des gros poissons frugivores tels que le tambaqui et le cuiu et fleuve (coX 1988; coX & MÉRONA 1988). Les autres espèces importantes dans les est donc appâtée avec des fruits comme par exemple celui de I'Hevea (Hevea sprucia- débarquements sont le tucunaré (Cichla monoculus),les pescadas (Plagioscion squamo- na). sissimus et P. montei), I'aruanã (Osteoglossum biccirhosunr), les acaras (principalement - La canne (ou la ligne à main) est I'appareil le plus rudimentaire utilisé très intensi- Astronofus ocellatus), les piranhas (principalement Pygocentrus nottererl) et le cuiu vement par toute la population de l'île y compris les enfants. ce type de pêche, au (Pseudodoras niger). Ce deuxième groupe est constitué d'espèces sédentaires des demeurant peu efficace, est néanmoins pratiqué par les pecheun professionnels, le plus milieux inondables d'Amazonie centrale. Quelques espèces, rares dans les captures au souvent en conjonction avec des filets maillants, dans les périodes de temps libre. Les 'I-ago do Rei", n'en sont pas moins recherchées activement par les pêcheurs du fait de espèces cibles principales sont le tucunaré et les pescadas, et les hameçons sont appâtés leur grand intérêt commercial; ce sont par exemple le tambaqui (Colossoma mocropo- avec de petites crevettes Macrobrachium amazonicum ou même des sauterelles. mum), le pirapitinga (Piaracns brachypomus), deux gros poissons frugivores et le - La sagaie est un petit trident monté sur une tige d'environ 1,50 m. Elle est utilisée pirarucu (Arapaima gigas),le plus grand poisson d'Amazonie, Osteoglossidae prédateur. de jour comme de nuit dans la forêt inondée pour la pêche à vue des gros Cichlidae Enfin un certain nombre de prédateurs de taille parfois élevée sont capturés soit dans le (tucunaré et acara) en reproduction. Ces poissons font des nids sur des substrats végé- lac, soit avec les bancs de migrateurs; les plus fréquents sont le sorubim et le caparari, taux immergés et restent en couple à proximité de leur progéniture. deux espèces voisines de Pimelodidae (Pseudoplatystoma fasciafum et p. tigrinum). - Iæ harpon consiste en une grosse pointe de flèche metallique montée sur une tige en bois d'environ 1,50 m. La pointe, reliée à une longue corde, n'est pas solidaire de la 1.2. Les engins et les stratégies tige. Lorsque le poisson est harponné, la tige se détache et la corcle se déroule quand Les engins utilisés sont la senne tournante, le filet maillant, la canne simple (ou l'animal tente de s'échapper. Cet engin est traditionnellement utilisé pour la pêche aux même la ligne à main), la palangre, le harpon et la sagaie. gros animaux aquatiques tels que le pirarucu (Arapaima gigas), ou le lamantin (Triche- - Les sennes tournantes ont une longueur comprise entre une vingtaine de mètres et chus inunguis). plus de 120 mètres et une hauteur entre 5 et l0 mètres. Leur maille est en général fine, Au cours d'un voyage, certaines équipes de pêche utilisent plusieurs de ces engins de 15 à 25 mm de noeud à noeud. La technique exige deux canots et de 6 à 9 pêcheurs. et il est impossible au moment du débarquement de séparer les prises de I'un ou I'autre Une description détaillée du processus peut être touvée dans PETRERE (1978). Dans le des appareils. Ainsi, ces débarquement sont recensés sous la rubrique "mixte". Les système 'T-ago do Rei" ce type de pêche est pratiqué presqu'exclusivement dans I'exu- techniques ainsi associées concernent le plus souvent un engin passif (filets maillants ou toire qui lie le lac à I'Amazone. Il a pour cible les bancs de migrateurs aux moments de palangre) et un engin actif tel que la canne, la sagaie ou le harpon. La composition des leur sortie du lac. ce sont principalement le curimatã, les aracus, les branquinhas, les captures effectuées au cours de ces voyages illustre cette observation (Tab. l). pacus et les cubius (Tab. 1). Ces engins ont des efficacités très différentes en moyenne (Fig. 2). Le plus efficace, - Les filets maillants utilisés présentent une grande variété. Ceux de maille moyenne en terme de production par pêcheur et par jour, est la senne tournante, mais son emploi (entre 25 et 50 mm entre noeuds adjacents) sont en fil monofilament. Ils ont une est, comme nous le verrons, limité dans le temps et dans I'espace. viennent ensuite, par longueur d'environ 60 m et une hauteur de 2 à 3 m. L'espèce la plus recherchée par ce ordre d'importance, les filets maillants, la sagaie et la canne dont l'efficacité est très type de pêche est le curimatã. Les filets sont alors posés en bordure des forêts inondées faible (4 kg par pêcheur et par jour). L'utilisation de plusieurs appareils n'implique pas dans I'eau libre ou éventuellement dans le tapis de macrophytes flottants dans lequel les une augmentation d'efficacité. Il est probable que les pêcheurs non spécialisés dans pêcheurs ouvrent préalablement des chemins. Cette dernière stratégie a pour objectif I'utilisation d'un engin unique possèdent moins d'appareils elou que leurs appareils sont principal de protéger les filets des attaques des piranhas qui se trouvent dans les eaux en plus mauvais état. libres. Certaines pêches visent le tucunaré, et dans ce cas les filets sont posés sous le Ces observations sur les différentes stratégies employées et les cibles visées nous couvert vê,\é.tal. Les filets de grande maille (supérieures à 60 mm entre noeuds adja- conduisent à séparer I'ensemble des activités de pêche dans le système 'T-ago do Rei" cents) sont souvent encore de fabrication artisanale à partir de fil multifilament. Ils sont en deux pêcheries distinctes: I'une s'adressant aux poissons migrateurs au moment de de taille réduite (de 25 à 50 m de long) de manière à pouvoir être utilisés au coeur de leurs déplacements et utilisant la senrre (pêcherie de migrations), et I'autre dirigée vers la forêt inondée. Les espèces cibles sont de gros poissons de forte valeur commerciale les espèces sédentaires du lac ou vers les migrateurs durant leur phase trophique dans tels que le tambaqui, le cuiu, le sorubim, le caparari et les très gros tucunarés. Il est le système et utilisant une variété d'engins dont le plus commun est le filet maillant notable, qu'en dépit d'une diversité élevée des poissons dans le milieu, la capture (pêcherie lacustre). enregistrée des filets maillants soit si peu multispécifique. La maille choisie, I'endroit précis de la pose, I'heure de relève, sont autant de facteurs qui permettent aux pêcheurs de cibler leur effort vers une ou quelques espèces seulement. Par ailleurs, les captures 446 447 2999922333417446 80308656322&5404 o/ 45,8,6,5,4,4,4,3,3,3,2,1,1,1,1,2. ur) T F> pture. IOTALo/EsrÈceslo 46,92H.#.:slì#*îÌ,iii:iiiffi 13,85$X¡iii:iiäi:i!ii:iüiir:¡9,49iucunare7,95cescada6,494,172,712,æliranharuiu2,371,30:¡ruanao,71afjtElù$::!:ii:ii¡:ì:::¡:i::il;lapar.+soru0,58Jour.+filh.0,490,33.ï.t-s.ÞçLlã;j:Ìüiìi:!;:r:il0,08acaraautres0.03 (kg/journée.pêcheCPUE ¡\)oo.oo trNffiN()c)c)C)() oooc0.Ð ^cnØ7ú=ÕÞÈì|7Þ 3ûq x )=-^oh." a c Rei" par do appareil go de ent gears. VIIXTEEsfÈces 51,16FlälËf iâ:iË,lf iijiiiüÌ:!,ip¡ranha20,38fucunare19,O2pescada6,44Êruana1,950,96suiuacara0,10 SIEIUi!iii'i:i!,!:!li:!:iil:l!:!,1laoar.+soru.._......+..,.-._..,-*,....-.-.-.-.-....._._.-.-.... lqnl$nti+itfäiii:.;iraira SfdfjRttïìälîi¿li i:¡i rå.æ¡i,ift:i: iiitiiJour.+filh.f,irarucu anllrnn4æ {æ o@:oI rgi'rgü"o.'â6.' ¡i:@;is?-ö';o-oo5ô=ô =olØl*.oqã;=æõ@5:-*Ø>ôãma= Ø)r!¿-ØÉ iõ,@o=oFcoËf¿ ä-CØ *3o@jØæØlkÞr!ãcco3ô@iã o Tableau Composition spécifique 1: des débarquements marché provenant et du au de Manaus "La l: Table of from Rei" in Specific composition landings do in the market "Lago differManaus the .ILETS ]ANNESSENNESMAILLANTSSAGAIEo/o/EsoècesEspècesEspècesEspèces/o/o ------ t--__---__.----- _68,64lucunare29,6479,89tucunareE¡f,frnin¿t::ii#ìilr:i'10,93pescadapacupiranha10,5520i,o2p¡ranha11,34cuiu6,10aruana5,354,77tucunare11,183,82acaraTCArAaruana10,562,76if,åiÍiäIä:i::¡,i¡ijÉif räiräcapar.+soru5,102,19dour.+filh.3,572,OsÉl#¡larr.sÈL*l]iii,iiidour.+filh.1,761,7OEêìlÍIË¡ÊIGlt'+ii:!:i::!¡:::iacara1,270,48ffitrfiN..1.i;iliì¡:i::i:ì i:iacara1,200,480,930,19,::iiìH.-iFr'$li+tf :i13.f, pnarara0,890,05cutupiranhacapar0,880,03pescadaautreso,710,01aruana0,610.34 noms ombrés correspondent à espèces Les des migratr¡ces. q395qõ-*È!{ rd (ÞÈd oãráo(Þô6v(r5 Þ ô (9-ØôUq,LÎo.EãÉãr;K sk ä9'e PiE-Ãi^ E 5= Êiô5:JÊl¡.'=ä(DrÞ? så":EF;rô, (D O -3.(D ô = ã9*1Ëgr=(,o'- ã:ga.õBÈùY'^ØfÞã'Ð.F9ôãÈ.È*3ã(lãØ='ã1c,i:ã.9'5^ié¡.-¿q)--Ê-.2 ã a-1U'z9sis=çávv)^)C) a-Ø:.- s ^- ã.äÞ-E -'=ä.IË;äÉ93;S=.rØr^e*:sgtËFoÉ'åi õ Ë Ë q-o a(Þ a c j ^õ-3 -y o cÞ..' 'd!J Ë ã 5cu = rn ã,ã'.la- ôo!.Jj.<l*ÉSãxp 9I Øv\-=ÈiaOQØ=-ÉøÞ,Xcu x o I Þ :.aÞì'í-s6'õig--o\qÉ:i n ù o õ-P -P 1tssräåa+ËÞC)9;á+8 Ë Øã€:'ãË 3:"ÎFK; ø ËogH < ÊD :.Ë 7 tr:¿--.ì É.o.-rP =Þ,-ìå(ÞãYØ-P g,ø.?õËE(eô 9'O Þ Ø Þoe!!-aJOSC.9 Þ..ã' F. qr,ilH*: :1-åxÞ(¡.D= CcdãÞoaa aü'i, *?9.=¡^^rX)_ØØ^5P6Þ,CÞ.9 ã3 ä9. ¿ì*=(DX-=!ñrP., gIts , w _I(DÉã'oãd5^îrÞË'*åfi'ä ll..'ã.q n ã -o\Ell ããss 3 ã 9xqI o- H E o ? o:.oiñõ'= qs;iål*@+e -x-{ÞË 5-5-:1-ô=Ø-O^^ôöØl\)Øôg'w- Xa E E o.P í.Ø=È.E!4øYn^õ 9.r,rË < Oôtrt,o!*:-e,Rts'g'3oateoØ Í.r ñ a) Ø 5 Ð ol1 5-" ô-n¡-3alr-.+=*Eã9t^=.i Ê';ã !=ãØ À ril^ + ts-Ë <:= =.oo=ÞØ iD !*o o\(Dis'Þ -<r 3 ãE;ãeEÈ!iÞ)=v:È ø¡¡oa="+I X-Í.Þ -.'ÞcDá="-iíã X'o *ERXi ooø3 5pE ã'o. ; A^.-Í.ØÞ(¿)ã'ä€ ='ã.*-2 a ËË 8 #ó Nv o öÞi Y åØu)C,'1; , rÞ-c)iî Y50-ix () ^^ô*^\,I ã I L: 3slõãí'n: -õ: ^ ^99^= = 5'8, ^/=r-äã 1dO o- 3o5.(Þf.q-ãspõ9äÞõ5 ä: E 1'¡)..rÉ <ca ^$ üã e : s +ã ã'd äë ãä3äFáäË3á^p+=h-=')(}(Di-.ÞØ(,Ø CD'Ð CD sÞoô 55 sont respectivement de 5,68 (DS : 2,48) et 3,83 (DS : 2,89). Le test t indique une différence significative au risque de 5 7o. Ainsi, pour obtenir une estimation de la Tableau 3: Comparaison entre la composition specifique des débarquements au ma¡ché de Manaus production halieutique du système, nous corrigeons la valeur obtenue au marché munici- provenant du "Lago do Rei" et celle des captures observées dans le lac, pal par un facteur: Table 3: Comparison between the specific composition of the landings from "Lago do Rei" in Manaus market and the observed caprure in the lake. 23x5.68+2Ox 383: 1,59 23 x 5,68 Débaq. marché Enquête lac La production halieutique ainsi estimée est élevée compte tenu de la dimension ESPECES 7o Vo limité du milieu (Tab. 2). La valeur obtenue pour la saison 85/86 rapportée à la superfi- cie moyenne du lac, correspond à une production de l'ordre de 100 kg/ha. Il y a cependant d'amples variations interannuelles. Par ailleurs les deux pêcheries ont un Curimatã 34,56 s4,00 rendement du même ordre de grandeur bien que là aussi, les variations d'une année à Cuiu 13,60 3,93 I'autre soient importantes. Cubiu 8,38 0,01 Tucunare 7,43 3,57 Pescada s,50 2,49 Tableau 2: Production halieutique des deux types de pêcheries du "Lago do Rei", débarquée au marché Jaraqui 4,86 0,20 municipal de Manaus et production halieutique totale estimée en tenant compte des débarque- Mapara 4,65 o,72 ments clandestins. Capa. + Soru 4,13 3,93 'lable 2'. Fish yield in Manaus municipal market from the two types of fisheries in the "Lago do Rei" Branq. 3,92 3,17 and total yield estimated considering the clandestine landings. Aruana 2,35 0,98 Pacu 2,33 0,68 Dour. + Filh. 2,10 1,8s Piranha 1,94 4,23 Année Pêcherie de Pêcherie Total Acari I,89 0,16 migration lacustre corrigé Tambaqui 0,83 14,96 Acara 0,53 0,86 Aracu 0,53 0,00 l 984/85 53,17 206,47 381 ,46 Sardinha 0,30 0,00 l 985/86 249,08 270,37 678,97 Traira 0,l9 0,00 1986t8'7 117,25 136,59 334,43 Autres 0,00 4,27 I 987/88 176,88 204,86 502,6t Corrélation entre les deux séries - 0,8621 En terme de composition spécifique, les débarquements récensés au marché munici- 2. Variabilité saisonnière pal présentent quelques différences avec les captures observées sur les lieux de pêche 2.1. Pêcherie de migrations (Tab. 3). Naturellement, I'enquête sur le tenain est partielle et il est logique de ne pas La pêche de migrations ne semble pas marquée par un rythme saisonnier très retrouver certains produits que I'on voit sur I'ensemble des débarquements au marché.- régulier et très net (Fig. 3). Considérant en effet l'évolution de I'effort mensuel sur l2 Cependant un produit apparaît beaucoup plus important dans les captures que dans les ans, on peut observer des pics d'activité à toutes les phases du cycle hydrologique. De débarquements: il s'agit du tambaqui. Dans le 'T-ago do Rei", ces poissons sont capturés nombreux pics et les plus élevés, interviennent pendant le ou les mois d'étiage, mais il à une taille relativement faible, le plus souvent inférieure à la taille minimale autorisée y a également des maximums en crue et en décrue. COX (1983) a pu montrer qu'il légalement. De ce fait, les pêcheurs débarquent ce poisson en des points qui échappent existait deux types de mouvements migratoires des poissons entre le 'T-ago do Rei" et au contrôle. le fleuve. L'un intervient pendant la décrue et concerne des poissons non matures. Il s'agirait d'un mécanisme de délestage des populations lacustres. L'autre s'effectue pendant la crue et est lié à la reproduction. Un certain nombre de populations de poissons sortent du lac en état de maturation avancée pour se reproduire dans le fleuve. Ces comportements des poissons sont mis à profit par les pêcheurs et provoquent ainsi 450 451 20 300 les pics d'activité observés aussi bien pendant la crue (9 à 10 pics) que pendant la I I décrue (5 pics). Certaines années un troisième maximum, souvent très élevé, a lieu au moment de l'étiage, particulièrement lorsque celui-ci est très prononcé (7 pics). Il s'agit 0 \ L 2OO Ø là de capturer les poissons qui fuient en masse les conditions adverses crées dans le lac par la baisse drastique du niveau des eaux. ñ Les CPUEs mensuelles moyennes sont elles aussi extrêmement variables entre 20 et L plus de 4O0 kg par joumée pêcheur. Néanmoins, les valeurs extrèmes s'observent pour IUU O des valeurs d'effort faibles, inférieures à 30O journées-Écheurs dans le mois (Fig. 4). Dans ces cas il est vraisemblable que le facteur chance joue un rôle prépondérant. La ù T I CPLIE ne représenterait pas une moyenne mais une valeur ponctuelle dépendante de 0 1t16 7111 1178 1l't9',il8j 1l8t '7182 1183 1184 7185 'u86 118'7 1188 nombreux facteurs tels que compétence de l'équipe de pêche considérée ou état de leurs Mois engins de pêche. Par contre, lorsque l'effort mensuel augmente, la valeur de la CPUE tend à se stabiliser autour de 150 kg parjournée pêcheur. Ceci pourrait signifier que la réponse des pêcheurs à un passage de migrateurs, c'est à dire à une brusque augmenta- 20 1200 tion de la CPUE, est quasi immédiate ce qui est hès vraisemblable. En effet, la proxi- 1000 1 mité du lieu de pêche au port d'attache des embarcations fait que I'information circule l0 très rapidement. Certains pêcheurs pratiquant cette activité habitent même à l'embouchu- ! B0o .8 re de I'exutoire. Ø I 0 600 'Ë 500 L 3 4oo E L 2oo Ë 400 & 0 1t16 1n't 1l'18 1179 1/80 1/8r 7t82 7183'1184 1l8s 1/86 1187 1188 Mois 300 EI o È () 200 20 500 f EEr o I I I ,tl I 4oo ! \ud L 10 .L? 100 EoE# E¡ 3--0- 0 Ee EE % B ffi o 6 0 2oo !¡ 0 EI r¡ 0 200 400 ó00 800 1000 I 200 Þ loo * ! ! 4: F]'FFORT Figure 0 Relation entre efforts mensuels et CPUE mensuelles pour la pêche de migrations. 7fi6 1n1 7118 'il19 1180 1l8t 1182 1ß3 1184 1185 ',1186 1181 1188 Mois Figure 4: Relationship between monthly efforts and CPUE for the migration fishery. Figure 3: Evolution mensuelle de I'effort, du volume des débarquements et de la capture par effort de la pêcherie de migration au "Lago do Rei" en relation avec le niveau d'eau dans I'Amazone entre 1976 et 1988. Figure 3: L'analyse de l'évolution mensuelle de la composition spécifique des débarquements Monthly variations of effort, landings and catch by effort of the migration fishery in the "Lago do Rei" in (Fig. 5) ne permet pas de mettre en évidence de schéma bien net d'évolution saisonniè- relation with the level of water in the Amazon between 197ó and 1988. re. La plupart des espèces peuvent apparaître dans les captures de chacune des phases du cycle hydrologique (décrue, étiage et crue). Il faut signaler que les pressions du 452 453 r marché font que seule la présence ou I'absence des espèces nobles (qui atteignent un 20 200 prix élevé sur le marché), sont significatives. Ces espèces sont le curimatã, les pacus, I le matrinchã et les jaraquis. Les préfórences du marché se portent ensuite sur les 6e ! 0 branquinhas, les aracus et les sardinhas. Les autres espèces ne sont débarquées que dans È le cas où les premières sont absentes (COX 1988). o € 0 roo ã ¡L øE pbaracnuquinha E autres \!o Etr caurancmuata TT jcaurbaiquui r¡t¡ t t lL q) 0 'õ 1,0 1t'16 'u17 '1t'18 7t79 7t8O 'U9t 7182 7183 1tU ',tl\s 1ß6 '1ß7 7188 ñt Mois q) q,) Ë o,s 20 3000 I I I { n \ o6,ot1976 6t1977 6t197A 6t1979 6/1 980 6/1 981 611982 o 0 a zooo .U q Mois \e I L branquinha 1000 J E autres fl L pacu I jaraqui aracu f¡¡ T curimata cubiu o 0 'tl'16 1l'1-t 'tl't8'u't9'1t80 7t8t 7182 7/837184 7185 7ß6 718't 7188 GI Mois q) q) Ë o,s 20 120 tr { o,o - -t- 100 L 6/1982 6/1 983 6/1 984' 6/1 985' 6/r 986 6/1987. 6/1 988 0 80 L o Mois Figure 5: 0 60 è Evolution mensuelle de la composition spécifique des débarquements de la pêcherie de migration au "Lago do Rei". 40 l¡l Þ Figure 5: Monthly variations of the specific composition of landings from the migration fishery in the "Lago do 20 Q Rei". '1116 1n1 7178 7l't9'7180 1l8t ',tßz 1ß3 7184 7185 1186 7181 1ß8 Mois Figure 6: 2.2. Pêcherie lacustre Evolution mensuelle de l'effort, du volume des débarquements et de la capture par effort de la pêcherie L'évolution saisonnière des débarquements depuis juillet 1976 est régulière (Fig. 6). lacustre au "Lago do Rei" en relation avec le niveau d'eau dans l'Amazone entre 1976 et 1988. Les captures sont maximales dans la période entourant l'étiage, dont I'extension est Figure 6: variable entre aôut et mars, mais généralement limitée à octobre-janvier. Il est cependant Monthly variations of effort, landings and catch by effort of the lacustrine fishery in the "Lago do Rei" in possible de séparer deux périodes dans I'historique de cette pêcherie. Au cours de la relation with the level of water in the Amazon between 1976 and 1988. première (1976 a 1982), il y a généralement 3 pics de capture, un en fin de décrue, 454 455 un pendant l'étiage, et le dernier au moment de I'anêt momentané de la montée des l[ Harpon es'aoubxs e(arvpep ealéu lmocoamleemnte ndte " rl'eéptiiaqguee.te"). Dans la periode 1983-1988, un seul pic de capfure WE SMaigxateie E Palangre I Dans la première période, aucune relation n'est observée entre effort et CPUE tr Filet maillant Canne mensuels (Fig. 7). Cette observation peut être interprétée par le fait que les pêcheurs, 1 pendant cette période où le poisson semble être particulièrement abondant, n'ajustent pas leur effort au cours de l'année en fonction de la facilité de capture, mais le distri- q) buent pour obtenir un rendement économique régulier. Les variations d'effort observées ¡r pourraient résulter d'un artefact dû à la séparation en mois et à des contraintes physi- ¡i !- ques d'accès aux lieux de pêche. F¡l 0 6 t82 7/78 Ttao 7 t80 7 t81 t20 E 76/82 (r=0,11) Mois ' 83/88 (r=0,44) 100 a a a E o t0 qtr) a a ! a a o !* E¡ rl * 6Q 1 aa t EPE E¡ f 07184 7 t85 7 t86 7 t87 6/8 B Mo¡s 4 a EI { Figure 8: 20 aaa '.ttaa.aaaaG tE gEoEæ4ra$o EElbpo E E ERveoi"l.ution mensuelle de la contribution relative des différents engins dans la pêcherie lacustre au "Lago do too a aaa E Figure 8: a a a Monthly variations of the relative contribution of the different gears in the lacustrine fishery of the "Lago 0 do Rei". 0 1000 2000 EFFORT Figure 7: La composition spécifique des captures apparaît aussi différente dans les deux Relation entre les efforts mensuels et les cpuE mensuelles pour la pêche lacustre. périodes (Fig. 9). Au cours de la première période, 7 espèces constituent la presque Figure 7: totalité des débarquements de crue, les deux plus importantes étant le tucunaré et la Relationship between monthly efforts and CpUE for the lacustrine fishery. pescada et pendant l'étiage la diversité spécifique des captures augmente nettement. Dans la période plus récente, le curimatã occupe une place prépondérante à toutes les saisons, cependant en 1988, la pescada et dans une moindre mesure le tucunaré repren- La situation au cours de la deuxième période est très différente. Cette fois, une nent une place,importante dans les débarquements. relation étroite existe entre I'effort et la CPUE. Une ressource plus rare oblige les pêcheurs à augmenter leur effort aux époques de I'année où le poisson est plus facile- ment capturable. En termes de stratégies de pêche, dans la periode 76-g2, une plus grande variété d'appareils est utilisée en fonction des saisons (Fig. S): les filets maillants pendant l'étiage, les sagaies et les palangres pendant la crue. Pendant cette période, les débar- quements mixtes, proviennent de pêches associant cannes, sagaies ou harpons (appareils actifs) aux palangres ou filets maillants (appareils passifs). En 83-88, I'utilisatiõn des filets maillants s'intensifie alors que les autres appareils sont de plus en plus rarement utilisés seuls. Les débarquements mixtes impliquent généralement des filets maillants. La pêche pendant les hautes eaux devient insignifiante. 4s6 457 2000 Ø E Cuiu Autres E E Curimata Tucunare E Aruana I Tambaqui I Prod. Totale (t) E Acara I Pescada 1 500 @ Prod. Lacus. (t) @ Prod. migr. (t) 6¡r) I 1 000 q) I cl F A H 5 500 0 6t1976 6/1977 6/1978 8/1 79 6/1 98 6/f981 8/1982 Mois Ø Cuiu E Autres 0 rrIro rrrô orær oær6 ææ æcâì c6ì €óô<. æ{6 þæ€6 ræ€ô æær6 6 Curimata E Tucuna¡e Ø Aruana I Tambaqui Figure l0: D Acara I Pescada Evolution annuelle des débarquements totaux et des deux pêcheries du "Lago do Rai" entre 1976 et 1988. Figure l0: Annual variations of the fish landings, total and by type of fishery, from the "Lago do Rei" between 1976 and 1988. Deux hypothèses, au demeurant non contradictoires, peuvent expliquer cette évolu- 60/1 982 6/1 983 6/1 984 6/1 985 6/1 986 6/1 987. 6/1 988 tion: 1) il existe une surexploitation importante des ressources et2)il existe des varia- tions naturelles importantes dans l'abondance des ressources. Dans la première Mois Figure 9: hypothèse il doit exister une relation entre mortalité par pêche (supposée proportionnelle Evolution mensuelle de la composition spécifique des débarquements de la pêcherie lacustre au ',Lago do à I'effort) et I'abondance de la ressource (supposée proportionnelle à la CPUE). Rei". Figure 9: 3.2. Relations effoÉ-cpue Monthly variations of the specific compositio¡ of landings from the lacustrine fishery in the "Lago do 3.2.1. P&he de migrations Rei"- L'analyse des résultats ne perrnet pas de mettre en évidence de relation entre effort et CPUE (Fig. 11). Jusqu'à 80-81, la valeur de la CPUE suit approximativement celle de I'effort; elle augmente ensuite jusqu'à 1983-84 alors que l'effort devient insignifiant. Pendant les 4 années suivantes, on en observe 2 avec des CPUEs faibles et 2 de CPUE 3. Variabilité interannuelle élevée alors que les efforts sont similaires. Cette absence de relation peut être attribuée 3.1 Evolution générale des pêcheries au fait que, dans le cas de cette pêcherie, la CPUE n'est pas nécessairement proportion- Durant les 12 années d'observation, le volume des débarquements totaux suit une nelle à I'abondance de poissons mais à la densité temporaire de ceux-ci dans le canal en évolution marquée (Fig. 10). Après être passés par un minimum en 1977-TE,les débar_ relation avec le comportement migratoire. Par ailleurs, l'effort ne s'applique pas si le quements augmentent rapidement pendant les deux années suivantes, puis décroissent de poisson est rare ce qui peut entraîner un biais dans une relation éventuelle. nouveau pour arriver à un niveau insignifiant en 19g3-g4. A partir de 19g4-g5 on observe une certaine récupération et le volume des débarquemenis semble se stabiliser 3.2.2. Pêche lacustre à un niveau relativement faible, proche de celui de I'année lgi7-7g. Les deux types de Dans ce cas il n'existe pas non plus de relation entre effort et CPUE (Fig. 12). Il pêcheries, de migration et lacustre, suivent des évolutions parallèles. semble exister 2 phases dans la pêcherie. La première entte 1976 et 1981 durant laquelle les efforts furent importants et I'autre de 1982 à 1988 d'efforts faibles. Dans chacune de ces deux phases, tes CPUE fluctuent amplement. Le même type d'analyse 458 459 appliquée aux données de chacuns des principaux appareils ne parvient pas non plus à 3.3. Relations CPUE et cycle hydrologique mettre en évidence de relation effort-CPUE. Il semble donc que des facteurs environne- Des relations linéaires ont été recherchées entre la valeur de la CPUE lacustre et les mentaux soient prépondérants pour expliquer les variations d'abondance des poissons paramètres du cycle hydrologique. Bien qu'aucune de ces relations ne soit statistique- dans ces milieux, la pêche jouant un rôle secondaire. ment significative, un certain nombre de tendances peuvent être détectées. - Les étiages prononcés favorisent une CPUE élevée. Il s'agit à l'évidence d'un effet 300 de la capturabilité augmentée par la concentration des poissons dans un faible volume d'eau, - Les étiages peu marqués de I'année précédente favorisent une CPUE élevée. Il est 83/84 É¡87/8 8 possible d'imaginer que les populations qui n'ont pas souffert une mortalité élevée une 200 année déterminée sont plus abondantes I'année suivante. Þo ') - Les crues importantes s'accompagnent de CPUE faibles. Là aussi un effet densité q) 8 influant sur la capturabilité pourrait être responsable. Il est vraisemblable que les faibles correlations observées sont dûes au fait que les 100 effets des différents paramètres du cycle hydrologique se combinent et que par ailleurs 617 80/8 1 les relations peuvent ne pas être linéaires. 84/85 77178 86187 3.4. Composition spécifique des débarquements 3.4.1. Pêche de migration 0 0 000 2000 3000 1 4000 5000 ort E jaraqui tr Autres Figure I l: Eff migr. Ø curimata a sardinha @ cubiu E pacu RFiegluarteio nI lE:ffort x GPUE pour la pêcherie de migration au "Lago do Rei" entre 1976 et l9gg. @I ba¡raacnuquinha EII mmaatprÍinìIcaha Effort x GPUE relationship for the migration fishery in the "Lago do Rei" between 197ó and l 988. q') 1,0 70 7 9180 cL) 60 I () Eh 50 84/8 5 85/86 8U82 CJ 40 8 78179 0) /88 0,0 NN cNo oN o@ o o æ @n Næ C) 30 7 6177 @No NNo óNó oNo óo Oo No (ooo Oo @on @æo Nóo 20 E 86/87 Figure l3: 7 8 Evolution annuelle de la composition spécifique des débarquements pour la pêcherie de migration au "Lago 10 do Rei" entre 1976 et 1988. 0 0000 20000 1 30000 Figure l3: ort Ef f lacusl. Annual variations in the specific composition of the landings for the migration fishery in the "Lago do Figure l2: Rei" between 1976 and 1988. Relation Effort x GPUE pour la pêcherie lacustre au "Lago do Rei', entre 1976 et l9gg. Figure l2: Effort x CPUE relationship for the lacustrine fishery in the "Lago do Rei" between 1976 and 1988. La composition des débarquements met en évidence le caractère très multispécifique de cette pêcherie (Fig. l3). Pas moins de 12 espèces présentent une importance relative 460 46t