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Étude du genre Parolesthes Vitali, Gouverneur & Chemin, 2017 (Coleoptera, Cerambycidae, Cerambycini) PDF

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Faunitaxys Revue de Faunistique, Taxonomie et Systématique morphologique et moléculaire Volume 8 ISSN : 2269 - 6016 Janvier 2020 Numéro 1 Dépôt légal : Janvier 2020 Faunitaxys Revue de Faunistique, Taxonomie et Systématique morphologique et moléculaire ZooBank : http://zoobank.org/79A36B2E-F645-4F9A-AE2B-ED32CE6771CC Directeur de la publication, rédacteur, conception graphique et PAO : Lionel Delaunay Cette revue ne peut pas être vendue Elle est distribuée par échange aux institutions (version papier) et sur simple demande aux particuliers (format PDF) à l’adresse suivante : AFCFF 28, rue Voltaire, F- 42100 Saint Etienne E-mail : [email protected] Elle est disponible librement au téléchargement à partir du site : http ://faunitaxys.fr/ La parution de Faunitaxys est apériodique Imprimée sur les presses de SPEED COPIE 6, rue Tréfilerie, F- 42100 Saint-Etienne Imprimé le 10 janvier 2020 Faunitaxys, 8(1), 2020 : 1 – 5. 1 Étude du genre Parolesthes Vitali, Gouverneur & Chemin, 2017 (Coleoptera, Cerambycidae, Cerambycini) PHILIPPE JACQUOT 85 impasse Charlotte Berrang, F-26740 Montboucher-sur-Jabron, France - [email protected] - ZooBank : http://zoobank.org/E01BC4EB-1DA7-4E1F-9C4E-01CC1829FFBA Mots-clés : Résumé. – Le genre monospécifique Parolesthes Vitali, Gouverneur & Chemin, 2017 est étudié. L'espèce-type du genre, Parolesthes laosensis (Gressitt & Rondon, 1970), est transférée dans le genre Trirachys : Trirachys laosensis (Gressitt & Rondon, 1970) n. comb. Une nouvelle espèce- Coleoptera ; macroculis ; type est désignée et décrite : Parolesthes vietnamica n. sp. Deux autres espèces du Vietnam sont Cerambycidae ; Vietnam ; décrites : Parolesthes magdalenae n. sp. et Parolesthes macroculis n. sp. Une clé d'identification Cerambycini ; Laos ; du genre Parolesthes est proposée ainsi qu’une petite étude sur l’évolution des antennes des Parolesthes ; nouvelle espèce-type ; mâles de Parolesthes vietnamica n. sp. en fonction de leur taille. vietnamica ; nouvelle combinaison ; Jacquot P., 2020. – Étude du genre Parolesthes Vitali, Gouverneur & Chemin, 2017 magdalenae ; nouvelles espèces. (Coleoptera, Cerambycidae, Cerambycini). Faunitaxys, 8(1) : 1 – 5. ZooBank : http://zoobank.org/A2C344D0-83C3-4A8F-BDBA-EDF1538C1957 Introduction apicale et beaucoup plus longues que le corps, un scape transversalement plissé sur le dessus, une large carène inter-oculaire supérieure rectiligne, un pronotum transverse et inerme muni d'une La découverte d'une espèce inconnue du genre Parolesthes Vitali, plaque médiane lisse échancrée en "V" inversé à sa base, un apex Gouverneur & Chemin, 2017, confirmée par mon collègue Greg élytral avec une épine suturale et une dent marginale, des fémurs Zubrzycki qui possède également cette espèce en collection, m'a inermes. Ces caractères sont propres au genre Trirachys. Je propose conduit à la comparer à l'unique espèce du genre : Parolesthes donc d'intégrer cette espèce dans ce dernier genre : Trirachys laosensis laosensis (Gressitt & Rondon, 1970). Cet examen a montré que (Gressitt & Rondon, 1970) n. comb. l'espèce-type ne correspondait pas aux nombreux spécimens du Vietnam jusqu'alors identifiés comme P. laosensis et conformes à la La nouvelle espèce-type est logiquement choisie parmi des description du genre. Celle-ci fut réalisée à partir d'une unique exemplaires correspondants à l'espèce vietnamienne qui servît de photographie du type laotien de Gressitt & Rondon (1970) et de base à la description du genre Parolesthes. Deux nouvelles espèces plusieurs exemplaires provenant du Vietnam [voir le matériel examiné provenant du Vietnam viennent compléter ce genre. par Vitali, Gouverneur & Chemin (2017)]. Ni la photographie du type, Remarque. – Trirachys laosensis (Gressitt & Rondon, 1970) a ni sa description ne permettent de conclure à la présence d'une carène pour originalité d'être le seul représentant du genre à posséder inter-oculaire en forme de "Y" qui est caractéristique du genre. On jusqu'à présent les trois caractères associés suivants : observe par ailleurs que le type présente des antennomères de - plaque pronotale médiane lisse, longueur différentes (antennomère III = 6 fois II et 1,8 fois IV) par - scapes plissés transversalement, rapport aux espèces vietnamiennes (antennomère III = 5 fois II et 1,5 - antennomères sans épine endo-apicale. fois IV), ainsi que des marbrures différentes sur les élytres. Les exemplaires du Laos sont nettement plus petits : 28,5 à 34 mm d'après Matériel étudié. – 1 ♂ (35,7 mm), Vietnam, Quan Nam prov., Tây Gressitt & Rondon, (1970), tandis que les exemplaires du Vietnam Giang distr., Axan mt., 1300 m, III.2019, local coll., in coll. mesurent 36 à 43 mm d'après la description ci-dessous. Enfin, je Philippe Jacquot, Montboucher-sur-Jabron, France (Fig. 2 et 3). possède un exemplaire du Vietnam entièrement conforme à la photographie du type du Laos et à sa description originale et chez Parolesthes vietnamica n. sp. lequel la carène interoculaire supérieure n'est pas bifurquée vers (Fig. 4 - 8) l'arrière (Fig. 1). ZooBank : http://zoobank.org/F94D990F-2C01-4D26-9C3F-6DC8676CFF1B Pour toutes ces raisons je désigne une nouvelle espèce-type pour le genre Parolesthes. Holotype, ♂. – Vietnam, Quan Nam prov., Tây Giang distr., Axan mt., 1300 m, III.2018, local coll., in coll. Philippe Jacquot, Montboucher-sur- Parolesthes Vitali, Gouverneur & Chemin, 2017 Jabron, France. Paratype (12 ex.) : Espèce-type désignée ici (conformément à l'article 70.3 du Code – 1 ♂ et 1 ♀, mêmes données que le type. International de Nomenclature Zoologique, 1999) : – 1 ♂ et 3 ♀ mêmes données que le type, mais IV. 2017. Parolesthes vietnamica n. sp., identifiée par erreur comme – 1 ♂ et 5 ♀, mêmes données que le type, mais III. 2019. Aeolesthes laosensis Gressitt & Rondon, 1970 dans la désignation originale, par Vitali, Gouverneur & Chemin (2017). Description de l’habitus ♂ Discussion. – Parolesthes laosensis (Gressitt & Rondon, 1970) est un Dimensions. – Longueur 36-43 mm. – Largeur bi-humérale 8,5-11,5 mm. insecte présentant une pilosité dense à reflets variables selon Allure générale. – Corps oblong, téguments entièrement bruns. Pilosité l'incidence de la lumière, des antennes inermes en position endo- globale brun-jaunâtre brillant. 2 JACQUOT. – Le genre Parolesthes Vitali, Gouverneur & Chemin, 2017 Tête. – 0,8 fois la largeur du pronotum. – Front profondément perforé à la métasternum subsiste parfois sous forme d'une courte ride transversale peu base de chaque tubercule antennaire, délimitant une zone centrale plus ou profonde. Cinquième sternite nettement et régulièrement arrondi à l'apex. moins ronde. Espace inter-antennaire fendu d'un profond sillon séparé de Les autres caractères sont identiques à ceux du mâle. chaque tubercule par un large bourrelet. Ce sillon s'élargit et se transforme en crête en arrière des tubercules antennaires. Celle-ci se divise en deux à hauteur Diagnostic différentiel. – La première espèce du genre ne peut du milieu des lobes oculaires et est elle-même sillonnée dans son axe sur toute être comparée à aucune autre. Les différences entre espèces seront la longueur qui est en regard de ces mêmes lobes. La limite postérieure de la traitées dans la monographie de chaque nouvelle espèce décrite ci- crête chute brutalement pour former une dépression qui donne naissance à un après. Parolesthes est le seul genre à présenter une crête inter- sillon longeant obliquement le bord postérieur des lobes oculaires sur une oculaire fourchue vers l'arrière. Il s'agit là d'une caractéristique courte distance. – Gula bombée, 1,8 fois plus large que le lobe oculaire diagnostique 1 du genre dans la tribu des Cerambycini. adjacent et séparée du submentum par un sillon transversal faiblement anguleux au centre vers l'avant. – Pilosité de la tête courte, couchée, Remarque. – L’étude de quatre mâles aux antennes d’inégale longueur m’a irrégulièrement répartie, à reflets variables. – Antennes longues dépassant tout d’abord fait penser qu’il pouvait s’agir là de deux espèces ou sous- l'apex élytral entre le dernier tiers du 7ème et le premier quart du 8ème espèces différentes, sachant que les deux plus petits mâles ont des antennes antennomère. Antenne 2,7 à 3,6 fois plus longue qu'un élytre, selon la taille du 2,7 et 2,8 fois plus longues que les élytres, tandis que les deux plus grands spécimen (voir diagrammes 1 et 2 en annexe). – Scape cylindrique, plissé, courbé dorso-ventralement et de même longueur que 4. Article 3 sensiblement ont des antennes 3,1 et 3,6 fois plus longues que les élytres. L’existence de aussi long que 5 et 1,5 fois plus long que 4. Les articles 6 à 11 de longueur deux sous-espèces différentes est fortement improbable puisque tous ces variable en fonction de la taille de l’insecte (voir diagramme 3 en annexe). exemplaires ont été capturés au même endroit et qu’il aurait donc dû se Article 11 régulièrement courbé. Articles 3 à 5 un peu renflés à leur extrémité, produire une hybridation entre les deux sous-espèces avec disparition des 7 à 10 et tiers apical de 6 élargis extérieurement en lame sans dent apicale, 11 caractères différentiels entre elles. La possibilité d’avoir deux espèces aplati en forme de lamelle. différentes m’a fait rechercher d’autres différences anatomiques, mais à part Pronotum. – Transverse (L/l = 0,9). – Bord antérieur droit, bord postérieur un pronotum aux rides moins marquées chez le plus petit exemplaire, seule longuement mais peu profondément échancré. – Côtés régulièrement arrondis la longueur des antennes pouvait être retenue. La mesure précise de ce avec la plus grande largeur au milieu. Constriction antérieure et postérieure. – dernier caractère et sa comparaison avec la longueur des élytres m’a alors fait Disque muni d'une zone médiane surélevée délimitée par deux sillons très comprendre que ces deux paramètres étaient liés par une relation de sinueux. Position de cette plaque à surface cabossée, entre les 1/5ème et 3/5èmes proportionnalité (voir annexe en fin d’article). basaux de la longueur du pronotum. Reste de la surface du pronotum formé de l'enchevêtrement de crêtes et de sillons très sinueux. – Pilosité courte, irrégulière, Derivatio nominis. – Du lieu de sa découverte, le Vietnam. à reflets variables. – Ponctuation fine, dense sur les crêtes, éparse dans les sillons et très dense sur la plaque discale, à l'exception d'une ligne axiale lisse. Parolesthes magdalenae n. sp. Elytres. – Très régulièrement rétrécis. L/l = 2,5. – Apex tronqué très légèrement en biais avec une petite épine suturale et un angle latéral (Fig. 9 & 10) droit mais non denté. – Surface élytrale couverte d'une pubescence dense ZooBank : http://zoobank.org/1419E8EF-BC27-46A7-B4A8-FAA4B3472095 et diversement orientée, conférant des reflets variables selon l'incidence de la lumière (à noter que tous les individus d'une même espèce, Holotype, ♂. – Vietnam, Lâm Dong prov., Dà Lat, VI.2019, local coll., présentent exactement les mêmes reflets). – Ponctuation très fine et très in coll. Philippe Jacquot, Montboucher-sur-Jabron, France. serrée, couvrant la totalité des élytres. Paratype (4 ex.) : Pattes. – Fines, tibias droits, fémurs à peine fusiformes. – Métafémurs – 2 ♂ Vietnam, Quan Nam prov., Tây Giang distr., Axan mt., 1300 m, VI.2019, n'atteignant pas l'apex des élytres et 1,10 à 1,15 fois plus longs que les local coll., in coll. Greg Zubrzycki, Gdansk, Pologne. métatibias. – Métatarses avec longueur segment 1 = 2 + 3 réunis. – 1 ♂ et 1 ♀, mêmes données, mais VIII. 2019. Face ventrale. – Pilosité irrégulière plus dense sur les côté que dans l'axe médian. – Prosternum avec un sillon collaire et un sillon transversal Description de l’habitus ♂ en avant des hanches. – Processus prosternal formé d'un bourrelet central, Dimensions. – Longueur 32-38 mm. – Largeur bi-humérale 8,0-9,5 mm. d'un bourrelet le long de chaque hanche et terminé en forme de bouton simple ou dédoublé à l'apex. – Mésosternum très échancré entre les Allure générale. – Corps allongé. – Téguments brun-noirâtres à brun- épiphyses qui s'insèrent dans les hanches et sillonné entre les hanches. – rougeâtres. – Pilosité jaune-paille sur la tête et le pronotum, beige sur les Métasternum présentant une petite zone de dépression arrondie juste avant élytres et beige-jaunâtre sur la face ventrale. la pointe antérieure. – Cinquième sternite à bord droit. Tête. – 0,8 fois la largeur du pronotum. – Front avec une zone centrale Genitalia. – Paramères muni de lobes étroits 1,5 fois plus larges que l'espace arrondie bien délimitée sauf la partie postérieure qui est en connexion avec qui les sépare. La forte pilosité sur les lobes masque l'apex de ceux-ci. – Edéage l'espace inter-antennaire. Celui-ci est traversé par un sillon longitudinal peu avec un pedon fin et pointu, un tectum dont la partie chitinisée postérieure forme profond. La zone qui le sépare des tubercules antennaires est plate, sans une fourche aux 6/10èmes de la longueur antérieure de l'édéage. bourrelets. – Carène en arrière de ce sillon courte et divisée à hauteur du milieu des lobes oculaires. Les deux branches de la carène sont séparées par Description de l’habitus ♀ un court sillon peu profond, suivi sur le vertex par une petite fosse, d'où partent deux sillons longeant brièvement l'arrière des lobes oculaires Dimensions. – Longueur = 38-43 mm. – Largeur bi-humérale = 10-11 mm. supérieurs. – Gula 2,3 fois plus large que le lobe oculaire adjacent. Elle est – Gula 1,7 à 1,8 fois plus large que le lobe oculaire adjacent. séparée du submentum par un large sillon transversal courbé dont la limite Antennes. – Dépassant légèrement l'extrémité des élytres. Article 3 postérieure peut parfois se soulever pour former une fine crête transversale est 1,2 fois plus long que 5, 1 est 1,2 fois plus long que 4, 6 à 10 qui divise la gula en deux parties inégales. – Pilosité de la tête relativement progressivement de plus en plus court. 11 = 9. Articles 6 à 9 dense et régulière. – Antennes très longues atteignant le sommet des élytres faiblement dentés extérieurement à l'apex. Article 11 à peine courbé. avant l'extrémité du 7ème antennomère. Une antenne est 3,9 fois plus longue Pronotum. – Bord postérieur bisinué. – Métafémurs n'atteignant qu'un élytre. – Scape anguleux, légèrement élargi à l'apex, nettement plissé pas l'apex des élytres. sur sa partie supéro-interne. Dimensions relatives des antennomères : 0,91-0,21-1,00-0,73-0,97-1,73-1,94-2,06-2,21-2,18-4,27. Antennes fines à Face ventrale. – Apex du processus prosternal en forme de bouton section ovale, très faiblement élargies en lame à partir de l'apex du segment 6, double. – Mésosternum parfois faiblement sillonné entre les hanches, avec non dentées. Articles 3 à 5 un peu renflés à leur apex. Articles 8 à 10 une faible crête au milieu de ce sillon. La petite dépression à l'apex du légèrement courbés, article 11 aplati et surtout courbé sur son dernier tiers. 1 Par analogie avec l'anthropologie : caractère utilisé pour reconnaître et définir un taxon. D’après Notre préhistoire, la grande aventure de la famille humaine, Sophie A. de Beaune & Antoine Balzeau, éd. Belin, 2016, page 110. Faunitaxys, 8(1), 2020 : 1 – 5. 3 1 2 5 7 10 9 8 3 4 6 Fig. 1 - 3. - Trirachys laosensis (Gressitt & Rondon, 1970) n. comb. – 1 : tête et pronotum. – 2 : genitalia. – 3 : habitus. Fig. 4 - 8. - Parolesthes vietnamica n. sp. – 4 : holotype, ♂ (antennes longues). – 5 : idem, genitalia.– 6 : paratype, ♂ (antennes courtes). – 7 : idem, genitalia. – 8 : paratype, ♀. Fig. 9 - 10. - Parolesthes magdalenae n. sp. – 9 : holotype, ♂. – 10 : idem, genitalia. Fig. 11. - Parolesthes macroculis n. sp. : holotype, ♀. 11 4 JACQUOT. – Le genre Parolesthes Vitali, Gouverneur & Chemin, 2017 Pronotum Faiblement transverse (L/l = 0,94). – Bord antérieur droit, Allure générale. – Corps oblong, brun-rouge à noirâtre, plus foncé sur bord postérieur longuement bi-sinué. – Côtés régulièrement arrondis avec la tête et le pronotum. – Pilosité jaune dorée sur la tête et le pronotum, une constriction antérieure plus forte que la constriction basale. – Disque brune jaunâtre sur les élytres. avec une zone médiane surélevée très nettement séparée des zones Tête. – 1,1 fois plus large que le pronotum. – Yeux très proéminents sur le adjacentes par deux larges sillons longitudinaux très sinueux. Position de la côté. – Front avec une zone centrale ovale bien délimitée par les perforations plaque médiane entre les 1/5ème et les 3/5èmes basaux de la longueur du situées à la base des tubercules antennaires et prolongées en arc de cercle de pronotum. Les rides et les crêtes du pronotum forment des plis chaque côté du front. – Sillon inter-antennaire en forme de "V" ouvert vers majoritairement transversaux qui strient également la plaque médiane. l'arrière où apparaît une crête s'arrêtant au niveau de la limite postérieure des Elytres. – 2,5 fois plus longs que larges, régulièrement rétrécis de la base à lobes oculaires supérieurs. Ce sillon est séparé des tubercules par un large l'apex. Celui-ci légèrement tronqué en biais avec une petite épine suturale et bourrelet. – Crête sillonnée longitudinalement et peu profondément sur toute une courte dent latérale. – Disque légèrement déprimé au niveau du tiers basal la longueur comprise entre la limite postérieure des tubercules et celle des de la longueur des élytres. – Pilosité courte et couchée dans diverses direction, lobes oculaires supérieurs. Elle se divise en deux juste avant son extrémité. conférant à la surface des reflets bruns foncés mats ou brun-jaunâtres brillants Elle est séparée des yeux par un fin bourrelet en relief. Un court sillon souligne selon l'incidence de la lumière sur les élytres. – Ponctuation double : une le bord postérieur des lobes oculaires supérieurs. – Gula 1,5 fois plus large que foncière très fine et dense, donnant naissance à chaque poil, une seconde plus le lobe oculaire adjacent et séparée du submentum par un fin sillon légèrement large, éparse et régulière, se superposant à la première. courbé vers l'avant et du cou, par un sillon rectiligne plus large se prolongeant juste derrière les lobes oculaires inférieurs. – Ponctuation et pilosité Pattes. – Très fines et longues. – Tibias rectilignes. – Fémurs droits non irrégulières. – Antennes atteignant l'extrémité des élytres. – Scape lisse, fusiformes. – Métafémurs dépassant l'apex des élytres et 1,1 fois plus cylindrique. – Antennomères 6 à 10 faiblement dentés extérieurement à l'apex. longs que les métatibias. Face inférieure des métafémurs plate, ce qui créé Dimensions relatives des antennomères : un angle aigu bien visible sur les deux côtés longeant cette surface. – 0,8-0,17-1,00-0,59-0,69-1,08-1,05-0,91-0,83-0,73-0,73. Premier métatarsomère 1,25 fois plus long que les deux suivants réunis. Pronotum. – Transverse (L/l = 0,9). – Bord antérieur droit et postérieur Face ventrale. – Densément et régulièrement couverte d'une fine faiblement bisinué. – Côtés régulièrement arrondis avec une forte pilosité beige plus ou moins jaunâtre. – Prosternum avec deux sillon constriction apicale et une faible constriction basale. – Disque possédant une transversaux : un collaire et un en avant des hanches. – Processus plaque lisse bien délimitée par deux sillons faiblement sinueux. Reste de la prosternal légèrement bombé dans l'axe médian et entouré de deux surface formée bourrelets enchevêtrés assez grossiers. – Ponctuation et bourrelets le long des hanches. – Apex dans la même configuration. – pilosité denses sur les zones en relief et rare sur les zones en creux. Cinquième sternite à apex tronqué en léger chevron rentrant. Elytres. – Bords parallèles se rétrécissant juste avant l'apex. Genitalia. – Paramères avec des lobes larges, rapprochés et couverts d'une Celui-ci est sinueusement tronqué avec une minuscule épine suturale pilosité qui ne masque pas leur extrémité. – Lobes 9 fois plus larges que l'espace et un angle obtus marginal. – Surface des élytres marbrée et dont les qui les sépare. – Tectum dont la partie chitinisée postérieure forme une fourche motifs varient selon l'incidence de la lumière sur les poils brillants. – aux 7/10èmes de la longueur antérieure de l'édéage. Ponctuation invisible sous la forte densité de la pilosité de poils Description de l’habitus ♀ courts et couchés. Pattes. – Plutôt courtes avec les métafémurs qui atteignent le 4ème Dimensions. – Longueur 34 mm . – Largeur bi-humérale 8,7 mm. – Gula sternite mais pas l'apex des élytres. – Métafémur de même longueur que le 1,9 fois plus large que le lobe oculaire adjacent. métatibia. – Premier métatarsomère de même longueur que les deux Antennes. – Dépassant les élytres de deux articles. Dimensions relatives suivants réunis. des antennomères : 1,09-0,22-1,00-0,91-1,13-1,57-1,61-1,48-1,30-1,04-0,96. Face ventrale. – Entièrement couverte d'une pilosité brillante à reflets Articles 6-10 droits et faiblement dentés extérieurement à l'apex. Article 11 variables (bien visible en regardant l'insecte depuis la tête). – Prosternum légèrement courbé sur toute sa longueur. avec les deux sillons habituels. – Processus prosternal assez plat avec un Pattes. – Métafémurs n'atteignant pas l'apex des élytres. faible bourrelet de chaque côté et sans bouton terminal. – Métasternum Face ventrale. – Métasternum avec une petite dépression médiane avec une pointe apophysaire brusquement surélevée par rapport au reste avant l'apophyse apicale. de sa surface. – Dernier sternite très arrondi. Les autres caractères sont identiques à ceux du mâle. ‒ Mâle inconnu. Derivatio nominis. – Espèce dédiée à la fille de mon collègue Derivatio nominis. – Contraction du mot latin ocularis (relatif aux polonais Greg Zubrzycki. yeux) avec le préfixe "macro" (grand). Diagnostic différentiel. – Cette espèce est assez proche de l’espèce Diagnostic différentiel. – Cette espèce est facilement identifiable précédemment décrites et elle s'en différencie par la longueur de ses grâce à ses yeux de grande taille, qui procurent à la tête une largeur antennes (presque 4 fois plus longues qu'un élytre contre 2,7 à 3,5 fois dépassant celle du pronotum. Elle se distingue également par le sillon chez P. vietnamica n. sp.), par les larges sillons longitudinaux du inter-antennaire en forme de "V" (chez les autres espèces, le sillon est pronotum et les plis orientés transversalement, par des élytres avec une rectiligne entre les tubercules antennaires puis il s'évase en forme de ponctuation large et éparse bien visible, par des métafémurs dépassant "V" entre les lobes oculaires supérieurs) et par la crête inter-oculaire l'apex élytral chez le mâle et par des paramères aux lobes larges, supérieure très faiblement divisée en position postérieure. moins pileux et séparés l'un de l'autre par un espace réduit. Remerciements Parolesthes macroculis n. sp. (Fig. 11) Je remercie chaleureusement Greg Zubrzycki pour m'avoir transmis de ZooBank : http://zoobank.org/5D84A2DB-A4CA-4B9E-9C2D-17F68A9C697B nombreuses photographies de ses exemplaires de Parolesthes magdalenae n. sp. Je remercie Xavier Gouverneur pour m'avoir fourni Holotype, ♀. – Vietnam, Quan Nam prov., Tây Giang distr., Axan mt., la photographie du type d'Aeolesthes laosensis Gressitt & Rondon, 1970 1300 m, III.2019, local coll., in coll. Philippe Jacquot, Montboucher-sur- et pour le remarquable travail effectué sur ce groupe difficile de Jabron, France. Cerambycini aux élytres mordorées en collaboration avec Francesco Description de l’habitus ♀ Vitali et Gérard Chemin que je remercie tout aussi vivement. Travail sans lequel cet article n'aurait certainement pas vu le jour. Un grand Dimensions. – Longueur 33,0 mm. – Largeur bi-humérale 8,4 mm. merci à mon frère Bruno Jacquot, professeur agrégé de mathématique, pour son aide concernant l’élaboration des diagrammes. Faunitaxys, 8(1), 2020 : 1 – 5. 5 Clé de détermination des Parolesthes Vitali, Gouverneur & Chemin, 2017, du Vietnam 1. Largeur de la tête supérieure à la largeur du pronotum ................................................................. P. macroculis n. sp. — Largeur de la tête inférieure à la largeur du pronotum ...................................................................................... 2 2. Ponctuation des élytres double (dense et fine + éparse et large), métafémurs dépassant l'apex élytral, plis du pronotum marojitairement transversaux ....................................................................................................................... P. magdalenae n. sp. — Ponctuation des élytres simple, métafémurs ne dépassant pas l'apex élytral, plis du pronotum sans direction définie ............ P. vietnamica n. sp. Références Le coefficient de détermination R2 permet d’apprécier la qualité de l’interpolation (construction d’une formule mathématique à partir d’un nombre fini de points). Plus celle-ci est juste, plus R2 est proche de 1. Vitali, Gouverneur & Chemin, 2017. – Revision of the tribe Les deux diagrammes ont été construits à partir des mesures prises sur Cerambycini: redefinition of the genera Trirachys Hope, 1843, quatre mâles. Avec X = longueur des antennes et Y = longueur des élytres, Aeolesthes Gahan, 1890 and Pseudoaeolesthes Plavilstshikov, les deux équations obtenues permettent de donner une relation linéaire ou 1931 (Coleoptera, Cerambycidae). Les Cahiers Magellanes, polynomiale entre ces deux valeurs. Chez Parolesthes vietnamica n. sp., NS, 26 : 40-65. l’équation linéaire indique que les antennes ne sont pas proportionnelles à la longueur des élytres, mais qu’elles sont d’autant plus longues que Annexes l’insecte est grand. L’équation polynomiale permet une meilleur approximation de la relation entre la taille des antennes et celle des élytres. Diagramme 1 : courbe de tendance linéaire, coefficient de détermination R2 = 0,9647, équation Y = 0,135X + 15,495. Diagramme 3 : Ce diagramme permet de comprendre de quelle manière s’effectue l’accroissement des antennes en étudiant l’accroissement de chaque antennomère. Diagramme 2 : courbe de tendance polynomiale, coefficient de détermination R2 = 0,9966, équation Y = - 0,0022695X2 + 0,512X + 0,415. La valeur en ordonnée a été calculée avec les élytres mesurés en mm et les antennomères mesurés en unité du micromètre de ma loupe binoculaire sur son plus faible grossissement (x 6,5) soit une unité = 147µm. Les courbes figurant la longueur relative de chaque antennomère par rapport à la longueur des élytres pour les quatre mâles étudiés sont quasiment confondues jusqu’à l’antennomère 5. Ce qui signifie que ce ne sont pas ces cinq premiers articles qui sont impliqués dans l’accroissement de l’antenne, mais les articles suivants. L’accroissement s’accélère progressivement entre le 6ème et le 10ème article puis devient beaucoup plus important avec le dernier article. Cet accroissement est naturellement plus visible entre la paire des deux plus petits mâles et celle des deux plus grands. Ce genre d’étude n’ayant, à ma connaissance, jamais été réalisée dans la famille des cérambycidés, il pourrait être intéressant de savoir si d’autres taxons présentent également ce genre de relation antennes-élytres. Abstract. Jacquot P., 2020. – Study of the genus Parolesthes Vitali, Gouverneur & Chemin, 2017 (Coleoptera, Cerambycidae, Cerambycini). Faunitaxys, 8(1) : 1 – 5. The monospecific genus Parolesthes Vitali, Gouverneur & Chemin, 2017 is studied. The type species of the genus, Parolesthes laosensis (Gressitt & Rondon, 1970), is transfered into the genus Trirachys : Trirachys laosensis (Gressitt & Rondon, 1970) n. comb. A new type species is appointed and described : Parolesthes vietnamica n. sp. Two other species from Vietnam are described : Parolesthes magdalenae n. sp. and Parolesthes macroculis n. sp. An identification key for the genus Parolesthes is proposed as well as a small study on the evolution of the antennae of the males of Parolesthes vietnamica n. sp. according to their size. Keywords. – Coleoptera, Cerambycidae, Cerambycini, Parolesthes, vietnamica, magdalenae, macroculis, Vietnam, Laos, new type species, new combinations, new species. Faunitaxys Volume 8, Numéro 1, Janvier 2020 SOMMAIRE Étude du genre Parolesthes Vitali, Gouverneur & Chemin, 2017 (Coleoptera, Cerambycidae, Cerambycini) Philippe Jacquot ............................................................................................... 1 – 5 CONTENTS Study of the genus Parolesthes Vitali, Gouverneur & Chemin, 2017 (Coleoptera, Cerambycidae, Cerambycini) Philippe Jacquot ............................................................................................... 1 – 5 Illustration de la couverture : Pont Long Bien, construit par Eiffel à Hanoi, Vietnam. En partie détruit par les bombardements pendant la guerre du Vietnam (3 VII 2005). Crédits photos : © Philippe Jacquot : Fig. 1 - 11. © Pierre De Hanscutter : Couverture. Publié par l’Association Française de Cartographie de la Faune et de la Flore (AFCFF)

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