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Du Sublime PDF

93 Pages·2009·15.381 MB·French
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' im Courtine Deguy Escboaus LacoLuaeb-arthe Lyotard Marin Nancy ·Rogozinski .'EXTRËM EMPORAlr BELIN Nounse revenpoanassu s ublinmoeue,sn p rovel}polnust ôt. La questdiuso unb lniomuees st tr ansemnti asqneut qe u estion del par ésentcaetlilnoe'n-ee;csl itl e-rmiêdem'nea uqturceee lle del 'exis-tseenncsei- bcloem?m tee lIlsle' .ad geqi ute lque choqsuedi é bolr'ddaear ntls ' laurit- moêudm eeq, u elcqhuoes e qudié bodredlae'r e ttq umie etn c ommunicoauet nci oonnt act toulteeissn stadnelc paer sé sen:tl a'thiioslntca oo imrmeu,n auté, lap oliteitjq uuseq,lu ar' eàp résenqtueaist etil olne, u anues si dec eisn stances. On trouviecdriia ff éréetnaottusrs é gidmeep sr ésen:tl aet ion dirla ec,o mparult'iooffrna,lan vdéer,il ltaié m,i lctaoe m,m uni­ catilomeno ,n dlefoa,u dr.e.I n.l' epsaqtsu estdielo ernsa mener àl 'unité. Galatasaray Üniversitesi Kütüphanesi lllllll llllllllllllllHlllHlllllll · *74492* 11 111111111111 1 9 782701 111643 ISBN 2-7011-1164-1 . L'OFFRANDE SUBLIME 1• I..e. sublime est à la mode Toutes les modes, en dépit He lem futilité ou grâce à elle, sont une façon de présenter âûtre chose que de la mod� : elles sont aussi de la nécessité, oh dù destin. Les modes so�t .P-�Ut:être pour Jes destins une manière très secrète ou très discrèt� de s'offrir. Qu'est-ce aui. s'ofefr -daïiS!e sublime --a-ra mgde ? J'essaierai de re:. 7f te : . c'est l'offrande ells.. mêrp.e, en· tant que desti.tLde..J�-:. .. Mais la mode du su5lim.e a ce privilège supplémentaire, d'être• très ancienne. Elle· n'est pas moins ancienne que la traduction de Longin par Boileau, ni que la distinction exigée par ce dernier entre « le style sublime » et, pris absolument, « le sublime ». A partir de là, ce qui jadis, sous les noms de hypsos ou de sublimitas} avait été une catégorie 2 rhétorique le discours spécialisé dans les sujets de - 1. Il l'est à Paris et chez les théoriciens, qui s'y réfèrent souvent depuis quelques années (Marin, Derrida, Lyotard, Deleuze, Deguy), aussi bien qu'à Los Angeles et chez les artistes, lorsque l'un d'eux intitule «The sublime» une récente exposition et une performance (Michael Kelley, avril 1984). On trouverait d'autres témoignages à Berlin (Harnacher), Rome ou Tokyo. (Sans parler de l'usage du mot «sublime» dans la langue la plus courante!) Pour ce qui est des textes, ils sont nombreux et èlispersés, et je me contente d'indiquer leurs auteurs, envers lesquels, sans doute, je reconnaîtrai mal toutes mes dettes. Mais je ne veux pas ajouter aux leurs une interprétation du sublime. J'essaie plutôt de dégager qu'ils partagent et que l'époque partage dans la mode qui nous offre tous ce : ce à une pensée du sublime. 2. Cette formule sommaire adopte la perspective générale de l'étude classique de Samuel Monk <The Sublime, 1935) reprise à propos de la France par Th. Litman (Le sublime en France, 1971), tant du point de vue de l'histoire que de celui des catégories esthétiques. Mon propos n'est historique esthétique. ni ni 37 DU SUBLIME un�:<�;(} grande élévation - devint un souci, une exigence, adoration ou un tourment plus ou moins avoués, ·_m. ais,.:'.;;;·.' toujours présents, de l'esthétique et de la philo_sophie, de}a. ;:. . :.A-�i philosophie de l'esthétique et de la philosophie dans, \ r 1' esthétique, de la pensée de l'art et de l'art comme penséÇ·L>·' · En ce sens, le sublime forme jusqu'à nous une mode. · · ininterrompue depuis le début des temps modernes, une .··· ·· mode à la fois continue et discontinue, monotone ·.et spasmodique. Le « sublime » n'y porte pas toujours son nom, mais il est toujours présent. C'est toujours de la mode, car c'est toujours d'un écart dans l'esthétique ou d'un écàrt à l'esthétique (que celle-ci désigne le goût, ou la théorie) qu'il s'agit ·avec le sublime, �t cet écart est voulu, visé; évoqué ou exig§+ plus qu'il n'"èst véritablement montré ou démontré : c'est une manière de défi que l'esthétique se lance - « c'est assez d'être beau, il faut être sublime! ». Mais en même temps, ce n'est en rien de la mode, je le répète, c'est la nécessité même. Sous le motif du sublime (dont le nom, ou la catégorie ne sont peut-être même pas, si on eut ire a auteur e ce ut es en eu : eut-etre éjà usés, déjà ou encore tro12 esthétiques, ou troQ ét igues, trop vertueux, troQ_ ., cievés, trop sublimes en somme : en re arlerat) - sous le mot u su 1sme s annonce une nécessité e ce gui arrive a-r art dans son destin moâerne, comme son destin ou moderne. Y art est sans doute lui-même, par excellence, ce t- qu1 nous "�rrive (à nous autres, Occidentaux), ce qui nous Ofrf e notre destin ou çe qui dérange notre histoire. Mais dâns le sublime, l'art lui-même est dérangé, offert .à un. le autre estin encore, il a son prapre-d� sorte fiors e lui: Le sublime pat:t-i-€-1.iœ,d'un lieo essentiel, avec a la fin de I' art en tous les sens de 1'e xpression ce pruu: quoi · I'ârt est là, sa destination, et la cessatiolh.J� _g�_passerrient ou - - �uspens de l'art. -- - - · _ - Il n'y a pas de pensée contemporaine de 1' art et de sa fin qui ne soit, d'une manière ou d'une autre, tributaire de la pensée du sublime, qu'elle s'y réfère expressément ou non. On pourrait rechercher et retracer les généalogies, les filiations, les transmissions, de uis Benjamin - dont le rôle i; est s�ns doute décisif - jusqu à nous. Mais la nécessité est toujours plus profonde que les généalogies, à commencer par la nécessité qui rapportait Benjamin lui-même à Kant, 38 L'OFFRANDE· SUBLIME :\::�·�,:>:;.:�,< /. <'. r:>;��::< .;·.. . '�J�;��,0��;!>#��essité qui ·a rapporté Kant, et tous les autres '�9'{�1M!·.��'1.:I·<destin ou à la tâche de l'art dans la pensée 3. �.;�E?,�k�.�IJ:l��v:a�s p_as explorer cette histoire ou ce réseau. Je m� ���t�11��1(1·7 placer ici, en ouverture, quelques fragments qw ·;l ·�,��Yt!li�JJ:·t'' p�rler d'eux-mêmes : , ., :Ê,� . �; �aism de l'unité que forment en ell� le voile et 1� voilé, )��auté ne peut essentiellement valoir que là · ou :n'exMe pas encore la ·dualité de la nudité et du vpile.tnen!J . dans lart, et dans les phénomènes de la : _ si1Ilple nature. Au contraire, plus cette dualité :< s'exprime de façon évidente, p_opr. �me.i11.d.Fe finalement en Thomme à sa plus grandè for_Ç.e, et plus il devient ��� �fa s ; gJedicit:Saï!--�i*:·�� �a �e� f: �� : � Ï'h�=� s� atteint un être ·par-delà toute beau� - le sublime, et une œuvre par-delà toutes les productions, celle du créateur.» (Benjamin 4) Dans l' œuvre la vérité est à l' œuvre, et non « · seulement, par conséquent, quelque chose de vrai (. .. ). Le paraître agencé dans l'œ uvre est le beau. La beauté est un mode d'être et de présence de la vérité en tant que non-voilement.» (Heidegger 5) La théorie kantienne du sublime décrit un art qui « frémit en lui-mêm_e : au nom du contenu de vérité privé d'apparence, il se s�;pend, sans toutefois, en tant qu' art, renoncer à son. caractère d'apparence. » (Adorno6) De même que la prose n'est séparée de la poésie par « aucun seuil, l'art exprimant l'angoisse n'est pas vét#ablement séparé de celui qui exprime la joie ( ... )_ il ne s'agit plus de dilettantisme : l'art souverain accède à l'extrémité du possible.» 7) Œataille 3. Il ne faut pas omettre de mentionner au moins une fois Ie nom de Nietzsche, qui a pensé, en un sens ou en plusieurs, quelque chose du sublime, plus qu'il n'en a fait un thème. 4. «Les Affinités électives, de Goethe» in Œuvres I (Suhrkamp, traduit par M. de Gandillac, in Essais I, 1983). 5. L'origine de l'œuvre d'art, traduction W. Brokmeier in Chemins ... Théorie esthétique. 6. 7. Œuvres, VII. 39 DU SUBLIME ... encore faudrait-il rechercher si cette « de l'art, que représente la partie la plus depuis trente ans, ne suppose pas le déplacement d'une puissance au travail le des œuvres et répugnant à venir au grand jour.» (Blanchot8) UnJ�ft suspendlh_ ou une mise en cause de l'art dans l'art · lui-même, et en tant qu' œuvre ou en tant que tâche de 1' art - c'est que le sublime met en jeu, ou c'est l'enjeu que ce le sublime aura servi à désigner. Au__Q9.,� ....9 u sublime, ou sous la poussée de quelque chose-quraurà-·-sollvefü: (mais non exclusivement) porté ce nom, J1.'a rt est interrogé ou provoqué efl Y!l�_!J:a utre chose que l'a rt.t Plus précisément, il s'agit-crun __ double sJ1spens, ouCl '@ e çlqµbk mise en cause. l?' une part, c'est l'esthétique, comme discipline philosophique régionale, qui est récusée dans la pensée de l'art qlJ� le subliJ;lel-=�,,-.§�li§ie'.j(ant est le premier à faire droit à l'esthétique . au .. sein de- ce qu'on peut nommer une philosophe première » _mais il est aussi, et pour cette « : raison même, le premier _ -� __ sµpp_!:!fr:i�� ... K�sthétWue, cq_.rpme partie g�._ ÇQ�� _ _c:f:Q_lal} in.e_ _ de.�.la...philosop� n y a pas __ d'esthétiqùe kantienne, on le sait désormais�t il n'y a pas, après Kant, de pensée-de l'art (ou du beau) qui ne récuse l'esthétique� et qui n'interroge dans l'art autr� dïoseqüe . l'art / disons,--fa vérité, où l'éxpêiierice,--l'expériencë"-de la : . . vérité o-UI'expéfience de l�sée1D'aüfre-.p-aï{ . c'e§LTurt �ui ����q�p�Ji9��til.u.f]rémit, comme_Je _dit_Adorno, c'est 1 art _ qui tremble au b()rd de l'art, se do___n nant pour tâche aut�e-.. chose ·-quë �T�#� . -autre -�diose-·que· les····œùyres- des â:a���ctfm�ï:i»�l;ieJ� bdléC�qyi;�sj:l�·ran ..: qudqüë ·-chose . ro ut se passe comme si_ l'o bjet �--�-�tM.tiq!:1e. ». . aussi _bien ___ _ que_J�objs:t_ ·estfietiqiië, --a-·· peiii. e.. ..S âisis. par . la_ philosophie (et (· qu'ils se so'leiïfofferfs"il-'e1J�-.oü''qu'elle ait été s'en emparer, � càe ..J!Y la rtt�ev.i--ec;nhgt �i�c.i . (arui_e J:J.m. êmmoei)n, s,s �.<:h ___g �.i§z..§.-9J1\:Y3:�f1:l�!t, ..!t q puQe µrJ::t.J:û ... dsessetrioa-pltiaocne \1 . sµ_ blirne c:le Ja .·raison ·enê�même : la libe__ rté), mais tout se passe ·aussf et-en. mêm� t�IIlps-, comme si' la prise et la fµ#e \\ .d�- ç��s "gpj�t� .. �xig�aient de la_ philosophie q11' elle pense __ __ 8. La littérature et le droit à la mort (1947). 40 SUBLIME L'OFFRANDE 'r��ê��3�t]'artet elle::même. Dans le suspens de 1' art est �;' �;�.1�,?���he.de .la pensée. ;;�'i •:�";'''.�'-���:·�jèü,. cependant, de telle manière qu'elle ne ;;Pt�1l�Jpas''tt\."rel�is de l'art., qui se trouverait ainsi à la fois �r�filé ,e,t conservé dans une présentation vraie » de la . �'��1;t�: p-p:e. telle pensée du relais, ou de la «re lève de l'art '�i��J� ph.ifosophie forme la part la plus visible de la pensée ��gfliert1,i1� de la fin de l'art. Or l'essentiel se concentre en !f�r:· . ;:: · seci exigence du sublime forme le revers exact de la 1F!,'.�f�-c '.é'. , · ·�.�"eFl��' y. ae : pyde e.n ··s •.1.é 'a ert . de .9. la fin de I'a rt en tant que s� relève, et par . ç?nséquent en tant que son· achèvement, que son / _ apcomplissement philosophique; - qui supp_.t;���.an comme -�11 e,tle COQ�!!ÇXS!. comme philosophl� ·qui supprime la .. pJ:ûlosopliie comme 9..i�çgyrs "et la ç_9p_$_e_ty� Ç.QQ2�e art : .. ____ coffifne art pur de fa pure pensée -, cette pensée. a le sublime -corriiîie-soïi--iêvers···exaët·�·c:eia ne signifie pas qu'il faâetiX peiïSeës-··aêT'âff:"�aiiisf'-a�fossées ou affrontées. Cela signifie plùtôr-qû1nf-y-a-u e pensée qui résorbe l'art, et une qaj le peliffi dans_ sa destmatto!!_. Cette derruêre est la autre pensée du sub · � L'autre pensée en effet, �Ile de Hegel · - la philosophie -, n� pense pas l'art comme destin ni · comme destination, mais elle pense, exactement au revers, la fin de l'art, elle en pense le but, la raison, et l' accomplisseme� Elle met fin à ce qu'elle pense : elle ne le pense donc pas, mais seulement sa fin. Elle met fin à l'art en le conservant dans la philosophie et COIIlme philosophie. Elle met fin à l'art dans la présentation de la vérité. Pour elle, l'art a été .cette présentation - sous les e"SpêëëS d'une représentation, et peut-être sous les espèces de la · présentation en général, toujours sensible, toujours esthétique -, mais l'art n'est plus cette présentation · représentative,._ dès--Iors-que!a vérité en est venue au point de se présenter ·-ene::-m-emë�--Mais ainsi, la fin de r art est atteinte, et_ c e�t com!_!!�_�en.!_ation, da!ls la présentation du vrai, que l'art est propre.nleôt relevé. IresT supprimé en t!.�t qu'a rt, � conse���!1. -���� 91::1�.--P���-Pr��ation. - ... .. 9. Cela signifie à la fois que ces ���_p_e!_ls�e�. �'.QPP9.��1t1, et que la pensée du sublim_� _t;r�vaille sans doute et inquiète secrètement la pensée de la fin · cle I'art:-M�s jei{ëssaîêraT pas de-le montrer ici. En. revanche, là où Hegel parie explicitement du «sublime», ne met rien en jeu de la pensée du sublime il (cf. Paul de Man, Hegel on the sublime, in Disp!acement ) . 41 DU SUBLIME Qu'en est-il alors de l'art, enta nt qu'art? Où reste-t-il? En tant qu'art en tant que touce tqui est désigné comme «art», chez H-egel ou .ailleurs, etpa r exemple e�__çp,;te · _f!gurati�� ou qu'e xpression, en tant ql_!.e littéour qatÜuœ_e Q_e�nture, en 'taiîtque -forme ou que beauté, en . tant qu œuvre ou que de valëlïf=: enta nt qifili-;Yart ne peut pas . rester ailleurs que dans l'élément dela r�résentation, dont la fin était la présentatio�!-L' art qu1 rest-e là-(srexiste un tel «art», ou s'il mérite encore ce nom), l'art qui se conçoit comme une_.représen!ation. comme une ou expression est en effet un artlini, art mort. - Mais la un pèiiseeqiii l'a fini_s'est_�[�_ême SJi�omme pensée 4� l'art. Elle n'a jamais pensé cequ 'elle a achevé. . -··-E···--ll--e n. e l'a pas p-en--sé, ---w _p_. _,a __' " _r__c_" _ _e ._. . �-·--q�. ._ u,_ ..e, ..,.. -�--�l_,'. . ,'.a. .. �rt� .,._,., .--<-.e-�-n..·..... �-,.� vérité, ne séjournait déjà plus dans l'élément de·la _ (re )présentation. . Peut-être l'art n'avait-il jamais servt àJre)présenter que dans la représentation que s'en était·f aiiat pehil.os·op hie. L'art êtait ailleurs : Hegel (un certain Hegel du moins) ne l'a pas su, mais ��nt__au cq�traire av!Jt commencé_ à _s_ayoir_que l' enjéu:-de l'a rt__.1;1'_@ijt __ p�I1_ ii.�seprdéelas véerith�t-�a�ist ion - pour le . dire, première fois, très vite.l a préseiitâiz(J_!j�!!i li_1ib__e\! rté!!.�.- --C- 'esttel savoir qui était e-ngagé un ·âansTa- pensée du sublime. Dans cette pensée, non seulement l'art n'était pas achevé par la philos phie, mais o l'art commençait à trembler, suspendu lui-même, sur inachevé, inachevable peut-aêu tborrde ,d ela philoso- , phie - qu'il faisait à son tour frémir, s'interrompre. ou Leb eau et le sublime ont en pour Kant, d'avoir commun affaire à la présentation, et à ellseeul e 10• En l'un ete n l' a�!!:� J)�_�_ç_jQJJe. .rien_d�_autre_que le jeu de lâJité.sent.attnn, �-���--q_�frt_.. _rep��sem. � (Il doidotnc y avoir . -�Qr.?:Ç�P!, ou un une _e_!péri�e, de la. présentation qui. ne soit . ..E.�-� �9-Wi.� �-�I�-��g!q��),p_signeê�t!!afi.On;�c.?i-�é... s_it�fi-eg àe--d-i1r�iet �� Î�atti�����:{tnr n�-x��fo=�_!!d'eto�k��iiLf��J� lJi��gi_!l._3--JÎOn - c'est elle, la facu4�l1t�---_R.r�é�e -�!�!!Qn - joue à trouver une forme en accord avec son libre jeu. Elle. présente,_ ou e��-�P.�<:?-8- �l}t�--ç_eci .C@:g_y_�_._tµi _UJ?f..e._!!çç9td entre k se118-füle (m..U. ltiple, div: epa_r �rs�esnc,e)_ et u11.e ll.lJ.ité (qui n'est pas un concept, q�i est l'unité_. libre, 10. 3• Critique, par. 23 et par. 23 à 29, le plus souvent, pour tous les - renvois au texte qui suivent. 42 L'OFFRANDE SUBLIME indéterminée). L'imagination présente ainsi l'image, ou qu'il y a image - Bild. Le Bild, ici, n'est pas l'image représentative, ou encore il n'est pas l'objet. Il n'est pas la mise-en-forme d'autre chose, mais il est la forme se formant, e � � � 4 :J ��;�,1�ra:�0iè f�!.ii ;- �;:Ser� f �ii e �bit:�� c�h «o siem aegn�t uniaogne ..» M n�ai. ss igenllief ies�ignifiec i:_ l1�_ �. su?jeRt� q ..§_! ';.i--meet!!l_ag :a-qnut,e .l nquoneJ [ comme hgure d'autre cho§e, I_1.l���.--�2.1I.!!!l�JQ!'_IE�-$.�_fo , .nnant i urute amv!nt à . du divers, �l!�E!�QE!J_._fijX:ç!�,, 4_ans le) t � : ��:�:�!i�fi:�t��!��r���!�::. �sr faut s�. mettre en mesure d:.ap..é.pr.der les _e.ni!!.!!!. .. !'�����ifs _ du beau et du sublime. Le Bild libre d'avant toutes les images, d'avant toutes les repœSentationset toutes Iês-Tigurations, _ce Bild non figuratif, � tenté de dire, Kant le nommait sç#me dans la premiere CritiquCJ. Il dit dans la troisième que le jugement, esthétique n'�� t autre _que l�_j!!_g_çl� réflexion de r.�agmation lorsqu'elle ..� �hé.��tl�e.� _s_ans_..oo.ncepts » : , « _ c est-à-dire lorsque le fllOnd�.9._l.!L�e_forme, qui S�J!l�!lifesie_ , n��as un univ.e..tL g�91i}ets, mais---sëiilement un schème (skéma, une _f_o rme, une figure), seulement llll:}?it.d qui fait �ond(!_ » p�r _h:ti-mêm.e., parce qu'il §� JQ.!-:_me, parce _g:µ'il s«é -dessine1 Le __s chème, c'est la figure - mais l'ima.,girn1tjon qui figure" sans·--conëêpts ne figlire rien : le schématisme du jugement esiliétique est intransitif. Ç�.!Ù��LQ..1.;1._e._fa_figl!i:�_qaj figgï.'�. 1:e n est pas un monde, ni le monde qui prend se figi�it _, c'est la figure qui fait-mon4e. C'est peut-être indissociablement de la feinte, de la fiction, et le _songt;!. d'un Narcisse :__tout cela polirtant ne _v.:!ent gu' après-cou12.:_ Pour qu'il y ait ces figures, et� scèn�.-d�-X�lltés�p_tationêi il t!eni��t0�ur!e-:r��, �u��iiëi ���ci iij����- . :� �qû-Sll(_§.Ç .., doiïriê-·figure; ·en. ce qu' e�e se çonfè:t_�;.lihre üiïff� Elle ···�è · la ijfè re, '�où· �ll�Jà .. fêÇÜff- ·car elle ·11, en <:<) ·=- âlSi.osei ��.ab.O� Tel est le propre de l'imagination, ae I'Einbzldung opér�nt. sans c:o11cept : elle est l'unité qui se précèd�, quf"'s1aniiCïpe ef. qUi_ __s ê manifesr�1ffitè"]'fgµlê. , avant d"'àvoir été déterminée. ·· ··--,."'· ·� ·�· . A partir d'ici, c'est-à-dire à peine entré dans la première assignation philosophique moderne de l'esthétique, on peut 43 DU SUBLIME très vite achever, si on veut. On peut très vite, et en suivant la logique disponible dans ce dispositif de départ, celui du schématisme esthétiquè, en venir à achever l'art. Il faut suivre la logique de cet achèvement, pour découvrir qu'elle ne _peut fonctionner qu'à_!_;._Ç2,!lqition .de nêgli� l'instance ''°'·"dJJ. "'§_yplime, qu� rien jusqu ici a distinguée comme telle. L... e schématisme était dit, danns la première Critique, être usencer e«t te'cdhen icicuèe1:Œ . ca-c·-·h-féeeê n. dfiaîqnus ê'le�s profocfnévc!_o�ill!e�rêa.. ,iqt-�ilJ .'�··�aa�n ..» s . Llee .... · . schématisme esthétique, qui présente en somme la forme pure du schématism�? On pourrait le p�nser, on serait �t_eenchté1:?: i9.!de�! ldeu -cr�oir�ç!i �L_e .§sc_h�émr�taism�: e!_fl� '.�s�e�Lr_lakit.} __!!�a ��!.��r��t--t!�q Ql!!e,:.'L 0: Lrsa, ai··è�Kunst. L�.!.�tsQQ ..� �rn!.Lll.n�. .-�1 . 1�.§!e, le monae des. objets -�gvre .- et l'art �tJ� J_e.çp_p.ique premiète''ciü suprême, _a_ uto-cr-ëelélater-i·ca-eûie·iit�·é- 1-� la technique créatrice et de ... Co_l)I�On pt-e.�u!t� :9:·1�;eL �ciJ.Jr�oLir:=ef� ü. 'nêiffF .. �-�e�ne .-..·..IIi..f freefffa'"'fifTê ·s-e· fü... êçomrisêêmqeü e·eiîffé e'ëes�u·-· �·oten. obtiendra très vite deux versions d'une. pensée ainsi accomplie du schématisme : ou bien la version d'un art originaire et infini, d'une poésie n'en finissant pas de se donner forme elle-même en donnant forme au monde o comme à la pensée - et c'est la version r a tique ; ou m n bien la version d'une technique du jugement originaire, qui partage l'identité pour la rapporter à elle-même en tant u'u nité, et pour ainsi lui donner sa figure absolue - et '\ c est la version hégélienne. L'esthétique relève la philosophie, ou l'inverse. Dans les deux cas, le schématisme est compris (son secret est levé) et accompli : art ou technique - et sans doute, selon le jeu d'un échange complice entre les deux versions, art et technique, technique de l'art et art de la technique -, le schème est la figure originaire de la figuration elle-même. �-qui figure (ou ce qui présente, car ici, figurer c'est présenter), la faculté de la-figuratKm--ou de la présentation a déjà sàï-méffiè·-tine figure, et s'est déjà présenté soi-même. C'est une raison artiste ou technicienne, ce qui est encore la même chose : Deux artzfe x. Ainsi, l'imagination qui schématise sans concept se schématiserait elle-même dans le jugement esthétique. Et c'est bien, en un sens, ce qu'elle fait : elle se présente comme unité et elle se présente son unité à elle-même, ne présentant rien d'autre qu'elle-même, présentant la faculté de la présentation en son libre jeu, c'est-à-dire encore 44

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