DICTIONNAIRE FRANÇAIS-BANDA ET BANDA-FRANÇAIS 1Ë®<m» BS 11111 m SI® -ISÉIBI< SêÉÉ m lllllilË IUMIv^JK^Mjfi/ ilfl m if® if §§§lM® ffillp Ww IlilIlÉi §§|| m tiliHi illwllf® BP §§§§ iIépS® fÉiillN §11111siii Isplsf 18 ffll s® Élil ÏIÎIiliw IVQJy>^>-^7*MJMJSB il®wwê 61111P m 111®llttll ff§ll§l wlll§Sf lïîflp BSI il wiililli DICTIONNAIRE FRANÇAIS-BANDA BANDA-FRANÇAIS et DICTIONNAIRE Français-Banda et Banda-Français PRÉCÉDÉ D'UN ESSAI DE GRAMMAIRE BANDA PAR Le P. Pierre COTEL, C. S. E. Missionnaire Apostolique f PARIS LIBRAIRIE ORIENTALE ET AMÉRICAINE MAISONNEUVE FRÈRES*, ÉDITEURS RUE DU SABOT 3, 1907 %0$) fi. . f 1 3^1 PRÉFACE Le berceau des Bandas est la vallée de la Haute-Koto; mais sujette, autrefois aux razzias fréquentes des Nubiens et des Arabes du Soudan oriental et à celles plus récentes de Rabah, de Senoussi et de Bangassou, la population banda s'est sensiblement éloignée de son lieu d'origine, puisque nous la trouvons, aujourd'hui dissé- minée sur une large bande de terre, allant du 4e au 10e degré de latitude Nord et du 15* au 23e degré de longitude Est. L'Oubangui lui-même n'a pas arrêté ce mouvement de migration. Plusieurs tribus, d'origine et de langue banda, se sont installées, depuis de longues années, sur la rive gauche du fleuve, à l'intérieur des terres, où elles vivent comme les tribus sœurs de la rive droite, ayant, comme elles, conservé leur indépendance et leurs usages. Très étendue est donc l'aire de la langue banda, nombreuses les tribus qui la parlent et peu différents ses dialectes, avantage incomparable qui permet à tout Européen possédant convenable- ment l'un d'entre eux, de se faire comprendre, à l'intérieur des terres, des rives de la Lobay jusqu'au Sultanat de Bangassou, aux Etats de Senoussi et aux portes de Fort Archambault. Les principales tribus de langue banda sont de l'ouest à l'est : Les Ngele (A'cfri des Européens). Bindi. Mono. Baba. Wada. 31bru. . • Mburu. Ngao. Togbo. Baga Mbagga des Européens). Ndi. Ka. — — VI Les Ngola (Ungourra des Européens). MM. Ngapu. Dakira. Mbre. Marba (Marouba des Européens;. Baga (Mbagga des Européens). Ngao. Yakira. Ngobu (Boubou des Européens). Vidri (Viclere des Européens). Sur la rive gauche de l'Oubangui : Les Mono, Ngobu. Bctnja. Il y aurait, sans doute, à ajouter à cette liste déjà longue plu- sieurs noms de tribus disséminées du côté de Fort Archambault et sur la rive gauche de l'Oubangui. Ce modeste travail est rédigé dans le dialecte Togbo parlé aux environs de la Mission de la Sainte-Famille située par S'o'ol" lati- tude Nord. J'ai demandé au R. P. Sacleux son avis sur la position occupée par le Banda au milieu des autres langues africaines ; voici un extrait de la lettre qu'il m'a écrite sur ce sujet : « Le Banda est une langue agglutinative, ou pour être plus exact, une langue mi-isolante mi agglutinative, isolante par ses composés binaires nombreux : su~ma pour su âmâ, poil (de la) bouche, barbe ; ngo-la pour ôngu ala, eau (de l')œil, larme; og-ôngu pour ogo ôngu, faim (d')eau, soif ; Vôngu pour tu ôngu, puiser (de l'jeau, puiser; agglutinative par l'usage qu'elle fait de particules serviles, affîxées à une racine principale pour en marquer la détermination ou la relation mbrata, cheval, ambrata, chevaux ze, manger, me : ; ze-gay, j'ai mangé. Par sa grammaire, autant que par son vocabulaire, le Banda, malgré l'affirmation prématurée qui a échappé à la plume de quelques explorateurs transitoires, est très distinct des langues bantoues : il lui manque surtout la division des substantifs en classes ou genres asexuels de ces langues. Mais s'il n'est pas possible de classer le Banda dans la famille bantoue avec les