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Demi-journée d'information scientifique sur les fourrages PDF

47 Pages·2012·0.87 MB·French
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DEMI-JOURNÉE D’INFORMATION SCIENTIFIQUE SUR LES FOURRAGES Mardi, le 21 février 2012 Organisée par le Comité des plantes fourragères du CRAAQ en collaboration avec le Conseil Québécois des Plantes Fourragères (CQPF) COMPTES-RENDUS DES CONFÉRENCES Victoriaville, Québec N.B. : Les résultats qui sont présentés dans ces comptes-rendus ne peuvent pas être utilisés ou divulgués, en tout ou en partie, sans le consentement préalable des auteurs. AVANT-PROPOS L’intérêt accru pour la production fourragère nettement perceptible au cours des dernières années ne se dément pas et s’est même accentué au cours de la dernière année comme nous avons pu le constater lors du Colloque sur les Plantes Fourragères organisé par le CRAAQ en novembre 2011. La hausse des intrants, des coûts d’alimentation des troupeaux, la recherche de nouvelles sources de biomasse ainsi que le besoin d’adopter des pratiques agricoles durables les propulsent à l’avant-scène. Afin de promouvoir les bénéfices de cette ressource, le Conseil Québecois des Plantes Fourragères vient de se doter d’un plan stratégique pour le développement du secteur qui tient compte de ce contexte en pleine évolution. L’énorme potentiel de production qu’offrent nos conditions pédoclimatiques laisse entrevoir plusieurs opportunités pour accroître la productivité et la qualité des fourrages produits au Québec. Nos étés pluvieux constituent certes un défi majeur pour la récolte et la conservation des fourrages mais plusieurs régions de l’Amérique du Nord aimeraient bien disposer de cette ressource si précieuse. Saurons-nous en tirer avantage? La clé du succès réside dans l’intensification des interactions entre les secteurs de la production et de la Recherche et du Développement. Une rétroaction soutenue de la ferme au laboratoire est essentielle pour soutenir l’innovation qui améliorera la performance des entreprises. Dans ce contexte il est plus que jamais stratégique pour l’industrie de mettre la recherche en plantes fourragères en tête de lice des priorités. Je remercie tous ceux qui ont généreusement accepté de venir partager le fruit de leurs travaux de recherche ainsi que toutes les personnes qui par leur présence à cet événement témoignent de l’enthousiasme pour le développement du secteur des plantes fourragères au Québec. Yves Castonguay, président, Comité Plantes Fourragères du CRAAQ 2 TABLE DES MATIÈRES 1- Effet du trèfle rouge sur les performances et la qualité de la viande bovine. Robert Berthiaume ................................................................................................................................. 4 2- Distribution du phosphore et autres éléments minéraux dans le profil de sol d’une prairie à fléole des prés. Aimé Jean Messiga ........................................................................................... 8 3- Effet du macérateur, de la faneuse et de la séquence des passages sur le séchage du foin au champ. René Morissette ............................................................................................................. 9 4- Productivité de cinq graminées vivaces sur des terres abandonnées. Xavier Desmeules ........ 18 5- La récolte de la fibre de maïs sèche : à quelles fins et à quel coût? Pierre-Luc Lizotte........... 23 6- Les hausses de températures et du CO affecteront-ils la productivité des plantes fourragères? 2 Annick Bertrand ...................................................................................................................... 32 7- Valorisation des sous-produits du traitement des lisiers de porc et des eaux usées de papetières en production de maïs-fourrager. Bernard Gagnon ............................................... 34 8- Méthodes de fenaison pour réduire les pertes. Philippe Savoie ............................................... 38 3 EFFET DU TRÈFLE ROUGE SUR LES PERFORMANCES ET LA QUALITÉ DE LA VIANDE BOVINE R. BERTHIAUME1, C. LAFRENIÈRE2, C. CAMPBELL3 ET I. MANDELL3 1Agriculture et Agroalimentaire Canada, Sherbrooke, QC, Canada, J1M 1Z3. 2Agriculture et Agroalimentaire Canada, Kapuskasing, ON, Canada, P5N 2Y3. 3 Department of Animal & Poultry Science, University of Guelph, Guelph, ON, Canada Courriel: [email protected] Introduction: La production de boeuf « naturel », c’est à-dire sans promoteurs de croissance et nourri uniquement de fourrages plaie aux consommateurs qui se préoccupent des effets de certaines pratiques sur le bien-être des animaux, la santé de l’environnement et des humains. Des études réalisées dans le Nord de l’Ontario (Berthiaume et al., 2008; 2009) ont montré qu’une diète composée uniquement d’ensilage de graminées permet la production de bouvillons pesant 400 kg de poids vif en 365 jours sans utiliser de céréales et sans ajout de promoteurs de croissance. Cependant, un tel système de production doit permettre d’atteindre un niveau acceptable de productivité et des revenus adéquats pour les producteurs tout en garantissant une viande de qualité supérieure. Objectifs: Nos objectifs étaient de déterminer l’effet du peuplement (mélange trèfle rouge- graminées vs. graminées) et de la race (Angus vs Simmental) sur les performances des veaux entre 240 et 365 jours, la qualité des carcasses et de la viande. Matériels et Méthodes: Les deux ensilages furent récoltés en première coupe. L’ensilage de trèfle rouge-graminées contenait un mélange de trèfle rouge (Trifolium repens), de fléole des prés (Phleum pratense) et de mauvaises herbes (70:30:10) alors que l’ensilage de graminées était composé de fétuque élevée (Festuca arundinaceae) et de mauvaises herbes (70 :30). Les deux ensilages ont été traités avec de l’acide formique (85%) à raison de 4 L T-1 de fourrage sur le trèfle rouge et de 2 L T-1 de fourrage sur les graminées. Un total de 40 veaux mâles castrés, 20 provenant de pères Angus (AN) et 20 de pères Simmental (SM) furent répartis au hasard entre les différents ensilages et nourris ad libitum entre le sevrage (240 jours) et l’abattage (365 jours). Les bouvillons furent transportés de Kapuskasing à Guelph et abattus au laboratoire des viandes de l’Université de Guelph selon les méthodes en vigueur dans l’industrie. Les carcasses furent inspectées et classifiées selon les normes en vigueur au Canada alors que les mesures de qualité de la viande ont été faites selon les méthodes standards. Résultats: Les ensilages produits étaient de bonne qualité et bien conservés (Tableau 1). L’espèce fourragère et la race des bovins n’ont eu aucun effet sur la consommation volontaire de matière sèche (8,05 kg j-1, P > 0,28). Le Gain Moyen Quotidien (GMQ) des bouvillons recevant l’ensilage de trèfle rouge (P < 0,001) a été supérieur à celui des animaux recevant l’ensilage de graminées (1,08 vs 0,92 kg j-1). Ceci pourrait être dû à la teneur en protéines brutes et à la qualité de ces protéines (moins de N sous la forme d’ammoniaque et moins de protéine soluble) qui était plus élevée dans l’ensilage de trèfle rouge. Bien que les bouvillons de race SM étaient plus lourds (P < 0,001) que ceux de race AN, la race des bovins n’a eu aucun effet sur les GMQ (P = 0,44). 4 L’efficacité alimentaire (ratio gain: aliment) a été inférieure pour les bouvillons recevant l’ensilage de graminées par rapport aux animaux recevant l’ensilage de trèfle rouge (0,11 vs 0,14, P < 0,001). De son côté, la race n’a pas eu d’effet sur l’efficacité alimentaire (P = 0,32). Nous n’avons observé aucune interaction entre la race des bovins et le peuplement fourrager. Le poids des carcasses chaudes a été le seul critère relatif à la qualité des carcasses qui a été affecté par le peuplement fourrager. Le poids des carcasses des bouvillons nourris d’ensilage de trèfle rouge avaient tendance à être supérieur à celui des carcasses des bouvillons nourris d’ensilage de graminées (231 vs 225 kg, P = 0,07). Ceci était vraisemblablement dû à la croissance plus rapide des animaux recevant l’ensilage de trèfle rouge puisque les poids initiaux étaient similaires entre les traitements. Les bouvillons de pères SM ont produit des carcasses plus lourdes puisqu’ils étaient plus lourds au début du projet. La majorité des carcasses ont été classifiées comme étant de grande qualité (Canada A) avec des niveaux adéquats de: musculature, couleur du gras et du muscle et gras intramusculaire (persillage); seulement 2 des 40 animaux ont produit des carcasses ayant moins de 2 mm de gras de couverture, la quantité minimale requise pour obtenir la classification Canada A. L’espèce fourragère et la race n’ont eu aucun effet sur le pH du longissimus dorsi (5,51, P > 0,11). Les muscles ont été vieillis sous vide (wet ageing) pour des périodes de 10 et 21 jours et nous avons évalué la tendreté du longissimus dorsi après chacune des périodes. Le longissimus dorsi des bouvillons ayant reçu l’ensilage de trèfle rouge était plus tendre que celui des animaux ayant reçu l’ensilage de graminées (4,47 vs 5,46, P < 0,0001) selon la mesure de la force de cisaillement. De plus, la force de cisaillement était plus faible (ce qui indique que la viande était plus tendre) pour les bouvillons AN par rapport aux bouvillons SM (4,61 vs 5,32, P < 0,001). Conclusion: L’ensilage de trèfle rouge a permis une augmentation de 17% du GMQ et de 22% de l’efficacité alimentaire par rapport à l’ensilage de graminées et ce, aussi bien avec des bouvillons de grande (SM) que de petite (AN) ossature. Cette augmentation semble être reliée à une augmentation de la teneur en protéines brutes et à une meilleure qualité des protéines contenues dans l’ensilage de trèfle rouge. Liste des ouvrages cités Berthiaume, R., I. Mandell, L. Faucitano, S. Miller, and C. Lafrenière. 2008. Comparison of three weaning ages on cow-calf performance and yearling carcass traits. Annual Meeting of the Canadian Society of Animal Science (CSAS), University of Guelph, Guelph, ON, Canada, August 11-14, 2008. (Abstract) Berthiaume, R., L. Faucitano, I. Mandell, S. Miller, and C. Lafrenière. 2009. Impact of castration and weaning age on yearling carcass and meat quality. J. Anim. Sci. Vol. 87, E-Suppl. 2/J. Dairy Sci. Vol. 92, E-Suppl. 1, p.393 5 Tableau 1. Composition des ensilages et des minéraux servis. Trèfle rouge Graminées Minéral1 Minéral2 Matière sèche, % 28,9 29,5 98,8 99,1 pH 4,1 4,2 % MS Matière organique 92,9 92,8 WSC3 3,3 3,9 NDF 48 51 ADF 33 32 ADL 6,6 3,5 Protéines brutes 13,8 11,7 % N Total N ammoniacal 4,0 7,3 N Soluble 46 53 N-NDF 49 34 N-ADF 13,6 6,1 % MS Acide Lactique 5,0 7,3 Acide Acétique 1,9 1,7 Acide Propionique 0,05 0,06 Acide i-butyrique 0,01 0,02 Acide n-butyrique 0,04 0,08 Acide i-valérique 0,01 0,02 Acide n-valérique 0,01 0,02 Ethanol 0,29 0,44 % MS Ca 1,07 0,72 6,5 16,7 P 0,23 0,25 7,5 8,3 Na 0,05 0,02 22,8 17,5 K 1,87 2,38 <0,01 <0,01 Mg 0,27 0,27 0,16 0,27 1 minéral servi avec l’ensilage de trèfle rouge 2 minéral servi avec l’ensilage de graminées 3 WSC = sucres solubles dans l’eau 6 Tableau 2. Performances des bouvillons croisés Angus ou Simmental alimentés avec de l’ensilage de trèfle rouge (Trèfle) ou de l’ensilage de graminées (Gram). Angus Simmental P Trèfle Gram Trèfle Gram SEM Race Espèce Poids Initial (kg) 330 335 347 353 6,2 0,05 0,53 Poids Final 456 446 474 455 4,2 0,03 0,02 Consommation volontaire de matière sèche Totale (kg j-1) 7,81 8,37 8,01 8,22 0,354 0,96 0,28 g kg-1 poids vif 19,8 21,4 19,5 20,5 0,829 0,44 0,13 GMQ (kg j-1) 1,08 0,95 1,08 0,88 0,044 0,44 <0,001 Gain : aliments 0,140 0,115 0,136 0,108 0,006 0,32 <0,001 Poids carcasses (kg) 228 222 236 228 3,5 0,07 0,07 Force cisaillement (kg) 4,26 4,95 4,67 5,97 0,194 <0,001 <0,001 7 DISTRIBUTION DU PHOSPHORE ET AUTRES ELEMENTS MINERAUX DANS LE PROFIL DE SOL D’UNE PRAIRIE A FLEOLE DES PRES AIMÉ J. MESSIGA1, NOURA ZIADI1, GILLES BÉLANGER1, CHRISTIAN MOREL2 1Agriculture et Agroalimentaire Canada, 2560 Boul. Hochelaga, Québec, QC, Canada G1V 2J3 2INRA, UMR 1220, TCEM (INRA-ENITAB), 71 avenue E Bourlaux, F-33883 Villenave d’Ornon France Courriel: [email protected] Dans les prairies pérennes, la profondeur d’échantillonnage aux fins de bilan nutritif est d’une importance majeure parce que les engrais apportés aux plantes ne sont pas mélangés avec le sol. Dans cette étude, nous avons examiné les concentrations de P et d’autres éléments minéraux dans deux couches de sol (0-5 cm et 5-15 cm) d’une prairie de fléole de prés établie en 1998 sur un loam sableux grossier à la ferme expérimentale d’Agriculture et Agroalimentaire Canada située à Lévis. Le sol est considéré déficient en P suivant les recommandations en vigueur (CPVQ, 1996) avec une concentration initiale en P Mehlich-3 (P ) dans la couche 0-15 cm de 36 mg/kg. Après M3 l’implantation de la fléole des prés en 1998, quatre niveaux de P (0, 15, 30 et 45 kg/ha en parcelles principales) et N (0, 60, 120 et 180 kg/ha en sous parcelles) ont été appliqués annuellement entre 1999 et 2006 dans un dispositif en split-plot avec quatre répétitions. À chaque année, 67 kg K/ha ont été appliqués sur l’ensemble du dispositif expérimental. Des échantillons de sol composés de 3 à 4 sous échantillons ont été collectés au printemps 2010 et analysés pour leur teneur en P et K suite à une extraction Mehlich, et pour le pH; aucun apport d’engrais n’a été effectué entre 2007 et 2010. Le rendement (2 coupes par année) a significativement augmenté avec l’apport de N. Cependant, l’apport de P n’a pas eu d’effet significatif sur le rendement. Dans la couche 0-5 cm, le P a varié entre 23 (± 3.1) mg/kg avec le traitement P et 133 (± 20.2) M3 0 mg/kg avec le traitement P . Dans la couche 5-15 cm, le P a varié entre 18 (± 1.5) mg/kg avec 45 M3 le traitement P et 33 (± 7.4) mg/kg avec le traitement P . Le P dans la couche 0-5 cm a été 2 à 0 45 M3 4 fois plus élevée que dans la couche 5-15 cm. Le K a varié entre 199 mg/kg dans la couche 0- M3 5 cm et 88 mg/kg dans la couche 5-15 cm. Le K a varié entre 217 mg/kg pour le traitement N M3 0 et 102 mg/kg pour le traitement N . Le pH du sol a varié entre 5.40 dans la couche 0-5 cm et 180 5.64 dans la couche 5-15 cm. En outre, l’apport de N a eu un effet plus accentué dans la couche 0-5 cm que dans la couche 5-15 cm. L’accumulation du P , K et la diminution du pH dans la M3 M3 couche 0-5 cm est due en partie à l’absence du mélange des engrais dans le sol à travers le labour. Nos résultats suggèrent que la profondeur d’échantillonnage dans les prairies pérennes aux fins de bilan nutritifs et de recommandations d’engrais au Québec soit réexaminée. Liste des ouvrages cités Conseil des Productions Végétales du Québec (1996) Guide de référence en Fertilisation, 540p. Gouvernement du Québec, Ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation, Québec, QC, Canada. 8 EFFET DU MACERATEUR, DE LA FANEUSE ET DE LA SEQUENCE DES PASSAGES SUR LE SECHAGE DU FOIN AU CHAMP RENÉ MORISSETTE ET PHILIPPE SAVOIE Agriculture et Agroalimentaire Canada, Centre de recherche et de développement sur les sols et les grandes cultures, 2560 boul. Hochelaga, Québec, QC, G1V 2J3 Courriel : [email protected] RÉSUMÉ Le conditionnement intense du fourrage, parfois appelé « macération », écrase et cisaille la plante afin de faciliter l’évaporation de l’eau. Une expérience de fenaison a comparé six traitements de conditionnement des andains après la fauche : un témoin sans conditionnement, un passage de faneur, deux passages de faneur, un passage de macérateur, deux passages de macérateur et finalement un passage de faneur suivi d’un passage de macérateur. Des échantillons de fourrage étaient prélevés régulièrement pour mesurer la teneur en eau. L’expérience réalisée sur deux coupes démontre que le macérateur augmente le taux de séchage au champ. En première coupe, un seul passage de macérateur a suffi pour abaisser la teneur en eau à 16 % après 2 jours et demi de séchage. En seconde coupe, deux passages de macérateur ont abaissé la teneur en eau significativement (à 21 %) par rapport aux autres traitements après seulement 2 jours de séchage. Des données sur le temps d’opération des machines sont présentées tandis que d’autres données sur la qualité des fourrages en fonction des traitements mécaniques seront présentées plus tard afin de faire une évaluation globale du coût et des bénéfices de chaque traitement. INTRODUCTION La conservation du foin et de l’ensilage d’herbe requiert l’application d’une séquence de traitements au champ dont obligatoirement la fauche et le ramassage, et plusieurs options comme le conditionnement, le fanage et le râtelage (Descôteaux et Savoie, 2005). De nouvelles machines de fenaison sont régulièrement proposées comme le macérateur (Descôteaux et Savoie, 2002; Tietz, 2002) ou le super-conditionneur (Hanson, 2002). De nouvelles façons de faire sont également préconisées : la mise en andains larges au lieu des andains étroits pour un séchage plus rapide et une meilleure conservation des éléments nutritifs (Bagg, 2006) ou encore la fauche en fin de journée au lieu du matin pour obtenir un niveau de sucres plus élevé suite à l’activité photosynthétique diurne (Pelletier et al. 2010). De nouvelles machines ou techniques représentent généralement des coûts supplémentaires qu’il faut comparer aux bénéfices potentiels comme le séchage accéléré et l’amélioration de la qualité. Des données techniques objectives sont nécessaires pour en faire une bonne évaluation. Une nouvelle expérience a été menée en 2011 afin de décrire le séchage au champ et l’impact sur la valeur alimentaire de l’herbe à la suite de divers traitements au champ et en entrepôt. Le présent article rapporte des résultats détaillés sur le séchage au champ de l’herbe soumise à divers traitements d’un macérateur, d’une faneuse à toupies et de séquences d’opération. 9 OBJECTIFS ET HYPOTHÈSES L’expérience avait pour objectif de caractériser le taux de séchage et la valeur nutritive de l’herbe au champ en fonction de différents scénarios de conditionnement (fanage et surconditionnement ou « macération »). À chaque intervention et à des moments précis, des échantillons de foin étaient prélevés afin d’analyser la teneur en eau. L’expérience s’est répétée sur deux sites : à la Ferme du Viaduc à Neuville et à la ferme école Lapokita de La Pocatière. Le présent article rapporte les résultats du site de Neuville. Trois hypothèses de recherche ont été énoncées : (1) le nombre et le type d’opérations de conditionnement ont un effet sur le séchage du foin au champ; (2) le macérateur permet d’augmenter le taux de séchage du foin au champ; (3) un conditionnement uniquement au macérateur permet d’obtenir une teneur en eau du foin plus faible lors du pressage. MÉTHODOLOGIE Description du champ, des machines de récolte et de l’entreposage La parcelle dans laquelle les essais ont été faits à Neuville était une prairie de graminées (fléole et brome) établie depuis 8 ans. La parcelle était formée de quatre blocs de 47 m de largeur par 100 m de longueur chacun. Chaque bloc était subdivisé en quatre traitements de 100 m de longueur par 7,8 m de largeur effectivement fauchée et formée de trois andains. Les machines utilisées sont décrites au tableau 1. La faucheuse Vicon a été opérée avec une largeur effective moyenne de 8 pi 6 po (2,6 m) par andain; il y avait un chevauchement moyen de 9 po (0,23 m) ou 8% par rapport à la largeur nominale de la machine. La largeur moyenne des andains déposés au sol était de 4 pi (1,2 m), soit 47% de couverture du sol. Les tracteurs pour opérer les machines étaient un Case 110 MAXXUM (pour la fauche, le macérateur et la presse), un International 844S (pour la faneuse) et un International 624 (pour le râteau). Tableau 1. Machineries de conditionnement du foin utilises sur le site de Neuville. Faucheuse Faneuse Râteau Macérateur Presse Modèle Vicom à disques Krone KWT à toupies Fella 425 AgLand 6610 NH 570 Largeur 9 pi 3 po (2,8 m) 28 pi 9 po (8,76 m) 11 pi 2 po (3,4 m) 66 po (1,68 m) Un andain Après le pressage, chaque balle de foin avait une dimension moyenne de 0,35 m x 0,45 m x 0,90 m et une masse humide d’environ 25 kg. Les balles étaient manipulées avec un chargeur Cardinal (18 balles à la fois) et placées dans un séchoir à foin décrit par Morissette et Savoie (2011). Des panneaux solaires passifs permettaient d’augmenter la température de l’air ambiant en moyenne d’environ 5°C les journées ensoleillées avant d’être soufflé à travers les balles. Une chaudière à la biomasse utilisait des bûches de bois. Elle était opérée surtout la nuit afin de chauffer de l’eau qui ensuite chauffait l’air via des échangeurs. Le gradient de chauffage de l’air était ainsi maintenu à environ 5°C de façon presque continue. Dispositif expérimental Quatre traitements principaux ont été effectués (Tableau 2). Le traitement 1 (T1) est le témoin, sans manipulation d’andain après la fauche, à l’exception du râtelage. Le traitement 2 (T2) est la méthode traditionnelle de récolte avec passage de la faneuse à toupies après la fauche. T2 a été subdivisé en deux sous-traitements, avec un seul passage de faneuse après la fauche (T2a) et un deuxième passage de faneuse le lendemain sur la moitié de la longueur (50 m) du bloc qui 10

Description:
Agroalimentaire Canada, Kapuskasing, ON, Canada, P5N 2Y3. 3 Department of .. Un andain. Après le pressage, chaque balle de foin avait une dimension moyenne de 0,35 m x 0,45 m x 0,90 .. Puissance PDF (kW). 67. 54. 67.
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