Le fer entrait dans sa chair. Il s'appelait Lorin, et on l'avait entraîné dans l'abdomen d'une libellule de métal au vol étrange. Il ne pensait ni à la souffrance, ni à ses compagnons de captivité. Seul lui importait le sort de Soheil, quelque part, en bas. Soheil, la fille aux yeux arc-en-ciel, qui avait échappé à la rafle. S'il voulait conserver la moindre chance de la revoir, il était condamné à s'engager dans les unités combattantes de la Compagnie. On l'enverrait miner des villages entiers et traquer des indigènes dans des territoires infestés de scaras et de collines mouvantes. De toute manière, il n'avait guère le choix. C'était ça, ou la déportation.