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Contre-exemples au principe de Hasse pour les courbes de Fermat Alain Kraus Abstract. Let p be an odd prime number. In this paper, we are concerned with 6 the behaviour of Fermat curves defined over Q given by equations axp + byp + czp = 0, 1 0 with respect to the local-global Hasse principle. It is conjectured that there exist infinitely 2 many Fermat curves of exponent p which are counterexamples to the Hasse principle. It is n a consequence of the abc-conjecture if p 5. Using a cyclotomic approach due to H. Cohen a ≥ J and Chebotarev’s density theorem, we obtain a partial result towards this conjecture, by 8 proving it for p 19. 2 ≤ ] T AMS Mathematics Subject Classification : 11D41 N Keywords : Fermat curves - Counterexample to the Hasse principle. . h t a m Introduction [ Soit p 3 un nombre premier. Une courbe de Fermat C/Q d’exposant p est d´efinie 1 ≥ v par une ´equation de la forme 8 axp +byp +czp = 0, 9 6 7 ou` a,b,c sont des entiers rationnels non nuls. On s’int´eresse dans cet article au comporte- 0 ment de ces courbes vis-`a-vis du principe de Hasse. Adoptons la terminologie en vigueur . 1 selon laquelle C pr´esente une obstruction locale en un nombre premier ℓ si C(Q ) est vide. 0 ℓ 6 On dit que la courbe C contredit le principe de Hasse si elle ne pr´esente aucune obstruction 1 : locale et si C(Q) est vide. La place `a l’infini n’intervient pas ici car C(R) est non vide. v Xi Si a,b,c ne v´erifient pas de relation lin´eaire non triviale `a coefficients dans (cid:8) 1,0,1(cid:9), − r il est tr`es fr´equent que C poss`ede au moins une obstruction locale ([H-K]).On se pr´eoccupe a ici du probl`eme d’expliciter des courbes de Fermat contredisant le principe de Hasse. A` ma connaissance, l’´etat de ce probl`eme est le suivant. Historiquement, le premier exemple qui a ´et´e d´ecouvert `a ce sujet est la courbe d’´equation 3x3 +4y3 +5z3 = 0, explicit´ee par E. S. Selmer en 1951 ([Se]). Par ailleurs, il figure dans [H-K] des exemples de courbes de Fermat contredisant ce principe pour tout p au moins 5 plus petit que 100. Ils ont ´et´e obtenus par des techniques modulaires li´ees aux repr´esentations galoisennes des points de torsion des courbes elliptiques. H. Cohen a ´egalement obtenu de tels exemples pour p 11 par une approche cyclotomique ([Co-2], cor. 6.4.11). Cela ´etant, on ne sait ≤ 1 pas d´emontrer que pour tout p, il existe une courbe de Fermat d’exposant p contredisant le principe de Hasse. N´eanmoins, certains r´esultats ´etablis dans [H-K] rendent plausible la conjecture suivante : Conjecture. Pour tout nombre premier p 3, il existe une infinit´e de courbes de Fermat ≥ d’exposant p, deux `a deux non Q-isomorphes, contredisant le principe de Hasse. C’est une cons´equence de la conjecture abc pour p 5 (loc. cit., prop. 5.1). Le nombre ≥ premier p ´etant donn´e, on obtient ici un crit`ere impliquant cet ´enonc´e pour l’exposant p. Cela permet d’en d´eduire cette conjecture pour p 19. La m´ethode que l’on utilise repose ≤ sur l’approche cyclotomique pr´esent´ee par H. Cohen dans [Co-2], ainsi que sur le th´eor`eme de densit´e de Chebotarev. Ellepermet par ailleurs, pour p 19, d’expliciter de nombreuses ≤ courbes de Fermat d’exposant p contredisant le principe de Hasse. Tous les calculs num´eriques que ce travail a n´ecessit´es ont ´et´e effectu´es avec le logiciel de calcul Pari ([Pa]). Je remercie D. Bernardi pour lesremarques dont ilm’a fait part concernant cet article. ´ I. Enonc´e des r´esultats Soient p 3 un nombre premier et c 2 un entier sans puissances p-i`emes. Pour tout ≥ ≥ nombre premier ℓ, distinct de c, d´esignons par C /Q la courbe d’´equation ℓ xp +ℓyp +czp = 0. Posons K = Q(cid:0)√p c(cid:1) et notons : . O son anneau d’entiers, K . f l’indice de Z(cid:2)√p c(cid:3) dans OK, . Cl le groupe des classes de K, K . h le nombre de classes de K. K On supposera dans toute la suite que p divise h . Notons par ailleurs : K . e l’exposant du groupe ab´elien Cl , K . r la valuation p-adique de e, . N le nombre de copies de Z/prZ intervenant dans la d´ecomposition primaire de Cl , K . S l’ensemble des nombres premiers ℓ 1 mod. p, ne divisant pas f, tels que la courbe 6≡ C /Q ne pr´esente aucune obstruction locale. ℓ Pour tout ℓ S, il existe un unique id´eal premier de O au-dessus de ℓ de degr´e K ∈ r´esiduel 1 (lemme 1). . S le sous-ensemble de S form´e des nombres premiers ℓ tels que la condition suivante 0 soit satisfaite : e soit q l’id´eal premier de OK au-dessus de ℓ de degr´e r´esiduel 1. L’id´eal qp n’est pas principal. 2 Th´eor`eme. Supposons que les deux conditions suivantes soient remplies : 1) on a cp−1 1 mod. p2. 6≡ 2) p divise h . K Alors, pour tout ℓ S la courbe C /Q est un contre-exemple au principe de Hasse. Si 0 ℓ ∈ S a une densit´e strictement plus grande que 1 , l’ensemble S est infini, auquel cas la pN 0 conjecture est vraie pour l’exposant p. Corollaire. Supposons que (p,c) soit l’un des couples suivants : (3,921), (5,19), (7,13), (11,373), (13,103), (17,1087), (19,37). Alors, S est infini. En particulier, la conjecture est vraie pour p 19. 0 ≤ Remarque 1. L’´enonc´e du th´eor`eme permet d’obtenir de nombreux contre-exemples au principe de Hasse. A` titre indicatif, pour (p,c) = (5,19), on a h = 5 et il y a 72 classes K de nombres premiers ℓ modulo 275 qui sont dans S. Pour chaque nombre premier ℓ dans l’une de ces classes, si ℓ est dans S , alors C est donc un contre-exemple au principe de 0 ℓ Hasse. Par exemple, l’ensemble des nombres premiers congrus `a 7 modulo 275 est l’une de ces classes. Il y a 48 nombres premiers plus petits que 105 congrus `a 7 modulo 275, et il y en a 31 qui sont dans S . Le plus petit d’entre eux est 1657 et le plus grand est 95707. 0 Remarque 2. Si l’on essaye d’´etendre l’´enonc´e du corollaire avec des nombres pre- miers p 23, cela devient, a priori, nettement plus couteux num´eriquement. Par exemple, ≥ afin de pouvoir conclure pour p = 23, il semble qu’il faille disposer de valeurs de c pour lesquelles Cl contienne un sous-groupe isomorphe `a Z/23Z Z/23Z. K × II. D´emonstration du th´eor`eme Commenons par ´etablir trois lemmes pr´eliminaires. Lemme 1. Soit ℓ un nombre premier ne divisant pas f tel que ℓ 1 mod. p. Il existe un 6≡ unique id´eal premier de O au-dessus de ℓ de degr´e r´esiduel 1. K D´emonstration : Posons F = Xp c. La condition ℓ 1 mod. p entraˆıne que 1 est − 6≡ la seule racine p-i`eme de l’unit´e dans F , donc le morphisme F∗ F∗ qui `a x associe xp ℓ ℓ → ℓ est bijectif. Par suite, F a une unique racine dans F . Parce que ℓ ne divise pas f, cela ℓ entraˆıne le r´esultat ([Co-1], th. 4.8.13). Lemme 2. Soit ℓ un nombre premier ne divisant pas cf tel que ℓ 1 mod. p. Alors, ℓ est ≡ inerte ou totalement d´ecompos´e dans K. D´emonstration : Les racines p-i`emes de l’unit´e sont dans F car p divise ℓ 1. Si le ℓ − polynˆome F = Xp c n’a pas de racines dans F , alors F est irr´eductible modulo ℓ et ℓ − 3 ℓ est donc inerte dans K. Sinon, F a toutes ses racines dans F , donc poss`ede p racines ℓ distinctes dans F (ℓ ne divise pas c) et ℓ est totalement d´ecompos´e dans K. ℓ Lemme 3. La densit´e des nombres premiers totalement d´ecompos´es dans K est 1 . p(p−1) D´emonstration : Un nombre premier est totalement d´ecompos´e dans K si et seulement si il est totalement d´ecompos´e dans la clˆoture galoisienne de K, qui est de degr´e p(p 1) − sur Q, d’ou` l’assertion ([Ne], chap. V, cor (6.5)). 1) Consid´erons alors un nombre premier ℓ S . V´erifions que C (Q) est vide, ce qui 0 ℓ ∈ ´etablira que C /Q est un contre-exemple au principe de Hasse. On utilise pour cela le ℓ th´eor`eme 6.4.8 de [Co-2]. Ses deux premi`eres conditions sont par hypoth`ese satisfaites. De plus, ℓ ne divise pas f. Il en r´esulte que le seul diviseur convenable de ℓO , au sens de la K d´efinition 6.4.6 de loc. cit., est l’id´eal premier q de O au-dessus de ℓ de degr´e r´esiduel K e 1 (lemme 1). L’id´eal qp n’´etant pas principal, et ℓ ´etant distinct de c, cela entraˆıne notre assertion. 2) Supposons S de densit´e strictement plus grande que 1 . D´emontrons que S est pN 0 infini et par suite que la conjecture est vraie pour l’exposant p. Proposition 1. Soit A un ensemble de nombres premiers non congrus `a 1 modulo p. Soit B l’ensemble des id´eaux premiers de O de degr´e r´esiduel 1 au-dessus d’un nombre K premier de A. Alors, si A a une densit´e, il en est de mˆeme de B et elles sont ´egales. D´emonstration : Pour tout id´eal premier p de OK, notons Np sa norme sur Q et degp son degr´e r´esiduel. Si p est au-dessus du nombre premier ℓ, on a Np = ℓdegp. Supposons A de densit´e d. Pour tout x > 0 posons (cid:12)(cid:8)p B Np x(cid:9)(cid:12) (cid:12) (cid:12) u(x) = (cid:12) ∈ | ≤ (cid:12). (cid:12)(cid:12)(cid:8)p Np x(cid:9)(cid:12)(cid:12) (cid:12) | ≤ (cid:12) Il s’agit d’´etablir que u(x) a une limite ´egale `a d quand x tend vers l’infini. On a (cid:12)(cid:8)p B Np x(cid:9)(cid:12) (cid:12)(cid:8)p Np x, degp = 1(cid:9)(cid:12) (cid:12) (cid:12) (cid:12) (cid:12) u(x) = (cid:12) ∈ | ≤ (cid:12) .(cid:12) | ≤ (cid:12). (cid:12)(cid:8)p Np x, degp = 1(cid:9)(cid:12) (cid:12)(cid:8)p Np x(cid:9)(cid:12) (cid:12) (cid:12) (cid:12) (cid:12) (cid:12) | ≤ (cid:12) (cid:12) | ≤ (cid:12) D’apr`es les lemmes 1 et 2, il existe une constante c telle que l’on ait 1 (cid:12)(cid:12)(cid:8)p Np x, degp = 1(cid:9)(cid:12)(cid:12) = (cid:12)(cid:12)(cid:8)ℓ ℓ x, ℓ 1 mod. p(cid:9)(cid:12)(cid:12) (cid:12) | ≤ (cid:12) (cid:12) | ≤ 6≡ (cid:12) + p.(cid:12)(cid:8)ℓ ℓ x, ℓ totalement d´ecompos´e dans K(cid:9)(cid:12)+c . (cid:12) (cid:12) 1 (cid:12) | ≤ (cid:12) 4 Notons π(x) le nombre des nombres premiers plus petits que x et posons (cid:12)(cid:8)p Np x, degp = 1(cid:9)(cid:12) (cid:12) (cid:12) v(x) = (cid:12) | ≤ (cid:12). π(x) D’apr`es le th´eor`eme de Dirichlet et le lemme 3, la fonction v(x) a une limite quand x tend vers l’infini, qui vaut ainsi p 2 1 − +p. = 1. p 1 p(p 1) − − On ´ecrit alors que l’on a (cid:12)(cid:8)p B Np x(cid:9)(cid:12) (cid:12)(cid:8)p B Np x(cid:9)(cid:12) (cid:12) (cid:12) (cid:12) (cid:12) 1 (cid:12) ∈ | ≤ (cid:12) = (cid:12) ∈ | ≤ (cid:12). . (cid:12)(cid:8)p Np x, degp = 1(cid:9)(cid:12) π(x) v(x) (cid:12) (cid:12) (cid:12) | ≤ (cid:12) Les nombres premiers de A ´etant non congrus `a 1 modulo p, il existe une constante c telle 2 que l’on ait (lemme 1) (cid:12)(cid:8)p B Np x(cid:9)(cid:12) = (cid:12)(cid:8)ℓ ℓ x, ℓ S(cid:9)(cid:12)+c . (cid:12) (cid:12) (cid:12) (cid:12) 2 (cid:12) ∈ | ≤ (cid:12) (cid:12) | ≤ ∈ (cid:12) Puisque A est de densit´e d, on obtient (cid:12)(cid:8)p B Np x(cid:9)(cid:12) (cid:12) (cid:12) lim (cid:12) ∈ | ≤ (cid:12) = d. x→∞ π(x) Par suite, on a (cid:12)(cid:8)p B Np x(cid:9)(cid:12) (cid:12) (cid:12) lim (cid:12) ∈ | ≤ (cid:12) = d. x→∞ (cid:12)(cid:8)p Np x, degp = 1(cid:9)(cid:12) (cid:12) (cid:12) (cid:12) | ≤ (cid:12) L’ensemble des id´eaux premiers de O de degr´e 1 ´etant de densit´e 1, la limite de u(x) vaut K donc d, d’ou` le r´esultat. Remarque 3. L’´enonc´e de la proposition 1 est faux si on enl`eve l’hypoth`ese hhnon congrus `a 1 modulo pii, comme on le constate en prenant pour A l’ensemble des nombres premiers inertes dans K. En effet, d’apr`es les lemmes 1 et 2 ainsi que le th´eor`eme de Dirichlet, la densit´e des nombres premiers totalement d´ecompos´es dans K ou inertes dans K est 1 . La densit´e des nombres premiers inertes est donc 1 1 = 1. p−1 p−1 − p(p−1) p e Proposition 2. Soit S1 l’ensemble des id´eaux premiers q de OK tels que qp soit principal. Alors, S a une densit´e ´egale `a 1 . 1 pN 5 D´emonstration : Un id´eal premier q de O appartient `a S si et seulement si l’ordre K 1 de la classe de q dans Cl n’est pas divisible par pr. Le nombre d’´el´ements de Z/prZ qui ne K sont pas d’ordre pr est pr−1. Ainsi, dans un produit de N copies de Z/prZ, il y a pN(r−1) ´el´ements dont l’ordre n’est pas divisible par pr. Le nombre d’´el´ements de Cl d’ordre non K divisible par pr est donc h h pN(r−1) K = K. prN pN Par ailleurs, il y une densit´e de 1 d’id´eaux premiers de O dans chaque classe d’id´eaux h K K de K, d’ou` le r´esultat. Fin de la d´emonstration du th´eor`eme. D’apr`es la proposition 1, utilis´ee avec A = S, et l’hypoth`ese faite sur S, l’ensemble T des id´eaux premiers de O de degr´e 1 au- K dessus d’un nombre premier de S, est de densit´e strictement plus grande que 1 . D’apr`es pN e la proposition 2, il existe donc une infinit´e d’id´eaux premiers q de T tels que qp ne soit pas principal. Cela entraˆıne que S est infini. 0 ′ Il reste `a remarquer que si ℓ et ℓ sont deux nombres premiers distincts, ne divisant pas ′ c, la jacobienne de C a bonne r´eduction en ℓ mais pas en ℓ, et de mˆeme pour C . En ℓ ℓ′ particulier, les courbes C et C ne sont pas Q-isomorphes, d’ou` le th´eor`eme. ℓ ℓ′ III. D´emonstration du corollaire Soit p un nombre premier fix´e. Suivant la terminologie adopt´ee dans le paragraphe 3 de [H-K], ondira qu’unnombre premier q est exceptionnel pour p, si on a q = pet s’il existe 6 a,b,c non nuls dans F tels que la courbe de Fermat d’´equation axp + byp + czp = 0 ne q poss`ede pas de points rationnels sur F . D’apr`es les travaux de Weil, les nombres premiers q 2 exceptionnels pour p sont plus petits que (cid:0)(p 1)(p 2)(cid:1) ([We]). En particulier, ils sont − − explicitables. Par ailleurs, ils sont congrus `a 1 modulo p. Afin d’´etablir qu’une courbe C ℓ n’a pas d’obstructions locales, il suffit de v´erifier que pour tout nombre premier q divisant pℓc ou qui est exceptionnel pour p, l’ensemble C (Q ) est non vide. On a utilis´e pour cela ℓ q le lemme 3.1 de [H-K]. Pour chaque couple (p,c), notons d la densit´e de l’ensemble S correspondant. 1) Supposons (p,c) = (3,921). On a c2 1 mod. 9 et le groupe des classes du corps 6≡ K = Q(cid:0)√3 921(cid:1) est isomorphe `a Z/3Z Z/3Z. On a ainsi N = 2. Il n’y a pas de nombres × premiers exceptionnels pour p = 3. Par suite, C n’a pas d’obstructions locales si et seule- ℓ ment si C (Q ), C (Q ) et C (Q ) sont non vides. Soit ℓ un nombre premier congru `a 2 ℓ 3 ℓ ℓ ℓ 307 modulo 3. On v´erifie que C (Q ) est non vide si et seulement si on a ℓ 3 ℓ 2,5,8 mod. 9. ≡ L’ensemble C (Q ) est non vide, car tout ´el´ement de F est un cube dans F . Par ailleurs, ℓ ℓ ℓ ℓ on trouve 102 classes de nombres premiers ℓ modulo 307 pour lesquelles C (Q ) est non ℓ 307 6 vide. On obtient ainsi 306 classes de nombres premiers ℓ modulo 2763 pour lesquelles C ℓ n’a pas d’obstructions locales. En notant ϕ la fonction indicatrice d’Euler, on en d´eduit que l’on a 306 1 d = = . ϕ(2763) 6 On a d > 1, d’ou` le r´esultat dans ce cas. 9 2) Supposons (p,c) = (5,19). On a c4 1 mod. 25 et h = 5, en particulier N = 1. K 6≡ Soit ℓ un nombre premier non congru `a 1 modulo 5 et distinct de 5. Parce que 11 est le seul nombre premier exceptionnel pour p = 5, la courbe C n’a pas d’obstructions locales ℓ si et seulement si C (Q ),C (Q ),C (Q ),C (Q ) ℓ 5 ℓ ℓ ℓ 19 ℓ 11 ne sont pas vides. Tel est le cas de C (Q ) et de C (Q ) car tout ´el´ement de F et de F ℓ ℓ ℓ 19 ℓ 19 est une puissance 5-i`eme. On constate que C (Q ) est non vide si et seulement si on a ℓ 5 ℓ 7,8,9,12,13,17,18,19,24 mod. 25. ≡ Par ailleurs, C (Q ) est non vide si et seulement si on a ℓ 11 ℓ 1,2,3,4,7,8,9,10 mod. 11. ≡ On obtient ainsi 72 classes de nombres premiers ℓ modulo 275 pour lesquelles C /Q n’a ℓ pas d’obstructions locales. Il en r´esulte que l’on a 9 d = . 25 On a d > 1, d’ou` le r´esultat. 5 Pour chaque couple (p,c) consid´er´e ci-dessous, on pr´esente les r´esultats num´eriques dans des tableaux `a deux entr´ees q et N , qui se lisent de la faon suivante. L’entier q q parcourt la r´eunion de (cid:8)p(cid:9) et de l’ensemble des nombres premiers exceptionnels pour p. L’entier N est le nombre de classes de nombres premiers ℓ modulo p2, avec ℓ 1 mod. p, p 6≡ pour lesquelles C (Q ) est non vide. Si q = p, N est le nombre de classes de nombres ℓ p q 6 premiers ℓ modulo q pour lesquelles C (Q ) est non vide. ℓ q Par ailleurs, c est premier, on a c 1 mod. p et cp−1 1 mod. p2. Pour tout nombre 6≡ 6≡ premier ℓ 1 mod. p et distinct de p, C (Q ) est non vide. De mˆeme, C (Q ) est non vide. ℓ ℓ ℓ c 6≡ On obtient les r´esultats suivants. 3) Pour (p,c) = (7,13) : on a h = 7, K q 7 29 43 71 N 25 16 30 60 q 7 d’ou` 25 16 30 60 500 1 d = × × × = > . ϕ(49 29 43 71) 2401 7 × × × 4) Pour (p,c) = (11,373) : Cl est isomorphe `a Z/11Z Z/11Z. On obtient K × q 11 23 67 89 199 419 N 54 8 66 56 162 380 q d’ou` 13608 1 d = > . 161051 121 5) Pour (p,c) = (13,103) : on a h = 13, K q 13 53 79 131 157 313 547 N 99 24 78 80 108 240 546 q d’ou` 35640 1 d = > . 371293 13 6) Pour (p,c) = (17,1087) : on a h = 17, K q 17 103 137 239 307 409 443 613 647 919 953 1021 1123 1429 N 165 102 56 168 252 360 416 612 608 918 952 1020 1056 1428 q d’ou` 745113600 1 d = > . 6975757441 17 7) Pour (p,c) = (19,37) : on a h = 19, K q 19 191 229 419 457 571 647 761 1103 1597 N 187 100 144 374 312 450 646 720 986 1512 q d’ou` 22762911600 1 d = > . 322687697779 19 Cela termine la d´emonstration du corollaire. 8 Bibliographie [Co-1] H. Cohen, A Course in Computational Algebraic Number Theory, Springer GTM 138, 1993. [Co-2] H. Cohen, Number Theory Volume I : Tools and Diophantine Equations, Springer GTM 239, 2007. [H-K] E. Halberstadt et A. Kraus, Courbes de Fermat : r´esultats et probl`emes, J. reine angew. Math. 548 (2002), 167-234. [Ne] J. Neukirch, Class field Theory, Grundlehren der mathematischen Wissenschaften, Springer-Verlag 280, 1986. [Pa] C. Batut, D. Bernardi, K. Belabas, H. Cohen et M. Olivier, PARI-GP, version 2.7.3, Universit´e de Bordeaux I, (2015). [Se] E. S. Selmer, The Diophantine equation ax3 +by3 +cz3 = 0, Acta Math. 85 (1951), 203-362. [We] A. Weil, Sur les courbes alg´ebriques et les vari´et´es qui s’en d´eduisent, Hermann, 1948. 28 janvier 2016 Alain Kraus Universit´e de Paris VI, Institut de Math´ematiques de Jussieu 4 Place Jussieu, 75005 Paris, France e-mail : [email protected] 9

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