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chrs l'olivier - arcades le bilan 2015 PDF

21 Pages·2016·1.16 MB·French
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CHRS L’OLIVIER - ARCADES LE BILAN 2015 DANS CE NUMÉRO : Le CHRS l’Olivier-Arcades, dans sa mission d’accueil de femmes en si- Les accompagnements en tuation de détresse, avec ou sans enfants, peut s’appuyer aujourd’hui 2 2015 sur : Les activités d’Arcades 5  L’accompagnement individualisé de 24 ménages (femmes seules ou avec enfants), dont 12 avec hébergement, et 12 en AHM (accompagnement « hors les murs ») L’accueil de jour 8  Un accueil de jour ouvert tous les matins, avec accès à une per- Les accompagnements 10 manence sociale sans RDV, ainsi qu’à l’espace collectif et les acti- hors les murs (AHM) vités de groupe du Chrs. Cet accueil s’adresse à toutes les femmes en difficulté (accompagnées ou non par le chrs, orientées ou non L’ouverture à de nouvelles approches 12 par des partenaires)  Des ateliers thématiques hebdomadaires (ateliers créatifs du Les activités et sorties 16 vendredi autour d’un petit déjeuner convivial, ateliers d’échanges entre femmes et mères en lien avec la parentalité) La parentalité 17  Des activités de bien-être et de loisirs organisées tout au long de Temps fort autour de la l’année (repas partagés, sorties) 20 journée du 25 novembre Perspectives 2016 21  Une action de terrain auprès des personnes en situation de prosti- tution (à l’échelle départementale)  L’hébergement et accompagnement ponctuel de femmes victimes L’équipe de la traite des êtres humains Alexandra JEAN ******** Educatrice spécialisée Référente Arcades 2015 a été une année de réorganisation pour le chrs , Maryline PERRIN/Elodie BUFFIGNANI  sur le plan des pratiques professionnelles (au travers de la mise en Educatrice Spécialisée place effective de 12 accompagnements AHM et de la montée en puissance de l’activité accueil de jour) Luca MANZO (rempl par Lucie REYMOND-RIDA)  en terme de locaux, avec le réaménagement des espaces collectifs Éducatrice spécialisée du rez-de-chaussée : création d’une nouvelle salle conviviale, espace Charles OHANESSIAN pour enfants repensé, rénovation de la salle-de-bain Entretien  au niveau de l’équipe : avec un changement de chef de service, des Laurent CHAMPEL départs en maternité et arrivées de nouvelles éducatrices en rempla- Maintenance cement (Lucie et Elodie), la présence successive de vacataires (Emilie arthérapeute, Emmanuelle psychosomaticienne), de stagiaires Fabienne SIMONCELLI (Cindie étudiante en psychologie, Anne en médiation artistique, Clé- Chef de service mence en éducation spécialisée), et l’arrivée d’une personne en mis- Fabrice GONDRE sion de service civique (Bertille)… Des approches nouvelles et très Directeur diverses qui enrichissent au quotidien le travail de l’équipe. Page 2 Les accompagnements en 2015 Les nouvelles situations prises en charge (avec hébergement) En 2015, 20 situations ont été prises en charge, ce qui représente 39 personnes dont 19 enfants. Le taux d’occupation est de 111%. En 2014, le nombre de prises en charge concernait 24 situations (sur 15 logements). 9391 nuitées d’hébergement ont été réalisées -> 2015 est une année charnière puisque le CHRS en 2015 dont 4057 concernent les femmes. s’est réorganisé, passant à un parc de 12 logements (avec toujours 23 places d’accueil) et développant Cela représente une moyenne de 25 personnes en parallèle des accompagnements « hors les présentes en continu sur l’année dont 11 murs » à hauteur de 12 ménages supplémentaires femmes. Nous rappelons que le CHRS est fi- (soit 3 places d’accueil). nancé à hauteur de 23 places installées en hé- bergement. Parmi ces 20 prises en charge, 8 ménages ont été nouvellement accueillis en 2015, soit 6 femmes seules et 2 accompagnées d’enfants. 8 ménages sont sortis au cours de l’année. Composition des familles hébergées en 2015 Les femmes seules représentent 50% des ménages hébergés en 2015 (10 mé- nages). Nous avons configuré spéciale- 12 10 ment notre parc de logement ces der- 8 6 nières années pour assurer un accueil 4 2 minimal de 30% de femmes seules. Ce- 0 ci afin de nous permettre de répondre Femmes Femmes F. avec 2 F. avec 3 aux besoins des centres d’hébergement seules avec 1 enfants enfants et + d’urgence qui accueillent uniquement enfant des personnes isolées. Nouvelles familles hébergées en 2015 Total des familles hébergées en 2015 Les enfants représentent 48% des per- sonnes hébergées. C’est pourquoi nous leur accordons une attention toute parti- culière. La question de la parentalité est ainsi mise au travail tant dans les accompa- gnements individuels (échanges, soutien dans les démarches juridiques/enfants, recherche de modes de garde…) qu’au travers d’activités de groupe spécifiques (atelier parentalité, sorties mères- enfants). Une salle d’accueil et de jeux a aussi été pensée pour eux. Les enfants de - 3 ans représentent 45% (8 enfants) de la totalité des enfants pré- sents cette année. Page 3 Les fins de prise en charge (avec hébergement) en 2015 Les fins de prises en charge ont concerné 8 ménages, ce qui représente 12 personnes. (Le nombre de sorties en 2014 était de 12 ménages). La durée moyenne des prises en charge des personnes sorties en 2015 est de 592 jours, soit 19 mois. En effet, plusieurs ménages sortants étaient présents sur l’Olivier depuis longtemps. Ainsi, 5 ménages ont séjourné 500 jours ou plus :  1 ménage est resté 1658j (procédure de régularisation/titre de séjour très complexe et longue)  1 autre 700j (instabilité de ressources et difficultés de gestion)  Les 3 autres autour de 500j (avec des situations assez diverses expliquant la durée du séjour : recherche d’un lieu adapté pour l’un –attente d’une place en pension de famille- / instabilité de ressources et maternité pour le 2e, instabilité personnelle et lien de confiance ayant mis du temps à s’installer pour le 3e) La plupart des femmes accueillies ont transité par des foyers d’urgence sou- vent collectifs. L’étape par le Chrs per- Situation logement des femmes met de retrouver une intimité et un hébergées, sorties en 2015 chez soi. 8 Si l’accès direct à un logement auto- nome est, pour la majorité, l’objectif 6 visé (4 sorties sur 8), des sorties en 4 résidence sociale (3 sur 8) sont plus 2 souvent envisagées qu’avant, notam- ment pour les femmes seules. Une 0 fois leurs ressources et situation so- héber. Famsailnles/ Admomisicfoilyeer, chrsrUésidence losogct iparleivélogt publicpension de famille cmdiiasepltetor egs iltàoif b caCelreht rassitn,a eebstil idsdeé’a eststoe,r ntcidre rlpeal upusen vueitt epp redoru-- position de logement public plus serei- A l'entrée A la sortie nement. Permettre aux personnes d’ouvrir droit à Ressources des femmes hébergées des ressources, de les stabiliser, voire de sorties en 2015 les faire évoluer, reste un des axes priori- taires de l’accompagnement. Au-delà du lien direct avec l’accès à un logement, 12 cette question est au cœur du projet de vie 10 des personnes. 8 A l'entrée 6 A la sortie 4 Beaucoup de femmes se (re)mobilisent 2 autour d’un projet professionnel . Selon les 0 situations, cela passe par des démarches elpanla rcelieem nid saeev eàmc on ldiavee sma uod beei lni t éfgr aa(prndaçesa sispa,og luear pmleeisrsme eisen)n-, Sans ressourcesMinima sociauxRevenu d'activité fants, la formation rémunérée ou non, l’ac- cès à un emploi aidé… Page 4 Les situations prises en charge en Accompagnement Hors les Murs (AHM) en 2015 En 2015, 23 femmes (seules ou avec en- fants) ont été accompagnées au total en AHM. Parmi ces prises en charge, 18 ménages ont été nouvellement accueillis en 2015, soit 11 femmes seules et 7 accompagnées d’en- fants. 12 ménages sont sortis au cours de l’année. Les fins de prises en charge ont concerné 12 personnes. La durée moyenne des prises en charge des personnes en AHM sorties en 2015 est de 135 jours, soit 4,3 mois. 2015 a permis une montée en puissance des accompagnements AHM. Les orientations ont gagné en efficacité au fil du temps grâce à un partenariat rapproché avec le Siao. Le dispositif est resté fluide, avec peu de personnes maintenues en liste d’attente. En cas d’absence de place, un contact est malgré tout pris avec les personnes : il leur est proposé de venir si elles le souhaitent sur l’accueil de jour (avec accès aux permanences sociales et aux activités collectives du site). Quelques entrées se sont faites en direct depuis notre accueil de jour ou en sortie d’hébergement de notre Chrs pour continuité des parcours des personnes. 3309 journées d’accompagnement ont été réalisées en 2015. (hors comptabilisation des enfants) Cela représente une moyenne de 9 femmes présentes en continu sur l’année. Page 5 Les activités 2015 d’Arcades Par Alexandra Le travail de rue Une fois par semaine, tout au long de l’année, deux membres de l’équipe se rendent sur les lieux de prostitution. La majorité des interventions se sont faites en 2015 sur Valence et agglomération. Depuis mars, notre présence sur le Nord Drôme a été momentanément suspendue, en raison de :  L’aspect géographique : la plupart des personnes rencontrées vivent sur Lyon, Vienne,… De part cet éloignement, elles ne venaient pas sur le service et ne l’interpelaient pas non plus.  La présence d’autres associations : en discutant avec les personnes rencontrées, ces dernières nous ont informés que deux autres associations venaient les voir. De plus, ces deux services (de Lyon) sont plus accessibles pour elles du fait de la proximité de leur domicile. Nous avons donc informé l’Amicale du Nid de l’arrêt de notre intervention, en leur donnant des informa- tions sur d’autres lieux de prostitutions qu’ils n’avaient pas repérés. En 2015, 47 actions de terrain ont été réalisées et env. 50 personnes différentes ont été rencontrées. Nous avons voulu, cette année, faire un focus sur les pays d’origine des personnes rencontrées. Le Cameroun est le pays le plus représenté. Il est tout de même important de noter, que les per- sonnes d’origine camerounaise étaient pour la plupart dans le Nord de la Drôme. Sur Valence, la majorité des femmes viennent du Nigéria. Page 6 Les lieux de prostitution restent inchangés. Cependant, on note depuis quelque temps, une baisse du nombre de personnes rencontrées. Sur certains secteurs géographiques, des arrêtés municipaux ont été établis : à l’Epervière à Valence mais aussi sur la commune de Portes les Valence. Il est stipulé que sur des endroits bien précis, l’activité prostitutionnelle est interdite entre 8h et 23h. A ce jour, nous n’avons pas encore rencontré les services de police municipale afin de pouvoir échanger et pourquoi ne pas essayer de travailler ensemble dans l’intérêt des personnes rencontrées. Ces actions de terrain restent toujours des moments précieux dans notre travail d’accompagne- ment. Même si le temps d’échange reste souvent court, les femmes apprécient notre présence et n’hésitent pas à faire patienter ou à renvoyer les potentiels clients afin de discuter avec nous. L’accompagnement social Lors des actions de terrain, une carte du service est remise à chaque personne rencontrée. Sur cette dernière, sont notées les coordonnées ainsi que les permanences (correspondant à celles de l’accueil de jour du CHRS l’Olivier-Arcades). En 2015, nous avons pu compter une dizaine de personnes venant régulièrement au service, que ce soit sur rendez-vous ou sur des temps de permanences. Ces accompagnements ne sont pas contractualisés. Les femmes sollicitent le service en fonction de leur besoin du moment ; certaines viennent sur orientation et conseils d’autres femmes du terrain. La majeure partie du temps, les demandes concernent la santé, l’aide à la recherche de logement, mais aussi des démarches juridiques.  La santé : Il s’agit d’une priorité pour l’équipe. Lorsque nous le pouvons, nous essayons de demander aux per- sonnes si elles ont des droits ouverts à la Sécurité Sociale. Nous nous sommes rendus compte au fil de discussions que beaucoup n’en avaient pas ; de ce fait, elles avaient des dettes auprès du Centre hos- pitalier par exemple. C’est souvent à partir de ce constat, que nous leur proposons de faire une demande d’Aide Médicale d’Etat. L’accompagnement autour de la santé ne se fait pas qu’au travers de démarches administratives. Il passe essentiellement par des accompagnements physiques notamment dans les centres de plani- fication (consultations gynécologiques), à l’hôpital (urgences, accueil mère enfant). Les personnes demandent souvent à ce que nous venions avec elles. Cela les rassure en particulier lorsqu’elles ne parlent pas le français. Nous avons non seulement un rôle de soutien mais aussi de traducteur. Il n’est pas toujours facile pour nous travailleurs sociaux, de faire les interprètes surtout lorsqu’il s’agit de termes médicaux. Certaines ne viennent pas au service, et notre préoccupation de leur santé se traduit également par le fait d’aller vers elles. Ainsi, une fois tous les deux mois, notre déplacement sur le terrain se fait alterna- tivement avec l’association AIDES de Lyon afin de leur proposer des tests rapides de dépistage (TROD), et avec l’infirmière de l’Equipe Mobile Précarité Psychiatrie de Valence. Ces temps sont appréciés de toutes. Rares sont celles qui ne veulent pas rencontrer les partenaires. Leur présence permet aux personnes d’aborder des points, des questions concernant leur santé mais aussi de les orienter vers des professionnels adéquats. En 2015, trois personnes en situation de prostitution étaient enceintes. Toutes ne connaissaient pas le fonctionnement en France des suivis de grossesse. Notre accompagnement s’est donc focalisé sur la prise de rendez vous au service maternité de l’hôpital mais aussi de lien avec des sages femmes. Il a fallu également trouver des solutions pour permettre aux futures mamans d’avoir de quoi bien accueillir leur enfant en nous mettant en relation avec diverses associations. Les temps d’échange autour de leur grossesse ont permis d’évoquer leur inquiétude concernant le logement. Page 7  Le logement : Même si la plupart des personnes rencontrées disent avoir un toit, d’autres expriment la précarité dans laquelle elles se trouvent. Deux jeunes femmes enceintes ont demandé notre aide afin de les aider dans cette recherche. Mme N. d’origine roumaine a été rencontrée par le service alors qu’elle était enceinte de 6 mois. Elle vivait à l’hôtel, d’où des dépenses excessives pour payer les nuitées. Il lui a été proposé d’aller au SIAO afin de voir pour un hébergement d’urgence. Une place était disponible sur Romans et cette dernière a accepté. Madame s’est saisie de l’accompagnement proposé par les travailleurs sociaux du centre et a pu mener sa grossesse à terme. Elle a ensuite intégré un appartement collectif ANEF. Mme O. d’origine nigériane était connue du service avant d’être enceinte. C’est donc vers nous qu’elle s’est tournée dès qu’elle l’a su. Madame vit dans un appartement qu’elle loue seule, mais n’al- lant plus sur les lieux de prostitution du fait de sa grossesse, elle n’a plus payé les loyers. Devant cette difficulté, elle nous a sollicités pour l’aider à trouver une solution. Comme pour la personne pré- cédente, nous nous sommes rapprochés du SIAO. Malheureusement madame n’a pas souhaité se saisir des propositions faites car trop loin de Valence. A ce jour, elle a accouché et se trouve sans solution de logement. Ses refus rendent l’accompagnement difficile et à l’heure actuelle nous n’avons pas d’autre piste.  Les démarches juridiques : Même si nous n’avons pas de formation de juriste, les personnes nous sollicitent parfois pour les ai- der dans ce domaine. Mme P. originaire de Guinée Equatoriale, a été agressée par un client. Ce dernier l’a dans un premier temps harcelée par téléphone puis lorsqu’elle était en activité, l’a poursuivie avec un couteau. Elle a déposé plainte. Lorsqu’elle est venue au service, nous l’avons accompagnée au CIDFF afin qu’elle rencontre une juriste. Un dossier d’aide juridictionnelle a été déposé. Après avoir eu l’accord, nous avons pris contact avec l’avocat commis d’office. Mme attend sa convocation au tribunal. Ces personnes pour la plupart d’origine étrangère ne connaissent pas la loi en France. Les hommes qui les agressent, abusent de cette situation en leur disant que sans papiers elles ne peuvent se dé- fendre. Notre mission est donc de les rassurer, de les accompagner et les orienter afin qu’elles soient reconnues en tant que victimes. Les perspectives d’Arcades en 2016 Pour cette nouvelle année, le service s’est fixé comme axes de travail :  La prostitution sur internet : L’association ALC de Nice (coordinateur du dispositif national d’Ac- cueil Sécurisant) a créé un site à destination des escorts. Le service Arcades a souhaité s’investir dans ce dernier. Une demi-journée avec les services de l’Appart de Grenoble et l’Appart 74 d’An- nemasse va être organisée sur Valence. L’équipe de l’Appart 74, qui gère ce site, viendra expo- ser sa méthodologie pour contacter les personnes en situation d’escorting. Une page sera dédiée à Arcades avec les informations relatives au service. Par la suite, l’équipe du CHRS envisage de mener une action de « phoning » auprès des escorts du territoire, afin de présenter le service et les différentes aides qui peuvent leur être proposées.  L’ouverture sur le territoire Sud Drôme : L’arrêt des actions de terrain sur le Nord Drôme avait pour objectif aussi d’investir davantage la partie Sud du département. 2015 a été riche en mouve- ment et n’a pas permis de mener à bien ce projet. Le service va pour 2016 se rapprocher des ac- teurs médico-sociaux de Montélimar afin d’établir un état des lieux de la prostitution sur le secteur et présenter le service Arcades dans le but d’être mieux identifié et interpelé sur certaine situa- tions si besoin. Selon les résultats, la mise en place d’une maraude pourra être envisagée sur une fréquence à définir. Page 8 L’ Accueil de jour Par Elodie et Bertille Un coup de fraîcheur sur l’Olivier-Arcades Une réflexion collective a donné suite, durant l’année 2015, à des travaux de rénovation au CHRS. L’objectif étant d’agrandir l’espace et de rendre le lieu plus chaleureux et convivial, un réaménagement du rez-de-chaussée a été entrepris : création d’une grande pièce-véranda propice aux activités de groupe, agencement d’une autre salle en espace jeux spécifique pour les enfants, aménagement d’une pièce avec bureau dédié au premier accueil, rénovation de la salle de bain. Au niveau du jardin, une terrasse surélevée a été rajoutée. Dans le souhait de développer l’accueil de jour et le collectif, en complément des accompagne- ments individuels déjà mis en place, l’établissement a demandé pour la première fois un agrément afin d’accueillir un volontaire en service civique. Souhaitant s’engager sur une action solidaire et humaine après son diplôme de psychologie clinique, Bertille a intégré l’équipe du CHRS en novembre 2015 pour une durée de 6 mois. Sa mission principale est de gérer l'accueil de jour, du lundi au vendredi de 9h à 12h, en binôme avec le travailleur social responsable de la permanence. Le temps restant, elle participe aux réunions d'équipe, aux analyses de la pratique professionnelle et peut être aussi en renfort sur certaines situa- tions (soutien à des démarches administratives, lors d’entrées et de sorties de familles, accompagne- ments physiques, etc.). Fonctionnement de l’accueil de jour Celui-ci se présente sous la forme d’un accueil physique pour toutes femmes (avec ou sans enfant) qui souhaitent franchir la porte. C’est un accueil inconditionnel, dont la base s’appuie sur des valeurs portées par l’équipe des travailleurs sociaux telles que notamment l’écoute bienveillante, le respect. Chaque matin, à tour de rôle, un travailleur social tient la permanence et propose un temps d’écoute, de soutien, un accompagnement ponctuel pour des démarches administratives diverses. C’est à la fois un lieu ressource, un espace de confiance, rassurant pour la personne où elle va pouvoir « se poser », « déposer » son histoire, ses souffrances, ses doutes et ses angoisses. Et c’est aussi un temps où elle a la possibilité d’être ponctuellement accompagnée, soutenue dans son parcours et si besoin orientée vers les partenaires adaptés à sa situation. Il y a aussi un accueil téléphonique assuré par l’équipe. Cela peut être des liens avec les dif- férents partenaires au niveau local ou national pour certaines situations, et/ou des appels de femmes en situation de détresse qui ont besoin d’une écoute, de conseils. Les personnes sont invitées à venir sur les temps de permanence afin qu’elles sortent de leur « isolement » et, si elles le souhaitent, être soutenues pour un temps dans leur parcours de vie, en fonction de leurs besoins. Page 9 De ce nouveau fonctionnement de travail en binôme, de nombreux bienfaits en découlent. En effet, nous pouvons observer un temps d'attente moins long pour les femmes qui viennent le matin. Le travailleur social n'étant plus seul à les recevoir et les accueillir, celles-ci peuvent être plus rapide- ment prises en charge. L’un des deux du binôme peut alors se détacher pendant un entretien si l'activité de l'accueil augmente. Dans ce cas, la présence de Bertille se révèle être très utile afin de réguler les demandes selon leur degré d'importance. Ces dernières peuvent être concrètes, auquel cas elle peut répondre très rapidement en ac- compagnant la personne ou en la laissant en autonomie : ainsi, utiliser l'ordinateur pour chercher un logement, un emploi, réaliser un CV ou une lettre de motivation, remplir un dossier adminis- tratif, faire une machine à laver, prendre une douche ou utiliser le téléphone. D’autre part, selon la complexité de la situation, la technicité des démarches administratives, le regard et le conseil du travailleur social peut être plus adéquat étant donné sa connaissance du ter- rain (droits sociaux, juridiques, etc.). Ce travail de complémentarité des compétences apporte un plus dans la prise en charge des femmes qui viennent sur l’accueil de jour. De plus, Bertille a en charge d'entretenir les locaux en aménageant les différentes salles du CHRS : comme par exemple la salle de bain, l'espace jeux pour les enfants. Ainsi, les femmes sont accueillies dans un lieu agréable, rassurant et propice à l'échange. De fait, plus qu'une aide concrète, ce lieu donne la possibilité aux femmes de venir sans de- mande particulière pour profiter de l'espace jeux pour leurs enfants, prendre une boisson chaude, se ressourcer, prendre du recul ou juste faire une pause d'un quotidien souvent difficile à vivre. Enfin, l'accueil de jour est l'occasion de rompre l'isolement social en rencontrant d'autres personnes pour partager, passer du bon temps entre femmes, notamment pendant l'acti- vité du petit-déjeuner, le vendredi matin. Les femmes, seules ou avec enfants, se retrouvent autour d'un café et de viennoiseries. Une animation est proposée durant ce temps de petit déjeuner. Celle-ci est assurée par l’équipe ou un intervenant extérieur qui va proposer différentes créations selon le thème choisi. De cette manière, ce moment est à la fois convivial, créatif et « vivant » grâce à la plura- lité des compétences des intervenants : art thérapeute, étudiante ESF... L’accueil de jour en chiffres Depuis aout 2015, nous avons pu observer que cette activité représente une centaine de passages dans le mois, avec de fortes affluences pouvant aller jusqu'à 190. Ceci prend en compte, en fait, le passage de femmes qui viennent ponctuellement sur l'accueil du jour, c'est à dire une à deux fois maximum, à des allers et venues plus réguliers. Ainsi, le CHRS compte environ une trentaine de passages chaque semaine, avec une pointe d'ac- tivité lors du petit-déjeuner du vendredi matin (moment pouvant rassembler jusqu’à 15-20 per- sonnes) Sur toute l’année, 58 personnes différentes ont été reçues sur un ou plusieurs entretiens indivi- duels. Au niveau des femmes accueillies, nous constatons une certaine homogénéité entre celles hé- bergées, celles en AHM et celles qui n'ont pas de référents sociaux, même si ces dernières ont ten- dance à être plus présentes sur l'activité de l'accueil de jour surtout au niveau du vendredi matin. Page 10 Les Accompagnements Hors les Murs Par Lucie Spécificités des accompagnements Depuis le début de l’année 2015, le CHRS L’Olivier-Arcades a ouvert plus largement ses portes aux femmes en détresse en mettant en place le dispositif AHM ( Accompagnement Hors les Murs). Jusqu’à présent, les femmes pouvaient venir sur l’accueil de jour tous les matins afin de solliciter les travailleurs sociaux pour du soutien, une aide concrète pour des démarches ou pour participer à des ateliers collectifs mais il n’y avait pas de suivi ou d’accompagnement à proprement parler. Le « Hors les murs » se base sur le principe du « logement d’abord » où l’accès à un logement ordi- naire est privilégié à un passage en hébergement, si la situation de la famille le permet. L’accompagnement ne se limite pas au projet d’accès ou de maintien dans un logement, il est plus large et englobe différents projets liés à l’insertion : accès aux droits, aux soins, insertion sociale, professionnelle, démarches administratives, juridiques… Actuellement, le CHRS accompagne en AHM 12 femmes avec ou sans enfants. De tous âges et natio- nalités, beaucoup d’entre elles sont isolées avec leurs enfants, en instance de séparation ou de di- vorce. Elles ont toutes des situations différentes, une histoire de vie qui leur est propre. Certaines sont sans domicile, hébergées chez des tiers ou en hébergement d’urgence souvent collec- tif, et la priorité de l’accompagnement est la recherche d’un logement provisoire ou stable. D’autres viennent d’accéder à un logement autonome ou à un appartement en résidence sociale et ont besoin d’un soutien dans l’accès et le maintien dans ce logement. Enfin, des femmes souhaitent changer de logement car il n’est plus adapté à leur composition familiale ou qu’elle sont en difficulté financière car le loyer est trop élevé. La plupart des femmes que nous accompagnons en AHM sont orientées par le SIAO parce qu’elles en ont fait la demande avec leur assistante sociale. Il arrive également qu’une femme vienne régulière- ment sur l’accueil de jour, qu’elle sollicite les travailleurs sociaux sur des permanences et si des be- soins sont repérés et que l’accueil de jour ne suffit plus à y répondre, l’AHM peut être alors envisagé. Parfois, une femme hébergée au CHRS accède à un logement mais a encore besoin d’aide et de sou- tien spécifique par rapport à son projet ; l’AHM peut lui être proposé sur une période comme suite lo- gique de l’accompagnement, le temps de s’ancrer. Parmi les objectifs de l’AHM  Aider aux démarches concrètes, construire un projet personnalisé avec des objectifs à court et moyen termes, soutenir moralement.  Redonner confiance à la personne, la valoriser, l’aider à devenir plus autonome  Lui apporter des outils, des ressources pour cheminer vers une insertion durable.  Mettre en place du relais avec des partenaires extérieurs

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Le CHRS l'Olivier-Arcades, dans sa mission d'accueil de femmes en si- Les activités d'Arcades. 5 .. Par la suite, l'équipe du CHRS envisage de.
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