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Charlemagne et la dynastie carolingienne PDF

176 Pages·2007·0.483 MB·French
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E N G A P H I L I P P E D E P R E U X M E L R A H C DUMÊMEAUTEUR Prosopographie de l’entourage de Louis le Pieux (781-840), Sigmaringen, Thorbecke, 1997 (Instrumenta 1). Les Sociétés occidentales du milieu du VIe à la fin du IXe siècle, Rennes, Presses Universitaires de Rennes, 2002. Charlemagne. La naissance de l’Europe, Paris, Gallimard Jeunesse, 2003. Alcuin, de York à Tours. Écriture, pouvoir et réseaux dans l’EuropeduhautMoyenÂge,sousladirectiondePhilippe Depreux et Bruno Judic, Rennes, Presses Universitaires de Rennes, 2004 (Annales de Bretagne et des Pays de l’Ouest, tome 111/3, 2004). DANSLAMÊMECOLLECTION Philippe Auguste, Jean FLORI, 2007. Saint Louis, Gérard SIVÉRY, 2007. Philippe IV le Bel, Sylvie LE CLECH, 2007. François Ier, Sylvie LE CLECH, 2006. Catherine de Médicis, Ivan CLOULAS, 2007. Henri IV, Janine GARRISSON, 2006. Louis XIII, Christian BOUYER, 2006. Louis XIV, Jean-Christian PETITFILS, 2006. Louis XV, Catherine SALLES, 2006. Louis XVI, Guy CHAUSSINAND-NOGARET, 2006. PHILIPPE DEPREUX CHARLEMAGNE et la dynastie carolingienne TALLANDIER  Éditions Tallandier, 2007 2, rue Rotrou – 75006 Paris www.tallandier.com SOMMAIRE Introduction ........................................ 7 Chapitre premier. Les Pippinides au pouvoir (687-768) Les Pippinides, une famille austrasienne ............... 9 Pépin II et Charles Martel ............................ 12 Pépin le Bref, roi des Francs .......................... 18 La mainmise sur l’Aquitaine .......................... 21 Le contrôle de l’Église ............................... 24 Chapitre II. Charlemagne (768-814) Le roi et sa famille ................................... 33 Conquêtes et reconquista ............................. 40 La soumission de la Saxe ............................. 47 Alcuin, maître à penser de Charlemagne ............... 51 La cour d’Aix-la-Chapelle ............................ 55 Le couronnement impérial ............................ 58 Charlemagne, roi et empereur ......................... 63 Chapitre III. Louis le Pieux (814-840) La longue attente du pouvoir .......................... 67 L’enthousiasme des débuts ............................ 70 6 CHARLEMAGNE Une politique missionnaire ............................ 74 Les forces de la désunion ............................. 77 Le «déshonneur des Francs» ......................... 83 Chapitre IV. Charles le Chauve (840-877) La guerre civile ...................................... 87 Une monarchie contractuelle .......................... 93 D’Orléans à Metz .................................... 96 Faire face aux Vikings ............................... 102 La chimère impériale ................................. 106 Chapitre V. Le «renouveau du royaume des Francs» (789-877) Guider le peuple au salut ............................. 111 L’importance des études .............................. 117 Le contrôle du clergé séculier ......................... 123 Une vie communautaire bien réglée .................... 126 Les arts au service de Dieu et du roi ................... 131 Chapitre VI. Les derniers Carolingiens (877-987) Une période de crise ................................. 137 Le règne de Charles le Simple ........................ 140 Louis IV ou l’illusion d’une restauration ............... 145 L’essor des principautés .............................. 149 La fin de la dynastie carolingienne .................... 153 Généalogies ......................................... 159 Chronologie ......................................... 167 INTRODUCTION Lenomdes«Carolingiens»vientdeceluide«Charles», porté par le père de Pépin le Bref, Charles Martel, et par son fils, Charles «le Grand», c’est-à-dire Charlemagne. Cette épithète,quisoulignel’importancedusouverainsouslenom de qui cet ouvrage est placé, vise d’abord Charles en tant qu’empereur, comme en témoigne encore vers 1100 le début de la Chanson de Roland: «Carles li reis, nostre emperere magnes». Mais très tôt, on parla tout simplement de «Charles le Grand», tel Walahfrid Strabon, peu après 840, dans son prologue à la Vie de Charlemagne due à Éginhard, qui vécut à la cour d’Aix-la-Chapelle. D’aucuns s’étonneront peut-être du poids accordé aux questions religieuses dans un livre essentiellement consacré àl’histoirepolitique.Laraisonenestsimple:iln’existepas, alors, de distinction entre ces deux dimensions de la vie sociale.D’autress’étonnerontdevoirfigurerlesCarolingiens parmi les rois de France – à juste titre: Charlemagne et sa famille ne sont ni français, ni allemands. Ce sont des sou- verains francs, qui régnèrent sur la majeure partie de l’Occi- dent chrétien. Il n’est toutefois pas inopportun de sacrifier à la tradition, pour souligner la filiation franque dans laquelle s’enracine la monarchie française (indépendamment du «retour à la souche de Charles» du temps de Philippe Auguste). ÀlafinduMoyenÂge,Charlemagne,alorsvénérécomme unsaint,étaitdevenuunvéritablemodèle,commel’illustrent divers traités du XIIIe siècle. C’est à cette époque qu’apparut 8 CHARLEMAGNE aussi le thème des neuf preux: Charlemagne y figure avec ArthuretGodefroydeBouillon.Legrandempereurestalors considéré à l’origine de la monarchie française – Charles V (1364-1380) ne le fait-il pas représenter sur son sceptre? D’ailleurs, depuis la fin du XIIe siècle, l’oriflamme de Saint-DenisestassimiléeàcelledeCharlemagne.Vers1200, l’Anglais Gervais de Cantorbéry écrit: «Le roi Philippe emporta l’enseigne du roi Charles, laquelle est en France, du temps de ce prince jusqu’à nos jours, l’enseigne de mort ou de victoire.» De même, à partir du XIIIe siècle, l’épée du sacre gardée à Saint-Denis est réputée celle de Charle- magne – la «Joyeuse» des chansons de geste. Ce livre n’est toutefois pas consacré à la légende d’un empereur dont le prestigetendàocculterlesméritesdesautresmembresdesa lignée.Aucontraire,lespagesquisuiventinvitentàladécou- verte de l’histoire du haut Moyen Âge, par l’évocation des temps carolingiens. Chapitre premier LES PIPPINIDES AU POUVOIR 687-768 LES PIPPINIDES, UNE FAMILLE AUSTRASIENNE Les Mérovingiens régnaient depuis plus de cent ans sur la Gaule et ses marges lorsque les Pippinides firent leur appa- rition sur la scène politique. Leur fortune connut des inter- mittences entre le début du VIIe siècle et 751, lorsque Pépin le Bref déposa Childéric III, se fit sacrer roi et fonda une nouvelle dynastie. Cette promotion n’était toutefois pas due au hasard: elle reposait sur la richesse d’une famille qui sut se placer à la tête de l’aristocratie austrasienne. La mairie du palais d’Austrasie L’Austrasie était, avec la Neustrie et la Burgondie, l’un des trois royaumes mérovingiens. Ce «royaume de l’Est», qui s’est formé vers la fin du VIe siècle, s’étendait du Jura à la«forêtcharbonnière»(duBrabantseptentrionalàlarégion de Cambrai), et de la Marne au Rhin et au Main, jusqu’à la Thuringe. Ses contours varièrent au cours des siècles, mais la Meuse et la Moselle constituèrent toujours son centre de gravité. En 613, le roi mérovingien Clotaire II réunit sous son autorité l’ensemble des royaumes francs, dont l’Aus- trasie, où il s’imposa grâce au soutien de certains membres de l’aristocratie locale; Pépin Ier, dit «de Landen» († 640), fut l’un des artisans de son succès. Il en fut récompensé dix ans plus tard lorsque Clotaire associa au pouvoir son fils, 10 CHARLEMAGNE DagobertIer(le«bonroiDagobert»),enlefaisantroid’Aus- trasie.DagobertIerfutdotéd’unpalaisautonome,c’est-à-dire d’unpersonnelquileconseillaitenmatièredegouvernement et gérait ses domaines. Le responsable de la cour, appelé «maire du palais», fut Pépin Ier. Son influence déclina tou- tefois lorsque Dagobert Ier régna sur l’ensemble du territoire franc (629-639), car le souverain s’entoura de conseillers neustriensetconfialamairiedupalaisd’Austrasieàunautre membre de l’aristocratie de ce royaume vers 633, lorsqu’il y établit comme roi son tout jeune fils, Sigebert III. Pépin ne recouvra la mairie du palais qu’à la mort de Dagobert Ier, et pour quelques mois seulement: il décéda peu après. Saint Arnoul de Metz L’autreagentprincipaldusuccèsdeClotaireIIenAustrasie fut Arnoul. Il avait fait carrière à la cour du roi d’Austrasie, ThéodebertII.Lorsquecedernierfutassassinésurl’ordredu roiThierryIIdeBurgondie,ArnouletPépindeLanden,redou- tantl’influencedeBrunehaut,favorisèrentlaprisedupouvoir par Clotaire II, alors roi de Neustrie. Arnoul et Pépin Ier n’étaientpasparents,maistousdeuxsetrouventàl’originede la dynastie des Pippinides, par le mariage de leurs enfants. Comme c’était couramment le cas, la carrière d’Arnoul fut couronnée par l’accession à l’épiscopat: il devint évêque de Metzen614.IlconseillaDagobertIer.En629,ilseretiradans lesVosges,àRemiremont,oùunmonastèreavaitétéfondépar un moine de Luxeuil. Arnoul vécut ses dernières années en ermite,auservicedesmalades.IlmourutàRemiremont,mais sadépouillefuttransportéeàMetzquelquesannéesplustard. Vers la fin du VIIIe siècle, les Carolingiens favorisèrent son culte. Des reliques furent déposées en divers endroits, par exemple à Gorze ou au Mans; on célébrait un office en son honneuràFuldaetàSaint-Gall.QuantàMetz,elledevintpour lafamillerégnanteunesortedevillesainte.

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