JANVIER 2016 GESLIN Julien LACROIX Pascal GUYADER Dominique Bilan de la flore sauvage du territoire d’Angers Loire Métropole Tome 1 : rapport Bilan de la flore sauvage du territoire d’Angers Loire Métropole 2016 Rédaction : GESLIN Julien – Conservatoire botanique national de Brest LACROIX Pascal – Conservatoire botanique national de Brest GUYADER Dominique – Conservatoire botanique national de Brest Commandé par : Angers Loire Métropole ; ville d’Angers Relecture et avis : Photographie de couverture : L’agglomération angevine vue de la Roche de Mûrs – CBN de Brest (Julien Geslin) Ce document doit être référencé comme suit : GESLIN J., LACROIX P., GUYADER D., 2016 – Bilan de la flore sauvage du territoire d’Angers Loire Métropole. Conservatoire botanique national de Brest, Angers Loire Métropole, ville d’Angers. Tome 1 – rapport, 31 p. ; tome 2 ‐ annexes, 75 p. Sommaire 1. Introduction et objectifs 2 2. Matériel et méthode 3 a ‐ Délimitation du territoire d’étude 3 b ‐ Recueil et synthèse des données disponibles 3 c ‐ Plantes prises en compte et référentiel taxonomique utilisé 4 d ‐ Exploitation des données 5 3. Etat des connaissances à l’échelle du territoire communautaire 5 a ‐ Mobilisation des données 5 b ‐ Pression d’échantillonnage dans le temps 6 c ‐ Pression d’échantillonnage dans l’espace 8 d – Conclusion 9 4. Résultats à l’échelle du territoire communautaire 9 a ‐ Grands types de végétations 9 b ‐ Richesse floristique 12 c ‐ Enjeux de conservation de la flore rare et menacée 14 d ‐ Les plantes invasives 18 e ‐ Evolution de la flore 20 5. Déclinaison et valorisation des résultats à l’échelle communale 22 6. Conclusion et perspectives 29 Bibliographie 31 Annexes – tome 2 1 1. Introduction et objectifs L’agglomération Angers Loire Métropole (ALM) dispose de compétences en lien direct avec la biodiversité que sont l’environnement (eau, protection de l’environnement, cadre de vie, etc.) et le territoire (aménagement, espaces verts, etc.). Ces actions en faveur de la préservation de la biodiversité sont nombreuses, et se traduisent par l’adhésion à la Stratégie nationale biodiversité en 2012 et l’adoption d’un Agenda 21 biodiversité en 2014. De son côté, la ville d’Angers est impliquée sur la thématique environnementale par de multiples actions (développement durable, espaces naturels…) mais aussi via des sites d’accueil du public (Muséum des sciences naturelles, maison de l’environnement…). Le Conservatoire botanique national de Brest (CBNB) est quant à lui un établissement public, scientifique et technique dédié à la biodiversité végétale. De par ses missions sur la connaissance de la flore sauvage et des milieux naturels, ainsi que de la conservation des éléments les plus rares et les plus menacés, il travaille en étroite collaboration avec les collectivités territoriales, les services de l’Etat, les gestionnaires d’espaces naturels, ou encore les réseaux d’éducation. Les relations entre le CBNB, la ville d’Angers et ALM s’inscrivent dans un rapport caractérisé par le partage d’objectifs communs, formalisé en 2015 par l’élaboration d’un bilan de la flore sauvage du territoire d’Angers Loire Métropole. Bénéficiant de l’important effort d’inventaire fourni tout récemment dans le cadre de la réalisation de l’atlas de la flore de Maine‐et‐Loire (Geslin et Lacroix (coord.), 2015), tout comme de l’actualisation d’une nouvelle liste rouge régionale basée sur les critères officiels de l’UICN (Union mondiale pour la conservation de la nature), ce bilan poursuit un double objectif. Il s’agit d’identifier les responsabilités du territoire communautaire d’une part et les problématiques de conservation dans le domaine de la flore sauvage d’autre part. Pour cela, un état des connaissances disponibles est dressé pour évaluer la connaissance de la composition de la flore au niveau des communes, de même qu’un catalogue de la flore vasculaire présente ou ayant été présente dans le périmètre d’ALM. Il est ainsi proposé de faire les analyses suivantes : ‐ analyse qualitative sur la flore actuelle afin de mettre en évidence les enjeux de conservation se rapportant aux espèces rares et menacées, les risques de dissémination de plantes invasives ainsi que les principaux grands types de végétations représentés à travers la présence de cortèges d’espèces indicatrices ; ‐ analyse spatialisée dans le but de localiser les enjeux et risques précédemment identifiés à l’échelle des communes ; ‐ analyse historique sur l’évolution de la flore avec, par exemple, la mise en évidence des espèces présumées disparues. L’objectif final vise à apporter une aide à la décision auprès des élus et des services (au niveau d’ALM comme des communes) afin d’assurer une prise en compte dans les politiques d’aménagement du territoire et à alimenter les réflexions en cours à ALM (Agenda 21 biodiversité) pour élaborer une stratégie de préservation de la biodiversité. Des propositions sont effectuées en conclusion de l’étude pour fournir des pistes dans ce sens et d’une manière plus générale pour assurer une valorisation des résultats, notamment dans la perspective d’un porter à connaissance auprès des communes. 2 2. Matériel et méthode a ‐ Délimitation du territoire d’étude Le bilan floristique présenté est établi à l’échelle d’ALM, soit 33 communes (figure 1). Ce territoire se trouve principalement représenté par les unités paysagères des basses vallées angevines se terminant au niveau de l’emblématique île Saint‐Aubin en amont d’Angers et de la confluence angevine marquée notamment par la Maine qui rejoint la Loire au sud. Limité au sud par la Loire et au nord par les plateaux du Haut‐ Anjou, ALM se situe aussi à la jonction du Segréen à l’ouest et du Baugeois à l’est. Figure 1 : délimitation du territoire de l’étude et des communes concernées b ‐ Recueil et synthèse des données disponibles Quelques termes couramment employés sont à définir en préambule. Un relevé correspond à une liste de plantes inventoriées au sein d’une zone localisée sur une carte IGN. Une observation (= une donnée) correspond à une plante trouvée en un lieu et à une date donnés par un observateur. Les observations floristiques sont recueillies d’une part lors d’inventaires réalisés sur le terrain (figure 2) mais aussi lors du dépouillement de la bibliographie et des herbiers (figure 3). Pour cela, le CBNB a mis en place des protocoles spécifiques de recueil d’observations afin de répondre à leurs particularités. Figure 2 : botanistes sur le terrain réalisant des inventaires Figure 3 : exemple de planche d’herbier et d’ouvrage bibliographique contenant des informations botaniques Photos : J.Geslin/CBNBrest 3 En fonction des sources dépouillées ou des protocoles d’inventaire, les observations mobilisées sont d’échelles différentes, tantôt précises au 1/25 000ème (voire 1/5 000ème) pour la délimitation sur carte des zones d’inventaires de terrain, tantôt plus larges sur le plan géographique (observations communales) pour les données recueillies dans la bibliographie et les herbiers (de rares fois pour les inventaires de terrain). Dans tous les cas, elles sont inscrites dans le périmètre d’ALM (voir partie 2 ‐ d). L’extraction des données a été faite en septembre 2015. Celles‐ci proviennent essentiellement de la base de données Calluna du CBNB (près de 90%), mais aussi de quelques partenaires : 1258 observations venant de AgroCampus – Angers (Herbier GRELON et LEBOULCH & herbier GRELON ; Herbier E. POIRIER) et 4542 observations venant des herbiers du Muséum des Sciences Naturelles de la ville d’Angers. Les informations complémentaires aux plantes proviennent toutes de la base de données du CBNB : ‐Les notions d’indigénat suivent les définitions élaborées par le CBNB (Geslin et al., 2011) dont les principales sont reprises en annexe 1. ‐Les statuts des plantes retenus dans les analyses sont : Statuts Détail Directive Habitats‐Faune‐Flore, Directive 92/43/CEE du 21 mai 1992 modifiée Plante protégée en Europe par la directive 97/62/CEE concernant la conservation des habitats naturels, de la faune et de la flore sauvages. Annexes 2, 4 et 5. Arrêté du 20 janvier 1982 modifié relatif à la liste des espèces végétales Plante protégée au niveau national protégées sur l’ensemble du territoire national (1) (JONC du 13 mai 1982) ‐ (1) titre modifié par Arr. du 31 août 1995, art.1er. Annexes 1 et 2. Arrêté du 25 janvier 1993 relatif à la liste des espèces végétales protégées en Plante protégée au niveau régional région Pays de la Loire complétant la liste nationale. NOR: ENVN9320049A. Version consolidée au 06 mars 1993. DORTEL F., MAGNANON S., BRINDEJONC O., 2015 ‐ Liste rouge de la flore vasculaire des Pays de la Loire ‐ Evaluation des menaces selon la méthodologie Liste rouge UICN 2015 et la démarche de l’UICN : document de travail avant soumission à l’UICN et au CSRPN. DREAL Pays de la Loire / Région des Pays de la Loire. Brest : Conservatoire botanique national de Brest, 53p. & annexes DORTEL F., LACROIX P., LE BAIL J., GESLIN J., MAGNANON S., VALLET J., 2013 ‐ Plante invasive, potentiellement invasive et à surveiller Liste des plantes vasculaires invasives des Pays de la Loire. Liste 2012. DREAL Pays de la Loire. Brest : Conservatoire botanique national de Brest, 33 p. ‐Les calculs de régression, rareté et responsabilité suivent les principes suivants : Rareté départementale (% de Régression départementale (%) mise Responsabilité par rapport au Responsabilité par rapport à la mailles > ou = 2000 abritant le à jour : > ou = 2000 département région taxon) Nbre de communes de ALM où le 100 x [(nb mailles recensées ttes Nbre de communes de ALM où taxon est présent rapporté au périodes confondues ‐ nbre de % de mailles actuelles abritant le taxon est présent rapporté nombre de communes du mailles actuelles) / nb mailles le taxon au nombre de communes de la département où le taxon est recensées ttes périodes confondues] région où le taxon est présent présent c ‐ Plantes prises en compte et référentiel taxonomique utilisé Seules les plantes vasculaires sont prises en compte dans ce bilan floristique à l’échelle d’ALM : cela comprend toutes les plantes dites « supérieures » (plantes à fleurs, fougères) mais en exclut les mousses, les algues et les lichens. Les noms scientifiques des plantes (noms en latin) suivent la nomenclature du CBNB, à savoir le Référentiel des Noms d'usage de la Flore de l’Ouest de la France (R.N.F.O.). Ce référentiel, consultable en ligne (http://www.cbnbrest.fr/rnfo/) rassemble tous les noms des plantes vasculaires de l’Ouest de la France observées sur le terrain ou citées dans des références bibliographiques (Geslin et al., 2010). Il permet par ailleurs de faire le lien avec le Référentiel taxonomique national pour la faune, la flore et la fonge de France métropolitaine et d’outre‐mer (TAXREF), élaboré et diffusé par le Muséum national d’Histoire naturelle. Dans l’attente d’un référentiel national faisant l’unanimité sur les noms français, ceux présentés proviennent de la base de données du CBNB. 4 d ‐ Exploitation des données Alors que l’extraction des données de la base Calluna du CBNB a été faite en septembre 2015, il n’a pas été possible d’intégrer toutes les observations de terrain faites au cours de l’année 2015, seules quelques‐unes ayant pu être prises en compte. Nous avons vu que les observations floristiques mobilisées sont de nature (terrain ou bibliographique) et d’échelles différentes (voir partie 2 ‐ b). Toutefois, la base de données Calluna du CBNB permet leur exploitation afin de répondre aux attentes d’ALM : ‐ les observations communales (bibliographie, herbier) sont ainsi prises en compte pour les bilans floristiques communaux et ceux à l’échelle du territoire d’ALM, ‐ les observations précises des inventaires de terrain permettent aussi une exploitation pour les bilans cités précédemment mais aussi des analyses à des échelles plus fines. Bien que le protocole du CBNB demande d’éviter ces situations, certaines zones d’inventaires localisées sur carte peuvent se trouver être à cheval sur deux communes. Dans ce cas, l’inventaire est rapproché de la commune où se trouve la plus grande surface de celui‐ci. L’objectif est ainsi de répondre au bilan floristique souhaité par ALM à travers des catalogues floristiques, des cartes de synthèse et leurs analyses. Il est possible d’aller plus loin dans la consultation de listes de plantes par commune et de cartes de répartition : un accès aux données sur la flore est possible sur le site Internet du CBNB via son application eCalluna (http://www.cbnbrest.fr/ecalluna/). 3. Etat des connaissances à l’échelle du territoire communautaire a ‐ Mobilisation des données Nombre de données collectées toutes périodes confondues Ce bilan de la flore vasculaire sauvage à l’échelle d’ALM s’appuie sur un total de 54 442 observations floristiques toutes périodes confondues. Ces données mobilisées se décomposent en 42 523 observations issues des inventaires de terrain et 11 919 observations issues de la bibliographie (figure 4). Ces chiffres sont très importants et offrent une moyenne de près de 1 650 observations floristiques par commune, approchant ainsi la valeur moyenne à l’échelle départementale de 1 820 observations floristiques par Figure 4 : répartition des données de terrain et commune (Geslin et Lacroix (coord.), 2015). bibliographiques recueillies au sein d’ALM toutes périodes confondues Figure 5 : nombre de données collectées (terrain et bibliographique) 5 La figure 5, dont le détail est en annexe 2, montre le nombre d’observations collecté par commune. La commune d’Angers regroupe de loin le plus grand nombre d’observations, totalisant à elle seule 16% de l’ensemble des données au sein d’ALM. Bouchemaine se positionne en deuxième position avec plus de 6% des données. A l’échelle du département du Maine‐et‐Loire, il a été mis en évidence (Geslin et Lacroix (coord.), 2015) que le nombre d’observations de terrain moyen par commune depuis 2000 était de 1 471 données. Au sein d’ALM, 15 communes se situent en dessous de ce seuil (dont 11 communes en dessous de 1 000 observations). Sarrigné s’avère être la commune la moins bien fournie avec 450 données recueillies. Nombre total de relevés de terrain toutes périodes confondues Le nombre de relevés réalisés complète le nombre d’observations recueillies pour apprécier la pression d’observation par commune. Cette étude a ainsi permis de rassembler 1 214 inventaires de terrain au sein d’ALM. Le détail par commune (annexe 3) montre que, comme pour le nombre d’observations floristiques, Angers est la commune la mieux dotée (168 inventaires), suivie de Bouchemaine (129 inventaires). Alors que la majorité des communes ont fait l’objet de plus de 20 relevés de terrain sur leur territoire, 10 ont en revanche été très peu visitées avec moins de 13 inventaires et notamment Pellouailles‐les‐Vignes où seulement 5 relevés sont disponibles. Nombre total de bibliographies L’Anjou a fait l’objet de très nombreuses publications sur la flore départementale du fait de la présence d’illustres botanistes, de sociétés savantes qui se sont succédées dans le temps, ainsi que du fait de l’existence d’un réseau de botanistes très actif depuis le 19ème siècle. Le travail réalisé dans le cadre de l’atlas floristique du Maine‐et‐Loire (Geslin et Lacroix (coord.), 2015) a permis de compiler cette bibliographie et d’en dépouiller les observations botaniques. Au niveau d’ALM, 109 références bibliographiques ont été dépouillées apportant des observations botaniques sur au moins une commune du territoire d’étude. La liste détaillée de ces références est mise à disposition dans l’annexe4. b ‐ Pression d’échantillonnage dans le temps Première et dernière date d’observation Au total, 257 ans séparent la première et la dernière date d’observation botanique sur le territoire d’ALM. En effet, la première donnée historique concerne une observation de Lunaire annuelle (Monnaie du pape), Lunaria annua, faite à Montreuil‐Juigné en 1758 et rapporté dans un compte rendu d’excursions de la société linnéenne de Maine‐et‐Loire (Soland (de), 1857). A l’inverse, la dernière donnée mobilisée date du le 12 juillet 2015. Nombre d’observations par période historique Comme nous l’avons vu, les publications sur la flore de l’Anjou sont nombreuses. Les observations botaniques contenues dans la bibliographie sont généralement plus abondantes dans la période historique, à l’inverse des données de terrain précises qui sont contemporaines puisqu’elles s’appuient sur l’utilisation de cartes IGN et de SIG. Les 54 442 données botaniques compilées sur le territoire d’ALM ont été classées au sein de quatre périodes (figure 6), allant des plus anciennes (avant 1950) aux plus récentes (à partir de 2000). Figure 6 : répartition des observations floristiques par période 6 On constate que les observations de terrain de la période actuelle sont les plus importantes en nombre puisqu’elles représentent 68% du total des données. La période très ancienne est ensuite la plus fournie avec 18%, suivie de la période récente (12%). La période ancienne est quant à elle une période plus creuse en terme de données représentant seulement 2% du total. Même si ces chiffres sont largement inégaux d’une période à l’autre, ils permettent de comparer la connaissance acquise à chacune des époques et d’étudier l’évolution de la flore au cours des années. La répartition des observations floristiques par période et par commune (figure 7) montre logiquement que la très large majorité des communes (28) possèdent plus de 50% des observations sur la période actuelle, à l’inverse, des cinq communes restantes (Avrillé, Les Ponts‐de‐Cé, Sainte‐Gemmes‐sur‐Loire, Saint‐Léger‐ des‐Bois, Saint‐Martin‐du‐Fouilloux) où les données sont donc globalement plus anciennes. A ce titre, Saint‐ Léger‐des‐Bois est particulièrement déficitaire avec seulement quatre données capitalisées sur la période actuelle. Un déficit de connaissance sur les périodes historiques est également mis en évidence puisque 21 communes ont moins de 10 données sur la période ancienne et 16 communes en ont moins de 100 sur la période très ancienne. Le tableau de données de la figure 7 est présenté en annexe 5. Figure 7 : répartition des observations floristiques par période et par commune Répartition saisonnière des inventaires de terrain Les relevés sur le terrain ne sont pas réalisés au même moment au cours d’une année et d’une année à l’autre. En fonction des personnes, des sites visités, les plantes sont ainsi inventoriées à différents périodes saisonnières. Les 1214 inventaires de terrain compilés sur le territoire d’ALM ont été rangés au sein de trois périodes (figure 8) définissant la fin de l’hiver jusqu’au printemps (janvier à mai), l’été (juin à août) et la fin d’été jusqu’à l’automne (septembre à novembre). Figure 8 : répartition saisonnière des inventaires de terrain sur la période actuelle au sein d’ALM 7 A l’échelle d’ALM, on ne constate pas de déséquilibre très important dans la répartition saisonnière des inventaires de terrain. Ils sont toutefois principalement réalisés en période pré‐vernale et vernale (43%), ainsi qu’en période estivale (33%). La fin d’été et l’automne semble tout de même moins mobiliser les botanistes puisque seulement 23% des inventaires y sont réalisés. Au niveau communal, la situation est beaucoup plus contrastée comme le montre la figure 9 (tableau des données en annexe 6). Ainsi, certaines périodes n’ont pas fait l’objet d’inventaires dans certaines communes : c’est le cas pour la période pré‐vernale et vernale (La Membrolle‐sur‐Longuenée et Le Plessis‐ Macé), l’estivale (Saint‐Léger‐des‐Bois) mais aussi automnale (Écuillé, Le Plessis‐Grammoire, Pellouailles‐ les‐Vignes). On observe parfois des déséquilibres très importants dans la répartition saisonnière des inventaires de terrain au sein des communes. Ainsi par exemple, plus de 74% des inventaires sont effectués à la fin de l’hiver jusqu’au printemps à Soulaines‐sur‐Aubance, Trélazé et Villevêque ; tandis qu’à Écuillé, Le Plessis‐ Grammoire, Le Plessis‐Macé et Saint‐Jean‐de‐Linières, ils sont réalisés à plus de 69% au cours de l’été. Figure 9 : répartition saisonnière des inventaires de terrain sur la période actuelle par commune c ‐ Pression d’échantillonnage dans l’espace Distribution des zones d’inventaires de terrain toutes périodes confondues Les relevés sur le terrain se font au gré des personnes, de l’accessibilité des sites ou encore des périodes au cours de l’année. La distribution géographique des inventaires nous renseigne donc sur les lieux visités au sein d’un territoire, montrant ainsi ceux non parcourus. Au sein d’ALM, 1214 inventaires toutes périodes confondues ont été mobilisés (figure 10). On observe que les inventaires sont tantôt concentrés sur certains endroits (lieux riches au niveau floristique généralement : bord de Maine, étang Saint‐Nicolas, sablière d’Ecouflant…), tantôt disséminés, offrant ainsi de larges zones blanches dépourvues de relevés. 8
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