Bulletin Technique n°5 du 6 mars 2001 - 2 pages - Numéro ordre postal : 11 un gain moyen de 5 2 qxlha avec un traite- C o l z a ment UNIX. dans des situations à risque. STADES : C2 à D1 (boutons accolés cachés) Dans 4 autres essais versés à plus de 50%, les voire D2 (boutons accoles visibles). pertes sont de 16 qx en moyenne. L'intérêt porté à cette maladie est lié au fait que c'est elle qui peut déclencher le premier R a v a g e u r s traitement fongicide. De plus. cette maladie Absence de ravageurs dans les cuvettes de fait appel a des matières actives spécifiques. l'ensemble du réseau SPY-CAIF, alors que les maladies foliaires ou de l'épi peuvent être combattues par les triazolcs ou les strobilurines. Cela entraîne donc un sur- M a l a d i e s coût de la protection fongicide. De l'oïdium est observe sur plusieurs parcel- les sous forme de petites étoiles blanches sur U n e r e c o n n a i s s a n c e difficile les feuilles (face inférieure surtout) : - sur ZENITH a Varreddes (77). Si a l 'épiaison, les nécroses sur tige se distin- ! - sur MOHIC AN a Chaumes en Brie (77). guent aisément, il n 'en est pas de même début - sur PRONTO a Egreville ( 77 ) et dans le Val montaison. au moment de décider ou non de d'Oise. l intervention Les confusions sont possi- Du mildiou est également présent, et quel- bles. mais à postériori on s'aperçoit que les ques traces de cylindrosporiose sur la variété cas douteux sont souvent du piétin verse. PRONTO a Egreville (77) et Arronville (95 ). Rhizoctone et fusariose sur tiges sont moins Cette présence d'oïdium est assez étonnan- nuisibles, ne provoquant pas de nécroses te Cette maladie est présente surtout dans le tres profondes de la tige. sud de la France ( nuisibilité moyenne de 6 qx/ Attention aussi aux confusions dans les es- ha), alors que dans nos régions, c'est une prits avec le piétin échaudage. lui aussi fré- maladie présente parfois en fin de cycle Son quent en blé sur blé. Il s'attaque aux racines développement serait favorisé par des condi- alors que pour le piétin verse. elles restent tions chaudes et sèches, ce qui est loin d'avoir saines. La lutte contre le piétin échaudage 1 été le cas jusque là. Il convient donc de passe par les traitements de semences. surveiller le développement de cette maladie pendant la montaison, U n p e u d e b i o l o g i e Produits autorisés sur oïdium colza : Le piétin verse se conserve sur les débris de ERIA ou TRIAL 2l/ha, PUNCH CS 0,8l/ha. cultures, en surface ou dans la couche super- ficielle du sol. et même sur des graminées adventices ( chiendent, brome.. ). La durée de R é g u l a t e u r s vie de l' inoculum n'excéderait pas 2 ans. En Le régulateur peut s'employer jusqu'au sta- conséquence, si le blé ne revenait que tous de D2. les 3 ans. on aurait un risque moindre. Les spores étant peu mobiles. l'inoculum porté par la parcelle est un élément clé du risque (à l'inverse, les spores d'oïdium et de B l é C o l z a rouille brune sont transportées sur de lon- gues distances par le vent). La dissémination Curiosité : de P i é t i n v e r s e s'effectue principalement par les pluies. l'oïdium ! Le piétin verse est une maladie très fréquente. Depuis quclquss années, on sait que le piétin mais 1 intensité des attaques et la nuisibilité verse est un parasite à plusieurs cvcle : con- sont sous la forte dépendance du climat, ce B l é taminations primaires en automne, contami- qui occasionne d importantes variations nations secondaires et tertiaires en hiver et Tout ce qu'il faut d'une campagne à l'autre. Sa nuisibilité est au printemps qui amplifient la maladie dans la savoir sur le plus faible que d'autres maladies (Septorio- parcelle Cela explique la progression parfois sc. rouilles). Sur 27 essais de 95 à 2000 on a piétin verse. spectaculaire de la maladie au printemps. culteur. il y a un plus en fav eur du cyprodinil Le r i s q u e e n 2001 L'effet des conditions météorologiques sur (voir graphique), Economiquement le pro- Comme nous l'avons déjà exprimé dans nos le développement du piétin est bien connu, et chloraz s'en sort souvent mieux. précédents bulletins, le risque s'annonce modélise (modcle TOP de la Protection des important celle année compte tenu des con- Végétaux) On arrive a identifier les contami- Le prochloraz doit s'utiliser entre épi 1 cm et ditions douces et humides de 1 ' automne et de nations. leur évolution (incubation, sortie 1 noeud. Son efficacité peut être pénalisée l' hiver pour les levées d 'octobre (risque � 94/ des taches) Cela permet de classer les an- par des conditions sèches en avril. L'asso- 95). Pour les levées de début novembre, on nées grâce a un diagramme dynamique. simu- ciation av ec des triazoles (bromuconazole est repssé en dessous du risque de 94/95. lant quantitativement l'épidémie C'est le dans le FONGRAL. fluquinconazole dans mais le temps doux et humide prévu les jours graphique des courbes de risque que l'on l'EVIDAN) amène un léger plus. ci peut aggraver la situation. Le risque est vous présente régulièrement dans ce bulle- Le cyprodinil peut s'employer de 1 noeud nettement plus faible pour des levées de tin (attaque importante, souches rapides domi- décembre (voir courbes). Alors que des par- nantes) à 2 noeuds. L'association avec du celles sont au stade épi 1 cm. il convient de U n e m a l a d i e m a i s d e u x cyproconazole ou de l' epoxyconazole n'ap- démarrer les observ ations visuelles. porte rien sur piétin. mais est généralement c h a m p i g n o n s ! nécessaire par rapport à la septoriose. Il y a une dizaine d'années, on considérait Nous joignons à cet envoi par courrier un L 'OGAM est homologué sur piétin verse, que l'agent responsable du piétin était Pseu- grille dépréciation du risque agronomique. mais à la dose de 1.2 1/ha. économiquement docercosporella herpotrichoïdes. Il est main- inconcevable. tenant établi que la population française de piétin verse est composée de deux especes différentes : - Tapesia vallundae, correspondant aux sou- Analyses de souches Ile de France ches dites rapides, et - Tapesia acuformis, responsable des sou- R A P I D E S ches lentes. L E N T E S J Les symptômes au champ provoqués par ces , la et Ib Ic IId IIp deux espèces sont identiques Seules des j P r o c h l o r a z S e n s R e s i s t S e n s R e s i s t analyses laboratoire permettent la différen- [ 98 8 9 % - 5 % 1% 5% ciation Par contre, ces champignonsont des | 99 9 0 % 4 % 5% 1% - exigences thermiques différentes, d'où un 1 00 7 7 % 1 2 % _ 7% 4 % développement plus rapide de 1 « un La cohabitation des deux espèces se décom- pose en deux phases : Efficacité piétin verse - de 1987 à 1993. une progression des sou- ches lentes, qui deviennent mêmes majoritai- res dans le Nord-Pas de Calais. la Picardie et la Haute Normandie En Ile de France. elles ont atteint au maximum 30% des souches, -depuis 1994. les souches lentes ont régressé dans toutes les régions (en Ile de France. 6 à 11 % de souches lentes depuis 3 ans). Ces év olutions ne sont pas expliquées. D e s r é s i s t a n c e s s u c c e s s i v e s - résistance aux BMC : 1982. - résistance aux triazoles : 1986 ( lentes) et 1988 (rapides). - résistance au prochloraz : 1991 (lentes) et 7 essais 98 à 2000 - témoin : 47% de section nécrosée 1992 (rapides) Parcelles agri 98 à 2000 - PCZ 21 sites (28% SN) - resistance au cyprodinil : 1er cas en 2000 - Cyprodinil 25 sites (26% SN) (rapides et lentes). La situation régionale est présentée dans un Risque piétin campagne 2000-2001 selon le modèle TOP tableau ci-contre. L'élément majeur est la progression des souches le. phénomène e n - registre dans d autres régions également, (Yonne surtout). Sur les deux dernières années, la présence ' de souches résistantes au prochloraz est détectée dans plus de 60% des analyses de notre région. : P e u d e m a t i è r e s a c t i v e s Deux matières actives sont efficaces sur pié- tin verse : le prochloraz et le cyprodinil. Dans nos essais (traitements a 1 noeuds). les effi- cacités sont équivalentes. En situation agri-