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Après la finitude : Essai sur la nécessité de la contingence PDF

192 Pages·2012·0.37 MB·French
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L’ORDRE PHILOSOPHIQUE COLLECTIONDIRIGÉEPARALAINBADIOU ETBARBARACASSIN APRÈS LA FINITUDE ESSAI SUR LA NÉCESSITÉ DE LA CONTINGENCE Du même auteur Le Nombre et la Sirène Un déchiffrage du Coup de dés de Mallarmé Fayard, 2011 Métaphysique et fiction des mondes hors-science Aux forges de Vulcain, 2014 QUENTIN MEILLASSOUX APRÈS LA FINITUDE ESSAI SUR LA NÉCESSITÉ DE LA CONTINGENCE Préface d’Alain Badiou ÉDITIONREVUE ÉDITIONS DU SEUIL 25, bd Romain-Rolland, Paris XIVe L’ORDREPHILOSOPHIQUE COLLECTIONDIRIGÉEPARALAINBADIOUETBARBARACASSIN ISBN978-2-02-134581-0 (ISBN1republication: 978-2-02-084742-1) ©ÉDITIONSDUSEUIL, JANVIER2006 Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle. www.seuil.com Ala mémoire de mon père Préface I Il est de la vocation de la collection «L’Ordre philoso- phique» de publier non seulement des œuvres contempo- raines mûries et achevées, non seulement des documents philosophiques essentiels de tous les temps, mais aussi des essais où se lit le sens d’un commencement. Des textes qui répondent à la question: «Pour guérir quelle blessure, pour ôter quelle écharde dans la chair de l’existence suis-je devenu ce qu’on appelle un philosophe?» Il se peut, comme Bergson le soutenait, qu’un philosophe ne développe jamais qu’une idée. Il est certain en tout cas qu’il naît d’une seule question, celle qui vient à un moment donné de la jeunesse par le travers de la pensée et de la vie, celle pour laquelle il faut, à tout prix, trouver le chemin d’une réponse. C’est dans cette rubrique qu’on doit ranger le présent livre de Quentin Meillassoux. II Ce court essai, fragment d’une entreprise philosophique (ou «spéculative», pour employer son vocabulaire) particu- lièrement importante, reprend à sa racine le problème qui a donné son mouvement à la philosophie critique de Kant, et, par la solution que Kant lui a donné, a, en quelque sorte, cassé en deux l’histoire de la pensée. Ce problème, posé sous sa forme la plus claire par Hume, porte sur la nécessité des 9 APRÈS LA FINITUDE lois de la nature. D’où peut bien provenir cette prétendue nécessité, dès lors qu’à l’évidence l’expérience sensible, dont provient tout ce que nous savons ou croyons savoir sur le monde, ne peut en garantir aucune? La réponse de Kant, commeon sait, concède à Hume que tout provient de l’expé- rience. Mais, ne cédant pas sur la nécessité des lois de la nature, telles que depuis Newton on en connaît la forme mathématique et l’accord formel avec l’observation empi- rique, Kant doit conclure qu’en effet cette nécessité, ne pou- vant provenir de notre réception sensible, doit avoir une autre source: l’activité constituante d’un sujet universel, que Kant appelle le «sujet transcendantal». Cette distinction entre la réception empirique et la consti- tution transcendantale est en apparence le cadre obligé de toute pensée moderne, et en particulier de toute pensée des «modalités», comme la nécessité et la contingence. C’est encore sur elle que réfléchissent Deleuze ou Foucault. Mais c’est aussi bien elle qu’on retrouve dans la distinction, fon- damentale pour Carnap et la tradition analytique, entre les sciences formelles et les sciences expérimentales. Quentin Meillassoux montre avec une force étonnante qu’une autre compréhension du problème de Hume, restée en quelque sorte dissimulée, bien que plus «naturelle», abou- tit à un tout autre partage. Comme Kant, Meillassoux sauve la nécessité, y compris la nécessité logique. Mais, comme Hume, il admet qu’il n’y a aucun fondement acceptable à la nécessité des lois de la nature. La démonstration de Meillassoux – car c’est bien d’une démonstration qu’il s’agit – établit qu’une seule chose est absolument nécessaire: que les lois de la nature soient contin- gentes. Ce nœud entièrement nouveau entre les modalités contraires installe la pensée dans un tout autre rapport à l’ex- périence du monde, un rapport qui défait simultanément les prétentions «nécessitantes» de la métaphysique classique, et le partage «critique» entre l’empirique et le transcendantal. 10

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