ANTHROPOMÉTRIE (IMC, TOUR DE TAILLE ET RATIO TOUR DE TAILLE/TAILLE) AUTEUR Thérésa LEBACQ Remerciements Ce travail n’aurait pas pu être réalisé sans la collaboration de nombreuses personnes. Des remerciements particuliers sont adressés : Aux participants et aux enquêteurs pour leur participation à l’enquête ; À Loes Brocatus, Charlotte Stiévenart et Sofie Van den Abeele pour la préparation et l’organisation du travail de terrain, ainsi que pour leur contribution à la gestion des données collectées ; À Ledia Jani pour son travail organisationnel et logistique lors de l’enquête, de même que pour la mise en page de ce rapport ; À Sarah Bel, Koenraad Cuypers, Thérésa Lebacq, Cloë Ost et Eveline Teppers pour le travail de gestion et d’analyse des données collectées. Pour toute référence à ce chapitre, veuillez utiliser la citation suivante : Lebacq T. Anthropométrie (IMC, tour de taille et ratio tour de taille/taille). Dans : Lebacq T, Teppers E (éd.). Enquête de consommation alimentaire 2014-2015. Rapport 1. WIV-ISP, Bruxelles, 2015. TABLE dEs mATièREs Résumé ....................................................................................215 1. Introduction ............................................................................217 1.1. Indice de masse corporelle (IMC)....................................................217 1.2. Tour de taille .......................................................................218 1.3. Ratio tour de taille/taille ............................................................218 2. Instruments.............................................................................219 2.1. Questions et mesures...............................................................219 2.2. Indicateurs.........................................................................219 3. Résultats................................................................................220 3.1. Indice de masse corporelle mesuré..................................................220 3.1.1. IMC moyen de la population adulte.............................................220 3.1.2. Catégories d’IMC : carence pondérale, normal, surpoids et obésité...............220 3.2. Tour de taille mesuré ...............................................................222 3.2.1. Tour de taille moyen de la population adulte....................................222 3.2.2. Catégories de tour de taille : normal, risque modéré et risque élevé . . . . . . . . . . . . . .223 s 3.3. Ratio tour de taille/taille mesuré ....................................................225 E R 3.3.1. Ratio tour de taille/taille moyen de la population belge..........................225 è i T 3.3.2. Premier niveau de risque de maladies liées à l’obésité abdominale...............226 A m 4. Discussion ..............................................................................228 s E 5. Tableaux ................................................................................231 d E 6. Bibliographie............................................................................241 L B A T E | I R T é M O P O R h T n A 213 RésUmé En Belgique, en 2014, la valeur moyenne de l’indice de masse corporelle (IMC) mesuré chez les adultes âgés de 18 à 64 ans est de 26,3. En moyenne, les adultes vivant en Belgique sont donc en surpoids, la limite étant fixée à 25 selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). Les hommes possèdent un IMC moyen supérieur aux femmes ; l’IMC moyen augmente, par ailleurs, en fonction de l’âge. D’un point de vue socio-économique, les personnes diplômées de l’enseignement supérieur de type long ont un IMC moyen plus faible (24,7) que les personnes ayant un niveau d’éducation inférieur. Une différence régionale est également observée, l’IMC moyen étant plus élevé en Wallonie (26,9) qu’en Flandre (26,0). En Belgique, en 2014, 45 % de la population âgée de 3 à 64 ans possède un IMC mesuré trop élevé : 29 % est en surpoids et 16 % est obèse (selon les valeurs seuils définies par l’International Obesity Task Force – IOTF – et l’OMS). Davantage d’hommes (33 %) que de femmes (25 %) sont en situation de surpoids, tandis que la proportion d’individus obèses est relativement similaire pour les deux sexes. Le surpoids et l’obésité sont liés à l’âge : ces prévalences sont, en effet, supérieures chez les adultes (de 18 à 64 ans) que chez les enfants et adolescents (de 3 à 17 ans). Au sein de la population adulte, une augmentation de ces préva- lences est observée d’une catégorie d’âge à l’autre. A partir de 35 ans, plus d’un tiers de la population est en situation de surpoids et plus d’un cinquième d’entre elle souffre d’obésité. La proportion de personnes obèses – sur base de leur IMC – augmente lorsque le niveau d’instruction du ménage diminue, ce qui n’est pas le cas pour la proportion de personnes en surpoids. La prévalence de surpoids et d’obésité ne varie pas significativement d’une région belge à l’autre. Le tour de taille constitue un second indicateur anthropométrique pertinent à considérer afin d’évaluer l’état nutritionnel des individus ; celui-ci a, en effet, pour atout d’évaluer l’accumulation abdominale de graisse corporelle, celle-ci étant étroitement associée au développement de complications métaboliques liées à l’obésité. En Belgique, en 2014, la valeur moyenne du tour de taille mesuré chez les adultes âgés de 18 à 64 ans est de 91 cm. Cette moyenne est plus élevée chez les hommes que chez les femmes ; elle augmente, par ailleurs, en fonction de l’âge. Un lien avec le niveau d’instruction a été établi, le tour de taille moyen ayant tendance à augmenter lorsque le niveau d’instruction des individus diminue. Après é standardisation selon l’âge, le sexe et le niveau d’éducation, le tour de taille moyen est plus faible parmi les m personnes vivant en Flandre que parmi celles vivant en Wallonie. U s é En 2014, la moitié de la population âgée de 3 à 64 ans possède un tour de taille supérieur à la normale : R 21 % de la population possède un tour de taille « limite », indiquant un risque modéré de maladies méta- E | boliques liées à l’obésité abdominale, tandis que 29 % de la population possède un tour de taille trop I R élevé, suggérant un risque élevé de complications. Davantage de femmes (34 %) que d’hommes (25 %) T é présentent un tour de taille trop élevé. Ce pourcentage est également lié à l’âge : alors qu’il est compris M entre 6 et 9 % chez les enfants et adolescents (de 3 à 17 ans), il passe de 19 % chez les personnes de 18-34 O P ans à 54 % chez les personnes de 51-64 ans. D’autre part, la prévalence de personnes ayant un tour de taille O trop élevé tend à augmenter lorsque le niveau d’éducation diminue. Le lieu de résidence est également lié R h à cette prévalence, celle-ci étant plus élevée en Wallonie (34 %) qu’en Flandre (29 %). Entre 2004 et 2014, T n une augmentation de la prévalence de personnes âgées de 15 à 64 ans présentant un tour de taille trop A élevé a été observée (25 % en 2004 et 34 % en 2014). Le ratio tour de taille/taille a pour atout de tenir compte, en plus du tour de taille, de la taille des individus 215 et d’ainsi prendre en considération les différences de sexe et d’âge entre individus. En Belgique, en 2014, la valeur moyenne du ratio tour de taille/taille mesuré chez les personnes âgées de 10 à 64 ans est de 0,52, c’est-à-dire légèrement plus que la valeur seuil de 0,5 indiquant un premier niveau de risque associé à l’obésité abdominale (maladies métaboliques). Les hommes présentent un ratio moyen plus élevé que les femmes. Le ratio moyen tour de taille/taille augmente avec l’âge : celui-ci est le plus faible (0,45) chez les jeunes âgés de 10 à 17 ans et augmente ensuite progressivement dans les classes d’âge supérieures (0,49, 0,54 et 0,57 pour les classes d’âge de 18-34 ans, 35-50 ans et 51-64 ans, respectivement). La valeur moyenne de ce ratio augmente de manière significative lorsque le niveau d’instruction diminue; il est, par ailleurs, plus élevé en Wallonie qu’en Flandre. En 2014, 55 % de la population âgée de 10 à 64 ans présente un ratio tour de taille/taille indiquant un pre- mier niveau de risque concernant les maladies métaboliques et cardiovasculaires liées à l’obésité abdomi- nale. Cette prévalence est plus élevée chez les hommes (60 %) que chez les femmes (49 %). La probabilité de dépasser le niveau de risque de 0,5 varie également avec l’âge : cette prévalence est de 20 % chez les adolescents âgés de 10 à 13 ans et augmente ensuite jusqu’à plus de 80 % chez les personnes âgées de 51 à 64 ans. Cette prévalence augmente lorsque le niveau d’instruction diminue ; elle est, par ailleurs, plus élevée en Wallonie (65 %) qu’en Flandre (51 %). é m U s é R E | I R T é M O P O R h T n A 216 1. inTRodUCTion Ces dernières décennies, l’obésité a augmenté de manière alarmante dans de nombreux pays. En 2014, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) faisait état de plus de 1,9 milliards d’adultes en surpoids, à tra- vers le monde. Parmi ces derniers, 600 millions avaient dépassé le seuil de l’obésité. En outre, en 2013, 42 millions d’enfants de moins de cinq ans étaient en surpoids ou obèses (1). Le manque d’activité physique et la consommation accrue d’aliments énergétiques à haute teneur en graisses et en sucres constituent les principaux facteurs à l’origine de cette problématique (1). Le surpoids et l’obésité peuvent être définis comme une accumulation excessive de graisse corporelle, celle-ci étant susceptible de nuire à la santé (1). En effet, l’excès de graisse corporelle, et plus particulière- ment de graisse abdominale, est associé à une augmentation de la pression artérielle et du risque d’hyperinsu- linémie (ou insulino-résistance), favorisant le développement de maladies chroniques telles que le diabète de type 2 et les maladies cardiovasculaires (2). L‘obésité et le surpoids augmentent également le risque de souffrir de troubles musculaires (l’arthrose, principalement), ainsi que de certains cancers (endomètre, colon, sein) (1). En ce qui concerne les enfants, plus particulièrement, l’obésité infantile est associée à une augmentation du risque d’obésité, de mort prématurée et de limitations fonctionnelles à l’âge adulte (1). 1.1. indiCE dE mAssE CoRPoRELLE (imC) Afin de définir des mesures politiques adéquates pour enrayer cette problématique, il est nécessaire de disposer de données fiables permettant d’évaluer la prévalence et l’évolution de l’obésité et du surpoids dans l’ensemble de la population belge. Les individus présentant un surpoids ou étant obèses sont géné- ralement identifiés à partir de leur indice de masse corporelle (IMC ou Body Mass Index, BMI). Cet indice correspond au rapport entre le poids d’un individu et le carré de sa taille (kg/m²). Chez l’adulte (à partir de n 18 ans), des valeurs seuils internationalement reconnues existent afin de classer les individus selon leur o IMC et d’identifier les personnes dont le statut pondéral est associé à un risque en termes de santé (3): Ti C • un IMC < 18,50 indique une carence pondérale; U d • entre 18,50 et 24,99, l’IMC est considéré comme normal; o R T • un IMC compris entre 25 et 29,99 indique une surcharge pondérale; n i • les individus présentant un IMC ≥ 30 sont considérés comme obèses. E | I R Chez les enfants et adolescents, l’IMC varie en fonction de l’âge et du sexe (4), c’est pourquoi des valeurs T é seuils spécifiques à chaque sexe et à chaque tranche d’âge sont nécessaires. Afin d’identifier la prévalence M de surpoids et d’obésité chez les enfants et adolescents belges, les valeurs seuils recommandées par l’In- O ternational Obesity Task Force (IOTF) ont été utilisées (4-6). Celles-ci possèdent, en effet, un caractère inter- P O national favorisant la comparaison des résultats d’un pays à l’autre (4). R h Lors de la précédente enquête de consommation alimentaire, en 2004, l’IMC avait été évalué sur base de T n données (poids et taille) rapportées par les participants interviewés. De manière générale, à l’échelle de A la Belgique, les études nationales précédentes menées afin d’évaluer l’IMC des individus et la prévalence de surpoids et d’obésité dans la population se basent sur les informations rapportées par les individus 217 interrogés (7). Or, certaines études de validation ont montré que les individus interrogés ont tendance à sous-estimer leur poids et à surestimer leur taille (8;9). Afin d’éviter un tel biais, il est par conséquent recommandé de collecter des données mesurées par des professionnels plutôt que rapportées par les indi- vidus interrogés (9;10). L’enquête de consommation alimentaire 2014-2015 avait, par conséquent, comme objectif d’évaluer la prévalence du surpoids et de l’obésité en Belgique, à partir de données de poids et de taille mesurées de manière standardisée par des professionnels. 1.2. ToUR dE TAiLLE Bien que l’IMC permette d’évaluer et de suivre l’évolution de l’excès de graisse corporelle dans la popula- tion (11), celui-ci ne fournit pas d’indication sur la distribution de cette graisse (12). Or, il a été démontré qu’un excès de graisse abdominale provoque un risque particulièrement élevé de complications métabo- liques associées à l’obésité, telles que l’insulino-résistance, le diabète de type 2 ou l’hypertension artérielle (12;13). De plus, la proportion de graisse abdominale peut varier fortement pour des individus ayant une masse graisseuse et un IMC similaires (14). Récemment, plusieurs études ont montré que les indicateurs d’obésité abdominale (c’est-à-dire de l’accumulation excessive de graisse abdominale), tels que le tour de taille (Waist circumference, WC) et le ratio tour de taille/taille (Waist-to-height ratio, WhtR), constituent de meilleurs prédicteurs du risque de maladies cardiovasculaires et métaboliques que l’IMC (2;14-16). Il a également été admis que l’IMC ne devrait pas être utilisé comme unique critère pour définir le surpoids et l’obésité (17). A l’heure actuelle, peu d’études représentatives au niveau national ont été consacrées à la mesure du tour de taille de la population belge. Les dernières données représentatives datent de la précédente enquête de consommation alimentaire, menée en 2004. Afin d’actualiser de telles données, la présente enquête avait pour objectif d’analyser la distribution du tour de taille dans la population. Des valeurs seuils ont été utilisées afin d’évaluer la proportion de personnes présentant un tour de taille trop élevé. Chez l’adulte européen, des valeurs de tour de taille supérieures à 80 et 94 cm, respectivement pour les femmes et les hommes, sont liées à un risque modéré de complications métaboliques associées à l’obésité abdominale. Des valeurs supérieures à 88 et 102 cm, respectivement pour les femmes et les hommes, indiquent quant à elles un risque élevé de complications métaboliques (14). Chez les enfants et les adolescents, il n’existe actuellement pas de consensus concernant les valeurs seuils à utiliser pour iden- tifier les sujets présentant un risque de complications métaboliques liées à l’obésité abdominale (14;15). n o En absence de valeurs de référence nationales, les valeurs seuils définies aux Pays-Bas à partir d’une étude Ti réalisée sur 14500 enfants ont été utilisées afin d’identifier les enfants et adolescents à risque (18). C U d 1.3. RATio ToUR dE TAiLLE/TAiLLE o R L’un des désavantages de l’utilisation du tour de taille comme proxy pour évaluer l’obésité abdominale T n est lié au fait que ce dernier varie en fonction de l’âge, du sexe et de la population (plus précisément, d’un i E | groupe ethnique à l’autre). Cette caractéristique rend problématique le développement et l’adoption de I valeurs seuils internationalement reconnues et limite dès lors l’utilisation en routine de cet indicateur (19). R T Ces dernières années, le rapport entre le tour de taille et la taille d’un individu (waist-to-height ratio, WhtR) é M est apparu comme une option permettant de surmonter ces obstacles, notamment chez les enfants (20). O Ce dernier a pour avantage de minimiser les erreurs au niveau de l’évaluation des risques pour des indi- P vidus ayant le même tour de taille mais des tailles différentes ; il permet ainsi de prendre en compte les O R différences d’âge et de sexe des individus, ces deux éléments influençant la taille (19). h T Certaines études ont montré que ce ratio constitue un bon prédicteur des risques métaboliques et cardio- n A vasculaires associés à l’obésité abdominale (davantage que le tour de taille et l’IMC), tant chez les adultes que chez les adolescents et les enfants (12;16). D’un point de vue pratique, celui-ci donne l’avantage de pouvoir utiliser une valeur seuil unique quel que soit l’âge, le sexe et le groupe ethnique (16). La valeur seuil 218 de 0,5 a ainsi été identifiée comme indiquant un premier niveau de risque associé à l’obésité abdominale (20). Cependant, peu d’études se sont consacrées à l’analyse du ratio tour de taille/taille chez les enfants d’âge préscolaire (c’est-à-dire de moins de 6-7 ans). La validité de la valeur seuil de 0,5 pour cette tranche d’âge spécifique est, en outre, fortement controversée (21-24). Dans le cadre de l’enquête de consom- mation alimentaire 2014-2015, le rapport entre le tour de taille et la taille a, par conséquent, été analysé uniquement pour les adolescents (de 10 à 17 ans) et les adultes (de 18 à 64 ans). 2. insTRUmEnTs 2.1. QUEsTions ET mEsUREs Lors de l’enquête de consommation alimentaire 2014-2015, le poids (en kg), la taille (en cm) et le tour de taille (en cm) des personnes interrogées ont été mesurés par des diététicien(ne)s expérimenté(e)s lors de la seconde visite à domicile. Les participants ont été mesurés en habits légers et sans chaussures. Le poids a été mesuré à l’aide d’une balance électronique (type SECA 815 et 804), avec une précision de 0,1 kg. La taille a été mesurée à l’aide d’une toise (type SECA 213), au demi-centimètre près. Le tour de taille des per- sonnes interrogées a été mesuré suivant la procédure standardisée recommandée par l’OMS : la mesure a été réalisée au demi-centimètre près, avec un mètre ruban non extensible (type Meterex), de manière horizontale à mi-chemin entre la dernière côte et le sommet de la crête iliaque (après que le participant ait totalement expiré) (14). Les poids, tailles et tours de taille des personnes interviewées ont été directement encodés de manière informatique par les diététiciens. 2.2. indiCATEURs A partir des mesures de poids, de taille et de tour de taille, les indicateurs suivants ont été calculés : Am_1 Cet indicateur présente l’indice de masse corporelle (IMC) moyen de la population adulte (de 18 à 64 ans), en Belgique. L’IMC est le rapport entre le poids (exprimé en kg) et le carré de la taille (exprimée en m) de l’individu. Il s’agit ici de l’IMC calculé sur base de données de poids et de taille mesurées par des professionnels. Am_2 Cet indicateur présente la distribution de la population (de 3 à 64 ans) en quatre catégo- ries, en fonction de l’IMC : 1) carence pondérale ; 2) normal ; 3) surpoids ; 4) obésité. Pour le s calcul de cet indicateur, les valeurs seuils recommandées par l’OMS ont été utilisées pour les T n adultes (3), tandis que celles recommandées par l’IOTF ont été utilisées pour les enfants et E les adolescents (6) (cf. Section 1.1). m U Am_3 Cet indicateur présente le tour de taille moyen (en cm) de la population adulte (de 18 à 64 R T ans), en Belgique. Il s’agit ici du tour de taille des individus mesuré par des professionnels. s n i Am_4 Cet indicateur présente la distribution de la population (de 3 à 64 ans) en trois catégories, E | en fonction du tour de taille : (1) normal ; (2) risque modéré de complications métaboliques I R associées à l’obésité abdominale ; (3) risque élevé de complications métaboliques asso- T é ciées à l’obésité abdominale. Pour le calcul de cet indicateur, les valeurs seuils proposées M par l’OMS ont été utilisées pour les adultes (14), tandis que les valeurs seuils identifiées par O P Fredriks et al. ont été utilisées pour les enfants et les adolescents (18) (cf. Section 1.2). O R Am_5 Cet indicateur présente le ratio tour de taille/taille moyen de la population âgée de 10 à h T 64 ans, en Belgique. Ce ratio est le rapport entre le tour de taille (exprimé en cm) et la taille n A (exprimée en cm) de l’individu. Il s’agit ici du ratio calculé sur base du tour de taille et de la taille des individus mesurés par des professionnels. 219 Am_6 Cet indicateur présente la proportion de la population âgée de 10 à 64 ans ayant un ratio tour de taille/taille supérieur ou égal à 0,5, c’est-à-dire présentant un premier niveau de risque de complications métaboliques liées à l’obésité abdominale (16;20) (cf. Section 1.3). 3. RésULTATs 3.1. indiCE dE mAssE CoRPoRELLE mEsURé 3.1.1. IMC moyen de la population adulte L’IMC moyen a été analysé spécifiquement pour la population adulte, âgée de 18 à 64 ans. Chez les enfants et adolescents (de 3 à 17 ans), il n’est en effet pas pertinent de présenter une valeur moyenne globale d’IMC pour l’ensemble des catégories d’âge en raison de l’évolution de cet indicateur et des valeurs seuils définissant le surpoids et l’obésité, d’un sexe et d’un âge à l’autre1. En Belgique, en 2014, l’IMC moyen, calculé à partir des poids et tailles mesurés, s’élève à 26,3 kg/m2 dans la population adulte (de 18 à 64 ans). En moyenne, les adultes vivant en Belgique dépassent donc le seuil du surpoids, fixé à 25 par l’OMS (3). Cette moyenne est significativement plus élevée chez les hommes (26,7 kg/m2) que chez les femmes (25,9 kg/m2). L’IMC moyen a tendance à augmenter en fonction de l’âge (res- pectivement 24,5, 26,8 et 27,5 kg/m² pour les adultes de 18-34, 35-50 et 51-64 ans). Après standardisation selon le sexe, les personnes âgées de 18 à 34 ans possèdent un IMC moyen significativement inférieur aux personnes des deux catégories d’âge supérieures (35-50 ans et 51-64 ans) (Figure 1). Figure 1 | indice de masse corporelle (imC) moyen mesuré au sein de la population adulte (de 18 à 64 ans), par sexe et par âge, Belgique, 2014 s T A T L U s é R E | I R T é M Les personnes diplômées de l’enseignement supérieur de type long ont un IMC moyen plus faible (24,7 kg/m²) O P que celles ayant un niveau d’éducation inférieur (27,2 kg/m² pour les personnes n’ayant aucun diplôme, O un diplôme de primaire ou de secondaire et 26,5 kg/m² pour les diplômés de l’enseignement supérieur de R h type court). Ces différences sont significatives après standardisation en fonction du sexe et de l’âge. T n Les personnes domiciliées en Flandre2 possèdent un IMC légèrement inférieur (26,0 kg/m²) aux personnes A vivant en Wallonie (26,9 kg/m²). Cette différence est significative après standardisation selon le sexe, l’âge et le niveau d’éducation. 220 3.1.2. Catégories d’IMC : carence pondérale, normal, surpoids et obésité En Belgique, en 2014, 51,3 % de la population âgée de 3 à 64 ans présente un IMC considéré comme normal, 29,0 % de la population est considérée comme étant en surcharge pondérale et 16,0 % comme étant obèse. A l’inverse, 3,7 % de la population possède une carence pondérale. Cette distribution varie en fonction de l’âge : alors que dans les tranches d’âge les plus jeunes (de 3 à 17 ans), 70 à 75 % des individus possèdent un IMC normal, ce pourcentage diminue ensuite pour être finalement dépassé par le pourcen- tage de personnes en surpoids chez les plus âgés (Figure 2). 1 Chez les enfants et adolescents, les valeurs seuils sont différentes selon le genre et pour chaque tranche d’âge d’un mois (les valeurs seuils sont, par exemple, différentes pour les enfants de 36 mois et ceux de 37 mois). 2 Bruxelles n’a pas été considérée dans la comparaison entre régions de résidence. Les trois régions (Flandre, Wallonie et Bruxelles) ont, par contre, été inclues dans toutes les autres analyses.
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